6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, IV* 8,81Q. -■ Dimanche j Avril 1869. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Chronique politique. Chronique de Poperinghe. 27' ANNÉE. LE PROGRES VIRES ACQEIRIT EENDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrond* administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue »u Beurre, 83. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinairefr. 0,15 Idem Réclames idem. 0,30 Les lettres et paquets doivent être affranchis. Le bruit a couru que des dépêches particulières donnaient, sur l'état de la sauté du Pape, des nou velles alarmantes. Rien ne les confirme jusqu'ici. Il est bien positif aujourd'hui qu'il n'y aura pas de dissolution du Corps-Législatif. La Patrie de Paris, elle-même, était obligée, hier au soir, de le reconnaître, et le Constitutionnel prend la peine, ce matin, de démentir deux fois dans deux ootes qui se suivent sur la même colonne, le bruit qui en avait couru. La Patriedémentant la nouvelle répandue par descorrespondancesétrangères de prochainschan- gements ministériels, et notamment de la retraite de M. Duruy, dit propos de ce dernier Nous sommes heureux de pouvoir affirmer que celle nouvelle est absolument inexacte. M. Duruy reste la tête du ministère de l'in struction publique il y poursuivra les réformes importantes qu'il a entreprises et qui assurent sa collaboration une place considérable dans l'his toire des progrès réalisés sous l'empire par l'in struction populaire et par l'enseignement supéri eur en France. La discussion des résolutions proposées par M. Gladstone relativement l'église établie d'Irlande a continué dans la Chambre des communes an glaises.Combattues par M. Hardy et par M. Knox, avocat-général d'Irlande, elles ont été appuyées par MM. White, Torrens, Bright et quelques autres orateurs, et la chambre s'est séparée eu ajournant aujourd'hui jeudi la suite de la dis cussion. Le Times nous apporte le compte-rendu détaillé de la séance du 3o où s'est ouverte cette discus sion. Nous y relevons le texte même de l'amen dement présenté par lord Stanley, la suite des •développements de M. Gladstone. Le voici La Chambre, tout en admettant qu'il peut paraître opportun, après l'enquête actuellement en œuvre, d'opérer des modifications considérables dans les institutions temporelles de l'église unie d'Irlande, est d'avis que toute proposition ayant pour objet l'altolition des privilèges et de la dotation de cette église doit être réservé la décision d'un nouveau parlement. Depuis quelques jours la rumeur était répandue La Haye, que le cabinet van Zuylen- Heemskerk se serait enfin décidé faire sérieusement du vote sur le budget des affaires étrangères une question de confiance. Une résolution de la seconde Chambre, qui vieut de nous être signalée par le télégraphe, a une certaine importance, ce point de vue. Sur la proposition de M. Fokker, député libéral, l'assemblée a résolu, par 36 voix contre 34, d'aborder la discussion sur le budget des af faires étrangères après le débat sur le budget pour l'administration coloniale qui l'occupe en ce mo ment. L'opposition désire que la crise actuelle, qui ne sert qu'à prolonger l'existence du ministère sans aucun profil pour le pays, se dénoue le plus tôt possible. vprès, le 4L Avril. Le Journald'Ypres\eu\. bien absoudre M. De Sluersà la faveur de ses bon nés intentions. C'est bien heureux vraiment! mais nous douions que l'honorable échevin préfère la pilié aux injures de la feuille cléricale, il n'en a pas besoin. Nos adversaires sont toujours les mêmes, leur éternelle politique a été d'amoindrir leurs ad versaires pour en avoir plus facilement raison. L'espace nous manque pour citer beaucoup d'exemples, mais nous rappellerons cependant les affabilités que l'on a écrites contre M. Car ton, l'époque de sa nomination comme commissaire d'arrondissement; ed croire la presse cléricale d'alors, c'était un crétin et son arrivée parmi nous était une vraie cala mité, et M. VandenPeereboomdonc, n'étail-il pas traité par les organes cléricaux comme un homme de quatrième, de cinquième ordre, cent coudéesau-dessousdeM. VanRenynghe. En 1857 et 1859 la presse épiscopale tenait encore ce langage et pourtant en 1861 M. Vanden Peereboom était ministre de l'in térieur, et pendant les six années qu'il a oc cupé cet ^important département, il a fait preuve d'un talent et de connaissances admi nistrative», auxquels ses adversaires, autres qu'Yprois, ont rendu justice. M. De Stuers ne subit donc que la loi com mune, le sort de tous les libéraux qui poi- gnent l'horizon politique; on