d'Extension
Universitaire
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
CERCLE D'ÉTUI»ES
Manœuvre cléricale.
Jtamhre
kicslauratioii
<111 Cloilre S1 Harliil.
Dimanche, 14 Février 1909.
69e année. Xe 7.
Vires acquirit eiîido.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville Par an -T francs.
r' la province Par an 4 fr 50
ir l étranger Par m <3 fr. 60
CONFÉRENCE PUBLIQUE
de Monsieur PAUL LIPPENS.
Sujet
Avec projections lumineuses.
Il semble, dit ['Indépendance, qu'il se
mahigarice quelque chose droite uu
sujet de l'augmentation du nombre des
députés en 1912. Nos lecteurs connais
sent la situation le nombre des séna
teurs et des députés est lixé raison
de un par 80,000 habitants pour la
Haute Assemblée et de un par 40,000
habitants pour la Chambre, le dernier
recensement décennal étant pris com
me base pour cette réparation. Or, on
prévoit, rK^fFpré'Sb'fït;"que le"recense-
ment auquel il sera procédé en 1010
accusera pour certains arrondisse
ments une augmentation telle de la
population qu'il faudra augmenter
sérieusement le nombre des sénateurs
et députés qui représentent ces arron
dissements. Cela ne fait aucun doute,
l'article 40 de la Constitution disant
textuellement que la loi électorale
tixe le nombre des députés d'après la
population» et «que ce nombre ne'peut
excéder la proportion d'un député par
40,000 habitants C'est très clair et
très net et c'est toujours sur cette
base qu'a été organisée la représenta
tion du pays.
Mais il se trouve que la population a
augmenté dans des proportions consi
dérables dans les arrondissements an
ticléricaux, de telle sorte que ce sout
les partis de gauche qui profiteront en
1912 des sièges nouveaux qui doivent
être créés au Sénat et la Chambre
après le recensement décennal de
1910 or, le gouvernement ne dispose
la Chambre que d'une majorité de
huit voix majorité qui risque encore
d'être réduite par l'épreuve électorale
de 1910.
Toute augmentation du nombre des
députés au profit des gauches assure
rait donc la chute certaine du gouver
nement catholique en 1912... Dès
présent, la droite cherche parer le
coup et pour se tirer de ce mauvais
pas, elle charge ses journaux de prépa
rer l'opinion un joli petit coup de
parti le Bien public, par exemple, se
demande s'il est vraiment utile et né
cessaire d'accroître indéfiniment le
nombre des mandats parlementaires,
et s'il ne serait pas plus sage de s'en te
nir la situation actuelle... Vraiment
Si l'augmentation du nombre des man
dats devait profiter aux cléricaux, elle
s'imposerait impérieusement mais
comme elle ne doit profiter qu'aux
gauches, il serait préférable de s'en
tenir la situation actuelle. Ça ne pren
dra pas. La droite a établi en Belgique
un système électoral qui lui permet de
fausser l'expression de la volonté na
tionale et de se maintenir au pouvoir
avec une majorité factice. Elle n'a pas
prévu qu'avec le simple accroissement
de la population ses plus subtils cal
culs seraient déjoués un moment
donné, l'influence cléricale répugnant
profondément aux générations nouvel
les. Tant pis pour elle et tant mieux
pour le pays. En 1912, le gouvernement
clérical fera immanquablement la cul
bute si d'ici là le parti catholique
lui-même n'a pas achevé sa propre
ruine et sa propre perte.
L'importation du bétail.
Question posée, la Chambre, par
M. NOLF, M. le Ministre de l'A
griculture
Y a-t-il des raisons pour s'opposer
celte demande et lesquelles P
Nous donnerons la réponse
cette question dans notre prochain
numéro.
Au début de la séance, la Cham
bre a repris l'appel nominal sur l'or
dre du jour pur et simple opposé par
un membre de Ta droite a t'orurvuu
jour de protestation de MM. Anseele
et Daens. Il a été adopté, par 70 voix
contre 55 et 1 abstention.
Puis la Chambre a abordé la dis
cussion de la proposition Woeste di
rigée contre les écoles normales com
munales et provinciales.
Après quelques mots de M. IVoeste
soutenant que sa proposition n'est
pas un défi, qu'elle est conforme
l'esprit de la loi de 1842 et celle
de 1899 dues au gouvernement libé
ral. M. Paul Hymans a caractérisé
la tentative faite par M. Woeste. Sa
proposition n'a pour but que de dé
truire une concurrence nouvelle qui
surgit contre l'enseignement normal
épiscopal et agréé.
