Une grève au Quai.
Faux bruits.
Premier Xvlai.
Wedstrijd
voor Lijnvisschers.
Congolatrie
et démocratie chrétienne.
Mai comme une manifestation révolu-
tionnaire, républicaine, que saisqe
encore Nous nous en occupons assez
longuement d 'autre part pour n'avoir
pas besoin de revemr sur ce point, que
M. Furnémont a réfuté sans peine.
La moralité de l'aifaire, c'est que, de
par i'ukase de M. Schollaert, l'mstitu-
teur n'a pas le droit de manifester pour
la journée de huit heures ni pour la
paix universelle pas plus que d'après
le discours de M. Schollaert il n'a le
droit d'avoir des opinions politiques a
lui.
C'est sans nul doute, pour atteindre
ceux d'entre eux qui se croient encore
des hommes (et ils sont noinbreux) que
le gouvernement s'est arrogé le droit
de révoquer les instituteurs malgré
l'avi8 lies conseils communaux et des
députations permanentes. Ph. de C.
Avant-hier, quatre ouvriers terras
siers employés aux travaux des nouvel-
les conduites d'eau, an Quai, ont été
congédiés, nous ne savons sous quel
prétexte
Leurs camarades, au nombre d'une
vingtaine, ont pris fait et cause pour
eux, se sont déclarés solidaires et ont
abandonné hier le travail.
Pour cesser la grève ils demande-
raient la réadmission dans l'équipe des
quatre ouvriers congédiés.
Les cléricaux font répandre en ville
un tas de fausses nouvelles tel l'achat
par les soeurs Collettines (Pauvres Clai
res) de l'höpital militaire. Le presby-
tère de St-Nicolas donnerait amsi une
sortie du cöté de la rue de Stuers.
Tel encore l'achat par les Pères Carmes
de l'ancien Collége communal.
L'école moyenne serait annexée au
Collége épiscopal qui serait patronné
ce serait pour ce motif que 1 'Ecole St-
Michel aurait délogé, rue d'Elverdin-
ghe, etc., etc.
Tous ces faux bruits sortent d'offi-
cines cléricales.
Le but
Les cléricaux ne lanceraient-ils pas
ces fausses nouvelles comme ballons
d'essai, pour voir si la réalisation de
leurs plans secrets ne ferait pas trop
crier. S'iis pouvaient ne pas trop sou
lever l'indignation publique, quel est
l'acte odieux que nos cléricaux n'ose-
raient pas tenter
Pour le moment, nous ne croyons
pas que, par exemple, un attentat a
l'enseignement soit a craindre.
Pourtant il importait que nous dé-
noncions la tactique honteuse du parti'
catholique.
Un clérical trés bon teint disait l'au-
tre jour a un de nos amis Si ces
bruits circulent dans le peuple, c'est
que le peuple désire la chose. Nous ne
pouvonspas nous opposerasa volonté.n
N'est-ce pas que c'est charmant de
jésuitisme
Yoici revenue la date de la fête in
ternationale annuelle du Travail, de la
fête du Premier Mai, fête qui fut déci-
dée au Congrès socialiste international
de Paris en 1889, et qui depuis est en-
trée dans les moeurs de la classe ou-
vrière de tous les pays industriels.
Fête révolutionnaire, disent les uns,
qui croient avoir tout dit quand ils ont
qualifié d'un adjectif sonore une insti
tution, une revendication quelconque
qui leur déplait. Nous, que le qualifi-
catif révolutionnaire ne peut guère ef-
frayer (les cléricaux l'ont tant de fois
appliqué au parti libéral le plus mo-
déré nous voulons recheroher, ail-
leurs que chez les plumitifs róaction-
naires, la signification que la classe
prolétarienne de tous les pays entend
donner a sa fête annuelle, a la fête du
Premier Mai.
LE PREMIER MAI ET LES
TROIS-HUIT.
Remontons aux origines.
La resolution dn Congrès interna
tional dé Paris, de 1889, relative au
Premier Mai, est formulée ainsi
II sera orgamsé une grande mani
festation internationale, a date fixe, de
manière que dans tous les pays et dans
toutes les villes a la fois, le même jour
convenu, les travailleurs mettent les
pouvoirs publics en demeure de réduire
légalement a huit heures la journée du
travail, et d'appliquer les autres réso-
lutions du Congrès international de
Paris.