veut l'amoin drir d'abord et si le moyen n'est pas efficace, les injures et les calomnies viendront la suite. Au fait, il n'est personne qui ne sache que M. Bergé n'a été appelé Ypres que pour don ner des conférences purement scientifiques et si ce n'était de Y Opinion el Au Journal CÏYpres, jamais on n'eut parlé, ni entendu parler en notre ville, de libre-pensée ni de libres-pen seurs,car nous défions les personnes les plu» oithodoxes, qui ont assisté ces conférences, de dire que leur conscience ait été froissée sous un rapport quelconque. Si ce n'était du reste dans le but de nuire noire honorable échevin, nous ne com prendrions pas l'importance que le Journal d'Ypres a attaché celte affaire. Nous avons eu bien d'autres conférenciers en ville, ceux-là aussi étaient des libres-penseurs, plus accentués peut-être que M. Bergé, ils étaient traités etchoyés par les patrons de XOpinion et nous n'avons pas vu que le Journal d'Ypres s'en soit ému, ni ait dénoncé leurs ampby- trions l'opinion publique. Il est vrai qu'il est des services qui imposent de la reconnais sance et c'est sans doute pour ce motif que le Journal d'Ypres a réservé nos amis toutes les foudres de l'Eglise. Heureusement que ces foudres ue brûlent et ne roussissent même plus! On nous prie d'annoncer que le conseil de milice tiendra le Lundi, 6 Avril, une séance extraordinaire qui sera consacrée l'admission des remplaçants et substituants qui jusqu'à ce jour n'ont pu être présentés. La Députation permanente vient d'ap prouver l'adjudication de la roule de Lange- marcq Poelcapelle. La roule est adjugée au sieur Yallaeys, au prix de 70,500 fr. Le devis s'élevait fr. 69,739-94. Samedi, 9 Mai, aura lieu l'adjudication de la première seclion de la roule de Gbeluwe Dadizeele. Depuis longtemps l'honorable représentant de Poperinghe s'était acquis la réputation d'être tout- puissant, même il noua vient la mémoire que dernièrement un de vos correspondants compa raissait celte iilustre ligure du ig* siècle au grand Moïse, dont la baguette miraculeuse fit autrefois tant de prodiges. Mais ce que croit le public vul gaire, non initié aux secrets cabalistiques de la sacrée bijtende secte, n'est pas en rapport avec les pouvoirs surprenants de cet homme merveilleux s'étendant même jusqu'au noir royaume de Plu- ton. Veuillez donc ouïr cette mystérieuee histoire, elle est consignée dans Les Annales parlementaires, anno 1868, page 533. Avant tout, comme renseignement-préliminaire indispensable, sur les faits inouïs que je rappor terai, il faut se rappeler que le 3i Janvier de cette année de grâee, M. Van Renynghe avait la parole comme rapporteurde pétitions! Cette fois il avait de la chance. Notre représentant se voyait d'office constitué le défenseur de quelques habi tants de Poperinghe, lesquels, chargés autrefois du recensement de la population et de la forma tion d'une statistique agricole et industrielle, ve naient se plaindre nos législateurs de ne pas avoir encore été payé du gouvernement. En lisant le compte-rendu de cette séance, les Poperinghois se crurent sous l'impression de quelque cauchemar tant fut grand leur élonne- ment eu découvrant parmi les signataires de la pétition datée du 5 Janvier 1868, le nom d'une honorable personne, antrefoisemployée l'hôtel- de-ville, mais qui, depuis le 27 Août 1867, avait pris le chemin de l'éteruité On crut d'abord une erreur ou une distrac tion, au fond bien pardonnable une illustration de la trempe de celle dont nous voulons bien nous occuper, mais après mûr examen, il fallut s'incli ner devant l'évidence des faits, et se convaincre que le sieur Boone en question, était bien le même qui malheureu9emeot depuis cinq mois était passé de vie trépas, que c'était bien son ombre vengeresse qui devait avoir quitté les bords du Styx pour venir réclamer une créance l'Etat C'est du surnaturel, direz-vou3, c'est vrai. Mais vous voyez que riea n'est impossible notre bourgmestre Voici d'ailleurs le factura en question, littéra lement copié des Annales parlementaires CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 5t Janvier 18C8. RAPPORT DE PÉTITIONS. M. Van Rcnj ugbe, rapporteur Par pétition datée de Poperinghe, le 5 Janvier 1868, les sieurs Gerbcr, Boone et autres employés chargés du recensement de ta population et de la formation d'une statistique agricole et industrielle Poperinghe, de mandent qu'en attendant la rémunération de leur travail, il soit pris des mesures pour qu't/s reçoiveut au moins la remboursement de leurs débours.

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Le Progrès (1841-1914) | 1868 | | pagina 1