N° 721. Jeudi,
41e ANNÉE.
lr Décembre 1881.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PUES ET DE L'ARRONDISSE itl E N T
PARAISSANT LE JEIJIII BT I.K DIMANCHE* VIRES AOyiJIHiT E6ND0
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BULLETIN POLITIQUE.
Hier, séance insignifiante la Chambre française.
Le seul objet porté l'ordre du jour était la dis
cussion du rapport sur l'élection de M. de la Ville—
goniier, député légitimiste de Fougères dans
Ille-el-Vilaine. Celte élection, entachée dépression
cléricale, a été annulée, malgré ou peut-être bien
cause de l'intervention dans le débat de l'évêque
d'Angers, M. Freppel. L'évêque d'Angers a pris,
cette fois, la défense d'un mandement émanant
d'un de ses confrères, l'évêque d'Annecy.
Il y a eu hier un conseil de cabinet dans lequel
le ministre de l'intérieur, Waldeck-Rous:eau a
communiqué ses collègues les résultats de l'élec
tion des délégués sénatoriaux qui avait eu lieu la
veille. 13,033 délégués de communes ont dû être
élus et l'on considère comme un indice favorable
au gouvernement que les républicains l'ont emporté
dans les départements de la Seine-Inférieure et de
la Sarthe, qui jusqu'à présent ne nommaient, pour
ainsi dire, que des opposants dans les départe
ments du Nord aussi, la victoire des républicains
ne semble pas douteuse. Dans Saône-et-Loire, les
trois quarts des élus sont républicains. Dans le
Puy-de-Dôme, sur 231 délégués élus, on compte
200 républicains, 26 opposants et 23 douteux.
Le Temps trace comme suit le programme du
nouveau ministère. Les propositions qui s'y rap
portent seront présentées la rentrée de Janvier:
La proposition la plus importante la fois et
la plus délicate, celle dont l'élaboration exige le
plus de réflexion et de maturité, concerne la révi
sion de la Constitution dans l'opinion du gouver
nement, les Chambres ont le droit de la limiter par
leurs délibérations séparées celle que demandera
le cabinet louchera 1° le mode de recrutement
des sénateurs et des députés 2° les droits respec
tifs de la Chambre, du Sénat et du gouvernement
en matière financière.
Nous croyons que les propositions du gouver
nement, ce sujet, apparaîtront comme dénuées
de tout parti pris de sacrifier l'une des Chambres
l'autre. La réforme semble devoir être beaucoup
moins sénatoriale que parlementaire et gouverne
mentale. N
dressé par notre honorable Bourgmestre pour
justifier la nécessité et l'utilité de ces travaux,
et, commë conséquence, une augmentation
d'impôts, il s'exprima comme suit:
La grande difficulté, commune d'ailleurs
tous les impôts, c'est de trouver les bases...
Nous ne nous dissimulons pas cette difficulté,
ni l'impopularité de toute aggravation de
charges. Depuis longtemps, on l'a dit: le
meilleur des impôts est le plus petit. Mais
s'il est démontré que le bien-être public
réclame ces dépenses et que l'intérêt de la
salubrité les commande, pourquoi hésiteriez-
vous
Le Conseil, l'unanimité, adopta les con
clusions de ce rapport, et, en séance du 12
Mars 1880, vota les nouvelles impositions
dont la perception devait avoir lieu partir
du lr Janvier 1881, c'est-à-dire, que les habi
tants auraient été imposés pour la lre fois dans
le courant de l'année pendant laquelle était
fixé le renouvellement partiel du Conseil.
Le parti catholique en profita perfidement
pour exploiter son profit le mécontentement
que produit toujours et partout une aggrava
tion de charges. A entendre ses organes, la
ville était mal administrée,et ils firent accroire
un certain nombre d'électeurs qu'en confiant
les rênes de l'administration des hommes de
leur parti, il n'y aurait plus d'impôts payer,
que l'industrie allait renaître et que notre
ville reviendrait ce qu'elle fut au 13e siècle,
une des plus opulentes et des plus prospères
du pays.
Quoique les cléricaux eussent cette fois
beaucoup d'atouts dans leur jeu et qu'ils ne
reculassent pas même devant la tricherie, ils
perdirent la partie.
