AVIS.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement
Sénat.
Chambre
des Représentants.
Dimanche, IGXovembre 1902.
62e année. X° 46.
l'ojuoji fait la force.
Vires acqiirit eisdo.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr. 50
Los personnes <pii
prendront un abonne
ment nu PROGRÈS
pour 1903 recevront le
journal gratuitement
partir du jour de leur
inscription.
Ouverture de la session
parlementaire.
La session parlementaire.
ce
Lois de façade.
M. Emile Oauderlier
revue antialcoolique
lignes qui sui-
Intolérance cléricale.
i
Paraissant le ËPimanrhr.
Elle s'est ouverte, aux termes de
l'art. 70 de la Constitution, le second
Mardi de Novembre. Jadis, sous le
gouvernement libéral, il y avait un
discours du trône. Depuis que nous
sommes sous la domination cléricale,
l'ouverture de la session se fait sans
tambours ni trompettes C'est bien plus
simple et bien moins compromettant;
nos ministres n'encourent pas ainsi de
responsabilité.
Mardi 41 Novembre 1902.
Vérification des pouvoirs des élus du 25
Mai dernier.
Formation du bureau définitif. Il est
constitué comme suit M. le duc dfUr-
selprésident M. Simonis, lr vice-pré
sident M. Dupont2" vice-président
M. le comte de Ribaucourt, lr secrétaire
M. le comte Ooblet dyAloiella, 2* secrétai
re M. le baron d'Huartlr secrétaire
suppléant M. le comte de Henricourl de
Grunne, 2e secrétaire suppléant MM.
le baron Wheltnal et le vicomte de Jonghe
diArdoyequesteurs.
L'examen des dossiers de l'élection
de Charleroi est ajourné la prochaine
réunion qui sera fixée ultérieurement
Mardi 41 Novembre 1902.
Vérification des pouvoirs des représen
tants élus le 25 Mai dernier.
M. De Ponthièreau nom de la 4e
commission, fait rapport sur l'élection
qui a eu lieu le 25 Mai 1902 dans l'ar
rondissement électoral d'Ypres et la
suite de laquelle MM. Colaert, Van
Merris. Nolf, ont été nommés membres
d« la Chambre des représentants et
MM. Thevelin et Fraeys 1er et 2e sup
pléants de la première liste, Brunfaut.
de la deuxième liste, désignés en quali
té de suppléants.
Présents MM. De Ponthière, prési
dent Lepage, Destrée. Delbastée,
iarj Langendonck, membres, De Pon
tbière, rapporteur.
Le collège électoral d'Ypres s'est
réuni le 25 Mai 1902, pour procéder
l'élection de trois membres de la Cham
bre des représentants.
Diviseur électoral.. 11,222
Chiffre électoral de chaque liste
Liste 1 25.944. - Liste 2 11,222.
La liste 1 obtient 2 sièges la liste 2
obtient 1 siège.
Sont proclamésmembresde la Cham
bre des représentants comme ayant
obtenu le plus grand nombre de voix
Pour la liste 1 MM Colaert et Van
Merris.
Pour la liste 2 M. Nolf
Sont proclamés membres suppléants
Pour la liste 1 MM. Theveliu et
traeys.
Pour la liste 2 M. Brunfaut.
On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 58, Ypres. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal a Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT.
Merris prêtent
M. Colaerten
il M Nolf et Van
serment en flamand,
français.
M. Nolf fait rapport sur l'élection
d'Arlon-Marche-Bastogne et conclut
l'admission de MM. Henri Delvaux,
François et van Limburg- Stirum.
Adopté.
Séance du Mercredi 12 Novembre 1902.
M. Dohet conclut la validation des
élections de l'arrondissement de Bru
xelles. Adopté. Nous aurons donc
souvent l'occasion de compter les
coups que se porteront MM l'abbé
Daens et Woeste.
La Chambre autorise la commission
de vérification des résultats de l'élec
tion de Diuant réclamer la produc
tion, aux tins d'examen, des bulletins
de vote des bureaux de Beauraing,
Rocliefort et Philippeville.
Séance du Jeudi 13 Novembre 1902
Constitution définitive du bureau
M. Schollaert, président M. Heynenlr
vice-président M Nerincx2e vice-
président; MM.Segers. Carton de ÏViart,
Huyskaumer et Defnet,secrétaires; Mil
IVarocçué, Demaisières et de Limburg-
Stirumquesteurs.
