50e ANNÉE. 10 Juillet 1890. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Listes électorales. Revision de 1890. Résumé politique. l\° 55. Jeudi, 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eundo. ABONNEMENT PAR AN; Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et.2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Heures de départ partir du Juillet d'Y près pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4.00 6-42 9-05 9-58. Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 9-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines,5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-545-20—8-55 Roulers, 7-45 10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42 Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 7-50. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.) Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-162-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. Y PRES-FURNES-NIEUPORT-VILLE 5-00 7-35 10-20 1-00 4-00 6-20. NIEUPORT-VILLE-FURNES-YPRES. 5-10 6-27 9-08 11-35 1-40 5-27. Le Collège des Bourgmestre et Echevins va bientôt procéder la revision annuelle des listes électorales, destinées entrer en vigueur le lr Mai 1891. L'Association Libérale prie instamment nos amis qui croiraient avoir le droit de demander leur inscription où qui connaîtraient des élec teurs inscrits indûment, de s'adresser, sans re tard, au local de Y Association, et <^y donner tous les renseignements nécessaires Cet avis s'adresse spécialement I. Aux personnes qui payent des contribu tions dans d'autres localités II. A celles qui, par suite de décès, conti nuent les affaires ou héritent des biens de leurs parents III. Aux fils aînés ou gendres des veuves payant le cens IV. Aux citoyens qui, soit par leurs fonc tions, leurs grades ou leurs diplômes, pourraient être inscrits en qualité d'électeurs capacitaires (loi du 24 Août 1883). Aux termes de la loi, les administrations ne Seuvent donner aucune suite aux demandes 'inscriptions présentées après le 30 Août. Le changement de ministère et de politique en Espagne semble devoir se passer sans pronunciamiento chose extraordinaire dans le pays des castagnettes. D'ailleurs, les généraux libéraux, n'auront sans doute pas besoin de recourir ce moyen classique chez les Espagnols, de faire prévaloir leurs volontés. On signale de plusieurs points, et surtout de Barcelone, un commencement d'agitation qui doit inquiéter beaucoup les nou veaux ministres, surtout s'il est vrai qu'ils ne puissent compter sur l'armée que très faible ment. A Barcelone, la foule s'ameute chaque soir devant le cercle conservateur, sifflant et profé rant des injures l'adresse du gouvernement de M. Canovas. La police a dû charger les mani festants, et il y a eu plusieurs blessés. Les Espa gnols étant naturellement impressionnables, il est craindre que les événements de Barcelone ne soient imités ailleurs, et qu'une ère de trou bles graves ne s'ouvre pour l'Espagne. M. Canovas, effrayé de la lourde tâche qu'il vient d'assumer, s'est empressé de profiter de la première occasion, une réunion de journalis tes, pour déclarer que son conservatisme sera fortement nuancé de libéralisme.Voici le résumé télégraphique de cette importante déclaration La constitution du nouveau ministère, dont font partie des membres comme le duc de Té- tuan et l'amiral Béranger, indique nettement les intentions libérales et conciliantes du gou vernement. Nous respecterons l'œuvre du parti libéral et tenterons loyalement d'appliquer les réformes et les lois votées par nos devanciers. Nous croyons toutefois qu'il convient de marquer un temps d'arrêt dans la voie des réformes, ainsi qu'il convient un gouvernement conservateur. Nous laisserons la presse libre et nous n'in quiéterons pas les journaux pour les critiques qu'ils pourront adresser contre les ministres, mais nous espérons toutefois qu'ils respecteront les institutions existantes. n Nous gouvernerons le pays de cette façon pendant deux ans, ce qui est le minimum de temps que peut durer un gouvernement sérieux. Les libéraux pourront revenir ensuite, si le pays ressent le besoin de nouvelles réformes. En