6 francs par an. -i
34e ANNÉE.
26 Juillet 1874.
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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
N° 3,468. Dimanche,
Intérieur.
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LE PROG
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PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT ECNDO.
ABONNEMENT PAU AN Pour l'arromP ailministraU!' cl judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
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I.KCII KIN Ct
INSERTIONS
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM
.'o Picard, 15, Montagne des Aveugles, A Biiuxki.lbs.
tram, le 95 Juillet.
Le clergé walon vient de jour en jour plus
intolérant, et profite rapidement des leçons
que lui donne le notre seulement il semble
oublier que les populations walonnes ne sont
pas (oui fait aussi endurantes que les nôtres,
aussi l'intolérance du clergé de Limbourg
(province de Liège), a donné lieu une scène
que l'on peut regretter, mais que tout homme
de cœur trouvera fort excusable- S'il est vrai,
en effet, que le clergé peut impunément nous
lancer du haut de la chaire, dite de vérité,
les injures les plus grossières, s'il est vrai qu'il
peut ainsi flétrir la mémoire de nos père et
mère, sans que la loi ail rien y voir, il ne
nous reste qu'à nous rendre justice et châtier
nous-mêmes ceux, l'égard desquels nous ne
pouvons obtenir d'autre réparation.
On sait que feu M. Victor David, représentant de
Verviers, était originaire de cette petite ville ct qu'il a
été enterré dans le cimetière de celte localité. Sa fa
mille habite Limbourg. Le dimanche, 12 juillet, M. le
curé-doyen est monté en chaire et a protesté en termes
violents contre l'inhumation de M. David dans le cime
tière communal. M"* David se trouvait dans l'église.
Entendant les attaques dirigées contre la mémoire de
son père, elle éclata eu sanglots. On dut la transpor
ter hors de l'église.
Dimanche dernier M. David (ils attendit M. le curé-
doyen au sortir de la messe, il l'aborda en ces termes
Vous avez insulté publiquement la mémoire de mon
père, c'est publiquement que je veux vous châtier
Et au même moment, M. David lui cingla le visage
d'un coup de cravache.
Ce public, dit VUnion libérale, qui assistait cette
exécution, a hautement approuvé la conduite du fils.
Il n'était personne qui, tout en sachant que l'acte de
M. David est contraire la légalité, ne rendit hommage
au sentiment de piété filiale, auquel il avait cédé.
On lit d ai s r Union libérale de Verviers
L'opiuion publique commence se monter terriblement con
tre cette guerre aux cadavres, que le olergé a entreprise dans nos
contrées; s'il est un principe commun toute l'humanité, c'est
le respect des morts. Nations civilisées, tribus sauvages, tiennent
i honorer ceux qui ne sont plus. Le clergé catholique seul, par
des considérations de politique ou de boutique, se met en de*
hors du concert des peuples, il veut avoir te pouvoir arbitraire
de noter les tombes d'infamie.
Particularité étrauge, qui prouve le peu de courage qu'il ap
porte dans cette entreprise, c'est qu'il ne soulève ces prétentions
".que dans les petites bourgades, dans les communes rurales, où
il espère dompter toute résistance Verviers, il se tient coi.
Mais c'est par Limbourg qu'il veut débuter et pour première
victime,il choisit le cadavre d'un honuéle homme, hautement
estimé, honoré, qui l'avait combattu sur le texrain politique. Il,
demande cor et cris que la tomba de M David soit violée,
et que les restes mortels de celui qui fut, pendant i&7 ans, le re
présentant libéral de l'arrondissement, soient enfouis dans le trou
des chiens. Et pour y arriver, on fait signer des péiilions parles
fanatiques, et les prêtres, sur l'injonction de l'évêque, s'atta
quent M. David mort.
Le fils a ven»é son père.
Si la loi condamne celte vengeance, la conscienoe publique
sera plus indulgente.
A était rép'iïdu la semaine derpièrç èDolhain, que le
reftixé Tp donner lecture eii chaire de la protestation
ive ijpbumati"n de. M. David, protestation
Lfmbdurg .s'était.hâté.de porter la connais-
^UTÔale'de la'filfe Uu défunt.
(On sait que eette communication dans l'église, de Limbourg
avait donné lieu la scène la plus navrante. MVe David* en
entendant les paroles <ln prédicateur contre son père, avait
éclaté en sanglots, çt avait dû quitter l'église.)
Le curé de Dolhain refusait, lui, de commettre l'acte auquel
s'était rapidement prêté son confrère de Limbourg.
11 a fallu, dit-on, une nouvelle injonction dé l'évêque pour
briser résistance.
Hier, cet .ecclésiastique s'est enfin exécuté; mais comme s'il
avait honte de ce qu'il frisait, il 9 lu la pancarte de l'évêobé
d'une voix peu près inintelligible.
Le conseil communal de Dolhain, dans sa séance de vendredi,
a approuvé'h l'unanimité de ses membres, la contloite rie M. le
bourgmestre, qui avait refusé au curé la satisfaction de jeter le
corps de M. David dans lè trou des chiens.
