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d'indiquer brièvement les antécédents de M.
Vanden Peereboom et quels services il a rendu
soit la ville d'Ypres, en sa qualité déchevin,
soit au canton de Haringhe comme député
provincial.
Après avoir obtenu l'université de Paris, le
diplôme de bachelier-es-lettres, M. Vanden
Peereboom continua ses études l'université de
Louvain, où, âgé de 21 ans peine, il passa
avec beaucoup de distinction, l'examen de doc
teur en droit.
A peine sorti de celte université, M. Vanden
Peereboom fut nommé commis-rédacteur au
ministère de l'intérieur; dans celte position, il
fut même de se familiariser de bonne heure,
avec les rouages de la haute administration.
Des motifs d'affection et de famille que nous
croyons ne pas devoir rappeler, le déterminè
rent quitter une carrière qui lui promettait
un bel avenir.
Mais bientôt des pertes cruelles, qui avaient
altéré sa santé l'engagèrent quitter mo
mentanément sa patrie. En compagnie d'un ami
dévoué, il parcourut la France, l'Italie, la
Sicile, la Suisse et une partie de l'Allemagne.
Ce voyage ne fut pas pour lui stérile en résul
tats, il avait pu étudier les hommes et les
choses.
Aussi, peine fut-il rentré en Belgique,
qu'une carrière nouvelle s'ouvrit pour lui. Ses
concitoyens préjugeaient déjà qu'il deviendrait
un homme utile son pays. Nommé membre
de la commission de la bibliothèque publique,
on lui confia avec le titre de bibliothécaire, la
direction de cette institution si utile.
La même année, les électeurs du canton de
Haringhe lui donnèrent le mandai de défendre
au Conseil provincial leurs intérêts si long
temps négligés. M. Vanden Peereboom par
l'indépendance de son caractère, son amour du
travail, et ses capacités, ne tarda pas occuper
dans cette assemblée une place distinguée.
Aussi peine fut-il connu de ses collègues,
qu'ils l'appelaient prendre place au bureau
en qualité de secrétaire. Les limites de cet ar
ticle ne nous permettent pas d'énumérer tous
les services rendus par lui la province et
son canton. Que l'on parcoure les procès-ver
baux des séances et l'on sera convaincu que
M. Vanden Peereboom a pris une part très-
brillante toutes les discussions importantes
qui, depuis son entrée au conseil, ont occupé
cette assemblée et que toujours il sait défendre
son opinion avec fermeté, franchise et loyauté.
C'est en suivant cette règle de conduite, qu'il
sut mériter l'estime de ses collègues et obtenir
pour son canton des avantages que ses prédé
cesseurs avaient vainement réclamés.
(La tuile au prochain n'.)
Nous recevons de Poperinghe la lettre sui
vante, que nous adresse un électeur modéré,
Depuis uu moment Raoul et M" de Roquefavières arrêtés S la
poite du grand salon, voyaient travers la glace qui le séparait du
salon d'étude ces élans de vanité naïve.
Elle est frivole, pensa Raoul- ah taut mieux!
Marguerite venait de l'apercevoir. A son aspect elle changea subi
tement de visage une légère pâleur se répandit sur ses traits elle
baissa les yeux, et le sourire épanoui sur «es lèvres s'effaça sa folle
joie disparaissait; elle ne sentait plus que son bonheur.
C'est M. d'A glevilte quelle surprise! dit-elle d'une voix émue.
A ce nom M"" de Nanleuil fit un mouvement mais se remettant
aussitôt, elle dit avec uu faillie sourire: Il vient aux heures ré
servées; mon «nfaut, c'est son droit. Mademoiselle, dans uu mois il
sera votre mari.
Ah! mon Dieu, dans un mois! répéta Marguerite; connue si c'eût
été pour elle une nouvelle étonnante.
ta comtesse entra la tête haute, l'air satisfait et glorieux. Tout ce
qu'elle voyait était en quelque sorte son ouvrage, et elle en jouissait
du meilleur carurst de la meilleure foi du monde.
_Eh bien! mon pttit ange, dit-elle tout basé Marguerite en la
baisant au front, u'ai-je pas bien fait d'amener M. d'Agleville Si
vus ssvie» comme je l'ai rendu heureux en lui proposant de m'ac-
ceinpagner Il était sorte boulevard, errant cotnmo une âtuc en
pour, et se mourant d'emmi, d'impatience ce soir.,, il fst
amoureux!.-
Il or m'a jamais dit qu'il m'aimait, observa ingénument
•Viirgeerite.
peu disposé se laisser dominer par un étroit
esprit de localité.
