AVIS Journal de l'Alliance libérale cTYpres et de l'Arrondissement. Dimanche, 8 Décembre 1907. 07e année. i\° 49. Les personnes qui s'a bonneront au IMIOGBÈS pour le premier Janvier prochain le recevront gra- tuitement partir (le ce jour jusqu'à celte date. Université populaire. CONCERT-CONFÉRENCE APRÈS LA CONFÉRENCE, Tombola gratuite A la Chambre. Le Sénat La Belgique el le Congo. A propos du Budget de la Guerre pour 1907. Au conseil provincial. L UNION FAIT LA FORCE. i'arftissaitl le Dimanche. Vires acqcirit ed.ydo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs, p' la province Par an 4 fr 50 p' l étranger Par an 6 fr. 60 On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Ypres. Les annonces, les fails divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES THIBESARD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonce» on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 n Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Ditmiuche 1T» Décem. 1007, 3 heures, SALLE DE LA BOURSE, eue Carton. Sujets NOTRE HABITATION pae H. CORDENIER. pour les ouvriers. W i 1-—m Séance du Mercredi 5 Décembre. Séance consacrée au projet de loi sur l'emploi de la langue flamande en ma tière répressive. Après un petit discours approbatif de M. VersteylenM. Monville. a criti qué le projet eu ce qui concerne l'orga nisation des cours d'assises. Il a mon tré les dangers d'un j ury rural et invité la Chambre repousser la proposition, en maintenant intacte les droits de la défense. La bonne administration de la justice y gagnera. M. Renkin a répondu en faisant valoir que le juge devait toujours connaître la langue du prévenu qui comparaît devant lui. Et. il a soutenu que tous les droits de la défense seraient garantis. La question du jury flamand a amené des observations de MPaul Janson Si on le crée dans l'arrondissement de Bruxelles pourquoi n'instituerait-on pas un jury français dans les provinces flamandes pour juger un accusé fran çais Et l'orateur a insisté sur la mécon naissance, dans ce cas, de l'égalité des langues, sans aucune utilité. Il faut se garder en toute chose de l'excès et ce serait un excès réprouvé par le pays que l'institution de ce double jury. M. Borboux a demandé ensuite que l'on applique les dispositions de la loi du 3 Mai 1889 la langue allemande dans la partie allemande du pays et MM Franck et Vandervelde sont venus donner leur appui au projet. M. Jan son leur a répondu eu constatant que la loi actuelle suffisait car il n'y avait pas d'abus. Sous prétexte de mieux dé fendre les accusés, ceux-ci courent ris que de ne pas être bien défendus. Voi là où l'on va... La discussion générale étant close on a examiné les articles. A l'article 3, M. Hoyois a demandé que l'on constitue plusieurs sections aux Chambres correctionnelles du tri bunal de Bruxelles, les unes françaises les autres flamandes, sinon la loi ne sera pas appliquable. M. Renkin. La loi sera facilement appliquée. Les magistrats sont faits pour les justiciables et les justiciables ne sont pas faits pour les magistrats. Voilà une façon bien cavalière de répondre M Hoyois, a interrompu, souriant, M. Hymans. Cependant la loi sera plus difficilement applicable que ne le suppose le ministre. Tous les articles ont été votés tels qu'ils ont été présentés par le gouver nement avec un amendement de M. Janson permettant l'accusé cinq jo us après son interrogatoire de déclarer s'il veut être défendu en français ou eu fla mand Second vote quinzaine. Au cours de la séance M. Liebaert, ministre des finances, a déposé sur le bureau de la Chambre un projet de loi tendant créer une nouvelle pièce de nickel trouée, de la valeur de 25 centi mes. K T A la séance de Jeudi, la Chambre vote le projet de loi apportant des mo difications aux articles du code de pro cédure criminelle réglant le droit d'op position aux jugements par défaut Un amendement présenté par M. Nolf au quel le ministre se rallio est adopté. La béance de Vendredi est consacré l'examen du budget des voies et moyens. ¥1 Séancc-du Mercredi S. Décembre (907. L» loi sht les mines. M Hanrez continue le discours qu'il a commencé la veille. Il s'élève contre les concessions d'une durée illimitée et préconise la concession temporaire, laquelle s'est rallié M. Harzé. M. Hubertministre du travail, dé pose de nombreux amendements. 