Journal de 1 Alliance libérale d Ypres et de l1 Arrondissement.
CERCLE D'ÉTUDES
D'EXTENSION UNIVERSITAIRE
Dimanche, 23 Décembre 1904.
64e année. 52.
l'union pait la force.
Vires acquirit eindo.
C o ii fé re ii c e
de IL Ilédard Verkest
Onze Onde Vlaamsche
Volksliederen
Cours de M. Pelr ucci
HISTOIRE GENERALE DE L'ART.
Batellerie
el Chemins de 1er.
Lit Chambre.
Le Sénat.
A has la calotte
L'affaire Syvelon.
Le crime maçonnique.
i'fifiiiHMfiiit If iàimauvhe.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr 30
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BP1 -
Yl'lOSS.
Mardi ii? Décembre iAOY,
20 1/2 heures,
Les» Dimanches 8, 15,
Janvier, 5, 13 Février
1005,
15 heures,
Les conférences se donnent Salle de
la Bourserue Carton.
MM. Touuelier, Nolf, Btiyl, Van-
dàmitte, Verheyen, députés libéraux,
ont proposé la Chambre la suppres
sion de l'article du budget des Voies el
Moyens prévoyant une recette de 1
million 675,000 francs du chef des péa
ges sur les rivières et canaux.
Il y a des années que la batellerie
belge réclame la suppression des droits
de navigation qui lui font un tort con
sidérable eu même temps qu'à l'indus
trie.
Las de solliciter en vain, nos bate
liers sachant que l'union fait la force,
fondèrent une Fédération. Celle-ci ob
tint, en effet, plus que les doléances
particulières le ministre des Finances
promit de déposer un projet de loi dans
le sens du vœu des intéressés.
Mais il y a des années de cela, et la
batellerie doit bien se dire enfin que si
M. de Smet de Nayer a la promese, fa
cile il a l'oubli aussi aisé.
Dans cette indulgente pensée, ils
viennent de lui adresser une nouvelle
pétition lui rappelant sa promesse et
les raisons qui militent en faveur de
leur demande.
Nous avons plus d'une fois prêté no
tre appui aux justes revendications de
cette intéressante classe de travail
leurs Nous imiterons leur persistance
en rappelant les principaux arguments
sur lesquels ils s'appuient
Les droits de navigation entravent
le développement de la batellerie d'in
térieur et mettent notre industrie en
état d'infériorité vis à-vis de celle des
nations voisines, tant pour l'importa
tion des matières pondéreuses que pour
l'exportation de ces produits.
La produit des péages, défalcation
faite des frais de perception, ne dépas
se guère un million.
Ces péages constituent de vrais droits
de barrière. Or ceux-ci ont été suppri
més depuis longtemps sur toutes les
routes lu l'Etat ils ne subsistent que
pour la navigation, avec leur percep
tion tracassière.
La Hollande, l'Allemagne, la France
les ont supprimés, et cependant ces
Pays ont affecté les sommes considéra
bles pour l'extension de la batellerie
qui. malgré la multiplication des voies
ferrées et les tarifs spéciaux, n'en reste
pas moins le mode de transport- le
meilleur et le moins coûteux uoui les
matières pondéreuses.
Il est noter que ce ne soht pas seule
ment les bateliers qui réclament la sup
pression de ces droits d'un autre âge,
les chambres de commerce et les syndi
cats industriels de tout le pays émet
tent le même vœu.
Nous sommes curieux de voir ce
qu'en fera M. de Smet de Naeynr, main
tenant qu un groupe parlementaire pa
raît décidé le mettre au pied du mur.
11 ne pourra arguer du tort que la con
currence de la batellerie pourrait faire
sa vache lait, le chemin de fer, car
jamais celui-ci ne pourra suppléer les
transports par eau, moins que d'y
perdre au lieu d'y gagner. Et puis, on
saitdu reste combien notre railway est
déjà encombré.
Ce n'est pas sans doute une différen
ce d'un million sur un budget de recet
tes en comptant 543 qui va arrêter un
grand ministre des finances comme M
de Smet de Naeyer II ne voudra pas
faire croire qu'il a mis le Trésor dans
une situation telle qu'il faille pour un
petit million repousser une revendica
tion aussi juste qu'ancienne.
