Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement
Conseil communal
Dimanche, 21 Décembre 1902.
62e année.
Xot.
l'union pait la force.
Vires acqcirit eindo.
Jeune Garde libérale.
1. Communications.
2 Dépôt du budget communal pour
1903
3 Tramway Ypres-Gheluwe mo
dification au iracé.
i Budget de l'église S1 Martin.
La question des eaux.
§*arniHtunil ir iïitnuuche.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs.
r' la province Par an 4 fr. 50
Fête d'hiver.
C'est Jeudi prochain, 3 heures, dans la
Salle des Anciens Pompiers, que la Jeune
Garde offrira aux enfants des membres de
la Société un superbe arbre de Noël.
La fête sera précédée d'une partie musi
cale et honorée de la présence de M. Blyau,
professeur Gand, qui y donnera une con
férence.
D'YPRES.
Séance |»iihliqiie «In Suin«*<li
13 Décembre l»Oîi.
La séance publique est ouverte 5
h 12 m
Sont présents MM. Oolaert, Bourg
mestre- Président Berghman,Echeviu
Struye, Boone. Begerem, Fiers. Vanden
Boogaerde, Yanderghote, Vanden-
peereboom, Bouquet, Conseillers M.
Gorrissen, Secrétaire.
Absents: MM. Fraeys, Iweins, De-
caestecker, D'Huvettere et Surmorit.
Le procès-verbal de la séance du 22
Novembre est approuvé celui de la
séance du 29 du même mois est dé
posé sur le bureau l'inspection des
membres.
Il n'y en a pas.
Le budget communal pour 1903
est déposé sur le bureau le Collège
se réunira Lundi prochain pour l'exa
miner il sera distribué Mardi ou Mer
credi les sections se réuniront Same
di 4 heures et la discussion générale
aura lieu, en séance publique, le 27
Décembre prochain.
Adhésion.
A la date du 22 Octobre dernier, le
Collège a reçu une lettre de M.le Gou
verneur relative la modification du
tracé du tramway Ypres-Gheluwe.
M. le Bourgmestre explique que dans
le premier projet la ligne suivait i'ac-
cotement gauche de la route de Menin,
le long duquel se trouvent quelques
habitations et cabarets appartenant
M. Philippe Vandenberghe. Les pro
priétaires se sont plaints et ont obtenu
de la société nationale une modification
suivant laquelle la ligne serait con
struite sur l'autre accotement longeant
la campagne de M. Biebuyck.
Une discussion assez intéressante
surgit ce propos. Des membres font
remarquer que grâce au nouveau pro
jet la ligne ferrée coupera la route, ce
qui est extrêmement dangereux pour
la circulation M Berghman nous ap
prend, en effet, qu'à hauteur de la
campague Biebuyck, la ligne quitte la
route pour se mettre sur siège spécial
travers champs et franchir la voie
terrée Ypres-Roulers au moyen d'un
viaduc 11 propose en conséquence de
s'en tenir au premier projet et d'émet
tre un avis défavorable sur le second.
if. Begeremquelque peu gai. pré
tend, très-sérieusement, que les dan
gers causés la circulation ne consti
tuent pas un motif suffisant pour jus
tifier un avis défavorable du Conseil.
Ses collègues paraissent consternés. M.
Begerem les regarde, et semblant se
rendre compte de l'énormité de son ob
servation, change brusquement d'avis
On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 53, Ypbes. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restaut de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
et, nouveau mouton de Panurge, s'em
presse de voter avec la majorité contre
la modification proposée. Celle-ci est
repoussée l'unanimité, sauf trois ab
stentions (trois bons amis de M. Van
denberghe)
Les recettes comme les dépenses s'é
lèvent la somme de fr. 17,135 44.
M. le Bourgmestre fait remarquer
malicieusement que l'équilibre est éta
bli grâce l'inscription, parmi les re
cettes, d'une somme de fr. 6,000 envi
ron, qui n'entrera certainement pas
dans la caisse de la fabrique.
Il trouve ce petit artifice très-ingé
nieux et sourit avec bonhomie.
Avis favorable.
3. Budget de l église S' Pierre
Les recettes s'élèvent la somme de
fr. 21.957-12
Les dépenses celle de fr. 20,966 48
Excédent fr. 990-64
Ce budget est accompagné d'une no
te relative aux réparations faire la
dite église mais, dit M. le Président,
il s'agit pour le moment du budget.
