Avis aux électeurs. Electeurs Libéraux. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 10 Octobre 1909. 69e année. 41. l'union fait la force. i0arai#*anl le Jïimanche. Vires acqcirit e-undo. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an -4 francs. r' la province Par an -4 fr. 50 p' l étranger Par an 6 fr. 60 ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Les listes électorales, arrêtées provisoirement le 31 Août der nier, sont actuellement, et dans chaque commune, soumises l'inspection du public. Nous prions instamment les libéraux de veiller leur inscrip tion et celle de leurs amis et ce avec le nombre de voix auquel ils ont droit. Ceux qui se croiraient lésés dans leurs droits électoraux, sont priés de s'adresser le plus tôt possible au Secrétariat de l'Association libérale, rue du Séminaire, en cette ville, où l'on fera gratuitement les réclama- mations nécessaires. MI von* avez itçii mie leilre re. eo m m h il «rmI il e» I lègetl «m meslre el IlelieviiiH, juin»* youh notifier que vous n'avez |iiin été maintenu nui* les li*te* électora les, veuillez: la faire |iarvciiir sans retard au bureau «le L'Association Libérale,établi rucdii séminaire, et v joindre l«*s document* qui vous paraissent utiles pour sau vegarder vos droits. Les Concours généraux La presse cléricale entonne des chants de victoire propos des résul tats des derniers Concours généraux de l'enseignement moyen. Avec une touchante unanimité, les journaux bien pensants publient une statistique de laquelle semble résulter la supériorité de l'enseignement moyen libre sur ce lui des athénées et des collèges com munaux officiels. Suivant cette statistique, le collège catholique de Courtrai arrivait eu tète avec 61 distinctions viendraient en suite l'athénée de Gand, avec 47 dis tinctions l'athénée de Bruxelles,' avec 44 le collège catholique de Poperin- ghe, avec 41 l'athénée de Liège, avec 41, etc. Ce dernier chiffre, dit M. Jules Noir- falise dans l'Express, va nous permet tre d'affirmer que la statistique cléri- ricale a été truqué par le Journal de Courtrai qui l'a publiée le premier. En elïet, l'athénée royal de Liège a rem porté au dernier concours non pas 41 distinctions, mais quatre-vingts, se décomposant comme suit 11 prix, dont 2 prix d'honneur, 15 accessits, 13 mentions honorables et 41 nominations. Des deux choses l'une ou bien les 41 «nominations simples de l'athé née de Liège ont été transformées par le Journal de Courtrai en 41 distinc tions, et alors la pieuse gazette a com mis un faux ou bien la liste qu'elle a publié est incomplète et ne vise que des résultats partiels, c'est-à-dire ne concernant que certaines sections. C'est, vrai dire, cette deuxième hypothèse qui est la plus probable. Les résultats publiés par la presse cléricale doivent se rapporter la sec tion des humanités gréco-latines, la seule que les collèges catholiques envoient aux concours généraux. Les athénées royaux, au contraire, possèdent deux sections d'humanités anciennes l'une où le grec est ensei gné, l'antre où il est remplacé par d'au tres branches. Ce .n'est pas tout encore. Les athénées et collèges officiels doivent envoyer tous leurs élèves au concours aussi, les eil'orts des profes seurs se répartissent-ils sur un grand nombre de jeunes gens qu'il s'agit d'envoyer l'épreuve avec ie plus de chances possibles. Dans les établissements cléricaux, aucun contrôle sérieux n'existe ce point de vue. Tout d'abord, ils concou rent quand ils le veulent bien ensuite, ils ne sont pas obligés d'envoyer tous leurs élèves prendre part aux épreuves. Ils u'ontcoutuinede n'y fairejparticiper que ceux qui, dans les compositions de l'établissement, ont obtenu les six dixièmes des points. Ce triage soigneux leur permet donc de mettre eu ligne presque exclusive ment des forts en thème, que leurs maî tres" ont cWmffeU Marte, 'fàûdis qu'Us sè désintéressent des autres élèves for mant la majorité des classes. Eulin, et ceci achève de