N.B. - Le pana
chage est inter
dit.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
VOTEZ AIASI.
Aux Electeurs Sénatoriaux de Var
rondissement d'Ypres.
Vital D6R.idci.6P, Sénateur sortant, Notaire Kerkhove-lez-Courtrai, et
Raymond VandeVenne Membre de la Chambre des Représen
tants, Notaire Sweveghem-lez-Courtrai.
Dimanche, 22 Mai 1904.
64'
annee.
A0 21.
l'union fait la force. l'itraiHHmil te Dimanche. ires acquirit ïindo.
PRIX I)E L'ABONNEMENT:
podr la ville Par an 4 francs,
p' la province Par an 4 fr. î50
Pour les annonce» on traite forfait.
De Ridder
Vande Venue
Vercruysse
de Yiiick
Vandenpeereboom
Landas
Bruneel
Electeurs 1S>°4-
Que veut le parti libéral
Electeurs
M. De Ridder.
M. Vande Venne.
Conférence de
M. PAUL Il Y M VAS
Le déficit est là
M. de Smet n'a, d'ailleurs, allégué
qu'une erreur de détail et des argu-
PRO
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixhude, 53, Ypres. Les annonces, les faits
divers ei les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès Pour la publicité eu dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
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ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
AHUOMHSSKMKNT YPEII.
K1EZ1NG VAN VJER SENATEURS
DEN 29 MEI 1904.
Plaatsvcrvanger
Plaatsvervangers
L'élection du 29 Mai va permettre au corps électoral de se prononcer entre la poli
tique d'ordre et d'apaisement social que préconise le parti libéral, et la politique d'into
lérance et de provocation du parti clérical.
Le parti clérical est au pouvoir depuis vingt ans. Les griefs se sont accumulés.
Depuis vingt ans, les ministres cléricaux qui se sont succédés réservent les emplois
publics et les fonctions judiciaires aux hommes de leur parti. Le mérite des candidats
ne compte plus il faut avant tout que les postulants affichent sincèrement ou hypo
critement des opinions cléricales.
Les consciences sont violées. Les fonctionnaires ne jouissent d'aucune indépen
dance. Les prêtres seuls, payés avec l'argent de tous, peuvent intervenir dans les lut
tes électorales et se poser en arbitres des partis.
L'enseignement public st miné l'armée est désorganisée et coûte au pays 25
millions de plus par an.
Les finances publiques, malgré l'augmentation considérable des impôts sur les
alcools et le maintien de l'injuste droit de licence, sont en péril. Le déficit est là qui
nous guette avec son cortège inévitable d'impôts nouveaux.
La dette publique a dépassé le chiffre énorme de 3 milliards, et chaque année,
l'Etat, pour en servir la rente, doit prélever sur ses ressources plus de 100 millions,
soit le cinquième de ses dépenses totales.
En matière de travaux publics, nous assistons un véritable gaspillage des
finances de l'Etat. On construit des gares de chemin de fer d'une coûteuse et monu
mentale lourdeur. On fait dans la capitale des travaux somptuaires, palais, avenues,
promenades, etc., et le gouvernement refuse de dépenser les crédits que la Chambre
met sa disposition pour l'exécution des travaux d'incontestable utilité tels dans
notre arrondissement les travaux de la Lys, en vue d'éviter le retour des inondations
de 1894, les travaux d'aménagement notre Ecole d'Equitation, les travaux d'achève
ment du canal de la Lys l'Yperlée, etc. Le chef du gouvernement accueille nos reven
dications avec insolence, n'ayant même pas d'égards pour ses amis politiques qu'on se
souvienne de ses moqueries l'adresse de M. Colaert.
Les lois sociales qui ont été votées, sont des lois de façade telle celle sur les
pensions de vieillesse, qui accorde aux vieillards 18 centimes par jour.
Le parti libéral, unanimement, veut réaliser un programme de large tolérance et
de saine démocratie.
Le parti libéral défend la liberté de conscience. Les libéraux, partisans de la liberté
pour tout le monde, n'ont jamais songé entraver en quoi que ce soit le libre exercice
des cultes que les prêtres disent la messe, qu'ils baptisent, qu'ils marient, qu'ils
confessent les gens, c'est leur mission et cette mission est assez haute pour qu'ils
n'aient pas besoin de mêler aux choses du ciel les intérêts terrestres. Notre devise est
le bourgmestre seul maître l'hôtel de ville, le curé en son église.
Le parti libéral revendique l'instruction obligatoire combinée avec la liberté de
l'enseignement. Il y a actuellement 18 p. c. d'hommes adultes ne sachant pas lire et
écrire 100,000 enfants qui ne fréquentent pas l'école. Le parti libéral respecte la liberté
de l'enseignement, qui assure chacun l'instruction et l'école de son choix.
Le parti libéral revendique l'égalité des charges militaires et leur réduction aux
strictes nécessités de la défense nationale. Il condamne, au nom du patriotisme et de
l'équité, un régime qui en fait peser le fardeau sur les pauvres et qui dispense les riches
du plus sacré des devoirs.