La Cbambre fixe son ordre du jour.
MM. BuyleX, Termote adressent M.
le ministre des finances et des travaux
publics la question suivante
Un terrible cyclone a récemment
occasionné des dommages considé-
rables Cortemarck et Thourout.
M le ministre n'estime-t-il pas que
le gouvernement agirait chaiitable-
ment en venant, dans la mesure du
possible, au secours des victimes,
notamment en leur restituant, con-
formément l'art. 37 de la loi du 15
Septembre 1807, leurs contributions
foncières pour l'année courante
La cinquième section de vérification
des pouvoirs, chargée de vérifier l'élec
tion contestée de Dinant-Philippeville,
est composée de MM. Cauwenbergh.
Desmaisières et de Ghellinck, de la
droite de MM. Nolf et Maurice Le-
monnier, libéraux, et de MM. Anseele
et Lambillotte, socialistes.
M. Maurice Lemonnier a été nommé
rapporteur.
La section a commencé la vérifica
tion des procès-verbaux de dépouille
ment elle a, en vain, recherché le
procès-verbal de dépouillement du 3e
canton de Beauraing.
Comme l'affirme la pétition de la Fé
dération libérale de Dinant-Philippe-
ville. le résultat a été proclamé par le
bureau principal sans qu'il eût reçu le
procès-verbal du 3e canton de Beau
raing il s'est basé sur ud résultat
donné par M. Renard, membre supplé
mentaire du bureau, résultat télégra
phié par M. le juge de paix Lefebvre.
En séance d'hier la commission sur
la proposition de M Anseele vient de
décider par 4 voix contre 3 de procé
der un recensement de tous les bul
letins.
Cette décision a été
contre droite.
a été prise gauche
La voilà commencée
C'est le réveil en Belgique la vie
politique, alors que dans les autres na
tions les parlements sont depuis long
temps réunis.
Nous ne nous plaignons certes pas de
repos prolongé, car l'on a été unani
me le dire, les affaires n'ont pas mar
ché plus mal pendant les vacances de
nos nonorables.
Maintenant cependant que les voilà
de nouveau réunis, nous ne pouvons
que formuler des vœux pour que leurs
travaux soient aussi féconds que pos
sible.
Qu'ils se décident surtout travail
ler et qu'ils se convainquent que pour
cela il n'est pas besoin de trop parler
ni surtout de dire plusieurs fois la mê
me chose.
Qu'ils éclairent le pays sur leurs in
tentions afin qu'il sache quoi s'en te
nir.
Qu'ils dévoilent les turpitudes du
gouvernement et démontrent que la
gestion de nos maîtres conduit le pays
sa ruine, financièrement et morale
ment.
Qu'ils discutent non plus pour la for
me mais sérieusement et complètement
les budgets et qu'à défaut de discours
éloquents qui ont une répercussion
dans tout le pays ce qui est flatteur
pour leur auteur mais ne sert généra
lement pas grande chose ils par
lent affaire d'une façon digne et calme.
Que la minorité enfin obtienne par
son énergie que la majorité fasse le
moins de mal possible et qu'elle édifie
surtout le pays sur les avantages qu'au
rait pour lui un retour des libéraux au
pouvoir.
C'est ce que nous souhaitons au dé
but de cette nouvelle session parlemen
taire.
Sous ce titre,
publie dans sa
les fort intéressantes
vent
On reproche au parti catholique d'a
voir, pour masquer son indifférence
aux vraies réformes démocratiques,
fait des lois de façade. Le titre est ex
pressif. J'en connais pour ma part
toute unesérie qui la justifie parfaite-
meut je fais allusion aux lois qui ont
prétendu parer ce danger croissaut
de l'alcoolisme qui meuace de plus en
plus notre prospérité et notre avenir.
Lois de façade toutes et voici l'occa
sion bonne de les faire admirer du haut
en bas.
Il y a vingt ans que la question de
lalcoolisme a éveillé de sérieuses pré
occupations. Les premières publica
tions de la Ligue patriotique ont jeté
la lumière sur l'étendue du mal, sur
les sommes énormes que coûte annuel
lement la funeste passion, sur les tris
tes conséquences du fléau progres
sion constante de la criminalité, de la
folie, du suicide, du paupérisme mi
sères sans nombre et sans nom aux
femmes, aux mères, aux filles d'alcoo
lisés misères, pires encore, tombant,
par une loi maudite et implacable, sur
de malheureux enfants malingres, ra-
chitiques, épileptiques, idiots, victimes
innocentes des plus affreuses tares hé
réditaires.
