Garde civique d'Ypres.
parvienne jeter de la poudre aux yeux d'un
grand nombre et donner ainsi le change sur ses
véritables projets, sur ses intentions cachées? Ce
sont 16, qu'on le comprenne bien, de pures hypo
thèses, car, pour ma part, je n'ai pas la moindre
crainte que jamais l'avenir noua mette en présence
de pareilles éventualités mais, en tout cas, il est
toujours da haute prudence, il est de la plus saine
morale, de voir un peu devant soi et de se tenir
constamment sur le qui vive un ennemi déclaré
en vaut deux.
Maintenant que j'ai exprimé ma façon de penser
en ami loyal et ialègre de mon parti, permettez-
moi de varier un peu mon thème. Rousbrugge va
toujours son petit bonhomme de chemin et
comme les autres communes, elle se repose après
l'orage. Tout le monde ici s'épanouit de conten
tement, sauf les grognards, et il y en a partout,
les cléricaux, par ostentation sans doute, cause
de l'issue de la lutte pour le conseil provincial, les
libéraux surtout, cause du beau triomphe, du
triomphe autrement important, obtenu dans la
journée du 9. Que voulez-vous de plus? La ba
taille est maintenant gagnée, et tout comme un
autre, nous avons mis notre petite pierre l'édi
fice qui doit i l'heure qu'il est presque avoir
atteint son apogée. Tâchuns de le conserver cette
hauteur. Des ennemis formidables s'efforceront
tous les jours de le renverser, mais si nous resser
rons nos rangs, leurs efforts expireront devant ces
barrières comme l'Océan sur la grève.
Agréez, etc. X.
LL. AA. RR. le Comte et la Comtesse de
Flandre out accepté l'invitation que leur a
faite radmioistration communale de visiter
notre ville.
Toute la Famille Royale sera donc réunie
Ypres, le 3 Août prochain.
Les commissions chargées d'organiser les
diverses fêtes qui seront données l'occasion
de la visite de la Famille royale, se réunissent
fréquemment l'hôtel-de-ville, sous la pré
sidence de M. le Bourgmestre.
Un projet de programme a déjà été soumis
l'approbation du Roi.
Ce programme comprend, nousassure-l-on,
entr'autres fêles et cérémonies, l'entrée solen
nelle de la Famille royale, l'exécution d'une
ou de plusieurs cantates un grand festival,
une revue a*ec défilé, une réception des auto
rités, un banquet aux Halles, un feu d'artifice,
une illumination, etc.
a 1 y 1 17"
L'adjudication annoncée des travaux
exécutera l'Yser supérieur, comprendra outre
les travaux de recreusement de cette voie
navigable, l'établissement sur la rive gauche
d'une diguette de balage, depuis l'origine du
canal de Loo, jusqu'à un point pris 750
mètres en amont du pont d'Elsendamme
gement provisoire que contractent l'un envers l'autre
les futurs époux.
Eh bien fit brusquement Agénor.
Moi, je sois orpheline, je n'ai plus de parents
pour me protéger dans la vie je n'ai point d'amis qui
puissent parler pour moi. Tout i l'heure, quand je
vons ai demandé Pourquoi m'aimez-vous j'ai fait ce
qu'aurait fait ma mère si elle vivait encore.
Je commence i comprendre.
J'attends votre réponse, dit l'ouvrière en fixant
sur le commis ses deux grands yeux interrogateurs.
Agénor baissa la tête et caressa du bout de sa badine
l'extrémité de sa bottine vernie.
Pourquoi m'aimez*vous demanda une seconde
fois l'ouvrière, dont la voix était devenue plaintive
comme un reproche, suppliante comme une prière.
Je vous aime... je vous aime, parbleu Que
voulez-vous savoir de plus
Vous ne répondez pas, reprit Amélie, dont le
coeur se serrait vous n'avez donc pas dessein de
m'éponser
Moi, si vraiment... Plus tard, nous verrons, nous
en reparlerons.