démontrer l'inanité de la statistique cléricale, les chiffres qu'elle énumère se rapportent surtout des nominations en grec et en latin, les deux branches sur les quelles l'enseignement congréganiste insiste le plus, au degré moyen. Or, les élèves des collèges cléri caux ue sont astreints suivre les cours d'aucune langue étrangère mo derne ce qui entraîne cette consé quence que tout leur eifort porte sur les langues anciennes, tandis que les jeunes gens des athénées doivent, eu même temps, étudier, soit l'allemand, soit l'anglais, soit le flamand. Est-il besoin d'ajouter que l'ensei gnement scientifique est organisé d'une façon absolument rudimentaire chez les cléricaux. Tout cela revient dire que les con cours généraux ne seront véritable ment sérieux et probants que le jour où les mêmes règles seront appliquées tous les établissements qui y partici peront, lejour où l'Etat aura sur l'ensei gnement libre un contrôle efficace et où tous les privilèges des collèges congréganistes auront disparu. Tout ce que nous venons de dire s'appliquait également naguère aux concours généraux, entre écoles com munales officielles et écoles libres con gréganistes. C'est ce qui explique les statistiques publiées récemment ce sujet par les Bulletins Paroissiaux, de Liège, qui sont aussi parfaitement tru qués et sans portée que celle du Jour-, nal de Courtrai. Un mot encore pour finir. Il est possible que si nous conti nuons subir le joug clérical, le niveau pédagogique vienne baisser dans les athénées ce résultat, nous n'hésitons pas le dire, sera dû l'intrusion dans leur personnel de fruits secs de l'Uni versité de Louvain Ait de professeurs ultra-cléricaux qui, appartenant un parti ennemi de l'enseignement public, n'en consentent pas moins en occu per les chaires et en toucher les trai tements. Le prix de renseignement libre. Les catholiques se sont plaints au Congrès de Malines d'avoir payer une triple contribution pour les écoles: une première sous forme d'impôt l'Etat et la commune, une seconde sous forme de dons pour le soutien des écoles libres et une troisième pour l'éducation ou l'écolage de leurs enfants qu'ils ne peu vent envoyer dans les établissements officiels où règne une prétendue neutralité. Ils ont réclamé une large intervention officielle des provinces et des communes en faveur de l'enseigne ment libre. C'est le moment de rappeler ce qu'a coûté cet enseignement au pays depuis 1894. Jusqu'à cette date, les écoles privées non adoptées n'émargeaient pas au bud get de l'Etat. C'est M. de Burlet qui a ouvert l'ère des subsides par un léger cadeau de 300.000 francs. En 1895, le crédit était porté de 300.000 fr. 500.000 fr. en 1896 1.302.491 fr. en 1897, àfr. 1,538.127-45 en 1898, 1.582.320 fr. en 1899, 1.712.840 fr. en 1900, 1.773.789fr. en 1902, 1.821,488 fr. en 1002, 1.902,547 fr. en 1903, 2.003.075 fr! en 1094, 5 2,088.958 fr. eu 1905, 2.152.118 fr. soit, en douze ans, fr. 18.657.661-15. Les chitfres pour 1906, 1907 et 1008, n'ont pas encore paru, mais on peut tabler sur celui de 1905 et les évaluer 6.500.000 fr. pour les trois années. Ce qui fait un total de plus de 25 millions en quinze ans. C'est coquet et cela rien que pour les écoles primaires. Mais ce n'est pas tout. Les mêmes écoles ont émargé, au budget des communes et des provinces cléricales pour 1.790.000 francs depuis 1891, les écoles gardiennes et crèches des couvents ont reçu de l'Etat, des provinces et des communes, 6.212,000 francs et les écoles d'adultes et patro nages cléricaux 4.175.000 francs. La récapitulation générale donne 37 millions, atl'ectés presque exclusive ment l'enseignement libre catholique, car on sait que la part des autres ins titutions est pour ainsi dire nulle. On voit que les établissements libres sont assez nombreux et assez grasse ment subsidiés pour que les catholiques y trouvent l'enseignement confession nel dont ils font leur idéal. Encore n'a vons-nous pas mentionné les institu tions privées