AVIS
Journal de 1 Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Dimanche. 24 Juillet 1910.
70e année.
30.
l union fait la porc f.
Paraissant te Uimanche.
PRIX L) E L'A BON N E .VIE X T
pour la ville Par an -A francs.
pr la province Par an -4 fr. 50
pr létranger Par an G fr. 60
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
La fête de la Rei ne
et de la Rose.
On sait que c'est aujourd'hui, 24
Juillet, que la Belgique fête l'anni
versaire de la gracieuse Reine des
Belges, qui, avant même d'être éle
vée au trône, a su conquérir tous les
cœurs.
Le peuple Belge se prépare,
cette occasion, de témoigner la
Reine son profond attachement, en
favorisant l'œuvre delà Rose, si ingé
nieusement inventée pour secourir la
Ligue contre la tuberculose que notre
Reine a prise sous sa haute protec
tion.
Nous publions, avec empresse
ment, la poésie qui nous est adressée
et qui est un appel aussi chaleureux
qu'élégant en faveurdela belleœuvre
de la Rose
La Rose de la Reine.
Révision
des listes électorales.
Libéraux, vérifiez et réclamez
vos droits
Les collèges échevinaux vont procé
der, du 1er Juillet au 31 Août prochain,
la revision des listes électorales pour
les Chambres législatives, la province
et la commune.
Les nouvelles listes seront valables
du I°r .Mai 1311 au 30 Avril 1912 inclu
sivement.
Comme il est possible, la suite
d'un événement politique toujours me
naçant, qu'une dissolution des Cham
bres devienne inévitable, les citoyens
de tout le pays ont le plus grand intérêt
réclamer leur inscription, tandisqu'il
incombe aux organisations régionuales
de procéder, avec un soin méticuleux,
la revision des listes électorales.
Nous pouvons être appelés voter
pour les Chambres en 1911, ne l'ou
blions pas.
Que nos amis ne perdent pas de vue
non plus que des élections communa
les auront lieu, dans tout le pays, en
1911. Or, comme il est infiniment pro
bable que l'unification triomphera en
Novembre prochain, il faut s'attendre
voir le corps électoral pour la Chambre
appelé au scrutin. La suite d'une disso
lution générale des conseils communaux.
Ces circonstances spéciales et par
ticulièrement importantes, font un de
voir, tous les libéraux de vérifier,
cette fois, avec un redoublement de
vigilance, les listes électorales.
Nos amis sont donc invités produi
re, avant le premier Juillet, les titres de
ceux qui, n'étant pas inscrits sur les
listes entrées en vigueur le 1er Mai
écoulé ou n'y figurant que pour un
nombre insuffisant de. votes, ont droit
l'électorat ou des votes supplémen
taires.
Les administrations communales
sont tenues de délivrer récépissé des
titres qui seront remis l'appui des
réclamations. Que l'on commence par
tout, dès présent, la revision métho
dique des listes électorales.
Leur i 111 partialité.
Le Moniteur a publié récemment la
composition des jurys de l'article 9,
chargés d'examiner les aspirants au
diplôme d'instituteur et d'institutrice
qui n'appartiennent pas des écoles
normales reconnues. Or, ces jurys
sont, en grande partie, composés de
cléricaux notoires. On comprend l'ac
cueil qui sera réservé par ces jurys
centraux aux élèves non estampillés
par la marque cléricale
Voilà comment 011 entend l'impartia
lité en Belgique, sous le régime cléri
cal. Après cela, nos adversaires s'em
presseront de déclarer que les élèves
sortis des écoles non reconnues échou
ent devant le jury central et qu'il ne
faut avoir confiance qu'eu les produits
de l'école eongréganiste
On avouera que le procédé n'est pas
d'une correction parfaite et qu'il im
porte de protester.
Nous approuvons donc le vœu qui
vient d'être présenté au conseil pro
vincial du Brabant par M. Marius Re
nard, tendant obtenir du ministre de
l'instruction publique la présence de
délégués des écoles non reconnues
ce sera le cas pour l'école provinci
ale que I on va construire Tirlemont
au sein du jury central. Le même
vœu a été transmis par les commis
sions administratives des écoles nor
males provinciales du Hainaut.
Nous estimons que la question est
très importante et qu'il convient de la
porter devant les Chambres.
Explication.
De l'Avenir du Tourndisîs
Le XX" Siècle se réjouit de voir que
le chef constitutionnel d'un pays dés
honoré par la domination cléricale a
été reçu plus chaudement, Paris, par
le gouvernement et le peuple, que ne le
fut le roi d'Italie lui-même.
