S0 68. Jeudi,
57e ANNÉE.
26 Août 1897
JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Les classes ouvrières.
fllllâl
Historique de l'emblème
d'Ostende.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
v1kes acqcirit kundo.
On traite forfait.
Ypres, le 25 Août 1897.
11 n'y a plus de classes ouvrières
C'est là une maxime courante, devenue
presque banale, chez tous les adeptes des prin
cipes de la grande révolution Française.
11 n'en existe plus, de classes ouvrières, pour
la bien simple raison que toutes les professions
sont libres, que toutes les carrières sont acces
sibles tous, et que la fortune et la naissance
ont cessé d'être des conditions d'admissibilité
aux hauts grades de notre vie sociale.
Et ce n'est pas là seulement un axiome théo
rique c'est une vérité d'observation journa
lière. Plus d'un fils d'ouvrier n'est-il pas devenu
commerçant, industriel, avocat, banquier,
voire ministre
Toutes les barrières ont été brisées les hom
mes capables ne se voient plus retenus, dans
leurs légitimes efforts pour parvenir, par d'in
justes entraves.
Rien ne paraît plus exact. Cependant, il im
porte de formuler deux remarques dont il n'est
généralement tenu aucun compte.
La première est que, si I on désire que la
place de chacun dans l'organisation sociale soit
principalement déterminée par son talent et
son travail, il faudra apporter l'état de choses
actuel des modifications assez sérieuses.
Le motif en est clair.
Les positions les plus lucratives ne sont, en
fait, accessibles qu'à ceux qui possèdent les
moyens d'acquitter, au préalable, les frais
FEUILLETON DU PROGRÈS
8.
R. von Bôccard Yprensis.
Nous venons de dire que la première église
d'Ostende n a été placée sous la protection de S1
Pierretelle est l'origine du vocable de ce monu
ment religieux.
Figures Héraldiques.
Leurs emblèmes.
Le champ ou le fond de Vécu est d'or. Pourquoi
Parce que c'est le métal le plus distingué et que
les armoiries d'Ostende sont riches au point de
vue historique.
Que signifient les clefs (1) des armoiries com
munales d'Ostende
d une préparation plus ou moins longue. C'est
surtout l'occasion des hautes etudes que se
manifeste ce monopole naturel de l'aisance,
monopole que 1 institution des bourses d'é
tudes ne corrige qu'en une faible mesure.
Mainte capacité est écartée d'avance, faute
de ressources mainte incapacité réussit tra
verser victorieusement les épreuves de plus en
plus faciles, mais longues et coûteuses de l'ini
tiation universitaire.
La pauvreté des parents est, dans une très
forte mesure, un obstacle l'ascension sociale
des enfants.
La seconde de nos remarques, est que le
caractère même de l'industrie moderne sop-
pose en fait ce que beaucoup d'ouvriers
échangent leur condition contre une autre.
Depuis 1789, l'industrie a cessé délre subdi
visée en une infinité de petits ateliers où le
patron travaillait avec un ou deux aides. La
grande production qui se généralisé de plus en
plus exige des armées de travailleurs.
En fait, donc, il serait puéril de prétendre
arracher ces foules laborieuses leur emploi
manuel.
Et puisqu'il en est ainsi puisque dans l'im
mense majorité des cas les ouvriers sont incon
testablement destines ne quitter la fabrique
que glaces par l'âge ou touchés par la mort,
pourquoi ne pas s appliquer avant toute chose,
transformer la condition ouvrière comme
telle
Nous aurons toujours des centaines de mil
liers de travailleurs et de travailleuses, et s'il
convient de dire et de répéter l'élite d'entre
La clef servait d'attribut X' Pierrec'est la
marque de la pudeurde la sûreté et de la puis
sance. La clef laquelle nous confions nos secrets
est portée par Janus Junua diclusparce qu'on
le tient le premier inventeur des portes serrures
et clefs. Les clefs qui ouvrent et ferment C'iusius
idemque Patulius. Le chef de l'Eglise en porte
deux en or en sautoir sur son écu, il lie et délie et
en cela git la puissance qui fut donnée au Prince
des Apôtres. Autrefois ne donnait-on pas aux
nouvelles mariées une clef pour les rendre maî
tresses des biens de leurs maris.