M. Boone fait valoir toutes les consi
dérations qui militent en faveur de
l'urgence de ces réparations. Les tra
vaux devront commencer l'année pro
chaine et le Collège aura Vinsigne bonté
(textuel) d'examiner cette note en
temps opportun.
Le Conseil de fabrique sollicite de
la ville un subside de 25,000 francs
répartir entre divers exercices.
M. Begerem, toujours gai, appuie la
réclame de M Boone.
M. Vandenboogaerde veut également
intervenir, mais M. Boone lui fait re
marquer qu'il n'a pas assisté la déli
bération du Conseil de fabrique et que
par conséquent
Cela semble agacer M. Colaerl qui
commence par faire observer MM.
Booneet consorts que la loi leur défend
d'être présents quand le Conseil discu
te le budget de la fabrique d'église.
Ces Messieurs n'ont pas l'air de com
prendre et restent rivé» leurs sièges.
M. Colaert déclare ensuite qu'il n'est
nullement hostile cettedemande mais
d'autres réparations urgentes sont
faire aux Halles, l'église S1 Martin et
la tour ds l'église S1 Jacques
M. Boone. La tour de l'église S1
Jacques n'est pas en cause en ce mo
ment
M. Struye. On devra prendre des
mesures pour la sécurité publique.
M. Boone insiste sur l'urgence des
travaux faire l'église S' Pierre.
M. le Président. Je ne suis nulle
ment opposé la restauration des mo
numents, au contraire.
M. Boone. On commencera par les
fenêtres
M. Colaert. La question des gout
tières est la plus essentielle.
M. Boone. Ce ne sont que des tra
vaux secondaires.
M. Colaert.On placera d'autres fe
nêtres et surtout qu'on commence par
les gouttières mais nous ne devons
pas trop nous écarter de la question.
M. Boone. La Commission des Mo
numents ne nous permettra jamais de
faire des réparations partielles.
M. Colaert. Les réparations faire
aux Halles et l'église S' Martin, en
traîneront unedépensede1,500,000
francs.
AT. Boone. D'après vos conclu
sions la restauration de l'église S! Pier
re viendra après celle des Halles et de
l'église S' Martin.
if. Colaert. Nous allons examiner
jatfqTi'où nous pouvons aller
Tous les produits de la vente des ter
rains n'ont pas suffi pour parer tou
tes les réparations nous ne pouvons
pas avoir recours l'impôt: non pas
seulement au point de vue politique,
mais nos concûoyeus n'aiment pas
d'être imposés
Dans cette situation, il faudra faire
quelque chose pour tout ce que l'on
demande, nous devrons donc avoir re
cours 1 emprunt.
M. Boone. M. le bourgmestre, je
dois reconnaître qne vous avez une
adressevraiment.... adroite pour
dorer la pilule que.... nous sommes
forcésd'avaler, je veux dire pour
tourner la question Mais je considère
que vous nous ajournez aux calendes
grecques. C'est dommage, car nous
sommes cependant arrivés bons pre
miers puisque S1 Martin n'est pas prêt
et que rien n'est prêt non pins pour les
Halles. (Voilà un aveu que nous retien
drons. M. le conseiller Marguillier. N.
d. 1. R.)
M Colaert Je ne m'oppose pas
votre proposition. Le Conseil va voter
M. Vanden Boogaerde. Le chiffre
que vous proposez suffira-t-il
M Boone Nous demandons 25,000
francs répartir entredivers exercices.
M. Colaert - Le chiffre de 25,000
Dunes peut suffire la grande question
c'est de pouvoir le faire.
M Begerem ne se contente pas de
promesses, il lui faut des actes l'ho
norable conseiller insiste pour que le
conseil vote un crédit de 25,000 francs
répartir entre cinq exercices.
M. Colaert. La part delà ville se
rait de 25.000 francs sur cinq exer
cices, cela t'ait 5,000 francs, puis 10,000
francs aux Halles, 10 000 francs l'é
glise S' Martin et S1 Jacques alors.
Où allons-nous
M. Begerem (niaisement). Qu'est-ce
que cela peut bien nous faire
(Le conseil tout entier demeure stu
péfait),
M. Colaert, souriant, prie Messieurs
les Marguilliers de ne pas oublier
qu'ils sont aussi conseillers commu
naux et doivent se préoccuper des inté
rêts de la ville.