M, le bourgmestre a été .fçlicité pour sa courageuse conduite.
Le conseil a ensuite décidé que le terrain où -est inhumé
notre ancien et digne représentant, serait concédé titre défi
nitif la famille, et tjùruu monument y serait élevé aux fiais
delà commune.
Comme de juste, le crédit porlé au bud
get provincial, en faveur de renseignement
de la musique, devait offusquer les bedaùds
qui composent notre députalion aussi ce
collège en avait-il proposé la suppression,
mais heureusement le Conseil n'a pas été de
cet avis et il a maintenu les crédits anlérieurs,
savoir 2,000 fr. pour l'école de musique de
Bruges, e{ 3,000 fr. en faveur des autres
écoles de musique de la province. On sait,
qu'à l'aide de ce dernier crédit, de petits sub
sides sont accordés un grand nombre de
musiques rurales, pour les aidera payer leur
professeur de musique, de sorte que ce cré
dit sert réellement répandre et développer
l'enseignement de la musique dans les com
munes rurales. On ne saurait même atteindre
ce but meilleur marché. Aussi, tous les
hommes de bon sens applaudiront au vote de
cette dépense. Il est, en effet, du devoir de
l'autorité d'encourager la culture des arts et
des lettres dont on ne saurait contester l'in
fluence civilisatrice sur les masses elle ue
fait que satisfaire en cela l'un des besoins
moraux de la populaliou.
Naturellement, M. Surmont n'est pas de
cet avis et les raisons qu'il allègue 6ont dignes
de Tartuffe. D'après lui l'intérêt provin-
cial n'est engagé en aucune manière dans
celte branche d'instruction. Tous ces petits
services spéciaux, dit-il, dans lesquels les in-
m lérêts de la province ne sont pas engagés,
ne tendent qu'à croître et ils croissent na
is lurellemenl au détriment des services géné-
raux dans lesquels'la province a un intérêt
)i réel.
C'est, nous le répétons, digne de Bazile
Comment vous invoquez les services
généraux Et, en fait de roules, vous n'en
votez plus et vous n'en faites pas davantage,
Pour les écoles, les plans sont toujours
trop beaux çt trop coûteux vous avezauysj
fait tomber les écoles d'adultes, en leur reti
rant vos su.bs.ides. Quels sont donc les ser
vices généraux que.vous avez cœur et que
vous favorisez Bazile, répondez ou nous
allons le faire pour vous. Vous préférez,
n'est-ce pas, subsidier les couvents sous le
oouverl d'écoles adoptées, et les congréga
tions sous la qualification d'écoles domini
cales. Voilà votre grand souci, et voua n'en
avez pas d'autres.
La députalion arrive tout doucement
rescipisceoce elle avait décidé d'abord}d'iu-
scrire, au budget des fonds pour ordre, la
somme de 9,200 fr. charge de.M. Vrambout,
mais elle a compris sans doute, combien celle
prétention était ridicule, ets'estravisée, paraît-
il, puisqu'elle ne propose plus que d inscrire
au budget des fonds locaux, les sommes
prélevées irrégulièrement sur ces fonds.
Quelles sotit ces sommes c'est là. comme
nous l'avons dit, une afiaire d'appréciation
de même que vous trouvez aujourd'hui que,
passé vingt ans, vos prédécesseurs ont pré
levé irrégulièrement sur les fonds locaux,
de même vos successeurs trouveront peut-être
un jour que vous avez prélevé plus irrégu
lièrement encore sur le fonds d'agriculture.
C'est déjà notre avis et vos prélèvements
irréguliers sont beaucoup plus graves, car la
caisse d'agriculture appartient une caté
gorie spéciale de contribuables, ceux qui
coopèrent sa formation, tandis que la caisse
des fonds locaux, comme la caisse provin
ciale, sont la propriété des mêmes contribua
bles, c'est-à-dire de tous les habitants de la
province.
Lors donc que vous aurez fait remettre
9,200 fr, par la caisse provinciale celle des
fonds locaux c'est comme si vous aviez
passé Cette somme d'un tiroir dans un autre.
Votre prétendue régularisation ne sera pas
autre chose, car ce que les contribuables
trouveront en plus dans la caisse des fonds
locaux, ils le trouveront en moins dans la
caisse provinciale.
Et dire que pour faire celle belle besogne,
nos honorables n'auront pas coûté moins de
15,000 fr. la province
Est-il étonnant après cela, qu'ils cherchent
cacher ce qu'ils coûtent réellement aux
contribuables
Depuis quelque temps, la députation per
manente a apporté de si profondes modifica
tions tout ce qui concerne les expertises
de taureaux, que l'on peut considérer ce
service comme complètement désorganû
M. Demeesler en a pris motif pour formû.
une énergique protestation contre l'exclusion
de certains vétérinaires des commissions
d'expertise de leur ressort. Il attribue cette
exclusion l'esprit de parti et un sentiment
de défiance injurieux pour les vétérinaires.
M. Otto a confirmé ces griefs et a démontré
que dans plusieurs circonscriptions, leremue-
tnénage, disons le gâchis, occasionné par