Les clefs sont très anciennement connues les
Grecs s'en servaient avant la guerre de Troieet il
en est parlé dans la Genèse et dans le livre des
juges.
Les clefs (1) étaient de tout temps des orne
ments extérieurs attachés aux charges du
Royaume, surtout sous les derniers souverains de
l'ancien régime; les grands Chambellans portaient
eux que l'accès des carrières supérieures leur
est libre et que Ion multipliera les moyens de
les y hisser, ne convient-il pas davantage en
core le dire la masse Non, vous ne pouvez
point rêver de sortir de votre condition
d'ailleurs, la présence d'un nombre incalcu-
lable d'ouvriers manuels est une nécessité
permanente du développement économique
moderne. Donc nous allons faire tout ce qui
est en notre pouvoir pour que la vie du Ira-
vailleur soit de plus en plus digne d'être
vécue.
Certes, on fait beaucoup déjà en faveur de
l'ouvrier envisagé comme tel, mais que ne
reste-t-il pas faire
L'existence matérielle et morale des classes
laborieuses est encore infiniment loin de ce
qu'elle devrait être.
Régulariser les salaires, généraliser les as
surances contre les risques de toute espèce, per
fectionner le régime des habitations, instruire,
moraliser, que de progrès accomplir
C'est avant tout la vie du peuple ouvrier que
nous devons envisager, et dans son ensemble.
C'est la vie de ces masses humaines qui peinent
dans les fabriques, dans les ateliers, dans les
mines, ce sont les conditions générales de celte
existence qu'il faut transformer en les orien
tant vers le progrès.
Depuis quinze jours, la rage cléricale s'est
accrue Alost dans des proportions vraiment
extraordinaires.
C'est ainsi que l'abbé Daens lui-même, se
rendant chez lui par une rue écartée, a été
un écu avec leurs armes et pour marque de leur
charge derrière i'écu se trouvaient deux clefs
d'or passées en sautoir les pannetons l'exté
rieur. Le capitaine des gardes de la portequi avait
sous son commandement quatre lieutenants, et
cinquante archers qui servaient par quartier
accoste l'écu de ses armes, pour marque de la
charge, de deux clefs d'argent en pal, les anneaux
terminés par une couronne royale.
La clef entre dans beaucoup d'armoiries com
munales, tant en Belgique qu'en France, ainsi
que dans celles des familles et des seigneuries.
Ceci s'explique facilement, une époque aussi
reculée où les blasons prirent naissance, il ré
gnait un véritable esprit d'imitation et de rivalité.
Ces signes conventionnels offraient de ce fait
quelque chose de bien caractéristique qui dénote
la suprématie des idées religieuses d'alors.
Chevron.
Pièce de bois équarrie, de moins de 16 centi
mètres d'épaisseur, employée par les charpen
tiers dans la construction des toits. Les chevrons
assemblés deux deux se rencontrent au sommet
pour former le faîte En termes de blason Pièce
honorabledont l'emploi est des plus fréquents,
surtout en France où le chevron figure sur nombre
de blasons de villes, etc., soit comme meuble princi
pal, soit comme chargeur ou accompagnement. Il
se compose de deux pièces assemblées, partant
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PAR
(1) La clef se divise en trois parties 1°) la tige 2") le
panneton, qui est la partie qu'on engage dans la serrure,
est fendu ou percé de diflérerites manières suivant que le
demande la confection de la serrure et des gardes qui y
sont placées 3°) l'anneau qui est rond ou en forme de
losange (sauf indication).
(1) La clef forée est celle dont la tige est percée et la
clef bénarde celle dont la tige est terminée par un bou
ton. Sous Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, on fabri
quait ces instruments avec un grand luxe et l'anneau en
était orné de ciselures d'un travail très fini.