M. Begerem. toujours gai, a l'air de
s'en f... joliment
Ses voisinssont consternés.
M. Struye. J'appelle l'attention
du Conseil sur les travaux faire la
tour de S1 Jacques il y a là une obli
gation légale pour la ville et ces répa
rations n'incombent pasà l'administra
tion fabncienne.
M. Colaert ne partage pas cet avis.
M. Struye rappelle M. le Bourgmes
tre la légalité et soutient que la sécu
rité publique étant en jeu, ces travaux
doivent se faire par la ville.
M. Colaert. Je conviens que les
travaux l'église S'Jacques sont abso
lument nécessaires.
Si nous votons une somme de 25,000
francs, nous devons les prendre sur
l'ordinaire or, l'ordinaire nous n'a
vons que 40,000 francs
J'oserais le faire et ne pas le faire.
if. Begerem. Cela est-il si difficile
répartir
if. Colaert. Qui veut la fin veut
aussi les moyens
Af. le Bourgmestre conclut donc, puis-
qu'en principe, la question de la res
tauration des Halles et celle de l'église
S Martin ont été votées et qne des cré
dits seront nécessaires pour les tra
vaux faire l'église S' Pierre et la
tour de l'église S4 Jacques.que le Collè
ge devra avoir recours l'emprunt, il
n'y a pas d'autres moyens.
Le Conseil émet un avis favorable
sur le budget de l'église S' Pierre.
6. Compte 1901 et budget 1903 du
Bureau de Bienfaisance.
Le compte et le budget ont été exa
minés par la commission des finances.
Comme M. le Bourgmestre désire les
examiner son tour il propose au Con
seil de remettre cet objet sa prochai
ne réunion.
Adhésion.
La séance publique est levée 5 h.
50 m.
M. l'ingénieur Froidure, dans son
rapport, expose longuement l'histoire
de la question et les progrès réalisés,
dans ces derniers temps.
11 défend avec talent et science une
cause difficilement défeudable no
tamment la qualité des eaux d'étang
et leur appropriation pour l'alimenta
tion.
On ne rafistole plus une vieille dili
gence.
On la remplace par un automobile,
un tram ou un chemin de 1er.
Les eaux superficielles, qu'elles
soient d'étang, de ruisseau ou de riviè
re, sont condamnées irrémisciblement.
On n'en veut plus même pour arro
ser les rues et rincer les égouts, parce
qu'en cela même elles offrent du dan
ger.
Eaux souterrainesIl veut bien admet
tre la supériorité de celles recueillies
par galeries de drainage, il en recon
naît les mérites pour ailleurs mais
Ypres? il n'en faut pas.
Il admet, approuve et justifie les
idées et les données, quant leur coût
et leur rendement de M. l'ingénieur
Temmerman.
Nous avons dit précédemment com
bien elles nous paraissaient arbitraires
et partiales.
Pour le coût, on prend des chiffres
exagérés et pour le débit probable on
fait le calcul an moyen d'un coefficient
d'infiltration trop faible et absolument
invraisemblable.
En terres moyeunes ce coefficient est
d'un 1/5. Ou le fixe 1/10
Et cela parce que ces terrps sablon
neuses sont imperméables Cela a fait
pouffer de rire les gens du métier et les
autres aussi.
En effet les routes, les champs et les
bois des Nonnebosschen et du Poiygone-
veld n'ont pour la plupart pas de fossés
et cela parce qu'ils n'en ont pas besoin.
Le sol y étant si exceptionnellement per
méable.
M. Froidure énumère, la suite de
M. Temmerman, tous les défauts, tous
les inconvénients possibles et impossi
bles du système préconisé Ypres);
l'incertitude du débit, le danger de
pollution par les puits et les fosses
purin
Or, là où M. François préconisait
d'établir la galerie, il n'y a ni habita
tion, ni puits, ni fossés purin
M. François aurait établi cette gale
rie 3 mètres de profondeur, dans la
partie supérieure de l'argile ypréaien-
ne qui a, au-dessus d'elle, de 12 20
mètres de sables. La galerie aurait
donc été au moins 15 mètres de pro
fondeur.
A cette profondeur tous les auteurs,
tous les gens compétents reconnaissent
que toute pollution est imposable.
Pourquoi donc tous ces monstres chi
nois