Le parti libéral revendique une répartition plus équitable des impôts. II veut la
réduction de l'impôt foncier. Les impôts de consommation pèsent trop lourdement sur
les petites bourses.
Le parti libéral poursuit dans le domaine du travail, des assurances, de l'habita
tion, de la mutualitétoutes les réformes propres procurer aux ouvriers la sécurité
datas l'usine ou l'atelier, le repos de la vierllesse, la possession d'un foyer, des garanties
contre les risques de la profession, de l'âge, du chômage et de la maladie.
Le parlement, sur l'initiative de députés libéraux, se trouve saisi d'un projet de
loi assurant aux vieux travailleurs une pension de 1 franc par jour.
Le parti libéral enfin poursuit la révision de la Constitution dans le but de mettre
fin aux privilèges et aux fraudes du vote plural censitaire. Il revendique l'égalité po
litique, mais il veut que la Représentation proportionnelle reste indissolublement unie
au suffrage universel. Il la veut exacte et équitable.
Si vous voulez éviter qu'une gestion imprudente ne mette en péril la prospérité du
pays, si vous voulez contribuer l'apaisement social, vous vous garderez de renforcer
la majorité qui nous gouverne.
Vous donnerez vos suffrages aux candidats du parti libéral, qui sont des hommes
d'ordre et de progrès.
Vous voterez sous le n° 4 pour MM.
Bruges.
La salle était comble, Dimanche 5
heures, au Café du Nordpour enten
dre M. Paul Hymans dans la conféren
ce annoncée M. Léon Termote, qui
présidait la réunion, a présenté l'ora
teur, une des personnalités érninentes
du parlement belge. On peut qualifier
la couférence de M. Paul Hymans de
discours-programme elle condense
admirablement les grandes lignes de
la politique libérale et ce que le parti
doit viser et s'eflorcer d'atteindre.
L'orateur n'a pas prétendu faire de
l'inédit, pas plus qu'en le résumant
nous ne prétendons de notre côté ap
porter du neuf nos lecteurs mais il
est utile, en cette période électorale,
d'esquisser nouveau la situation poli
tique générale.
Le parti clérical occupe le pouvoir
depuis bientôt un quart de siècle.Qu'a
produit ce règne exceptionnellement
long
L'orateur, en termes énergiques,
nous a montré l'enseignement officiel
livré, avec la coopération Don déguisée
de l'Etat, aux entreprises des congré
gations. Comme la Chambre, en un
discours qui a eu un grand retentisse
ment, il a fait entrevoir l'aboutisse
ment fatal de cette politique de réac
tion la liberté de conscience progres
sivement anéantie dans l'enseignement
et dans les institutions, en dépit des
garanties constitutionnelles.
Il a fait un vigoureux réquisitoire
coutre la gestion financière de M le
comte de Smet de Naeyer. dont le ré
sultat le plus clair a été d'obérer le
pays notre dette s'élève, l'heure
actuelle, plus de trois milliards de
francs. Une personnalité catholique
éminente, M. de Lantsheere, a déjà,
en pleine Chambre, dénoncé cette si
tuation et en a fait entrevoir l'achemi
nement inévitable le déficit.
L'orateur a tracé ensuite les ligneB
maîtresse de la politique libérale et du
but qu'elle poursuit les réformes
scolaires, parmi lesquelles, en vedette,
l'instruction obligatoire l'égalité des
charges militaires, la revision consti
tutionnelle afin d'aboutir l'égalité
politique; une répartition plus logique
et plus équitable des impôts publics,
et des réformes sociales pour l'éman
cipation intellectuelle et économique
des classes laborieuses.
Dans une chaleureuse péroraison, le
jeune et brillant député de Bruxelles,
a sonné le branle-bas des énergies libé
rales. Incontestablement, l'avenir ap
partient aux libéraux, seul parti gou
vernemental possible en face de la
réaction, que celle-ci soit cléricale ou
socialiste. Mais les obstacles renver
ser restent grands, et il importe, si
1 on veut triompher, de rassembler en
un solide faisceau toutes les forces du
parti.
Dans cette magnifique conférence,
M. Paul Hymans a déployé ses qualités
oratoires si diverses: l'éloquence na
turelle, le trait satirique qui porte le
mot humoristique qui déride, le tout
servi par un infatigable organe la
sortie, il a été acclamé et ovationné
chaleureusement.
Le Gouvernement n'est pas difficile
sur le choix de ses procédés de discus
sion.
Pour répondre aux critiques écrasan
tes de M. Hanrez sur sa gestion finan
cière, M. de Smet a attendu la tin de
la session, de façon que son adversaire
ne pût contredire loisir ses chiftres.
C est ce que M Hanrez a dénoncé
dans une assemblée électorale de Bru
xelles en refaisant la critique de la si
tuation financière désastreuse où les
cléricaux ont mis le pays.