Attendu qu'une semblable mani
festation a déja été décidée pour le lr
Mai 1890 par 1 'American Federation of
labourdans son Congrès de Décembre
1888, tenu a Saint-Louis, cette date est
adoptée pour la manifestation inter
nationale. n
Mettre les pouvoirs publics en demeure de
réduire légalement a, huit heures la
journée de travailquelle attitude révo
lutionnaire, n'est-ce pas
La manifestation ouvrière du Pre
mier Mai a done originairement pour
but la réalisation, par la voie légale,
de la formule des Trois-Huit qui
synthétise de fagon frappante les re-
vendications et les aspirations de la
classe ouvrière de tous les pays.
Quelques lignes d'un article du n°
spécial du Peuple du lr Mai 1896, arti
cle signé Lux, indiquant nettement ces
aspirations
Dans sa lutte sans trève contre la
classe qui l'exproprie du produit de
ses efforts, le salarié a deux moyens
pour agrandir la part de son activité
qui échappe a la rapacité de ceux qui
l'exploitent faire payer plus cher sa
journée de travail ou fournir une jour
née de durée moindre vouloir l'amé-
lioration de son existence, ou dans la
sphère matérielle, ou dans la sphère
intellectuelle.
en demandant les Trois-Huit,
les salariés veulent la réhabilitation
du cerveau.Ils réclamenthuitheuresde
loisir pour soustraire leur intelligence
a la compression qui l'atrophie depuis
des siècles pour pouvoir donner libre
cours a leur pensée, réfléchir a leur si
tuation et vouloir en sortir pour com-
muniquer leur idéal a leur femme et a
leurs enfants pour établir entre tous
la solidarité de l'idée et la solidarité de
la volonté et marcher a la conquête de
la société nouvelle, non en masses bru-
tales et inconscientes comme les barba-
res se ruant sur les civilisations anti
ques, mais en légions serrées, discipli
nes et invincibles d'hommes sachant
quel est le but a poursuivre et ayant
la ferme résolution de l'afcteindre.
Comme ils sont bien révolutionnai-
res, n'est-ce pas, ces ouvriers qui ont
conscience de leur insuffisance intellec
tuelle, et qui veulent enfin avoir leur
part des connaissances amassées par
le travail collectif des générations
passées
II est vrai que l'ouvrier instruit se
rend mieux compte des abus dont sa
classe est victime, est plus ardent a en
réclamer la disparition. Voila ce qui
est révolutionnaire aux yeux de ceux
qui profitent des abus et en veulent le
maintien.
Le travail incessanta dit Guizot,
est un frein contre la tendance révolution
naire des classes pauvres. n
Done, concluent nos conservateurs,
pas de trève au travail de l'ouvrier
qu'il ne sorte de l'atelier que pour
prendre un repos insuffisamment répa
rateur, et tout ira pour le plus grand
bien... des classes nches.
C'est contre cette conclusion égoïste
et inhumaine que les ouvriers protes
tent par la fête du Premier Mai.
LE PREMIER MAI ET LA PAIX
UNIVERSELLE.
Outre le caractère de revendication
pour le redressement des griefs ou
vriers, la fête du Premier Mai a encore
le caractère d'une grandiose manifes
tation de la solidarité internationale
des travailleurs, d'accord dans tous les
pays pour réclamer des réformes so
dales et manifestant eet accord par la
même voie, le même jour, presque a la
même heure.
Des manifestations qui, prises isolé-
lément, ne sont pas révolutionnaires,
ne sauraient être révolutionnaires
dans leur ensemble. Passons.
Les instituteurs de la fête du Premier
Mai ont voulu aussi en faire une dé-
monstration en faveur de la paix uni
verselle, contre le militarisme, pour le
désarmement.