Mon Dieu la cause de cet accueil est
pourtant bien facile expliquer. Ce
n'est pas précisément comme chef d'un
gouvernement clérical que le Roi a été
reçu avec tant de. sympathies par nos
parents d'Outre-Blandain. Ceux-ci ont
voulu acclamer en lui le représentant
d'une nation sœur, a laquelle les atta
chent tant de liens de langue, de race,
d'aspirations communes.
Le XX Siècle peut être assuré que,
si au lieu d'un monarque placé par la
Constitution au-dessus des' partis, et
par conséquent irresponsable des actes
de ses ministres, c'eût été un président
de République dans le genre de M.
YVoeste ou de M. Helleputte qui se fût
rendu Paris, l'accueil qu'il aurait
reçu du gouvernement et de la popula
tion ne l'aurait pas incité tenter une
secônde fois l'aventure.
Nos voisins ne nous identifient pas
avec notre gouvernement, ce qui est
fort heureux pour notre amour-propre
national. Ils n'ignorent pas que, s'il
est généralement vrai que les peuples
ont les gouvernements qu'ils méritent,
cette vérité n'est pas exacte en ce qui
concerne notre pays où, par le tait d'un
régime électoral scandaleusement mal
honnête, la majorité réelle est oppri
mée par une minorité sans scrupules.
Lors de l'arrivée Paris d'Albert et
d'Elisabeth, des journaux d'opinion
catholique, comme le modéré Journal
des Débats, ont- écrit que le Roi et la
Reine ne pouvaient être rendus respon
sables des atroces calomnies répandues
par les cléricaux belges sur la France
et sa civilisation. La presse française a
montré ainsi qu'elle savait établir les
distinctions nécessaires entre les véri
tables représentants constitutionnels
de la nation belge et les salisseurs de
sa patrie.
Albert lui-même, dans son toast de
l'Elysée, a indirectement flétri nos
réactionnaires en rendant un éloquent
hommage la généreuse nation dont
l'influence féconde se fait sentir depuis
des siècles sur l'humanité entière
Jamais monarque n'avait, la veille de
l'anniversaire même de la prise de la
Bastille, célébré avec autant d'admira
tion et de sincérité le rôle auguste de
la France, berceau des Droits de
l'Homme et de ces libertés que, dans
une récente lettre collective, l'épisco-
pat belge a eu l'audace de condamner
sans détour.
Notre jeune souverain, qui a déjà
prouvé mainte fois son caractère libé
ral, s'est félicité de l'échange continuel
d'idées qui de plus en plus, unit la Bel
gique la France, commerce intel
lectuel qu'il place au-dessus des sim
ples relations d'allàires.
Or, ces idées, les cléricaux belges ne
cessent de les dénoncer comme néfas
tes, malsaines, dangereuses, et les plus
audacieux d'entre eux ont déjà songé
prévenir leur ditl'usion, en frappant de
droits douaniers le livre, la revue et le
journal français leur entrée en Bel
gique. Les évèques, de leur côté, met
tent tout en œuvre pour les combattre,
y compris, comme M. Watt'elaert l'a
préconisé publiquement, la suppres
sion absolue de renseignement du
français pour le peuple flamand.
Tous ceux qui ont assisté aux fêtes
de Paris ont pu remarquer que la ré
ception des souverains la gare avait
été simplement polie, sans effusion, et
sans acclamations. L'enthousiasme po
pulaire ne s'est affirmé que le lende
main, alors que Paris avait pu lire dans
ses journaux le texte complet des
toasts de l'Elysée. IL a remercié par
ses ovations le prince qui avait si bien
exalté sa patrie, son œuvre émancipa-
trice et civilisatrice, le rayonnement
merveilleux de sa pensée libre, l'in
comparable floraison de sa science et
de ses arts. Cet hommage lui a été
droit au cœur. Les méfiances et la cir
conspection de la veille s'étaient dissi
pées Paris avait pu voir que son hôte
était un esprit libéral, amoureux de
progrès, n'ignorant aucun des grands
problèmes intellectuels et sociaux de
notre époque.
Eu un mot, la France a reçu d'une
façon grandiose le chef constitutionnel
de notre pays, parce que ce chef a
éloquemment désavoué la politique
anti-française du gouvernement qu'il
subit, comme ses sujets, avec l'espoir
d'en être bientôt débarrassé. Albert a
vengé la France des abominables outra
ges et des ignobles calomnies qu'un
clergé fanatique et un parti aux abois
répandent dans nos campagnes pour
terroriser les pauvres gens soumis
leur misérable influence.
