N» 3,377. Jeudi,
33' ANNÉE.
11 Septembre 1S73.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
AouvHle* <lc l'étranger.
Intérieur.
r -
PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT ECNDO.
ABONNEMENT PAU AN Pour l'ai-roiM1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. fi-00
ideni Pour le restant du pays. 7-00
l'ont ee iii concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0.30
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lechein et
Picard, 15, Montagne des Aveugles, I5huxbli.es.
Le conseil des ministres qui s'est réuni samedi
Paris s'est occupé de certains désordres qui se sont
produits Alger, l'occasion du 4 septembre. Des
rapports arrivés Paris constateraient que la cause de
l'ordre y a besoin d'un préfet poigne ou d'un général
énergique. Il est en conséquence question de mettre eu
état de siège toute la province d'Alger. Le général
Cbanzy, gouverneur général, qui est en congé dans les
Ardenues, a été appelé Paris et a eu hier une longue
•entrevue avec le président de la république et le mi
nistre de l'intérieur. 11 est possible qu'il retourne
immédiatement son poste pour juger par lui-même
de l'état des esprits et de la nécessité des mesures qu'il
s'agit de prendre.
Les journaux italiens font,moins que jamais, un mys-
tère de la signification du voyage de Victor-Emmanuel.
Au moment où la presse allemande en Autriche lauce
toutes ses foudres contre un gouvernement qui ouvre
ses bras au roi d'Italie ,1e haut clergé semble recaler
devant une opposition A outrance. On parle déjà de
compromis entre la Couronne et l'épiscopat.
Le télégraphe de l'Inde annonce une nouvelle qui
n'est pas de nature rassurer le gouvernement néer
landais sur la tranquillité générale de ses colonies. Le
résident de Reukoeien a été assassiné par un indigène.
C'est un fait isolé mais qui en raison de la qualité
officielle de la victime de cet attentat, dénote cependant
l'existence de germes de mécontentement dont on ne
parait pas assez tenir'compte dans la mère-patrie.
La nouvelle expédition d'Atchin commencera, d'a
près Iqjfoornat de Batavia l'Indier, ses opérations dans
les premiers jours du mois d'octobre. Le lien de réu-
-nion do corps expéditionnaire est la colonie de Padang
sur la côte orientale de Sumatra. L'escadre de blocus a
déjà capture un certain nombre de bateaux atebinois
et des navires étrangers faisant la contrebande de
guerre. Du reste, un troisième belligérant menace de
se mettre de la partie le choléra suivant des nou
velles officielles a éclaté Baugkok dans le royaume
de Sism et Singapore. 11 est prévoir que Sumatra ne
sera pas épargné.
Une dépêche de Madrid annonce que M. Castelar a
été élu une forte majorité président du pouvoir
exécutif.
Tpjke», le 10 Septembre.
Lé gouvernement français commence
prendre des mesures en vue de parer la
crise alimentaire il vient de rendre un
décret qui donne pleine satisfaction aux de
mandes formulées par le commerce des grains
en ce qui concerne les surtaxes de pavillons
et les surtaxes d'entrepôt.
A l'avenir donc les grains et farines im
portés par navire étranger, ne paieront pâs
plus l'entrée et l'entrepôt, que ceux im
portés par oavires nationaux.
Sous cè rapport, croyons-nous, il n'y a
j faire chez nous l'échelle mobile
différentiels étant depuis long-
té
.'Virent fja
mesure serait plus facile encore prendre en
Belgique, où le principal réseau appartient
l'état. Il n'y a pas craindre en ce moment,
quoique fasse le gouvernement, qu'il pro
voque une trop grande baisse du prix des
blés; il ne pourrait jamais qu'atténuer la
hausse, et il peut le faire, nous semble-t-il,
sans scrupule et sans craiute de nuire l'agri
culture.
Les nouvelles qui continuent nous par
venir de toute part, sur l'état des récoltes,
sont également mauvaises le rendement est
partout au-dessous de la moyenne, tant en
paille qu'en grain. Les blés sont restés clair
semés la suite dès pluiesd'biver, et les der
nières chaleurs du mois.de Juillet, ont en
quelque sorte, grillé les grains.de sorte qu'ils
n'ont pas leur poids.
