La question militaire. Nouvelles locales. appartenant pour la plupart l'enseignement, et dont tout le crime consiste recevoir une rétribution le plus souvent très modeste pour un travailsupplementaire nettement déterminé. Sont-ce là des cumulards dans le sens que l'on attache généralement ce mot? L'auteur du rapport, qui est un véritable virtuose du cumul, aurait dû comprendre que non. Ainsi, au nombre des abominations dénon cées par M. Mesens, figure le fait que voici il farait qu'à Liège, la maîtresse de musique de ecole normale primaire, non contente de loucher de ce chef un traitement de douze cents francs, reçoit encore trois cents francs, oui, Monsieur, trois cents francs I pour un cours donné la section moyenne. Total 1,500 francs. Si ce n'est pas faire frémir la nature Plaisanterie part, comment trouvez-vous ce personnage qui est bourgmestre, représen tant, directeur d'un journal, inspecteur de la division de lindustrie la Société générale, administrateur de quatorze sociétés (voir la liste publiée le 11 Avril par le Progrès), et qui signale la vindicte publique une mal heureuse femme, mère de famille probable ment, coupable de gagner quinze cents francs par an 1 Ah I les bons petits cœurs de cléricaux Les feuilles cléricales sont pleinement con vaincus que M. le ministre Beernaerl saurait trouver, sans rien demander aux contribua bles, les 50 00 millions qu il aurait payer l'an prochain aux puissances faisant partie de l'Union latine, en cas de liquidation. Sans rien demander aux contribuables, c'est beaucoup dire: car enfin c'est de leurs poches, et non de la sienne, que M. Beernaert tirerait les millions dont il aurait besoin. Mais avec quelle désinvolture ces journaux 1>rennenl d'avance leur parti de cette perte co- ossale et avec quelle aisance ils la pardonnent leurs amis, MM. Malou et Beernaert. Pourrait-on croire que ce sont les mêmes journaux qui ne savaient en quels termes qua lifier les dépenses scolaires de M. Van Hum- beeck? Au moins, en échange de ces dépenses de quelques centaines de mille francs par an, le pays avait des écoles plus ou moins belles mais pour les 50 60 millions perdus par la faute des ministres cléricaux, il naura rien. Le calvaire d'un instituteur. La Gazette résume un article que le journal flamand Met Laatste Nieuws vient de consacrer un instituteur libéral qu'on vient d'enterrer Hoevenen (province d'Anvers). Jaspers, nommé en 1879 instituteur commu nal Hoevenen, s'acquittait de ses fonctions la satisfaction générale. Poursuivi, calomnié, outragé, raison de ses opinions, le malheu reux se vil mettre, en 1884, en disponibilité. Mais c'est en vain qu'il sollicita son traitement d'attente. Jamais il ne reçut un rouge liard. Cependant il fallait vivre. Jaspers, qui s'était réfugié Wilrick, fut obligé de revenir Hoe venen, où il ouvrit une ecole libre pour les enfants au-dessous de sept ans. 11 y habitait une misérable chambre, où la nuit, il couchait sur une paillasse, et peine parvenait-il gagner vingt ou trente centimes par jour Son état était si misérable, que ses ecoliers, émus* de pitié, lui apportaient souvent leurs tartines. Ce martyre dura cinq ans. Ses malheurs n'avaient point désarmé ses impitoyables persécuteurs qui lui jalousaient même la croûte de pain quotidienne, arrosée de larmes secrètes. Ils ont fini par triompher. Jaspers est mort littéralement de misereet de faim. Il n'avait pas trente ans! «ICEUr Les associations libérales flamandes, dans leur réunion annuelle tenue il y a quelques jours Bruges, ont donné propos de cette question un exemple que devraient imiter tous ceux qui elle tient cœur. En constatant l'accord qui s'est fait sur un point, la suppression de l'odieux et funeste privilège du remplacement, elles ont décidé que ce point seul doit faire actuellement l'objet des efforts de tous, sans s'arrêter aux systèmes d'organisation qu'il y aurait lieu d'éta blir ensuite sur cette base. Voilà une résolution marquée au coin du vieux bon sens belge, montrant la volonté de résoudre d'abord le côté de la question le plus urgent, le plus important, celui qui s'impose non seulement par le souci des intérêts maté riels de la défense de l'ordre ou du territoire, mais encore et surtout par cette considération de premier ordre que la justice est le premier besoin d'un peuple et le premier devoir de ceux qui contribuent formuler ses lois. Certes, nous sommes loin de blâmer ceux qui, sous l'empire d'une légitime préoccupation patriotique, recherchent les moyens d'améliorer nos institutions militaires. L'ardeur remarquable qu'apportent dans la propagande de leurs idées les partisans de la nation armée, les efforts des adeptes du projet d'Oultremont ont tout au moins cet avantage considérable d'obliger l'at tention publique se porter sur des questions d'un haut intérêt social et militaire qui ont été trop longtemps négligées. Mais ce bien deviendrait un mal s'il devait retarder la suppression de l'injustice dont souf frent depuis si longtemps les classes non fortu nées. Elles en souffrent non semement par la comparaison de la facilité avec laquelle les gens riches pour le quart du prix d'un de leurs chevaux de luxe s'exonèrent d'un devoir qui