Les bateliers peuvent donc espérer
qu'ils seront entendus cette fois, ce que
nous leur souhaitons sincèrement
Séance du 21 Décembre 1904
Foin* les cabaret!ers.
Une proposition en faveur de la sup
pression du droit de licence est rejetée
par 74 voix contre 52. M Nolf a voté la
suppression M Van Merris a voté
contre. M. Colaert était absent par
suite d'une indisposition.
Four les bateliers*
Une proposition en faveur de la sup
pression du droit de péage sur les
canaux et rivières, déposée par MM.
Touuelier, Nolf, Buyl, Verheyen et
Vanrtarame a été également rejetée par
72 voix contre 50 M. Nolf a voté la
suppression M. Van Merris a voté
contre
M. Verhaegen a interpellé sur la
situation faite M Julien-Prosper De
Rycke qui a été appelé servir sous
les drapeaux eu Belgique et en Hollan
de M De Favereau a promis de pour
suivre des négociations avec le gouver
nement hollandais pour dispenser les
jeunes gens du double service militai
re.
Quant M. Cousebant, en attendant
un arrangement entre les deux pays, il
ne pourra donner De Rycke que cer
taines facilités afin qu'il puisse satis
faire ses obligations militaires des
deux côtés la fois
M. Woeste, plus sectaire que jamais,
avait trouvé bon de traiter de diffama
teur M Urombez aux Annales il avait
remplacé le mot diffamateur par celui
do diffamer ce qui a amené le dépu
té de Tournai rectifier et protester.
H a rappelé que dans le procès contre
Je père Godts, il n'avait pas été con
damné pour diffamation et que dès
lors le véritable diffamateur c'était le
député d'Alost.
La séance a été consacrée principale
ment la discussion du contingent
M S'gers a fait l'éloge du volonta
riat, accusé des officiers d'empêcher
l'application de la loi militaire et dé
claré, au nom du banc clérical d'Au-
vers, qu'il ne voterait le contingent
que si le projet relatif au déplacement
de l'enceinte était déposé. M. Mansart
a t i.j une nouvelle critique du rempl »-
cdaiÇnT et M. A. Daens unéloge du ser
vice personnel, ce qui a amené M. Lo
rand établir l'accord de tous les
opposants propos de la suppression
de l'iniquité du remplacement.
M. Crombez a signalé le cas d'un mi
licien incorporé au deià des délais lé
gaux.
Une interpellation M. F'rancotte, a
été déposée par MM. Lepage et Cam-
bier sur le refus d'appliquer aux écoles
industrielles communales le régime
octroyé aux écoles libres Elle prouve
ra combien le gouvernement favorise
celles-ci au détriment des autres
Séance du Mercredi 21 Décembre 1904.
Après que le Président eut prononcé
l'éloge funèbre de M. Decoster, le Sé
nat a abordé la discussion du projet de
loi fiscal de M. de Smet.
Il a été critiqué par MM. Vanden-
nest, Haurez, Magis, Demot, Libioulle
et F'iéchet, qui ont défendu les intérêts
des communes. M. Ancion s'est occupé
de la question des sucres et M. Mertens
a défendu le projet.
Un écrit de Bruxelles
La camarde fauche avec une per
sistance implacable dans le rang des
membres de notre législature Depuis
le dernier renouvellement du Parle
ment, nos deux Chambres ont elé
éprouvées coup sur coup et sans dis
tinction d âge ni de parti Les deux
derniers décès ont elé désastreux
pour le parti libéral et particulière
ment pour arrondissement de Lou-
vain. C'est dans la force de l'âge
qu ont disparu M Beauduin, le sympa
thique bourgmestre de Tirlemont et
M Vital De Coster, l'éloquent premier
magistral de la ville de Louvain. Si
les hasards d'une opération dange
reuse avaient préparé plus ou moins
les amis i'e l'ancien députe libéral de
Louvain au coup qui devait les Irap-
per, rien ne laisait prévoir la brusque
disparition de I éminenl sénateur pro
vincial du Brabant Comme M. Def-
net, il a été enlevé l'affection des
siens et de son parti en pleine santé.
