Nouvelles diverses.
Le ministère des travaux publics mettra cette
semaine en adjudication plusieurs lots de tuyaux
vulgairement appelés buses.
Espérons que, dans le nombre, il y en aura pour
M. Beernaert et ses amis aux élections de jiiin.
il i ri m i
Jeudi prochain dit le Journal de Bruxelles aura
lieu dans l'église de la rue des Sols la réunion
mensuelle des associés de Notre-Dame du Sacré-
Cœur invoquée comme patronne [sic) des causes
difficiles et désespérées.
M. Malou et ses cinq acolytes assisteront sans
doute cette réunion.
C'est le moment, pour ces messieurs, d'invoquer
la patronne des causes difficiles et désespérées.
La Vengeance d'un Japonais. Cn homme qui
a une étrange façon de se venger, c'est M. Nstsomé-Bo,
un Japon s millionnaire, établi autrefois Saii-Fmn-
cisco lésidant actuellement Paris depuis près d'un
an.
Son histoire et sa fin méritent d'être relatées, com
me vous allez voir.
A seize ans, Natsonié avait été recueilli par les Pères
delà mission catholique de Nangasaki, puis élevé dans
la foi chrétienne et instruit dans la plupart des lan
gues européennes.
Destiné d'abord au sacerdoce, quand le moment fut
venu de se prononcer. Natsomé déclara franchement
aux bons pères qu'il ne sentait aucune vocation reli
gieuse, niai-'au contraire une irrésistible envie de par
courir le monde, l'Europe et l'Amérique surtout.
Comme il résista toutes les instances de ses protec
teurs, on acquiesça en lin ses ijésirs, el un beau jour
muni de dix paistres (50 francs), de ses bardes et de la
bénédiction de ceux qui l'avaient élevé, il partit puur
parcourir les divers continents.
Dix ans après, l'une dus premières maisons de com
mission San-Franc>sco prenait M. Natsomé-Bo cn
qualité d'associé et celui-ci, qui n'avait par oublié dans
ses longs voyages les services des bons pères de Nan
gasaki, fit construire la cliApclle catholique japonaise
que les voyageursadmirenl aujourd'hui,dans la grande
cité du Pacifique Américain.
Débarqué Paris, il y a un an environ, M. Nalsomé-
Bo n'avait pas >ardé (lu croirait-on) se lier avec une
demoiselle du boulevard, dont il fit sa maîtresse et
avec laquelle il vécut depuis lors, au n* 72 de la rue
du Clos-Georgeau.
Il arriva fréquemment que pour les affaires de sa
maison de San-Fraucisco, le riche Japonais dut s'ab
senter mais jamais sou retour il n'avait eu adres
ser le moindre reproche sa maîtresse.
Cependant, son dernier voyage, il apprit par let
tre anonyme qu'on le trompait.
Dès ce moment, il ne rêva plus que vengeance et
chercha par tous les moyens possibles surprendre
l'infidèle en flagrant délit.
Hier soir donc,-arrivant par le chemin de fer de
Lyon, vers une heure du matin, il entra chez lui, ou
vrit la porte de l'appartement l'aide d'une clef de
sûreté qui ne le quittait jamais, et... acquit aussitôt la
preuve irrécusable qu'il avait été bien renseigné.
Fou de jalousie, il se rua sur sa maîtresse, laquel
le il infligea une rude correction, et au même instant
s'emparant d'une chaise, il la lança violemment la
tête de l'amant qui, atteint en plein visage, tomba
ensanglanté sur le plancher.
Prenant ensuite une corde dans un placard de la
chambre, il lia solidement les pieds et les mains de la
femme tout épouvantée, et se retournant vers son
réducteur qui commençait reprendre ses sens, il le
garrotta également.
Puis, les trainant tous deux vers le lit, il les attacha
fortement au bois par de nouvelles cordes.
D'après la déposition de Mlle M..., sa maîtresse,
Natsomé leur lança la face un déluge d'imprécations
et leur dit qu'il allait se venger d'eux d'une façon ter
rible.
