m. Guizot n'a pas de constitutions en pro
pre mais il faut lui rendre celle justice, il
n'a pas non plus de Syllabus. Il n'a pas brûlé
c%qu'il avait adoré. Il tient ensemble, comme
ion dit. Le parallèle de M. Veuillot pèche
lonc par (a base et son morceau varié est in-
îérent. Un vrai morceau de flûte. De la
leur, du brillant un thème tel quel, et
commun.
"affaire FONTAINAS.
jy
laine préciosité. M. Veuillot est avant tout,
virtuose. Il prend un thème et le varie.
FSe» morceaux sont semblables la plupart
des morceaux variés, surtout ceux qu'on
écrit pour la flûte ou la clarinette. Ceux-ci
sont longs. Comme il n'y a pas de raison pour
qu'ils commencent, il n'y en a pas pour qu'ils
finissent.
Et, comme tous les virtuoses de la flûte et
de la clarinette, M. Veuillot est, on le voit,
très-content de ses variations et ne s'aperçoit
pas de ceci que, malgré tout le mérite de son
exécution, lepublicdistrait lui échappe. C'est
l'ordinaire. On écoute le thème, s'il est origi
nal, il plaît. On écoute aussi quelques varia
tions, mais, la fin, on trouve que c'est
beaucoup de variations, puisque c'est trop, et
cependant le virtuose, qui s'adore, continue.
Il finit enfin, et le public délivréapplaudit,
non plus parce que c'est beau, mais, parce
que c'est fini.
Ce qui manque le plus aux virtuose^è
variations, c'est le tact. M Guizol est peine
mort, c'est un peu tôt pour le mettre sinon en
pièces, du moins en variations, ce qui est plus
fâcheux encore. L'idée d'un parallèle entre
M. Guizot et Pie IX n'est peut-être pas ingé
nieuse non plus, d'autant plusque M. Veuillot
nous dit qu'on appelait M. Guizol le pape
protestant.
Pour un homme qui se flatte d'appartenir
la grande école du respect ce qui se voit
de reste dans la plupart de ses articles, c'est
un peu plus qu'un manque de tact et ce
n'est certes pas une preuve d'habileté.
Parler de la frivolité de M. Guizot et
paraître y opposer la solidité de Pie IX, c'est
porter celui-ci un coup sensible.
M. Guizot a eu en effet une certaine tenue
ce pape protestant n'a ni douté ni varié II
est mort peu près comme il avait vécu et
sa fin peut être, sans dommage pour sa ré
putation, rapprochée de ses commencements.
Pape protestant, si l'on veut, et ne pouvant,
par cela même prétendre l'infaillibilité
qui suppose une sorte de constance il est
bien peu près ce pape là. Il ne s'élève point
haut et ne tombe guère.
Il n'était pas d'homme qui convînt moins
pour un parallèle avec Pie IX qui restera
comme un type, nous ne dirons pas de fri
volité pour ne pas effaroucher les gens de
l'école du respect, en fussent-ils lafaçon de
M.. Veuillot, mais très-certainement d'in
constance politique.
JL.es feuilles ullramontaines peuvent bien
rayer de parti pris de l'histoire de Pie IX
qu'avant d'être un pape ultramonlain il a été
un pape libéral cette falsification de l'his
toire sert leur polémique mais il n'est pas
permis M. Veuillot de l'oublier. Il est pour
cela trop fort sur les variations lia beau
coup de mémoire et se souvient de petites
choses très-indifférentes. Il ne peut pas avoir
perdu de vue ces deux traits importants de
l'histoire de Pie IX, qui probablement sans
rien perdre de son étonnante infaillibilité a
pu faire deux Constitutions avant de faire
son Syllabus.
journaux ont annoncé que le collège
[.Bruxelles avait sollicité du chef de
Ration, en amende, de la peine de
.encouruepar M. Fontainas et
ses témoins la suite du malheureux duel qui^a
eu naguère tant de retentissement le bruit a
même couru, et nous nous en sommes fait l'écho
comme nos confrères qu'il avait été fait droit_à
cette requête par le chef de l'État.