adoptées qui absorbent aussi une large part des ressources scolaires. Le véritable ehef du cabinet. De la Province de Mons il n'est pas nécessaire de le nom mer, vous l'avez vu apparaître dans une apothéose mi-politique, mi-reli- gieuse, plutôt politique, que religieuse. La religion servait de cadre, mais le tableau se composait, d'une grande scène politique. De tous les temps, l'archevêque et les évèques ont joué chez nous les pre miers rôles dans l'armée cléricale. Mais leur action était discrète. Ils n'ai maient point paraître au milieu des batailles où on court le risque de re cevoir de mauvais coups. Celui-ci, le cardinal Mercier, a rompu avec ces habitudes timides. Il aime la lutte il s'y engage éperduement. Il a occupé la scène durant tout le congrès, tenant son rôle en artiste consommé, amoureux de la gloire et de la popularité. On ne lui a pas mar chandé les acclamations. Son assuran ce n'en est devenue que plus grande et plus hautaine. Il a sonné le ralliement de tous les groupes, ou plutôt il a fait taire les ré calcitrants, il a imposé l'union, il a tra cé les voies qu'il faudra suivre. 11 invi te présent tous les catholiques pas ser l'action mais lisez plutôt l'appel qu'il adresse ses ouailles en forme d'intervieuw il parle, dit-il, non comme archevêque, mais comme ci toyen (je te crois Nous avons tous emporté du Con grès des impressions très vives d'en thousiasme. Mais l'impression n'est pas encore l'action elle est pour parier le langage théologique, une motion un principe d'action. Il y faut corres pondre, comme aux motions de la grâ ce. Et ta correspondance se traduit par des résolutions de la volonté, par des actes. Donc il faut que, nous tous qui avons pris Malines un bain spirituel nous rentrions chez nous avec la vo lonté de prendre notre tâche, chacun dans sa sphère, avec une vigueur plus fraiche, prêts passer demain, partout, l'action. Que ceux qui ont quelque souci de sauvegarder la liberté de conscience et de maintenir l'enseignement public, méditent ces lignes. L'est sur elles que l'action va être dirigée. Jamais on n'a ordonné l'as saut avec p.' as de ferveur et d'autori té. L'astre de M. Schollaert a bien pâli devant le soleil resplendissant du car dinal. Ce n'est pas lui, l'homme de la banalité, qui trouverait ces mots qui commandent. Spectacle nouveau, que l'esprit impé tueux etfringantde ce pontifequi ne rê ve que l'accroissement de sa puissance! Curieuse réminiscence des siècles passés, où une importante partie de pays était gouverné par un prince-évè- que et où l'Italie se trouvait sous la do mination du Pape. Et tandis que l'horizon est tout em pourpré de l'éclat qui environne cet apôtre belliqueux, on voit disparaître dans les brumes du crépuscule, la sil houette desséchée d'amertume de ce lui qui durant vingt-cinq ans fut le support inflexible de l'action catholi que. M. Woeste parle encore, on ne l'écoute plus. Tout le monde rit, dans son parti, de ses prédictions sinistres. Il expose, il développe, il démontre dans la Revue Générale les raisons de ses inquiétudes, il attaque avec véhé mence les membres de la Jeune Droi te, il critique les œuvres et les hom mes d'œuvres, il raille tous les embar ras par lesquels on dissimule la mé diocrité de ces entreprises, mais il lui en cuira. Vous verrez que ce grand catholique finira dans l'impénitence, sous le mé pris du cardinal. - scuceeOOOOM— Le jubilé continue. De l'Etoile Belge Dans les partis politiques, on ne par ie jamais tant.de la nécessité de l'union que lorsqu'on estprofondémentdivisé. Témoin ce qui se passa jadis au sein du libéralisme et le spectacle que nous donne présentement le parti clérical. Vive l'union Vive l'union I cla me le cardinal de Malines. Vive, vive l'union crient les mi nistres lui faisant écho. Oq s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmuue, 5>, Ypres. 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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1