Après avoir démontré que M.
Woeste avait travesti les opinions
de M. Frère-Orban et les actes du
gouvernement libéral, M. Hymans a
ajouté Nous saurons résister et
c'est l'unanimité que les gauches
repousseront la proposition de M.
Woeste avec l'appui de l'opinion pu
blique éclairée qui réclame le déve
loppement de l'enseignement laïc.
La Chambre a pris ensuite la pro
position Woeste en considération.
Et revenant aux Prud'hommes
leurs élections sont ajournées Mars
1910 d'après un projet déposé par M.
Hubert elle a adopté par 87 voix
contre 36 et 3 abstentions l'applica
tion de la R. P. ces Conseils.
Un amendement de M. Vander-
velde établissant le quorum d'un
quart au moins des voix a été rejeté
pa - 94 voix contre 38,
L'ensemble de la loi a été ensuite
voté par 101 voix et 10 abstenions
celles de MM. Warocqué, Buisset,
Hoyois, Caeluwaert, Wouters,
Woeste, Hymans, Jourez, Maroille
et Pépin.
La plupart ont été motivées par
l'obligation pour le greffier des
Prud'hommes de connaître le fla
mand.
Rapport fait au nom du Collège
Echevinal par M. le Bourgmestre.
Dans notre séance du 29 Décembre
4906, vous avez, sur le rapport du Col
lège Echevinal relatif l'emprunt, dé
cidé qu'il y avait lieu, pour la ville,
d'intervenir, jusqu'à concurrence de
40,000 francs, dans le eoùt de la rès-
tiuifatiou du CluiIre S1 Martin, évalué,
ce inoiiicul, 120,90?) fr.
Nous étions loin de la somme de
70,000 francs qui, d'après la lettre que
nous écrivit notre Ingénieur-Architec
te, M. Coomans, la dàte du 43 Mars
1905, ne serait pas dépassée plus loin
encore de lu somme de 180,779,73 frs.,
montant du devis estimatif qui nous
est soumis aujourd'hui.
Si nous rappelons ces chiffrés, ce
n'est point pour critiquer l'œuvre de
notre distingué architecte; moins en
core pour lui adresser un blâme. Mêlé,
dès l'origine de nos projets de restau
ration, l'étude de nos monuments,
nous nous croyons même d appré
cier les difficultés de la tâche incom
bant ceux qui ont cœur de faire
renaître, pour ainsi dire de leurs rui
nes, certains de nos souvenirs archéo
logiques. Qui pouvait se douter, il y a
quelques années peine, que le Cloî
tre S' Martin fût un monument de tout
premier ordre, un des plus beaux
joyaux de nos trésors artistiques
Nous-mème, n'avons-nous pas écrit
un jour que le Couvent occupé par les
Pauvres Claires était une verrue dont
il fallait dégager notre superbe cathé
drale
C'était au temps où l'on ne pouvait
juger du quartier Jansémus que par
sou aspect extérieur (1). Nous crûmes
alors que seuls le Chapitre de l'ancien
ne abbaye aujourd'hui la sacristie
de l'église, et le Cloître proprement
dit, galerie superbe, mais presque
inconnue, offraient quelque intérêt
artistique. Nous leur fîmes volontiers
grâce mais le bâtiment dit de Jan-
sénius nous semblait une masse lour
de, presque sans caractère, dont l'in
térêt historique seul pouvait justifier
le maintien, pèurvu qu'il fût en état
d'être restauré sans grands frais. Or,
la dépense faire pour cette restaura
tion paraissait énorme et injustifiable.
Que faire d'ailleurs de cet édifice
vieux, humide, en le supposant remis
en son prime état
On ne pouvait pas, non plus, le lais
ser tomber en ruines. Sans doute rien
n'est attrayant, pour les artistes et les
esthètes, comme une belle ruine mais
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annouces judiciaires 1 i'r. la ligne.
le bâtiment Jansénius n'eut pas même
subi ce beau sort. La démolition se
justifiait donc aux yeux d'un grand
nombre de nos concitoyens, comme
noe propres yeux.