Voici les renseignements que nous avons pu
«""r cet égard.
ii a en effet reçu, samedi vers une heure,
stration communale de Bruxelles il a
vec bienveillance toutes les considérations
itété développéesen faveur des condamnés.
Si je n'écoutais, a répondu S. M., que les
sentiments de mon cœur, si je ne prenais en con
sidération que l'estime toute particulière que je
professe pour la mémoire du père du principal con
damné qui s'est dévoué avec tant d'ardeur au bien
de la cité bruxelloise, je ferais de grand cœur droit
votre requête, mais avant tout, a ajouté le Roi,
je suis le chef d'un État constitutionnel et je dois
subordonner mes affections mes sympathies per
sonnelles aux exigences de mon gouvernement je
serais heureux de le voir se montrer favorable
vos vœux, t
Avant de congédier les magistrats de la capitale,
le Roi les a autorisés répéter M. le ministre de
la justice les paroles bienveillantes qu'il venait de
prononcer.
Quelques instants après, MM. les bourgmestre
et échevins de Bruxelles étaient réunis dans le.
cabinet de M. le ministre de la justice.
M. de Lantsheere n'a pas dissimulé ses senti
ments d'amitié pour M. Fontainas, qu'il a particu
lièrement connu au barreau et au Conseil provincial
du Brabant, et pour preuve, a-t-il dit, le lendemain
de l'incarcération de M. Fontainas Termonde,
j'ai été lui rendre visite dans la prison. Mais, a-t-il
ajouté, en dehors des liens de l'amitié, il y a les
devoirs du ministre de la justice et je ne saurais
oublier l'arrêt sévère rendu par la Cour d'appel,
devant lequel, tout le premier, je dois m'incliner.
Toutefois, l'honorable ministre, avant la fin de
l'audience, a laissé espérer ses interlocuteurs que
plus tard, il espère pouvoir saisir l'occasion de
demander S. M. d'exercer son droit de grâce en
faveur des condamnés.
On sait que déjà les témoins du duel ont obtenu
un sursis jusqu'en décembre pour purger leur con
damnation la prison. (Presse Belge).
Les pétitions qui circulent Bruxelles pour
demander la grâce de M. Fontainas, condamné
pour son récent duel, font pousser des cris de fureur
toute la presse cléricale.
C'est fort bien mais pourquoi donc se taisaient
ces journaux Lorsqu'il y a fort peu de temps, M.
le ministre de la justice faisait mettre en liberté,
après quelques jours de détention un journaliste
condamné vingt-deux moisfl'emprisonnGment
pour crimes de faux -
Pourquoi n'ont-ils pas protesté lorsque ce jour
naliste, nommé Arthur M..., a publié, quelques
jours après sa mise en liberté une brochure dans
laquelle il déclarait que le Roi ne lui avait fait
remise de sa peine que parce qu'il avait reconnu
son innocence.
Ils n'ont pas protesté, parce qn'il s'agissait alors
d'un journaliste ultramontain, auteur d'un livre sur
l'unité de l'Italie, tout rempli de grossières injures
contre Victor-Emmanuel.
Ces gens-là, dit la Meuse, la presse cléricale
trouve qu'on fait bien de leur accorder remise des
peines auxquelles ils sont condamnés. Mais il suffit
que l'on soit libéral, pour ne pas être digne, leurs
yeux, de la clémence royale.
Le bruit qui a couru de la remise du restant de
la peine d'emprisonnement de M. Fontainas est
prématuré.
Si nous sommes bien informés M. le ministre
de la justice aurait exprimé l'avis que le moment
d'accorder cette remisede peine n'était point venu.
