Chronique locale. ^avisT Arts, Sciences, Lettres. Les indignations du Journal. Une lâcheté. dans la jurisprudence électorale, aujourdhui diverse, ondoyante et incertaine, un peu de précision et d'uniformité. La revue du droit électoral, que dirige avec tant de compétence M. le conseiller la Cour de Cassation Scheyven, s'occupe de la ques tion et préconise, comme remèdes topiques introduire dans la future législation les trois innovations suivantes I. Introduction dans la jurisprudence électorale du principe de la chose jugée. Aujourd'hui, grâce une conséquence trop logiquement déduite de l'annalile des listes, les mêmes réclamations, dirigées par un même réclamant contre un même citoyen et fondées sur les mêmes motifs, peuvent indéfiniment se reproduire et doivent toujours être judiciaire ment discutées. C'est un régime absolument intolérable. II. lnflixion nécessaire des dépens la partie perdanteavec condamnation en dom mages intérêts si la réclamation est vraiment téméraire. Aujourdhui, dans la plupart des cas, les frais des contestations électorales demeurent la charge du trésor. C'est un encouragement la multiplication des procès électoraux, alors 3u il faudrait, au contraire, chercher les ré- uire dans la plus large mesure. Pourquoi ne pas appliquer au droit électoral les principes du droit commun, qui veulent qu en toute ma tière la partie succombante soit condamnée aux frais? El dautre part, ici comme ailleurs, n'esl-il pas juste que le plaideur téméraire, que le réclamant uniquement inspiré par l'esprit de chicane et de vexation, porte la peine de sa mauvaise foi III. Classement des réclamations électora les de manière faire juger par les mêmes magistrats les procès présentant juger une même question de droit ou de fait. Aujourd'hui, il arrive que des questions iden tiques soient simultanément soumises toutes les sections d'une Cour d'Appel. C'est compli quer gravement le travail des magistrats et provoquer inévitablement des solutions contra dictoires. Ces contradictions sont un mal elles compromettent le prestige du juge et con stituent un funeste encouragement l'abus des réclamations. Nous touchons là véritablement la cause principale de la fâcheuse situation que eree aux Cours d Appel la revision des lis tes électorales. Nous recommandons ces divers points toute l'attention de la commission chargée d'élaborer notre nouvelle charte électorale. MM. Lepage et de Moreau, députés Faider et Holvoet, conseillers la Cour d'appel, vien nent dêlre adjoints par le ministre de l'inté rieur la commission charge d'élaborer la nouvelle loi électorale. Au nom du Congrès des ouvriers mineurs du bassin de Cbarleroi, Jean Callewacrt, vient d'adresser au Roi une pétition tendant voir amnistier les ouvriers qui ont été condamnés la suite des dernières grèves. Extrait du compte-rendu de la séance tenue hier par l'Académie française de médecine 1° L'état bactéricide est la condition essen tielle de l'immunité vaccinale. 2° C'est le passage des produits bactériens travers l'organisme qui, en déterminant la diapédise, détermine 1 état bactéricide, c'est-à- dire l'immunité. 3° La bactérie vaccinale ne passe pas dans le sang elle est détruite par les leucocytes, im prégnés de ses produits de sécrétion. 4° La puissance prodigieuse de prolifération des microbes explique comment, avec un seul bouton vaccinale, on peut obtenir l'immunité. 5° La décroissance de l'immunité vaccinale B'explique par la loi du renouvellement des tissus et des humeurs dans l'organisme humain. 6° La loi du renouvellement explique, chez les revaccinés, la stérilité de certaines piqûres, la fécondité de certaines autres, le développe ment plus ou moins incomplet des boutons vac cinaux. 7° Les revaccinations constituent l'unique moyen de mesurer le degré de conservation de l'immunité vaccinale. 8° L'activité de la rénovation dans le jeune âge, son ralentissement dans l'âge avancé, ex pliquent la prompte disparition de l'immunité chez les jeunes sujets, sa conservation chez les sujets âgés. Nous n'entendons pas prendre fait et cause pour le Toekomst au sujet des critiques dirigées contre sa dernière caricature. Il n'y a, du reste, pas défendre celle-ci qui, nous n'hésitons pas le dire, est du plus mauvais goût. Mais il nous sera permis de nous demander si le Journal a bien qualité pour s'indigner et vitupérer comme il le fait S'il est une feuille de parti qui a méconnu toutes les bienséances et eu toutes les impu dences, c'est bien cette feuille-là, et tropsouvent, nos lecteurs se le rappelleront, nous avons eu flétrir ses déplorables écarts de langage tant l'égard des morts qu'à l'égard des vivants, tant vis-à-vis de personnes du sexe que viB-à-vis d'ad versaires politiques Le Toekomst n'a pas respecté de cruels deuils Soit Il a eu grandement tort. Mais que respec tait-il ce misérable ambitieux clérical, qui, lors des décès successifs de quelques électeurs de notre bord, au commencement de 1883, s'écriait effrontément en se frottant les mains mais cela ira tout seul l'avenir les libéraux tombent comme des mouches Propos féroce, scan daleux s'il en fut, répété