6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
28e ANNÉE.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Société de l'Union libérale de
l'arrondissement d'Ypres.
VANDENPEEREBOOM, Alphonse.
BEKE, Pierre.
Y A IN MERRIS, Jules.
W 9,68». - Jeudi,
4 Juin
LE PR06KËS
TIRES AC001RIT ECNDO.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond' administratif et judiciaire d'Ypres. fr. G-00
Idem Pour le restant du pays 7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire
Idem RécuMES idem.
Les lettres et paquets doivent être affranchis.
fr. 0t| 5
0,30
Caadidata définitifs de l'Association libé
rale d'Ypres, pour l'élection fixée an
9 Jnin 1868, neuf heures dn uiatiu.
RENOUVELLEMENT DU MANDAT
DE LA MOITIÉ DES MEMBRES DE LA CHAMBRE.
Les bulletins soûl valables avec le nom seul
du candidat, sansaulre désignation. On peut
y ajouter le prénom et la profession et le nom
«le la femme, ou la mention de représentant
sortant.Touteaulrequalification est interdite.
YrRES, le 3 Juin.
Nos adversaires réduisent la lui le au point
de ne maintenir que la seule candidature de
M. Van Renynghe. N'est-ce pas une preuve
qu'ils sentent eux-mêmes combien ils ont
compromis leur influence et leur prestige sur
nos populations; cela devait arriver fatale
ment. Lorsque pendant vingt années, un
parti ne s'est maintenu au pouvoir qu'à l'aide
de mensonges et en intimidant les consciences,
le moment devait arriver où les moins clair
voyants seraient détrompés par les faits
mêmes, qui se passent sous leurs yeux
Quoi vous avez prédit pendant vingt an
nées que, si les libéraux arrivaient au pouvoir
les églises allaient être fermées et au lieu de
cela nous voyons partout ces églises splendi
dement restaurées et même reconstruites.
La religion allait être pnursuivie et les
prêtres pourchassés El au lieu de cela, nous
voyons augmenter le nombre des cures et des
vicaires et majorer leurs traitements
Et il en est ainsi de toutes les mesures
utiles qui ont été prises.
La législation douanière inaugurée par le
ministère libéral devait ruiner l'agriculture;
les céréales et le bétail allaient tomber vil
prix, et au lieu de cela jamais les produits
agricoles n'ont atteint un prix plus rémuné
rateur et jamais l'agriculture n'a été dans un
état plus prospère.
Et l'abolition des octrois avec la création
d'un fonds communal auquel participeraient
les communes rurales, n'étaient-ce pas des
mesures iniques ruineuses pour les communes?
Eh bien prophètes de malheur consultez
aujourd'hui les administration» des communes
rurales, depuis la plus petite jusqu'à la plus
grande et toutes acclameront l'excellence de
cette mesure; toutes vous diront que c'est
grâce au fonds communal que les communes
rurales soutaujourd'hui même deconstruire
ces immenses travaux publics, qui doivent
amener la transformation complète de notre
arrondissement.
Or, en présence de faits aussi patents,
aussi concluants, est-il étonnant que nos po
pulations se soient désabusées et placent au
jourd'hui leur confiance en ceux qui ne les
ont jamais trompés, et qui briguent le pou
voir non pour faire Ieur6 propres affaires,
mais bien celles des populations dont ils ac
ceptent le maudat.
Comme nous l'avons dit dans notre dernier
numéro, la tactique de nos adversaires con
sistera racoler des voix de complaisance en
faveurde M. Vao Renynghe. Nous comprenons
que l'on ait recours cette tactique, mais ce
que nous comprenons moins, c'est qu'on s'y
laisse prendre.