Eloile
Le conseil communal de Louvain a établi une
école moyenne de demoiselles qui sera ouverte de-
main. Il a décidé par 11 -rçjïx contre 2 et une
abstention, de placer la nouvelle école sous le ré
gime de la loi de 1850 én ce qui concerne l'invita
tion adresser au clergé en vertu de l'art. 8 il^
pejeté l'unanimité des voix moins une, la prof
sition d'appliquer cette école la loi de 1842 sd
l'instruction primaire.j
Dédié M. Dumortier. Tudieu quels gail
lards que ces conseillers communaux de Knocke
Pincer la-taille àl'institufrice, chiffonner les gran
des élèves, tout ça en pleine distribution de prix
Tu me diras tout ce que tu voudras mon cher
c'est raide
Que veux-tu C'est leur façon,.aux cléricaux,
d'aimer et de pratiquâtes libertés communales.
(Gazelle.)
La Gazette de Louvain reproduite par tous
tes journaux de sacristie croit être extrême
ment spirituelle en racontant ses lecteurs
qu'une institutrice de Louvain qui lisait la Ga
zette la nôtre, s'est permis de faire gras
une table d'hôte, un jour défendu par l'Eglise.
C'est tres-drôle en effet. Mais quel étai^donc
1e journal que 1e jeunede Kerckhove avait en poche
le jour de son équipée au château de Pénéranda
Si je me 1e rappelle bien, c'était 1e Bien public.
Après cela, il est fort possible qu'aux yeux de
la Gazette de Louvain, 1e vol avec effraction ne
soit qu'une misère, a côté de cette monstruosité de
manger un morceau de veau quand l'Eglise com
mande de ne manger que du stocjiche. (Gazette.)
ummm —i
Un aveu dépouillé d'artifice.
Le Journal de Bruxelles publiait hier cette
phrase naïve
Où aboutirait-on nous posons la question de
bonne foi, s'il était permis chaque citoyen de
montrer par des voies de fait l'animadveiym qu'il
ressent contre telle ou telle institution sTOale
La pieuse feuille pose donc quelquefois^Mtes-
tion de mauvaise foi
va> »-»• cawi
Les quelques magistrats et avocats que leur
service attache au rivage c'est dire au Palais
charment tes ennuis des vacances en se racon
tant des histoires.
En voici une dite l'autre jour dont on assure
que M. Beernaert fut 1e héros.
Le ministre des travaux publics alors avocat
plaidait devant la Cour de cassation.
Il lisait des arrêts de la Cour d'appel favorables
sa cause.
Trop d'arrêts.
Le président de la Cour M. de Gerlache
l'interrompt tout coup d'un air rébarbatif
Maître Beernaertvous oubliez que nous
sommes ici pour casser des arrêts et non pour en
entendre...
On n'a pas ri parce qu'on ne rit pas la Cour
de cassation mais la plaidoirie a été écourtée.
(Gazelle.)
Toujours la même justicetoujours la même
bonne foi Rue des Minimes un polisson souf
flette une capucin qui passait paisiblement son
chemin.
La foute indignée s'amasse. Deux braves gre
nadiers empoignent 1e polisson et lui administrent
une correction soignée aux applaudissements
unanimes de la galerie.
Le Journal de Bruxelles brode dans ses faits
divers toute une longue colonne pour accuser tes
libéraux d'être des hommes de violence toujours
prêts recourir la force brutale pour avoir rai
son de leurs adversaires.
Eh bien je demande que 1e polisson en ques
tion soit interrogé par la justice et je serai bien
étonné si l'on n'apprend pas que ce polissoh
un élève des petits .frères.
LES LETTRES DU PÈRE THENIER.
Le professeur Friedich a commiljniqué Ja
Gazette de Cologne une seconde série/cle lettrés du
Père Thenier.
La première série contenait d|
écrasantes pour tes jésuitêb,
œcuménique, que tes feuilles j
tèrent d'abord de tes croirg
pour tes besoins de la cq
ne se laissait paspren
tes hommes noirs se
le défunt bibliothéai^
La seconde
récente et porj
întes.