prive les pauvres de leur liberté, mais encore par la conviction que des adoucissements, des améliorations seraient bientôt introduites dans le service militaire le jour où figureraient dans leurs rangs les fils papa. Rechercher la suppression des injustices du régime actuel et des souffrances qui en résultent est donc le premier devoir. Outre que l'équité l'impose, ne sent-on pas le danger qu'il y a laisser subsister un pareil grief chez les classes déshéritées, ne voit-on pas le parti qu'on en tire, l'influence néfaste qu'il a sur l'esprit de nos po pulations et même sur celui de l'armée Qui sait ce qui en adviendra pendant que, oubliant qu'à vouloir trop embrasser on risque fort de mal étreindre, nous discutons des projets d'organisation. Il y a un accord unanime chez les libéraux sur la nécessité d'introduire dans nos institutions ce principe de justice, de démocratie,de prévoyance sociale et nationale, cet acte de réparation qu'on appelle le service personnel. Et l'on discute des questions secondaires d'application. Et on laisse le mal continuer son œuvre Faisons comme les associations libérales fla mandes. Commençons par unir tous nos efforts contre l'inique et dangereux privilège du rem placement. Cet accord, cette union des forces contre le premier obstacle n'empêcheront nulle ment les partisans des divers systèmes d'organi sation de continuer leur propagande. Au contraire toutes les idées dè réforme qui ont cours en ce moment ne pourraient que gagner cette pre mière victoire sur les défenseurs du régime açfcuel. (Gazette). Lundi dernier, le sous-lieutenant Harzé, déta ché l'Ecole d'Equitation de notre ville, a fait une chute de cheval, pendant les exercices l'Arsenal, et a reçu la tête un coup de pied de sa monture. R#evé dans un état fort grave il a reçu les soins mnpressés des médecins appelés en toute hâte. Vraiment les officiers et les Bous-officiers qui suivent cette année les cours de notre Ecole d'Equitation n'ont pas de chances. £.£«-£73*^^2- Jeudi soir, vers 7 1/2 heures, un jeune garçon de 8 ans, pieds nus et tout abattu, arpentait la rue de Lille, dans tous les sens suivi d une foule de gamins. L'agent de police de service interro gea l'enfant et apprit qu'il se nommait Lebrun et qu'il était parti pied d'Armentières pour venir retrouver sa sœur Ypres mariée avec un nommé Dochie. L'agent conduisit l'enfant près de,la personne désignée, laquelle habite rue des Trèfles Voilà un précoce marcheur. S'il continue s'entraîner de la sorte, il ira loin. '-wWV/fiV/.*.*. Vendredi, après-midi, M. Liégeois de la rue des Chiens sortait avec son chien quand, arrivée au Oimetièré S1 Pierre, la bête prise comme d'une folie, se mit courir et retourna chez son maître. Arrivée dans la cour de la maison elle se mit grimper les murs. M. Vermeulen n'hésita pas un seul moment et abattit le chien, car il était craindre qu'il ne fût enragé. La cadavre de l'animal, transporté l'abattoir par les soins de la police, a été examiné par le directeur M. Gryspeerdt qui a déclaré qu'il présentait des symptômes de rage. MM. A. Gaimant et Th Moreaux donneront une Matinée Musicale (violon et piano) le Di manche, 28 Avril 1889, midi en la salle de Y Aigle d'Or. Programme. 1° Sonate op. 8, Edvard Grieg. b) Allegretto quasi andantino. 2° Romance, Johan S. Svendsen. 8° Rumanische Weisen n08 4 et 5, F. Corder. Les personnes qui désirent une carte d'entrée sont priées de s'adresser un de ces Messieurs. Les citoyens dont le nom est indiqué ci -après sont respectivement nommés membres titulaires et suppléants du jury d'appel institué m chef- lieu de notre arrondissement judiciaire pour la session d'examen de 1889 Président du jury, M. Biebuyck, conseiller provincial, Ypres-, suppléant, M. Butaye, juge suppléant au tribunal de première instance, Ypres. Secrétaire, M. Maas, inspecteur can tonal, Roulerssuppléant, M. De Deyne, in specteur cantonal, Ypres. Membre, M. Grillaert, inspecteur, Ypres, suppléant, M. Neuville, id. Il paraît que le ministre aurait l'intention de fermer la pêche le Lundi de Pâques. Cette rumeur a mis en émoi le camp, si nom breux, des pêcheurs la ligne. Le Lundi de Pâques, le dernier jour des va cances en famille, interdire ces pauvres mal heureux un plaisir dont ils vont être sevrés si longtemps Ça n'est pas possible. Allons, Monsieur le ministre, un bon mouve ment si vous avez eu cette mauvaise pensée, chassez-la et vous serez béni des pauvres pê cheurs, maintenant et l'heure de notre mort. Ainsi-soit-il Deuier des Écoles Laïques. a) Allegro con brio. c) Allegro molto vivace. Examens de capacité électorale. Liste précédente, fr. 59,766-00 Produit de 2 bals du Carnaval, organisés par quelques jeunes gens dévoués au Denier des Ecoles, 381-80 Boîte du Saumon, 20-19 Collectes au Sultan, 8-84 Total fr. 60,176-83 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 57,373-36 Reste en caisse fr. 2,803-47 Avis aux Brasseurs Belges. L'Exposition internationale d'Alimentation qui s'ouvrira Cologne le 18 Mai prochain s'annonce comme un grand succès. La Brasserie Belge a tout intérêt y envoyer ses pro duits. Il importe de prouver une fois de plus que les

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2