Au fond, que veut la grande majorité du
corps électoral de notre arrondissement, si ce
n'est donner son adhésion franche et entière
cette politique modérée et sagement pro
gressive qui préside aux destinées du pays;
or, n'est-ce pas aller l'enconlre de ce but
que d'aller voler pour un candidat quia toujours
combattu celte politique. Tous les hommes
sensés de notre arrondissement netaienl-ils
pas heureux de voir M. Vanden Peereboom
au ministère de l'intérieur? Eh bien pendant
les sept années que notre compatriote a été
la tête de ce département, M. Van Renynghe
a-t-il manqué une occasion de voter avec
ceux qui voulaient renverser le ministère
n a-t-il pas dans toutes les circonstances, en
instrument docile, mis l'intérêt de son parti
au-dessus de celui de ses commettants? Et
les discours, nous direz-vous, qu'on lui fait
lire quelques jours avant chaque élection
Mais pour tous les hommes un peu au courant
de ce qui se passe l'honorable M. Van
Renynghe n'a jamais fait qu'enfoncer des
portes ouvertes son rôle est facile, quand il
vient d'apprendre que ses collèguesont obtenu
la solution d'une question, vile il s'empresse
d'en venir parler la Chambre. Les électeurs
ne seroul pas dupes de pareilles manoeuvres
ils comprendront qu'ils seront plus fortement et
mieux représentés en apportant trois voix la
majorité libérale et en élisant trois hommes
jeunes, capables et qui uniront leurs efforts
communs pour travailler ensemble au bien-
être, la prospérité et au bonheur de l'arron
dissement.
Au fond le clergé sait très-bien qu'il est
plus libre en Belgique qu'en aucun autre
pays du monde et le cardinal Wiseman l'a
proclamé bien haut au Congrès de Matines.
Le clergé lui-même d'ailleurs en convient,
car ce n'est qu'à l'approche des élections qu'il
crie l'oppression, la tyrannie, (a spolia
tion, au vol, etc.... A lors on croirait vraiment
qu'il est garotté, emprisonné et envoyé dans
une autre Sibérie. Mais vous, électeurs, vous
n'êtes plus dupes de ces jérémiades, vous avez
appris juger parce que vous voyez, et vous
serez de l'avis de Msr Slercx, archevêque de
Malines qui dans une allocution récente
adressée notre vieux Roi, s'exprimait en ces
termes
Sire, aous sommes heoreux de proclamer, au
nom du clergé el de tous les catholiques, que
V. M. a accordé au culte qu'ils professent la
protection la plus constante et la plus efficace.
Votre Majestés voulu que les écoles de l'État
et descommanesoffrisseni toujours la jeunesse
belge l'occasion de se procurer non-seulement
une instruction solide, mais surtout cette édu-
cation chrétienne, d'où dépend le bonheur
public et privé.
Le libre exercice du culte catholique est
garanti par la Constitution, se» miuistres sont
librement nommés et installés par leurs chefs
ils règlent tout ce qui concerne le culte de Dieu.
Votre Majesté a tenu la main ce qu'aucune
entrave ne fût mite cet libertés. Mais il appsr-
tient au gouvernement de faire la répartition
s des avantages temporels que la Constitution et
les lois accordent nos églises et leurs mi-
nistres. Votre Majesté s'est plu a faire le plus
gracieux usage de cette prérogative, en allouant
tous les traitements et tous les subsides dont
t les besoins ont été constatés. Ces subsides, joints
s aux ressources locales, ont permis de reprendre
partout la restauration des églises que les vicis-
situdes des temps paiens avaient laissées en
souffrance, la Belgique, sous ce rapport, n'aura
s bientôt plus rien envier aux autres pays de
l'Europe.
s Sire, si grâce vos soins, notre belle patrie
a prospéré sons le rapport temporel, elle a
également progiessé sous le rapport religieux,
s L'instruction chrétienne est plus répandue le
sentiment religieux a des racines plus profondes.;
les devoirs que la religion impose sont mieux
remplis la piété et le zèle pour les oeuvres de
charité sont considéralement accrus.
Électeurs que voulez-vous donc de plus
—oea—i
L'altitude de ['Opinion n'étonnera personne;
fidèle ses antécédents, elle continue faire
de la coalition. Plutôt des cléricaux que des
libéraux quelqu'ils soient, qui n'appartienaent
pas sa petite école. Vive les Janson el les
Nechelpul, voilà son drapeau; aussi voyons-
nous cette feuille, dans toutes les élections,
faire cause commune avec les cléricaux. Hier
elle combattait MM. Floor, Carpentier, De
Stuers, Mazeman aujourd'hui elle lutte contre
MM. Van Merris, Beke, Vanden Peereboom,
et toujours au profit des candidats cléricaux
qui leur sont opposés; c'est une coalition
tacite, hypocrite et qui excite l'indignatiou
chez tous les honnêtes gens. Aussi nous avons
la conviction que le corps électoral réserve
la feuille radicale le même succès qu'eu 18C7.
Nous croyons devoir appeler de nouveau
l'attention des électeurs sur la loi du 19 Mai
1867, relative aux fraudes électorales. L inob
servation de l'une ou l'autre disposition de