11 insiste sur l'importance des réserves p évues par le projet de loi au profit de l'Etat Ou n'a concédé que 27,850 hectares, et il y a des demandes pour 71,000 hectares. Il importait de presser autant que possible l'extraction du charbon qui t'ait disette aujourd'hui. M. Verspreeuwen défend son amende ment, permettant l'Etat d'exiger, pour ses besoins, le dixième de la pro duction du charbon au cours du jour. La séance est levée. Quelques réflexions du Temps sur ia question du Congo Il règne' en ce moment dans le monde politique belge une assez vive nervosité dont le Congo est l'occasion. Aussi bien le Congo, et non point la loi sur les mines, a dominé la dernière cri se ministérielle et dominera sans doute la prochaine comme la dernière. Cet énervement date de loin le jour où la question s'est posée devant l'opinion belge, le malentendu existait déjà. Le parti iibéral, bourgeois et loya liste par essence, avait pris position contre le Congo et coptre la politique congolaise du rof, parce qu'il estimait que cette politique seule expliquait l'attachement de Léopold II au minis tère catholique, avec qui, sur tant de points, lesouverain était en désaccord. Depuis lors, le problème congolais est resté une aflaire de partis et c'est pour cela qu'en ce moment même il paraît si malaisé résoudre Le roi a toujours voulu, il veut encore que le Congo soit pour la Belgique une colo nie productive, dont les bénéfices ser viront réaliser de grands projets na tionaux. L'opposition où l'on ren contre des catholiques, des libéraux et des socialistes exige un étroit con trôle du Parlement sur la colonie. La conception du roi et la conception de l'ojup isition sont contradictoires. Ni le gôuvernem ut ni la commission n'ont réussi jusqu'ici les concilier. Tant qu'on les discutera comme on les dis cute, cette conciliation sera malaisée, pour ne pas dire impossible. Et il sem ble qu'on soit dans nue impasse. Les derniers votes de la commis sion spéciale de la (Jhambie révèlent une incontestable incohérence. Us prouvent, en tout cas, que l'entente sera extrêmement difficile entre les partisans et les adversaires du contrô le. La discussion a pris une âpreté qu'il ne sera pas facile d'apaiser. On ne peut nier que le ministère actuel est pour une large part respousable de cet te situation. On savait depuis le grand débat qu'a soulevé l'an passé le leader libéral M. Paul Hymans, que la majo rité parlementaire était favorable au principe du contrôle et hostile cer taines des idées du roi, notamment en ce qui concerne le domaine de la cou ronne. Quand tomba le cabinet De Smet de Naeyer, tout le monde comprit que le problème capital, qu'il fallait résoudre tout prix, était celui du Congo et quant on vit entrer dans la combinaison De Trooz M. Helleputte, l'ancien meneur, avec M. Beernaert et M. de Lantsheere, de l'opposition con golaise, on crut que l'entente était fai te. JLe nmiveaA! gouvernement donna au roi des garanties qui se traduisirent dans le projet amendé de régime colo nial soumis la Chambre, ou du moins sa commission spéciale. Or celle-ci a totalement bouleversé le projet ce qui fait que si les ministres se sont mis d'accord avec le roi ils sont en désac cord avec leur majorité. C'est un imbro glio d'uue complexité invraisemblable Pour sortir de là, il faudrait que tous les partis belges, se dégageant des habitudes prises, se décidassent trai ter la question sons sa forme nationa le, par l'accord patriotique des adver saires de la veille. Dans cette affaire congolaise, il y a, semble-t-il, au point de vue belge, deux grands intérêts considérer. Il faut, d'une part, que le Parlement et le pays aient la certitude que les abus qui se sont commis au Congo, qui ont été dénoncés, tantôt avec sincérité, tantôt avec parti pris, par les tins dans un respectacle senti ment d'humanité, par les antres dans un dessein plus complexe, économique et politique, il faut,disons nous, que