peu de temps après, Popennghe, par un autre de nos matadors clé ricaux, mort depuis, l'occasion d'une réunion électorale Nous pourrions citer bien d'autres cas encore, de notoriété publique d'ailleurs, où le Journal a joué, lui le premier, de ce doigt de Dieu tout en se le fourrant imprudemment dans l'œil. Et notons que cela se pratiquait déjà une époque où, pour l'ordiuaire, le Journal gardait encore une certaine retenue, observait une cer taine décence, c'est-à-dire bien avant que la principale plume de sa rédaction fut tombée entre les infectes pattes du roquet que l'on sait et qui, lui, ne connaît ni convenances, ni mesure, ni bienséance Pareil organe n'a pas le droit de rappeler les autres au respect des personnes et des choses. Plusieurs de nos amis ont reçu ce matin sous pli fermé venant de Bruxelles, affranchi d'un timbre de 10 centimes, une caricature lâche ment et crapuleusement bête. Cette caricature faite chez un nommé De Kak, lithographe Namur, représente les Halles d'Ypres, un offi cier assis sur un âne qui porte au cou une décoration et se rendant au Sultan. Au haut de cette cochonnerie on lit Wartjen 't lïberaal majorken op de Groole Marktau bas Est-ce assez canaille Quel est le calotin assez vil pour oser caricaturer de la sorte un homme universellement estimé Voilà quels moyens nos adversaires emploient Quel courage de se cacher et d'attaquer un homme qui ne sait se défendre! Et non content de faire le lâche, ce calotm, espèce d'animal face humaine, ira jusqu'à donner des esquisses biographiques, il mettra au jour la vie privée Sur ce terrain- là nous l'attendrons de pied ferme et nous ne broncherons jamais La personne que la caricature veut atteindre est le Major de la Garde Civique. M. Ed. Tous- saert a été nommé Major l'unanimité moins une voix ce qui n'a pas empêché le calotin qui avait voté contre lui d'aller, après l'élection, s'empiffrer de Champagne chez le nouveau Major. M. Toussaertest aimé et estimé par tous les Yprois, sa nomination a fait plaisir tout le monde sauf aux jaloux et aux grincheux. Nous sommes persuadés que chez lui le Major aura la même affabilité que le Capitaine nous sommes heureux de voir la tête de la garde un enfant d'Ypres. Le lâche calotin qui s'est associé une fem me pour faire sa sale besogne car l'écri ture de l'adresse est celle d'une femme aurait-il voulu voir comme Major un individu Sarvenu, hautain, prétentieux, un ancien sol- at, un commis-voyageur? Ou bien un paillasse, qui a été libéral pendant 48 heures parce qu'il n'avait pas obtenu, cause de son trop grand savoir, la place qu'il postulait? Ou bien un gradé qui a donné sa démission pour ne pas la recevoir Ou bien un imbécile qui n'avait que le prestige de sa grande fortune Ou bien en core un brugeois, un Fraeys, qui aurait fait por ter le scapulaire par tous ses gardes A toutes ces têtes plus ou moins fortes, nous préférons M. Toussaert. Que les jaloux et les grincheux continuent leur campagne contre le Major, qu'ils l'atta quent, le vilipendent lâchement, ils ne pourront jamais lui enlever ce qui leur manque l'HON- NÊTETÉ Va l'alHuence des pmsoimcn qui domomlttnt se faire opérer, M. Paquet, pédicure spécialiste de Paris, prolonge son séjour Ypres, jusqu'au Samedi soir, 27 Mai prochain. Départ défini tif. Son cabinet est situé l'Hôtel de la Tête d'Or, rue de Lille. Visible de 3 6 heures du soir. La matinée il se rend domicile aux mêmes prix. Par opération, 2 francs. AVIS. Lundi, 22 Mai, le bureau de l'état- civil sera seul ouvert de 9 10 heures du matin, pour les déclarations de naissances et de décès. Avant-hier soir, vers 10 h., un certain Camille H., né Adeghem et demeurant Ypres, a été arrêté par la police de Bruges, soupçonné de vol d'une bourse d'argent, au détriment d'E douard Scheurmans, de Heule. H., est un repris de justice. Il a été écroué la prison. Exposition de boissons fmiicnlécs A BRUXELLES. L'Association pour le progrès de l'Hygiène, justement émue du nombre sans cesse croissant de produits sophistiqués vendus sous les noms de vins, de bière, de liqueurs, etc. et désireuse, non seulement de protéger, mais aussi d'encourager et de développer le commerce honnête, a décidé d'organiser cette année Bruxelles une Exposi tion internationnale de Boissons fermentées. A cette Exposition sont conviés tous les fabricants dont les produits sont absolument purs, exempts de toute falsification. Elle aura lieu dans le courant du mois de Juil let et sera divisée en cinq grandes sections De Vimmunité vaccinale. La question de l'im munité vaccinale revient encore une fois l'ordre du jour de l'académie. M. Hervieux résume son travail sur la théorie de l'immunité vaccinale dans les propositions suivantes Is dit mel t manneke om 't majorken te spelen a Is dit cantine manneke op zijne plaats n Burgers wilt gij onder zoo een gebied slaan n Antnoord en levensschets zullen volgen. n Cour de cassation. M. Laurent, premier avocat général près la cour d'appel séant Bru xelles, est nommé conseiller la Cour de cassa tion, en remplacement de M. Demeure décédé.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2