Le même sort semblait menacer les pro
duits qui servent l'alimentation du bétail,
mais les pluies que nous avons eues depuis
quinze jours, ont été, on ne peut plus favo-s
rables, surtout pour la betterave et-le regain;
de sorte-que de ce côté-là, nous pouvons être
rassurés.
En revanche les tabacs ont beaucoup souf
fert de la grêle d'abord et en ce moment de
la pluie, sans pourtant que la récolte soit
compromise, mais il faudrait du soleil.
La cueillette du houblon se fait dans d'as
sez bonnes conditions dans les communes
et surtout Dickebusch, Reninghelst, Vla-
mertinghe et Westoutre, la récolte sera abon
dante Poperinghe elle sera surtout d'ex
cellente qualité. Les prix ne sont pas encore
faits mais on offre au-delà de cent francs.
D'après les nouvelles, le houblon a assez gé
néralement réussi.
Le Journal d'Yprès continue sa scie contre
•les membres des Hospices. Dieu nous garde
de répondre ce long verbiage qui ne con
tient que des altérations de la vérité.
Le Journal d'Ypres est d'ailleurs passé
maître eu cela il vient d'être breveté par la
Cour et semble avoir cœur de justifier qu'il
l'a bien mérité. Au fait, tout le monde sait au
jourd'hui que toutes les imputations dirigées
par le Journal d'Ypres contre les Hospices
ont été reconnues non fondées et que la Cour
a constaté qu'en tous les points, la gestion des
Hospices est régulière et irréprochable.
Le Journal d'Ypres cherche en vain
donner le change cet égard sa manière de
raisonner ne si
opérations de ces caisses ont été régulière
ment renseignées aux comptes? Or, vous
aviez affirmé le contraire; donc vous en aviez
menti...
Vous aurez beau encore remplir vingt
colonnes de votre verbiage, vous ne sauriez
sortir de ce syllogisme. Du reste, vous plaidez
déjà vous-même les circonstances atténuantes
en disant que si vous avez fait erreur, c'est
M. le président des Hospices lui-même qui
vous y a forcé.
Votre prétention est tout au moins risible.
Depuis quand donc est-ôn autorisé traiter
de malhonnête, quiconque dédaigae de prou
ver son honnêteté. Lk Journal d'Y près devrait
savoir qu'un homme qui se respecte ne peut
eutrer en polémique avec lui il devrait
comprendre d'ailleurs que les membres des
Hospices sont trop haut placés dans l'estime
de leurs concitoyens, raison de leurs senti-
rnents d'honneur et de délicatessepour aller
s'encanailler avec les éefrivassiers qui, sous
le voile de l'anonyme leur lancent l'injure
et la diffamation.
Voilà notre avis pourquoi ni M. Carton,
ni les autres membres des Hospices ne doivent
et ne peuvent répondre et n'ont aucune ex
plication vous donner.
Le Moniteur de M. le doyen ne nous parle
plus de placements faits sans autorisation.
Nous lui avons pourtant fourni une belle oc
casion de s'expliquer et de répondre aussi
nous espérons qu'il prouvera bientôt que les
placements opérés par nos fabriques d'église
sont tous préalablement autorisés que tous
ces placements sont faits sur hypothèque et que
la moitié des revenus au moins de la fondation
Lamotte n'est pas volée comme d'aucuns le
prétendent.
Voilà des faits pertinents que nous articu
lons et que nous nous réservons de prouver
lorsque nous nous serons procuré quelques
comptes de fabriques, ce qui ne sera pas dif
ficile.
Et rien ne nous sera plus facile car nous
savous, de science certaine, que sur cinq pla
cements opérés par des fabriques d'église
quatre sont faits d'une manière irrégulière et
illégale.
Nous avons qualifié aussi et avec raison
d'imperlineote altération de la vérité
celte insertion que les revenus des Hospices
d'Ypres se sont trouvés, l'année 1864, dimi
nués d'une cinquantaine de mille francs et
nous avons prouvé que c'est là|pu mensonge
en citant texlue'lement les chiffresiles revenus, i
j^ls qu'ils figurent aux comptesdé 11163, 1864 0
^1865; or, nos lecteurs se rappelleront que les j
^ordinaires de 1864 loin d'avoir AçBBih
jfjue les années antérieures et pos-/
£té* plus élevés cette a inée-là'
lu en 1863, et de fr, 992-78 R
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