le Parlement et le pays aient la certi tude que ces abus ne se repro luiront plus. Il convient, d'autre part, que l'âpreté des querelles politiques oii même que le louable désir d'obtenir des garanties de contrôle n'entraînent pas l'opposition soutenir des thèses paradoxales, vouloir, par exemple, que le Congo soit gouveiné de Bruxel les, et, qui pis est, gouverné par une Assemblée La Belgique a un intérêt évident bénéficier de l'eff»rt fait au Congo par le Roi. Elle a un intérêt très grand ce que le Congo ne puisse plus être attaqué dans son administration et dans son exploitation, ce que l'une et l'autre soient dignes d'estime par leur méthode, comme d'admiration par leurs résultats. Ce n'est pas en faisant de la question le champ de ba taille des partis et l'instrument des vieilles rancunes qu'on aboutira cette solutiou. Tout ie monde en Belgique devrait traiter l'affaire du Congo dans un esprit Douveau, dans un esprit de bonne foi. de bonne volonté et île soli darité nationales, On n'a vu jusqu'ici que les causes dedésaccord. H est temps de dégager les possibilités d'entente. Pendant longtemps le programme des cléricaux se résumait en ces quel ques mots Pas un homme, pas un ca non, pas un sou de plus pour l'armée Il serait intéressant de citer des chiffres qui indiqueraient d'une façon suffisante qu'il y a une différence entre les pro grammes et les actes. Ces chiffres sont ceux du budget de la guerre dans les soixante cinq dernières années 1840. ministère libéral. 30.800.000 1850. ni. 26.185.000 1860. îd. 33.276 000 1870. ministère catholique 59.116 000 1880. ministère libéral. 47.441 000 1890. ministère catholique 51.006.000 1900. îd. 59.258 000 1905. id. 63 000.000 Le budget de la guerre pour 1907 s'élève 63 920 609,49. Encore faut il ajouter ce dernier nombre 14.031 000 pour la rémunération des miliciens. Nous contatons donc que le budget de la guerre a suivi une marche ascendan te sons les divers gouvernements catholiques qui se sont succédé depuis 1870. Si encore les dépenses nécessitées pour la défense nationale nous don naient une armée solide, forte assez pour maintenir l'intégrité du territoire, nous n'hésiterions pas donner notre argent. Mais, depuis qu'il est au pou voir, le parti clérical n'a fait qu'une innovation eu matière militaire l'in troduction du volontariat, qui a échoué piteusement. Il a maintenu la conscrip tion et le remplacement en un mot une arme de pauvres Des considé rations politiques l'ont empêché jue- qu'ici de ne rien faire dans la voie des réformes sérieuses, et il est remarqua ble de constater que ce sont des partis similaires qui, en Belgique et l'étran ger, demeurent attachés aux mêmes errements, la même conception de ce que peut et doit être une armée. La Suisse, qui a un peu plus de 3.000.000 d'habitants, met sur pied en cas de guerre plus de 300,000 hommes armés, sans compter le laudsturn non armé. La Belgique, dont la population est double de celle de la Suisse, ne peut aligner eu cas de guerre qu'une armée moitié moins nombreuse. En faisant un effort proportionnai celui des Suisses, nous pourrions mettre but pied près de 600.000 hommes. Mais il ne serait pas nécessaire d'aller jusque ià et le service obligatoire appliqué avec beaucoup plus de ménagements donnerait encore, au point de vue des affectifs, des résultats suffisants. Un emploi pins judicieux des mil lions affectés ia défense nationale, écrit V L'Echo de l'Armée du 5 Septem bre dernier, permettrait de nous don ner sans surcroît de dépenses, une armée solide, nombreuse, basée sur le service personnel et général. Le conseil provincial de la Flandre occidentale s'est réuni Mardi dernier, 10 heures, en session extraordinaire, sous la présidence de M. Van Hee après avoir validé les pouvoirs de M. Oarpentier, un nouveau conseiller pro vincial pour le canton d'Iseghem et de M. Schotte, d'Ingelmunster, son sup pléant, il a examiné la proposition de la députation permanente tendant faire mtervenir la Province jusqu'à concurrence de 25 p. c. dans la forma tion du capital de 2,200,000 francs pour

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 1