La peur, comme bien on pense, atterrait les mal
heureux prisonniers qui se demandaient, non pas s'ils
allaient être égorgés (ils en étaient sûrs) mais en com
bien de morceaux le Japonais allait les couper.
Ce qui les confirma encore dans leurs prévisions c'est
que Natsomé-Bo s'approcha# d'eux armé d'un couteau
et leur cracha au visage en brandissant son arme.
Mais soudain, bondissant en arrière, il se porta suc
cessivement quatre coups de.J'instrument tranchant
la gorge et tomba ensuite lourdement sur le sol en se
tordant dans les /rrîivulsions de l'agonie.
Cette sccin&ayait tellement impressionné le coupable
et sa comi/ite, que tous les deux s'étaient évanouis.
Ce n'es#guère qu'une heure après que la demoiselle
M..., rcvPnaiit elle, put appeler au secours. Les
voisiri^^éveillés par ses cris, accoururent en foule, et
la déjphèrciit ainsi que son amant.
I fcjfep
A propos des chaleurs prématurées par lesquelles
nous venons de passer, il n'est peut-être pas inutile
de constater que. cet état de choses a de nombreux pré
cédents.
En l'année 1172, le printemps commença au mois
de février et les chaleurs furent si précoces que les
oiseaux nichèrent et eurent des petits aux premiers
jours de mars.
En 1289, on vendit aux Halles de Paris des violettes
et des lilas dès la dernière quinzaine de février au
mois d'avril, les chaleurs furent si fortes et de si longue
durée que les eaux de la Seine baissèrent d'une toise.
En 1421, les arbres fleurirent au mois de mars et
les vignes au mois d'avril. On eut pendant ce même
mois des prunes et des cerises. Au commencement de
mai les raisins étaient mûrs.
En 1572, les arbres se couvrirent de feuilles au mois
de février. Les chaleurs du mois d'avril furent plus
fortes encore que celles de 1289, car partir du 15,
on commença, dit un vieil auteur, se baigner en
rivière.
Il en fut peu près de même pendant les années
1585, 1609 et 1659. Depuis ces époques, il faut citer
encore les printemps de 1800 et de 1847, où le ther
momètre monta, pendant le mois d'avril, jusqu'à 26
et 28 degrés réaumur.
Un incendie épouvantable n éclaté le 27 avril
Vienne (Isère) dans un atelier carder la laine.
Le feu, alimenté par l'huile et lés matières grasses
de l'atelier, s'est développé avec une rapidité inouïe.
En moins de cinq minutes, les flammes euvahissaieut
tout le rez-de-chaussée, enveloppaient l'escalier en bois
conduisant aux étages supérieurs et fermaient les
issues aux ouvriers et ouvrières qui y travaillaient.
A ce moment, la panique est générale.
Les uns se précipitent parles fenêtres dans la rivière
laGèie, qui baigne un côté de la maison d'autres se
jettent dans la rue, et l'un d'eux se brise le ciâne sur
le pavé.
Avant qu'on ait pu apporter les échelles, tout était
brillé. Ou craint qu'il y ait de nombreuses victimes
ensevelies sous les décombres.
En deux heures, quatre maisons brûlées plusieurs
centaines de mille francs englouties plusieurs uior ts
une dizaine de blessés.
Une vente extraordinaire a eu lieu hier au Marché
an Vendredi, Anvers. Au milieu de diverses bardes
se trouvait un vieux tapis usé et troué en plusieurs
endroits Des amateurs qiii se trouvaient là, par hasard,
ayant reconnu un Gobclin, poussèrent les enchères
jusqu'à 875 francs. Le tapis est resté ce prix un
antiquaire de la rue aux Chiffons. Un marchand de
Bruxelles prévenu par un des amateurs qui avaient
assis'é la vente est venu Anvers et a racheté hier
soir le tapis pour la sommme de 1,500 fr.