Agénor balbutiait en prononçant ces mots.
[La suite et fin au prochain n*). Francis Tisson.
Des exemplaires du cahier des charges ont
été adressés M. le Gouverneur de la Flandre
occidentale. Tout permet donc d'espérer que
l'adjudication de ces travaux depuis si long
temps attendus, pourra enfin être faite bien
tôt et qu'il sera possible de mettre la main
l'œuvre pendant la présente campagne.
Chaque année de nouveaux crédits seront
sollicités au budget des travaux publics, jus
qu'à complet achèvement de ce grand travail.
Le canton de Rousbrugge sera donc relié
par une voie navigable en parfait état aux
villes d'Ypres et de Nieuport, par le canal de
Bruges et aux bassins houillers du Hainaut.
Les officiers de la Garde civique investis
d'un nouveau mandat de cinq ans, sont in
vités se rendre l'Hôtel-de-ville, Salle
Bleue, l'effet de procéder, sous la présidence
du capitaine Spilliaerl Louis, l'élection des
titulaires pour les grades de
Un major, un médecin de bataillon, un
médecin adjoint.
Celte élection est fixée au Mardi, 30 Juin
1868, cinq heures très-précises de relevée.
Aux termes des art 44 et 45 de la loi du
30 Avil 1836 les conseils provinciaux du
royaume se réuniront de plein droit le mardi
7 Jnillet prochain. La session ne pourra se
prolonger au-delà du 5 Août.
Par arrêté royal du 17 Juin, le colonel Missotlen,
Commandant le 3* régiment de chasseurs pied,
est nommé général-major.
ÉLECTIONS GÉNÉRALES DU 21 JUIN 1868.
COMPAGNIE.
Capitaine'. M. Sursan Félix.
Lieutenant'. M. Dusillon Emile.
Sous-lieutenants MM. Antouy Jules, Cuvelie
Bernard.
SergentsMM. BreyneRomain, Anlony Honoré,
Vanderstichele Bruno. Cuvelie Bernard.
Fourrier M. Joos Gustave.
Caporaux'. MM. Coateur Henri, Syx Louis,
Willaert Louis, Hennaert Edouard, Doolaeghe
Philippe, Baeckeroot Auge, Bryxis Gustave,
Breyne Florimond.
2" COMPAGNIE.
Capitaine M. Cardinael Léon.
Lieutenant M. Podevyo Henri.
Sous-lieutenants: MM. Dupret Paul, De Brou wer
Guillaume.
Sergents: MM. Lobbesta! Constant, Smagghe
Emile, Demaziere Léopold, Desmet Bernard.
Fourrier: M. Verhaegbe Louis.
Caporaux MM. Leclerq Thomas, Leenknegt
François, Roffiaen Léonard, Dejaegher Léopold,
Nolf Emile, Wallaert Gustave, Yerbrugghe Jules,
Sooneville Benigne.
3" COMPAGNIE.
Capitaine: M. Van Acker Louis.
Lieutenant M. De Coene 111 la ire.
Sous-lieutenants: MM. Stragier Edouard, Tous-
saert, Edouard.
Sergents MM. Allaer Ju vénal Demaziere
Joseph, Nuytten Charles, Degryte Albert.
Fourrier M. Terrier Hsnri.
Caporaux: MM. Pinck Hieronime, Stekelorum
Jules, Derueile Adolphe, Meraïuy Henri, Loosen
Joseph Wydooghe PierrtEmmery Henri
Mahieu Louis.
4* COMPAGNIE.
Capitaine M. Spilliaert louis.
Lieutenant: M.Hennion Théodore.
Soue-lieutenants MM. Mcrglielynck Maurice,
Sooneville Beoigne.
Sergents: MM. Tyberghîin Jean, Liégeois
François, Wyckaert Léon, Catdaele Joseph.
Fourrier: Leroy Emile.