Montieur le réducteur,
Les électeurs de notre arrondissement seront
bientôt appelés prononcer entre les deux
candidats présentés pour la Chambre des
représentants. i
Pour éclairer le choix des électeurs, nous
croyons qu'il ne sera pas inutile de mettre les
deux candidats en présence.
M. Charles Yan Renynghe, candidat conser
vateur, bourgmestre, cultivateur et briquetier,
Poperinghe, entend parfaitement ses intérêts
personnels.
M. Alphonse Vanden Peereboom, conseiller
provincial et échevin de la ville d'Ypres, indé
pendant par sa fortune et par son caraelère, a
prouvé, dans plus d'une circonstance, qu il n'a
jamais eu cœur que les intérêts de ses com
mettants. Le choix peut-il dès lors être douteux?
Quant aux opinions politiques de \1. Van
Renynghe, il n'en a aucune Lors des élections
de 1841, il a cherché se faire porter par le
parti libéral, il a complètement échoué. L'autre
partiauquel il s'est également adressé, ne se
montrait pas plus disposé le souteniret il
était celte fois conséquent avec ses principes.
Aujourd'hui cependantil s'est rappelé que
M. Vau Renynghe avait dans le temps mendié
ses voix, et s'il lui accorde son patronage, c'est
que depuis M. le bourgmestre de Poperinghe
lui aura promis une obéissance aveugle et pas
sive. Il se trompe, s'il a foi dans ses promesses!
M. Van Renynghe n'a qu'un but en briguant
le mandat de député c'est celui de se ménager
des intelligences Bruxelles et de s'assurer la
place de juge-de-paix Poperinghe. Il ne s'en
est pas caché vis-à-vis .de quelques-uns de ses
amis, et leur a dit ouvertement, qu'il compre
nait trop bien ses intérêts, pour se décider
négliger son commerce de briques si la tri
bune parlementaire ne pouvait lui servir de
marche-pied pour arriver la place qu'il ambi
tionne.
Que M. Van Renynghe comprend avant tout
ses intérêts personnels, c'est ce qu'il a prouvé
dans tout le cours de sa carrière administrative,
On se demande en vain, ce que la ville de
Poperinghe doit son administration, si l'on en
excepte les travaux qu'il a fait exécuter dans
son intérêt personnel, et pour faciliter l'accès
de son exploitation, t1)
Demandez aux habitants de cette cité, quand
les travaux urgens ont été exécutés: Ils vous
répondront, qu ils ne l'ont été que lorsque
des malheurs irréparables en avaient démontré
l'extrême nécessité. A preuve la réparation d'un
aqueduc, qui n'a été effectuée, que lorsque le
conducteur des chevaux d'un cultivateur des
environs, y eut perdu la vie.
Demandez-leur quels sont les autres aetes de
j Et pour preuve, il faut se rappeler qu il voulait lout prix une
route pavée de Popeiinghe sur Woesten.
Aussi vous ne le croyez pas répliqua la comtesse d'un air
malicieux.
Mon Dieu si, répondit Marguerite avec un sourire il faut
bien croire ce que tout le monde affirme.
Raoul s'était approché de Mme de Nanteuil, elle l'accueillit avec
sa grâce habituelle, leva sur lui le même regard calme et doux
pourtant il lui sembla qu'elle était triste, secrètement souffrante.
Voilà les préparatifs de votre bonheur qui commencent, dit elle
*rune voix faible encore un grand mois cependant 1 attendre*
Si cela dépendait de moi seule, nous abrégerions ces délais.
Que je serais heureux si tout le moude ici pensait comme vous
balbutia Raoul.
Jetez un coup d'œil sur toutes ces merveilles, reprit la jeune
femme en montrant les objets étalés sur le divan -, voilà la robe de
Marguerite, voilà sa couronne et son bouquet.
Cette parure, que de Nanteuil devait mettre une seule fois et
conserver toute sa vie, était d'une magnificence extrême dans sa
simplicité; des perles du plus grand prix figuraient les boutons de
Reur d'oranger; la couronuc d'un travail exquis était digne de parer
le front d'une reine.
C'est d'un goût parfaix, dit Raoul avec effort; je reconnais sans
peine la main qui a choisi ces parures.
Vous voyez que j'ai tout préparé «l'avance, conliiuta la jeune
4 mi me si je tombais malade je ne pourrais plus m'occuper de ces
détails.