terminant, M. Canovas a hautement ap prouvé la conduite et le rôle de M. Sagasta, qui a su, dit-il, amener un dénouement rapide de la crise, et dont les conseils la régente ont déterminé l'avènement du parti conservateur. En attendant, M. Léon y Castillo, ambassa deur Paris, et M. Albareda, ambassadeur Londres, viennent de remettre leur démission. On croit qu'ils seront remplacés par deux con servateurs purs, le duc de Mandas et le mar quis de Casalaiglesia. Le silence gardé par la Turquie, qui est la seule réponse obtenue jusqu'ici par le gouver nement bulgare la note demandant la recon naissance du prince Ferdinand, ne laisse pas que d'inquiéter fortement M. Stambouloff. Son journal, le Swoboda, supplie les puissances d'in tercéder auprès de la Turquie pour obtenir une réponse favorable. A cela, l'organe russe, le Nouveau Temps, ri poste en déclarant tout naturel le silence de la Porte. En effet, la reconnaissance du prince Ferdinand n'est point de la compétence du Sultan, mais uniquement de celle des puissances signataires du traité de Berlin, dont l'assenti ment collectif est impossible, vu les déclarations antérieures de la Russie et les dispositions ac tuelles de la France. Le Swoboda est très agressif l'égard de la Russie; dans son dernier numéro, il fait sonner bien haut l'indépendance absolue de la Bulgarie vis-à-vis de la Russie. Toutefois, dit-il, il serait possible d'admettre une entente entre la Bulga rie et la Russie, mais seulement en ce qui con cerne le rétablissement des bons rapports entre les deux pays, car nous comprenons que cet état de choses ne peut pas durer éternellement. M. Stambouloff est bien bon A propos de l'exécution du major Panitza, le Swoboda dit encore Le prince, en souverain intelligent, comprenant les intérêts de la patrie, a dû agir sévèrement contre Panitza pour donner un exemple et apprendre la diplomatie russe que le gouvernement bulgare prendrait les mê mes mesures envers ses instruments, s'ils ten taient un nouveau complot. Diable diable Voilà un trait de Parthe qui ne facilitera pas le rapprochement que le prince Ferdinand fait offrir la Russie, non sans pren dre vis-à-vis du Czar, un petit air protecteur qui nous paraît d'un comique bien intense. Ypbes, le 9 Juillet 1890. Pour faire suite ce que nous avons dit en ces derniers temps de la guerre implacable que les cléricaux continuent faire l'enseignement officiel, reproduisons l'articulet suivant que vient de publier la Gazette Parmi les moyens que nos adversaires em ploient dans nos campagnes pour se débarras ser des instituteurs qui les gênentil en est qui frisent la barbarie. Comme exemple, voici ce qui se passe dans un petit village voisin de Nivelles. Le bourgmestre, un gros bonnet clérical, étant décédé, c'est le premier échevin, lequel est en même temps clerc de l'église, qui dirige les affaires communales. L'instituteur en chef avait deux mille qua tre cents francs de traitement; on l'a réduit douze cents francs. Et il est père d'une nom breuse famille. L'année dernière, sa femme a été longtemps malade, et malgré cela on a retardé pendant dix mois le paiement des appointements de ce malheureux. Par des calomnies, des menaces et des vi lenies de tous genres, on fait peu peu le vide dans son école: les élèves désertent un un. Il ne reste déjà plus l'instituteur en chef et au sous-instituteur qu'un nombre d'élèves suffisant pour former tout au plus une classe. On a supprimé l'indemnité qu'on accordait l'instituteur en chef pour faire nettoyer les locaux. Et comme ses appointements ne lui ïermettent plus de payer une servante ou une femme de charge, il doit nettoyer lui-même 'école. Et l'écbevin-clerc veille ce que ce net toyage se fasse ponctuellement; il vient en personne surveiller l'opération pour humilier plus encore sa victime Abreuvé d'outrages et d'ignominies, le pau vre diable voudrait s'en aller, n'importe où, pourvu qu'il pût gagner un peu moins durement le pain qu'il donne aux siens. Mais, hélas où aller? Il est difficile de trouver se caser cette heure. Et s'il ne trouve pas bientôt un emploi, il sera mis en LE PROGRÈS

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1