Il ne nous eu coûte pas de faire cet
aveu. On peut se tromper en matière
d'art comme en toute autre matière
mais quant on se trompe, on doit pou
voir reconnaître son erreur. Or, une
étude approfondie du vieux bâtiment
et de l'ensemble du noyau que fut l'an
cienne abbaye, étude faite concur
remment avec notre éminent architec
te, M. Coomans nous a donné la
conviction que le quartier Jansénius
restauré, constituerait, avec nos Halles
et notre Collégiale, une trilogie archéo
logique et artistique incomparable.
Pour s'en convaincre, il suffit d'exa
miner les plans de la restauration, que
nous avons soumis l'inspection de
nos concitoyens. Que Ton compare
l'état actuel avec ce qu'il sera après
l'achèvement des travaux
Et ici on ne nous accusera pas de
faire du neuf, de reconstruire, comme
011 l'a fait dans quelques autres villes.
Tous les âges sont respectés chaque
aile de l'édifice conserve la physiono
mie de son époque, les détails sont
rendus d'après des témoins certains
trouvés sur place,,leur endroit pri
mitif, S'il y a disparate ou plutôt man
que d'unité apparente, c'est que le mo
nument n'a peut-être pas été construit
en une fois, et, s'il Ta été au XIÉ siè
cle, dont les parties principales ont
conservé, comme nos Halles, le carac
tère de cette belle époque, il n'en est
pas de même le certaines autres,
transformées dans la suite et où se
manifeste le gothique des XIVe, X\7q*ct
XVIe siècles et l'empreinte de l'archi
tecture de la première période' de la
Renaissance.
Le monument fera* donc connaître
son histoire ceux qui voudront bien
l'étudier. Ce ne sera pas son moindre
mérite.
Nous n'hésitons pas dire que, sous
ce rapport, il sera plus intéressant que
les plus beaux édifices conçus et exé
cutés dans le style unique d'une épo
que déterminée.
Ces brèves considérations suffiront,
croyons-nous, pour justifier la restau
ration du monument et l'intervention
de la ville dans les travaux qu'elle né
cessitera. Vous n'avez pas hésité, Mes
sieurs, fixer notre part 40,000 frs.
pour l'ensemble de ces travaux. Nous
avons la ferme conviction qu'elle ne
sera pas dépassée.
Aujourd'hui que l'étude du monu
ment est complète, l'augmentation des
chiffres, que nous avons cités au début
de ce rapport s'explique.
L'examen du plan vol d'oiseau de
la ville, de 1564, démontre que l'aile
orientale du bâtiment faisant suite au
transept Nord se terminait par un pi
gnon glacis ornés de crochets. Les
recherches faites sous le sol par notre
Ingénieur-Architecte, dans la direction
des murs goutterots, ont fait retrouver
les fondations complètes de la partie
démolie probablement sous l'épisco-
pat de Jansénius. La façade primitive
avançait de 6,00 mètres sur l'aligne
ment actuel. On pourrait, la rigueur,
ne pas reconstruire cette partie de l'aile
orientale mais ce serait, notre avis,
faire œuvre boiteuse l'appareil de
la façade qui limite la construction
du côté Nord 11e se raccorde pas avec
celui des murs goutterots plus an-
ciens, et, leur rencontre, ces ma-
çonneries présentent sur toute
l'imos fait la force.
J*araix*ant ie Ëïitttaitche.
ET
Dimanche 21 Février,
15 heures,
.Sull«» îles Anciens Pompiers
Le Travail forcé au Java,
On s'aljiione au bureau du journal, rue de Uixmude, 53, Ypres. Les annonces, les faits
divers el les réclames sout reçus pour l'arrondissement d'Y près et es deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité J40Q033 THI8E8.4RJ 14. Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
Le régime qui règle actuellement l'im
portation du bétail maigre de provenance
française autorise l'entrée des vaches et des
génisses.
Les Herbagers de la Flandre occiden
tale demandent que l'importation des bœufs
soit autorisée dans les mêmes conditions.
Séance du 10 Février 1908.
M. Fandcrvcldc a proposé de voter
la prise en considération par polites
se et- pour éviter des représailles.
Maison doit considérer la proposition
comme un véritable défi l'opinion pu
blique. Alors que les provinces comme
celles du flainaut ont fajtun admirable
effort pour suppléer l'insuffisance
de l'enseignement normal, on veut
dans un esprit sectaire, briser cet
effort. Aussi tous les opposants
réunis lutteront-ils pied pied con
tre la proposition.
Projet de convention entre la Ville
et la Fabrique d'église.
Messieurs,
(li Des Religieuses "Clarisses ont occupé
l'immeuble de 1339 1900.