Caporaux: MM. Verschaevt Aimé, Nolf Emile,
Liebaert Emile, Liebaert Hectir, Angillis Louis,
Doock Arnaud, Donck Julien, Desmet Bernard.
DEMI-BATTERIE D'ARTILLERIE.
Lieutenant-commandant M. Pyisonnier Théo
dore.
Sous-lieutenant M. Criem Désiré.
Maréchaux des logis MM. Buy le Liévin
Debergh Pierre.
Brigadiers MM. Corsellis HenriLernould
Joseph, De Bruyne Pierre, Joye Charles.
Le dissentiment qui a existé pendant quel
que temps, entre l'administration du chemia
de fer de l'État et la compagnie générale d'ex
ploitation, est aplani. Le service mixte pour
les voyageurs et les bagages a été repris de
puis deux jours et dater du lr Juillet pro
chain, les anciens tarifs pour le transport des
marchandises, sera remis en vigueur.
Nos commerçants et nos industriels appren
dront avec satisfaction la cessation d'une
situation aussi préjudiciable l'état et la
Société d'exploitation qu'au commerce,
l'industrie et aux voyageurs en général.
Des scènes regrettable» se sont passées Di
manche dr, Bruges. Un prédicateur avait
annoncé qu'il prêcherait l'évangile, le matin et
l'après-midi, sur la place du Bourg. Maisil avait
compté sans l'intolérance et la fanatisme qui,
il faut bien le dire, sont Bruges en progrès;
car le clergé, qui sent que la lumière se fait
dans les classes supérieures, cherche rendre
la nuit plus obscure chez le peuple.
Desgroupes hostilessesont formés,des huées
ont accueilli le prédicateur qui a du être
protégé par la police, sans I énergie de celle-
ci on Taurait peut-être lapidé. M. le Bourg
mestre s'est montré en cette circonstance,
comme toujours, la hauteur de sa mission.
Il a fait respecter la loi qui permet la liberté
des cultes et l'énoncialioo de toutes les doctri
nes, ce qui ne semble pas assez connu et qu'il
convient de rappeler souvent.
Que diraient les catholiques si des groupés
de protestants, de juifs, ou de toute autre
secte, troublaient l'exercice du culte, les pro
cessions, etc. Pourquoi dès lors ne pas ac
corder aux autres ta liberté dont on jouit soi-
même.
Que les cléricaux yprennentgarde:llsjouent
un très-mauvais jeu. Ils poussent le peuple
dans la rue. tantôt pour une élection politi
que, tantôt propos d'une prédication on
lui promet le pain bou marché si les con
servateurs sont élus, on leur dit que la re
ligion est menacée par le fait d'un seul in
dividu qui parle en plein air; mais il est plus
facile de faire sortir l'ouvrier de chez lui que
de l'y faire rentrer, et quand on l'aura ainsi
habitué quitter son travail pour la place
publique, il viendra un jour où ceux-là mê
me qui lui auront donné ces mauvaises habi
tudes, s'en repentiront. Il sera trop tard.
M. le ministre de l'intérieur s'est ému des
nombreux cas d'hydrophobie qui ont été si
gnalés dans le pays; il a fait une enquête
administrative auprès de tous les gouver
neurs de province, afin de rechercher s'il
n'y aurait pas lieu, pour le gouvernement,
de prendre des mesures générales ce sujet.
Nous espérons que la question sera étu
diée avec soin. Elle le mérite. Le pays n'a eu
que des éloges pour l'énergie que M. Vanden
Peereboom a déployée pour combattre l'épi—
zoolie qui n'attaquait que les animaux tan
dis que l'hytjrophobie se communique
l'homme.
Une mesure générale, émanant du gouver-
ment, vaudrait infiniment mieux que les pré
cautions iadiquées par l'autorité locale, dont
on se relâche bien vile.
Des troubles fort étranges ont éclaté derniè
rement dans plusieurs départements français.