Aux cris de la conscience publique
émue par ces révélations, il fallait ré
pondre par quelqu'acte. Le ministre
catholique crut faire son devoir en pro
posant et en faisant voter une loi sur
l ivresse publique.
Piteux avortement déviant vers
l'impuissance, vers le néaDt, un géné
reux mouvement de l'opinion. On sait
ce que fut la Loi-Wet une inutile loi
inappliquée et inapplicable. Nos légis
lateurs ne s'étaient même pas enquis
du sort des mille et une précédentes
lois répressives de l'ivresse publique.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Toutes, absolument toutes sont restées
inefficaces et gisent dans le cimetière
immense des lois mort-nées. Us en ont
promulgué une de plus qui y est cou
chée son tour. On a pu dire avec une
triste ironie qu'elle ne fut appliquée
que sur les murs des cabarets. A tous
les titres donc Loi de façade.
Autre loi, le 19 Avril 1899, frappant
d'un droit spécial de licence leB débits
de spiritueux.
Vainement, celui qui écrit ces lignes
s'en fut-il trouver le parrain de la loi
et par des entretiens, par des lettres
pressantes le prévint-il qu'elle serait
inopérante. 11 lui montre par faits et
par chiffres, une loi du même genre
inefficace en Hollande, les cabarets ré
duits de 45 24,000 sans que le débit
de l'alcool en fut affecté l'Ecosse avec
345 débits par 100,000 habitants bu
vant beaucoup plus que l'Angleterre
avec 565. Il lui dit l'échec des lois de
licence en Amérique, la Commission
suisse contre l'alcool, et la Commission
d'enquête anglaise avouant après long
examen que la consommation ne se ré
glait pas sur le nombre des débits.
Rien n'y fit Ma loi est bâclée
mon siège est fait
La loi sur la licence portait d'ail
leurs dès sa naissance la marque de
préoccupations politiques. Elle ne tou
chait aucun des cabarets existants, afin
de n'aliéner au cabinet aucun électeur,
et ne frappait que les nouveaux caba
rets qui naissaient, pour faire concur
rence aux anciens.
En outre, par une fâcheuse toléran
ce qui allait l'affaiblir jusqu'au ridicu
le, elle exonérait touB ceux qui décla
reraient ne vendre que des boissons
fermentées. Naturellement, ils allaient
bientôt être légion.
Et les résultats En 1889 nous
avions 185,000 cabarets Nous en avons
deux cent mille en 1900 dont 70,000
déclarent ne vendre que de la bière ou
des limonades rafraîchissantes, alors
que les trois quarts servent clandesti
nement du genièvre. Quant la con
sommation de l'alcool, ce qui était
bien l'objectif qu'il fallait avoir en
vue, elle n'a pas diminué d'un cran.
La loi de 1889 est le type réussi et par
fait de ce qu'on peut qualifier de Loi
de façade». Son seul effet a été de
faire verser au Trésor quelques mil
lions par an.
Voici un nouveau fait précis que ra
conte la Flandre Libéraled'après Het
Rechtorgane des démocrates chrétiens.
Il s'agit de l'intolérance cléricale en
matière d'enseignement
Deux ouvriers de Bruges étaient
sans ouvrage et leurs familles se trou
vaient dans le plus complet dénue
ment.
Ils s'adressèrent des religieuses
pour obtenir un secours mais avant
que celui-ci fût accordé, on demanda
aux malheureux
Où vos enfants vont-ils en classe
A l'école communale.
Oh ce n'est pas bien, ripostè
rent les saintes filles si vous voulez ob
tenir quelque chose, vous devez faire
ce que nous vous demandons et en
voyer vos enfants l'école congréga-
niste.
Les parents, forcés par le besoin, ont
été obligés d'obéir cet ordre
Ce nouveau fait illustre admirable
ment le rapport de la société de Saint-
încent-de-Paul, de Gand, avonant
que cette institution se trouve souvent
dans la triste nécessité de mesurer le
pain de la charité la bonne volonté
que met la famille suivre l'enseigne
ment catholique