Si le mal lavait frappe quelques heu
res plus tôt, celait au champ d'hon
neur, la tribune du Sénat où l'a-
pres midi même d prononça contre le
gouvernement un de ces réquisitoires
serres dont il avait le secret, qu'il se
rait tombé Demain la ville de Lou
vain fera au citoyen délite qu'elle
vient de perdre les funérailles dignes
de lui El avec elle le libéralisme
prendra le deuil, car il a perdu en M.
De Coster un de ses plus brillants re
présentants qui, incontestablement,
aurait dans le futur cabinet de gauche
occupé une des premières places.
Dans l endormanlo atmosphère qui
règne généralement dans la Chambre
haute, où les orateurs de talent sont
rares, il est souhaiter que la place
laissée vide par M De Coster soit oc
cupée par un homme de mérite qui
sache se faire écouter On a cite déjà
pas mal de noms destines recueillir
la succession du sénateur défunt. A
notre avis il en est un sur lequel il ne
serait guere difficile de se mettre d ac
cord, celui de .M. Charles Graux. Si
reminent ministre d Etat consentait
accepter un mandai du Conseil pro
vincial du Brabant, le Sénat s'enrichi
rait d'un orateur d'une distinction et
d une élégance rares. Au moment où
M. de Smet de Naeyer laisse protester
tous ses engagements, où la politique
financière du gouvernement fait fail
lite, piteusement, la rentrée de lex-
ministre des finances libéral dans la
vie politique serait de nature don
ner au Cabinet de Smet le coup de
grâce que le pays attend avec tant
d impatience. Nul ne serait mieux
place que M. Graux pour montrer que
les cléricaux arrives au pouvoir au
cri de A bas les impôts ont non
seulement maintenu tous ceux que le
cabinet libéral avait établis mais
double et triple les impôts directs et
indirects. A aucun autre moment ne
se présentera une occasion aussi pro
pice.
El tandis qu'au Sénat le drapeau li
béral continuera être vaillamment
défendu par les vieux de la vieille, la
Chambre a vu cette semaine se lever
une nouvelle étoile, sur laquelle le li
béralisme est en droit de fonder le
plus légitime espoir. Nous faisons
allusion au nouveau député de Mons,
M. âlasson, dont le maidenspeech a
fait sur l'assemblée entière une pro
fonde impression Orateur puissant,
la logique serree, au langage élégant,
au timbre sonore, M. Masson possède,
en outre, une connaissance approfon
die de l'histoire parlementaire et a
une vivacité d'esprit de réplique digne
d un parlementaire consommé. Avec
des représentants (Je cette espèce, le
libéralisme verra encore de beaux
jours seclore...
C'est le cri de guerre que M. Fimile
andervelde, le chef de la gauche so
cialiste, pousse dans le Peuplevieux
cri tant raillé et dédaigné, dont le par
ti ouvrier ne voulait pas naguère enten
dre parler, et qu'il suffisait de proférer
pour être rangé illico parmi les vieilles
badernes du doctrinansme.
Il y vieut son tour M. Vandervelde
et il démontre avec des arguments ir
réfutables que la besogne primordiale
entreprendre aujourd'hui par les po
liticiens d'opposition, c'est de travail
ler au renversement du gouvernement
catholique.
Les libéraux, dit-il, sont ralliés
l'instruction obligatoire, au service
personnel, au suffrage universel Et les
socialistes s'aperçoivent bien qu'il est
aussi impossible d'arracher aux mi
nistres cléricaux des réformes ouvriè
res sérieuses, que de tirer do la farin9
d'un sac de charbon. La majorité clé
ricale est le seul obstacle qui empêche
de réaliser l'instruction obligatoire,
l'abolition du remplacement, l'aboli
tion du vote plural. Donc les socialistes
doivent désirer la chute des catholi
ques non -eulement en haine du cléri
calisme, mais encore et- surtout parce
que la chute des cléricaux et la con
quête du S U. sont deux objectifs qui
désormais se confondent.
L'article de M Vanderveldevenant
après 'e discours de M. Oestres lorp do
1 interpellation Huyamans, sonne défi
nitivement le glas de la majorité.
Les propositions prises en France
par l'attaire Syveton ont donné ce