Toute autre a été la conduite>le l'Admi
nistration Communale de Bruges. Malgré
qu'elle soit composée de la.fine fleur du cléri
calisme, de ces hommes inféodés au clergé,
qu'on représentait chez nous comme seuls
capables de relever l'industrie, Bruges, jadis
si riche et si puissante, chef-lieu de province,
placée dans les conditions les plus favorables
pour revivre et prospérer, tombe en pleine
décadence elle ne voit se développer dans sof\
sein que les couvents et le paupérisme. .Au
mois d'Octobre, le parti libéral lutta a^ec
énergie pour l'arracher ce joug qui la ruine,
mais la majorité des électeurs, confiant dans
les tableaux fantastiques que l'on erala sôus
leurs yeux et où la gestion financière de la
ville était représentée sous les couleurs les
plus trompeuses, se laissa éblouir. Un notfî-
veau mandat fut donné ces administrateurs
hors ligne, et pendant plusieurs semaines, lofe
Le gouvernement se propose également do
présenter des lois d'affaires intéréssaut, les unes la
prospérité générale du pays, les autres la condition
particulière des ouvriers; mais on aurait tort de
prendre au sérieux les projets plus ou moins radi
caux que l'on a attribués, au début, certains col
laborateurs de M. Gambetta. Sans doute le gouver
nement ne s'interdit pas, par exemple, le convertir
la rente et de racheter les chemins de fer, mais il
voit plutôt dans chacune de ces mesures une res
source éventuelle pour des cas extrêmes et vraisem
blablement lointains qu'une combinaison actuelle
ment et utilement applicable.
Le Parlement allemand a entamé la discussion
d'un projet de loi de politique intérieure qui a fourni
l'occasion au chancelier de l'Empire de prononcer
un discours des plus importants. Il s'agissait de
décider si l'Empire fournirait une quote-part de 40
millions dans les frais nécessiiés par l'entrée de la
ville de Hambourg dans le Zollverein. Plusieurs
députés libéraux, et notamment MM. Hœnel et
Bartb. avaient émisl'opinionquela question n'avait
pas été suffisamment étudiée et avaient en outre-
soutenu qu'une pression avait été exercée sur la
ville libre pour la contraindre renoncer ses
anciennes prérogatives. Des récriminations très vives
avaient été émises au sujet des procédés du chan
celier, qui n'avait pas fait résoudre par le Parlement
la question de savoir si la ville de Hambourg devait
être incorporée dans l'union douanière.
On remarquera avec satisfaction que, celte fois
encore, le chancelier a pu constater que la paix
européenne ne court aucun risque d'être troublée
et que les relations entre puissances sont des plus
cordiales. Cette affirmation ne causera aucune sur
prise, mais elle est de celles qui produisent toujours
une heureuse impression.
Une nouvelle sensation, propagée par la presse
berlinoise, avait, depuis quelques jours, pris une
certaine consistance dans le monde politique; on
affirmait que le Pape avait ouvert des pourparlers
avec certaines puissances, l'effet de transférer sa
résidenee Malte, Salzbourg ou Fulda. Le cor
respondant viennois de la Gazette de Cologne té
légraphie la feuille rhénane que celte rumeur est
complètement fausse et doit être considérée comme
une manœuvre de la curie romaine destinée
exercer une pression sur l'Italie.
Ypres, le 30 Novembre 1881.
L'Administration Communale de notre ville,
ayant décrété l'exécution de travaux d'utilité
publique et spécialement un nouveau système
de distribution d'eaux alimentaires, s'est vue
dans la nécessité d'augmenter le nombre des
centimes additionnels pour faire face ces
dépenses extraordinaires. Dans un rapport
LE PROGRÈS
ABONNEMENT PAK AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00
Idem s Pour le restant du pays7-00
CHEMIN DE FER. (15 Octobre).
HEDRES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27.
P»peringhe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50.
5.55. 6-27. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. 9-'>6. 11-20. 2-41. 5-25.
Roulers. 7-45 12-20. 6-50.
Langhemarck-Oslende. 7-23. 12-22. 3-52. 6-28.
Comiurs Armentières. 5-54. 11-20. 2-53. 8-58.
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INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.