Quelques gamins étaient, hier soir cn train de jouer
près d'une maison en construction Anvers, un deux
avisa un puits recouvert de quelques planches, immé
diatement toutes la bande y monta pour y faire la
parade. Tandis qu'ils sautaient et gambadaient, une des
planches se disjoignit et le nommé Joseph Meelis, âgé
de Sans tomba dans le puits rempli d'eau. Ses petits
camarades s'enfuirent en jetant des cris d'alarmes
inais lorsqu'on retira le pauvre enfant il avait cessé
de vivre et tous les moyens mis cn œuvre pour le rap
peler la vie furent vains. Le cadavre a été transporté
l'hôpital.
Une rencontre L'épée a eu lieu vendredi dernier
sur la frontière belge Mous, entre deux 'gentils
hommes français MM. de M. et eomte Lant... de Ga...
blessé au poumon, assez grièvement même pour que
ses amis aient cru devoir le faire transporter eu ville,
son état ne permettant pas de le ramener Paris oû
pas rentré non plus et a cru devoir rester avec son
malade.
Après plusieurs passes M. le comte de L... a été
blessé au poumon assez grièvement même pour que
ses amis aient cru devoir le faire transporter cn ville,
son état ne permettant pas de le ramener Paris où il
habite.
Le docteur Deniaux, qui l'avait accompagné, n'est
pas rentré nou plus et a cru devoir rester avec son
malade.
A quelque chose le manque d'orthographe peut être
bon. il servit sans doute faire dire la vérité un épi
cier confiseur du boulevard de la Viilette Paris, car
cet honnête commerçant a inscrit en gros caractères
sur sa boutique Vins feints et fruits qu'on fit.
Variétés.
Voici une très-jolie petite anecdote jju'on envoie de
Chimai aux Nouvelles du Jour: -
Deux de ces .êtres que nous qualifions de fraosquil.
Ions se trouvaient dans un compartiment de chemin
de fer en compagnie de plusieurs personnes.
Tout coup, l'un répondant l'autre
Ah oui, ces sales Belges sont tous ainsi.
Alors, un spirituel Chimacien haute voix
Les Belges sont en effet plus malpropres que les
Français, mais cela tient a ce qu'ils n'ont pas eu l'avan
tage d'être brossés par les Prussiens pendant deux ans.
Silence tableau
M"° do X... vient d'enterrer son second mari.
Hier, elle va Montmartre, pour régler avec l'entre
preneur les conditions du mausolée.
On discute.
Je ne sais sur quoi portait une petite contestation de
prix. Le marbrier résiste puis, se laissant fléchir
Allons, soit... Mais c'est parce que Madame est
une bonne pratique.
il Ui il
DÉCISION ET INDÉCISION.
L'un des plus infortunés Priuoes- des Indes Orientales qui
aient jamais suscité ta sympathie du publie en Angleterre fut
peut-être le ttajah de Coorg qui, par le conseil de ses amis et
eucyre plus par sou indécision, perdit son territoire et sa prin
cipauté. Son palais fut détruit, ses joyaux furent enlevés etlui
fait prisonnier, (ut conduit sans eacorte de Coorg a tteuaiés, où
il resta enfermé pendant 15 ans,, privé de la plupart des choses
superflu es et aussi rte beaucoup des comforts de la vie, sans un
ami sur lequel il put coinpler, sa coristîlutiou et sa sauté ailai-
blies tel point qu'il était douteux qu il put j'aillais redevenir
valide. Dans cette position, par permission obtenue de (a Com
pagnie des Indes Orientales, il visita l'Angleterre et consulta un
grand nombre de Médecins qui ne lui rendirent aucun service.
(Nous appretmus que finalement ce Prince distingué a coq plie le
Professeur Holloway, le célèbre Propriétaire et Inventeur de
rOiiguent et des Pilulés Uollovray, et que ses visites et consul
tations aveo lui out été couronnées de succès. Son altesse fut
promptement rendue une bonne santé et entièrement- rétablie
delà maladie et de la débilité générale que 13 ans d'exil de sa
principauté avaientcausées. La rumeur disait oette époque
qu'il avait l'intention de faire un procès la Compagnie des
Indes Oiientales pour le recouvrement des sommes énormes
piêtées par lui et ses prédécesseurs. Il paraît également que son
allerse dût beaucoup au Professeur Holloway pour les sugges
tions qu'il lui donna pour obtenir la restitution de ses droits.
