Extension
Universitaire
Avis important.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
L'Evolution
du drame lyrique.
l'union fait la force. i*araitutanl le JIMintttnc/te. Vires acqlirit eundo.
Le Comité de l'Associa
tion libérale prévient tous
les électeurs qui rece
vraient de l1 Association
conservatrice une notifi
cation concernant la ré
duction de leurs votes ou
leur radiation des listes
électorales qu'il se char
ge gratuitement de déten
dre leurs droits électo
raux.
Deux propositions de loi
jumelles.
L'instruction obligatoire.
Au Conseil des Ministres.
Exclusion de MM. lie Bru vue et
Baudewijfi.
Les Belges en Perse.
On s'abonue au bureau du journal, hue de Uixmode, 53, Y près. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité JACQUES THIBE8ARD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 5230.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr. 50
Pour les annonces on traite forfait.
Conférence de M. HUBENS,
homme de lettres,
Dimanche 13 Janvier 1907,
15 heures
On n'a distribué que Lundi soir deux
projets de loi déposés par la gauche
dans la séance du 27 Novembre 1906.
On ne dira pas qu'on y a mis de l'em
pressement
Ces deux propositions émanent, l'une,
de MM. Mechelynck et consorts l'au
tre, de MM. Vandewalle et consorts.
Elles visent toutes deux les conditions
de l'électorat, l'une communal, l'autre
provincial. La première modifie la loi
du 11 Avril 1895 qui fixe l'âge de l'é
lectorat communal 30 ans elle exi
ge trois ans de domicile et accorde
jusqu'à trois votes supplémentaires.
Ce sont ces conditions que la propo
sition de MM. Mechelynck et consorts
visent, d'après ie3 bases arrêtées, par
l'entente des gauches libérales, S. U.
25 ans, avec un an de domicile et un
vote supplémentaire au père de famille
âgé de 35 ans, sans autres conditions
Le système du vote plural, dit M.
Mechelynck dans ses développements,
appliqué on 1893 aux Chambres légis
latives pour des raisons d'opportunité,
étendu aux élections communales et ag
gravé par la loi du 11 Avril 1895, ne
constituera jamais qu'un expédient
transitoire
Sa suppression a déjà été proposée
diverses reprises au Parlement elle
est inscrite au programme de tous les
partis d'opposition, et le nombre de
ceux qui ia réclament ne cesse de croî
tre.
Les raisons qui la justifient ont été
si souvent développées qu'il suffit d'en
indiquer deux principales
Le vote plural porte atteinte au prin
cipe de l'égalité politique
Il favorise et développe la fraude
dans la formation des listes électorales.
Le double-vote du père de famille,
dans son principe, échappe ces criti
ques.
Proposé en 1893 la Constituante
par la gauche du suffi âge uni ver sel,
comme une mesure de conciliation, il
e3t sorti des discussions dénaturé et
taansformé en privilège censitaire il
n'a été accordé qu'aux chefs de famille
dont l'habitation est imposée la con
tribution personnelle pour une quotité
déterminée et variable suivant les
communes.
La présente proposition de loi, s'ins-
pirant des pensées de conciliation qui
ont dicté la formule primitive de 1893,
maintient un second vote aux chefs de
famille âgés de 35 ans, mais sans autres
conditions et supprime toutes les autres
formes du vote plural.
Voici le texte de la proposition signée
par MM. Mechelynck, Feron, Recs,
Van Damme, Persoons et Termote
Article premier. - Pour être élec
teur communal il faut
1° Etre Belge de naissance ou avoir
obtenu la naturalisation
2° Etre âgé de 25 ans accomplis
3° Etre domicilié dans la commune
depuis un an au moins.
Art. 2 Un vote est attribué tout
citoyen qui réunit les conditions fixées
l'article premier et qui ne se trouve
pas dans l'un des cas d'exclusion ou de
suspension prévus par la loi.
Un vote supplémentaire est attribué
l'électeur, âgé de 35 ans accomplis,
marié, ou ayant, s'il est veuf, descen
dance légitime.