Ah madame quelle trial* prévision» s'écria Raoul frappé d*
l'administration de leur bourgmestre. Ils vous
diront, pour toute réponse, que jamais les
finances de la ville ne se sont trouvées dans une
situation plus déplorable et vous feront souve
nir de l'augmentation de dix p. °/0sur les
impositions communales, qui en a été la consé
quence.
Faut-il après cela énumérer les titres que le
candidat, qu'on lui oppose, peut faire valoir?
Il suffira de dire que, par les nombreuses
preuves de capacité et d'indépendance qu'il a
données, en sa double qualité déchevin de
la ville d'Ypres et de conseiller provincial du
canton de Haringhe M. Alphonse Vanden
Peereboom a suffisamment démontré aux élec
teurs, que s'il est envoyé la Chambre des
représentants, il ira Bruxelles, pour y soigner,
non point comme le ferait son compétiteur M.
Vau Renynghe, ses intérêts personnels, mais
bien ceux de ses commettans.
Car tous autres motifs partil y a cette
différence décisive entre l'un et l'autre candidat,
que M. Vanden Peereboom, par le rang qu'il
occupe dans la société, non moins que par sa
position de fortune, est notoirement connu
comme un homme qui n'a rien demander au
gouvernement, tandis que son concurrent est
poussé, autant par calcul financier, que par
ambition personnelle briguer le mandat, qui
peut le faire réussir dans ses projets.
Et si le parti qui le propose en veut une
preuve sans réplique, qu'on lui fasse contracter
d'avance l'engagement, de ne point solliciter ni
accepter d'autres fonctions, et l'on verra sur le
champ, l'aspirant député déserter le drapeau,
qui ne renfermait point dans ses plis les avan
tages qu'il s'en promet.
En définitive, l'homme honorable que nous
mettons en avant, outre qu'il n'a rien atten
dre d'un pouvoir quelconque, dont il saura
toujours s'affranchir, est connu par la fermeté
comme par la modération de ses principes, et
mérite sous ee rapport encore l'estime et les
suffrages des honnêtes gens de tous les partis
telles enseignes, que le gouvernement et le
clergé, si M. Van Renynghe n'était pas imposé,
devraient nous savoir gré de soutenir la can
didature d'un eitoyende la part duquel,
ainsi qu'ils le savent bien ils n'auront jamais
d'opposition systématique redouter et qui,
tous ses autres titres, réunit celui de n'avoir
point désiré le mandat, qu'on veut lui conférer,
et de n'avoir cédé, en cette occurrence, qu'aux
nombreuses sollicitations dont il a été l'objet.
Nous avons trop de confiance dans le bon
sens des électeurs, pour douter un instant, que
toutes leurs sympathies ne soient acquises
M. Alphonse Vanden Peereboom.
UM ÉLECTEUR MODÉRÉ.
Ce qui prouve qu'en tous lieux la candidature
de M. Vanden Peereboomestaccueillieavecsym-
palhie, c'est que partout magistrats, conseillers
ces paroles.
Je suis souffrante, répondît M"1* de Nanteuil d'une voix plus
basse et en regardant Marguerite qui était l'autre extrémité du
salon avec la comtesse; il est inutile d'inquiéter cet enfant je ne
*ui ai rien dit. Qu'elle soit heureuse sans trouble, sans obstacle
C'est trop d'abnégation, interrompit Raoul; ahl madame, votre
vie ne sera donc qu'un long sacrifice.
Long! peut-être! murmura M1™ de NanteuU avec une expres
sion concentrée. Puis* reprenant aussitôt sa sérénité ordinaire, elle
appela Marguerite d'un signe, et l'attirant son côté, elle lui dit
tendrement, comme pour expier le mouvement involontaire auquel
elle avait failli se laisser aller: Es-tu satisfaite, mon ange ai-je
rempli tous tes désirs, toutes te% fantaisies n'ai-je lien oublié
Rien, rien, clvére maman, répondit la jeune fille en lui serrant
les mains avec effusion, que vous êtes bonne! que vous une rendez
jLeureusfi i
Dieu t'aime bien, mon enfant, repiit M11»* de Nanteuil d'un
ton grave et doux il t'a d mué lè rang, la fortune, tous les avanta
ges qu'on envie et mieux que cela encore, car il t'a environnée de
cœurs qui te chérissent et veillent sur toa bonheur. Jouis avec re
connaissance, avec .sécurité,-d'un soit si rare, et rends-en grâces an
«ici, Marguerite 1
Au ciel et vous! répondit-elle en serrant coutre son cœur les
mains de la jeune femme»
(ta suite au prochain