Professeur Holloway est aussi en quelque sorte un avooat, et
ayant vu la lo= et la justice administrées dans lotîtes les parties
du tnoude depuis Londres jusqu'aux déserts de l'Amérique Cen
trale, et plus partioulièrçment sur le Continent Européen, il
indiqua au Rajah le moyen d'administrer une puissante pilule
ses adversaires et, sans doute, avec des .mesures^ énergiques
telles que celles que le Professeur lui.méme a montrées dans son
heureuse carrière, le Prince de Coorg eût réussi, mais en tuan-
quaut tout-è-fait il perdit ses droits péciiuiaires et sa prinoi-
p.oté fut confisquée pour toujours. Mainleuant, Professeur
Holloway a établi ses Médeoines dans toutes les parties Connues
du monde, et cet homme énergique dépense aujourd'hui environ
cinquant mille livies sterliugs annuellement en annonces pour
lesy répandre. De plus il est établi que, par son caractèie déci
sif, son énergie et sa persévérance, il a renversé les scrupules de
presque toutes les nations du monde, même des Hiudoux dont
la viaie foi leur enseigne que les compositions faites par un
Chrétien sont, comme de juste, un poison pour leur âme, et qui
aujourd'hui font usage de l'Onguent et des Pilules Holloway
toutes les fois qu'une médecine est nécessaire et avec le suoees
que le cas auquel il a été fait allusion pour le Prince indique
suffisamment." London Standard
Les robes en foulard de l'Inde faisant fureur, il faut
pour en recevoir franco 900 écbanlil ous, écrire
l'Union des Indes rue Auber 1, Paris, la seule mai
son qui ait obtenue trois médailles pour ce tissu.
M. CROMMELINCK, Traitement des maladies chro
niques réputées incurables, des Voibs urinaiuks
Epuisementcatarrhe vésical rétrécissements vicia-
tion du sang affections cutanées, etc.). Auteur du
Vrai Trésor de la santé ou Traité des maladies des
voies urinairesécrit par les gens du monde, 12°
édit. 165 fig. Prix 12 fr. chez l'auteur,
BRUXF.LLES 18 rue Notre-Dame-aux-Neiges et
chez M. Lambin, fils, rue au Beurre, Yprcs.
Consultations tous les jours, de 9 li. 1 h. Il ne reçoit
ni les dimanches ni les jours deféte, moins de cou-
vent ion spéciale préalable.
N. B. Il est souverainement imprudent de confier
sa santé un médecin que l'on ne connaît que par
une annonce, alors surtout que toute annonce de l'es
pèce est d'avance taxée de charlalanesque. Le docteur
Crommelinc.k engage vivement quiconque se propose
de le consulter lire d'abord son ouvrage. H ose sej"
flatter que nul ne regrettera de l'avoir lu. C'est i
ouvrage unique en son genre.
Onguent et Pilules <THolloway. Rédemption des Mali
La cause cachée, la source non soupçonnée de beaucoup
maux rongeurs ou de défaillances, out été mises joiîr pari
admirables Pilules et l'application de cet Ongoeût, en maiij
occasions, a préservé des existences précieuses de tortures c
tiuuelles et d'une mort prématurée. Les hémorroïdes,
toutes les formes nombreuses sous lesquelles elles affectent^
genre humain, telles que fistules, étranglement, infiammatir
ulcérations internes ou externes, récentes ou ebrouiques St
amenées promptement et sûrement un état de soulagement^
puis guéries d'uue manière permanente. L'un et l*autre de cei
remèdes sont d'une composition innocente, calmante, dépurativel
et fortifiante. Tous deux ont une action douce, s'assistantIV
#et l'autre toujours aidant mais ne troublant jamais les lois e
connues de la nature.
Eu vente: Pilules et O/igaent, obéi fafsoc-vts oinsjr*
de Dixinudc, 35, Yprea