Art. 3. La qualité d'électeur et le
droit au votesnpplémentaire sont cons
tatés par l'inscription sur les listes
électorales.
Art 4. Le Collège des bourgmes
tre et échevius procède la revision
des listes électorales communales en
même temps qu'à celle des listes géné
rales et provinciales il maintient sur
les listes ou y inscrit d'office ou la de-
mando de tout citoyen ceux qui ayant
au 1er Juillet, depuis un an au moins,
leur domicile dans la commune, réu
nissent les autres conditions de l'élec
torat.
Art. 5. Les articles 8 et 20 23,
ainsi que la titre 111 du Code électoral
l'exception des Articles 55, alinéa 2,
et 57, alinéa 1 sont applicables aux
listes électorales communales.
Art. 6. Les articles 1 6 et 8 de la
loi du 11 Avril 1895 sont abrogés
La proposition de MM. Van de Wal-
le, Buyl, Boël, Buisset, Asou et Nolf
relève les conditions de l'électorat pro
vincial. Les auteurs de la proposition
disent eux-mêmes que leur proposition
correspond celle présentée par MM.
Mechelynck et consorts pour remédier
l'électorat communal.
La proposition de MM. Van de Wal-
le et consorts est ainsi rédigée
Article premier. Pour être élec
teur provincial, il faut
1° Etre belge de naissance ou avoir
obtenu la grande naturalisation
2" Etre âgé de 25 ans accomplis
3° Etre domicilié dans la même com
mune depuis un an au moins.
Art. 2. Un vote est attribué tout
citoyen qui réunit les conditions fixées
l'article premier et qui ne se trouve
pas dans l'un des cas d'exclusion ou de
suspension prévus par la loi.
Un vote supplémentaire est attribué
l'électeur âgé de 35 ans accomplis,
marié ou ayant, s'il est veuf, descen
dance légitime.
Art. 3. La qualité d'électeur et le
droit au votesnpplémentaire sont con
statés par l'inscription sur les listes
électorales.
Art 4 Les articles 8 et 20 23,
a»1-"»! que le titre III du Code électoral
sont applicables aux élections provin
ciales.
Art 5 Les articles 1 et 2 de la loi
du 22 Avril 1898, relative aux élections
provinciales, sont abrogés
Donc, les deux projets concourent
un même but arriver supprimer le
vote plural. Ils sont identiques. Ce sont
des propositions jumelles. Espérons
que la session ne se passera pas sans
qu'on les discute. Mais
Une statistique qui en dit long.
Les statistiques publiées en 1904 par
le ministre de l'Intérieur et de l'In
struction Publique démontrent com
bien le cléricalisme que nous subissons
depuis vingt-deux années a été néfaste
au pays. A l'aide de ces statistiques, un
confrère a dressé le tableau ci-dessous
donnant les différentes provinces du
royaume dans l'ordre qui leur est as
signé par le nombre d'illettrés que
comporte la population de chacune
d'entr'elles dans la seconde colonne,
on trouvera le nombre des illettrés
dans la troisième, le nombre des écoles
adoptées et dans la quatrième colonne
celui des écoles communales.
Tableau comparatif (1900)
°/o Ecoles Écoles
provinces des adoptées com-
illettrés
munales
Fland. Or
Flamands 38.99
410
351
FlanrdOcc. Flamands 38.90
458
236
Hainaut (1)
Industrie 33 08
318
977
Limbourg
Flamands 31.91
261
145
Anvers
Flamands 31.61
216
282
Brabanl
FI.-Wal. 29.57
270
659
Liège
Wallons 25.90
171
725
Namur
Wallons 21.50
200
552
Luxemb.
Wallons 19 68
15.1
500
Ce tableau impose les conclusions
suivantes
1° Les provinces fiamaudes plus in
féodées au cléricalisme, plus soumises
au clergé que les provinces wallonnes
sont aussi celles où l'instruction est la
moins répandue On retrouve ici, ce
point de vue spécial de la division par
province, le même phénomène que ce
lui constaté en Italie et en Suisse.