Telle est l'explication que désirait le
XX" Siècle Albert a été acclamé par
ce qu'il a parlé en libéral. Ce n'est pas
comme représentant d'un pays clérical
qu'il a été reçu, mais comme repré
sentant d'un pays dont les aspirations
généreuses sont plus puissantes que la
pression d'un gouvernement fraudu
leux qui n'est pas l'émanation sincère
de Isa volonté,
ii>ue
A la I
de l'Enseignement.
Le conseil général de la Ligue de
l'enseignement, réuni sous la prési
dence de M. Ch. Buis, a voté l'una
nimité, l'ordre du jour ci-dessous
Considérant que l'article 21 de la
loi organique de l'instruction primai
re du 20 Septembre 4884-15 Septembre
1895, reconnaît formellement que l'E
tat, les provinces et les communes ont
le droit d'établir des écoles normales.
<1 Que les écoles normales fondées,
organisées et dirigées par les provin
ces et par les communes sont des éco
les publiques, qui ont, ce titre, le
droit souverain de délivrer des diplô
mes légaux, rien clans la loi scolaire
ne limitant ce droit ou ne le subordon
nant des conditions déterminées
Considérant qu'un arrêté royal ne
peut rien ajouter aux prescriptions
d'une loi en vertu de laquelle il est
pris ni modifier l'esprit de cette loi
Que, nonobstant, l'arrêté royal du
i Septembre 1896 Moniteur Belge),
numéro 259, du 6 Septembre 1896 a
abusivenent assimilé les écoles nor
males des provinces et des communes
aux écoles normales privées, et a sou
mis ces écoles normales publiques
l'agréation du ministre ayant l'instruc
tion publique dans ses attributions
Considérant que la résolution du
conseil provincial du Hainaut du 29
Juillet 1994, créant deux écoles nor
males, a été approuvée par arrêté royal
du 19 Octobre 1994
Que le ministre des sciences et
des arts, dans sa dépèche, en date du
8 Août 1997, au gouverneur du Hai
naut, déclarait qu'il accorderait ces
écoles, la fin de la période de qua-
tre années constituant la durée d'un
cycle complet d'études, le bénéfice
Vires acqcirit elndo.
Oq s'abonue au bureau du journal, ttue de Uixmlde, 33, Ïpres. Les aonouces, les fans
divers et les réclames sout reçus pour i arrondissement d'Ypres et es deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité eu dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité JàGQJdl'i 14, Place de Brouekère, Bruxelles,
téléphone 5330. Pour les annonces on traite forfait.
Elle a conquis la Souveraine,
La noble reine de nos fleurs
Et notre toute aimable Reine
De son peuple a conquis les cœurs.
Fille d'un bon Duc de Bavière,
Savant autant que généreux,
La Reine est la digne héritière
De cet ami des malheureux.
Offrons, en son anniversaire,
Un gage de loyal amour
Sur tout corsage ou boutonnière
Il faut une rose, en ce jour.
Aux grands effets petites causes
D' un geste royal, généreux,
Du pauvre petit sou des Roses
La Reine fera mille heureux.
Petite Rose de la Reine,
Sois donc la fleur de charité
Sèche les pleurs, guéris la peine,
Rends au malade la santé
S. A. ht Princesse hurles de
Ligne, lu (été «l'un Comité «le
Punies, n décidé d'olli'ir un sou
venir S. A. II. lu Princesse
Clémentine l'occusion de son
■nui'iuge. Llle s'est mlrcssée aux
t.oiiveriienrs «les Pcovinces, les
priant «le tormer «les sous-comités
pour propager «laus foui le pays
cette idée si patri«»ti«|ue.
Ces membre* de «'«'lui «fVpres,
désignés pur P. le lluron lluzeite,
se présenteront «*!ie* les habitants
«l«* notre ville «>t «les environs afin
«le recueillir linirs dons.
Ces noms des souscripteurs se
ront inscrits au Litre «l'Or «|iii
sera remis S. A. 91. en même
temps «fue le cadeau. Aous espé-
rous «|ue ces Pâmes trouveront
un g«Miéreax accueil auprès
notre p«>puItitiou si attachée
notre Camille llovah*.
Le SoiiH-Coiililê.