2° On constate, ce qui paraît para
doxal, mais ce qui s'explique par la
nullité absolue de l'enseignement pri
maire congrégaoiste qui se borne fré
quemment enseigner la prière, le ca
téchisme et des cantiques, que plus le
nombre des écoles adoptées est élevé
dans une province et plus le nombre
des illettrés est considérable.
3° On constate, au contraire, que le
nombre des lettrés dans chaque pro
vince est d'autant plus élevé que le
nombre des écoles communales est plus
grand, ce qui est la preuve la plus in
discutable de l'excellence de l'ensei
gnement laïc que combat si haineuse
ment l'Eglise.
Nous concluons donc aisément qu 'en
matière d'enseignement, la banquerou
te de l'Eglise est incontestable.
Il résulte du travail ci dessus qu'il y
a chez nous une extrême urgence ce
que la loi de 1895, qui aggrave encore
celle de 1884, soit revisée.
Cette loi maudite a eu pour effet le
gaspillage insensé des deniers publics,
l'enrichissement des congrégations re
ligieuses et le maintien de la popula-
Situation exceptionnelle et anormale.
Population presque exclusivement ouvrière,
comptant un très grand nombre d'étrangers
la province, généralement sans instruction.
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
tion belge dans une honteuse ignoran
ce.
De cette statistique, il résulte enfin
que 22 années de cléricalisme ont été
néfastes au pays.
Au Conseil des Ministres qui s'est
tenu, hier, au Palais de Bruxelles, soub
la présidence du Roi, l'on s'est, natu
rellement, occupé des travanx parle
mentaires.
S'il faut eu croire une indiscrétion,
les ministres suivant en cela le mot
d'ordre, donné par M. Woeste Se sont
trouvés d'accord pour s'opposer toute
modification de la loi électorale pro
vinciale et communale. Les membres
du Cabinet auraient simplement décidé
de déposer un projet de loi assurant,
dans une certaine mesure, la sincérité
des opérations électorales.
Les ministres se sont occupés aussi
de la question des Mines et naturelle
ment, de la question du Congo. Le Roi
aurait manifesté le désir de voir la
Commission parlementaire saisie de
l'examen du projet de loi sur le régime
des possessions coloniales, être même
de hâter ses travaux.
Il n'a pas été question de l'Instruc
tion obligatoire.
D'autre part, le Soir annonce qu'il
u'y a pas eu de Conseil de Ministres. Il
prétend que trois de ceux-ci ont seuls
assisté l'entrevue, et qu'il n'y a été
question que de l'affaire du Congo.
■0>eS>tlg"
Le parti socialiste gantois a procédé
Jeudi soir l'exclusion de MM. l'avo
cat De Bruyne et Baudewijn, les deux
conseillers communaux socialistes, qui
n'entendent pas se soumettre au mot
d'ordre de voter contre le collège libé
ral sur toutes les questions, aussi long
temps qu'on n'accorde pas aux socia
listes des sièges scabinaux.
e>o(3ggpdo-CTi -
Le shah de Perse, qui vient de mou
rir, était l'ami des Belges. Jamais il
n'est venu en Europe, sans séjourner
dans notre pays et lors de ses derniers
voyages, il n'a pas manqué d'aller se
réconforter Ostende, en quittant
Contrexéville.
Le Shah a fait réorganiser les servi
ces si importants de la douane et de la
poste, par des fonctionnaires belges.
M. Maus compte parmi ses ministres.
Que va-t-il advenir de nos compatrio
tes
Mohammed Ali les maintiendra-t-il
en fonctions
Une lettre reçue de l'un d'eux, il y a
plusieurs semaines, lorsqu'on savait
déjà le shah condamné, était plutôt
optimiste.
Les Belges, non seulement ne redou
taient pas d'être congédiés, mais au
contraire,ils espèrent une amélioration
de eituation. Aucune campagne n'est
plus menée contre eux actuellement.
Bref, ils sont satisfaits.
Espérons que rien ne viendra trou
bler leur sécurité et que MM. Nanset
José Hennebioq, garderont leur situa
tion, ce qui leur permettra de défendre
avec ténacité les intérêts des Belgos en
Perse.