Est-ce que, par hasard, il serait révo
lutionnaire de ne pas considérer com
me profondément admirable et bien-
faisant le système de paix armée que
l'Europe entretient a grands frais
Serait-il interdit de souhaiter la
prompte fin du militarisme qui acca-
ble la classe travailleuse europeenne
et par l'impöt du sang et par 1 impot
de l'or; militarisme dont ce qu on peut
attendre de moins ruineux, s il conti
nue, c'est une immense banqueroute
des Etats d'Europe Et l'ouvrier, qui
paiera de son sang en cas (ie guerre,
qui paiera de son travail pour relever
les ruines en cas de banqueroute, 1 ou-
vrier n'a-t-il pas le droit de réclamer
qu'on emploie a meilleur usage ses
bras, sa force, son intelligence, son
travail
Si c'est être révolutionnaire que de
réclamer la paix universelle, nous som
mes prêts a nous proclamer révolution
naires personne n'osera se Jever pour
nous le reprocher.
LE PREMIER MAI ET LA LUTTE
DES CLASSES.
Nous touchons a un autre point, a
deux mots dont les réactionnaires ont
pris texte pour attaquer le caractère
de la fête du Premier Mai.
Au Congrès socialiste international
de Bruxelles, en 1892, au lendemain
des fusillades de Fourmies (lr Mai
1892), futvotée la résolution suivante
Afin de conserver au lr Mai son
véritable caractère économique de re
vendication de la journée de huit heu
res et d'affirmation de la lutte des
classes
II y a lieu d'avoir une démonstra-
tion unique pour les travailleurs de
tous les payscette démonstration
aura lieu le lr Mai.
Lutte des classes Voila deux mots
qui ont fourni matière a polémiq te
aux journalistes réactionnaires.
Les socialistes, comme on voudrait le
faire croire, entendent-ils par lutte
des classes une guerre sanglante des
ouvriers, le couteau au poing, montant
a l'assaut de la bourgeoisie retranchée
derrière ses coffres-forts. II est pres
que inutile de ie nier.
Cette lutte des classes est plutöt
celle a laquelle semblent pousser les
conservateurs par leurs lois réaction
naires et par leur entêtement a nier
les griefs ouvriers.
La lutte des classes, dont parient les
socialistes, c'est l'antagonisme qui
existe, naturellement, dans notre orga
nisation sociale, entre la classe possé-
dante et la classe travailleuse.
Un capitaliste possesseur d'un mé
tier, et un ouvrier qui n'a que ses bras
pour vivre, s'associant, librement de la
part du premier, sans liberté de la part
du second, pour produire un mètre de
drap le drap fabriqué, le capitaliste
le retient, et rétribue l'ouvrier a péu
prés comme lui, capitaliste, l'entend.
Le capitale domine le travail.
L'ouvrier, lui, a conscience que son
travail vaut plus que la rétribution
qu'il en a regue. 11 voudrait s'emparer
du mètre de drap et rétribuer le capi
tal pour le service qu'il lui aurait ren
du en se louant a lui. II voudrait la
domination du travail sur le capital.
Voila l'antagonisme entre la classe
possédante et la classe travailleuse,
voila la lutte des classes.
Et lorsqu'on se demande ce que c'est
ce que le capital, d'ou il provient,
lorsque l'on est amené a se répondre
(avec tous les économistes d'ailleurs)
le capital c'est une partie des produits
du travail épargnés et accumulés, on
en vient a trouver monstrueuse une
organisation sociale qui tend a rendre
l'homme esclave des produits du tra
vail de ses pères, qui tend a faire de
l'homme l'esclave de la matière trans-
f'ormée par lui ou par ses aïeux, ma
tière qui devrait être seulement l'auxi-
liaire subordonné du travail.
Pourquoi les socialistes éprouvent-
ils le besoin d'affirmer cette lutte de
classes Parce qu'une partie de la
classe ouvrière ne s'en rend pas encore
compte, aveuglée qu'elle est par les
paroles de ceux qui l'exploitent pour
leurs intéréts politiques et économi-
ques parce que les socialistes veulent
donner a tous les ouvriers la conscien
ce de leurs droits et la volonté de les
faire reconnaitre.
Que ceux qui ergotent a propos de
lutte des classes étudient les auteurs
socialistes qui en parlent ils n'y
trouveront pas autre chose que ce que
nous venons d'en dire c'est la consta-
tation d'une vérité et la vérité n'a ja
mais été révolutionnaire que sous le
règne de l'erreur.
LE PREMIER MAI ET LES
GOUVERNANTS.
Au fond, les attaques contre ]a fêt6
du Premier Mai n'ont qu'un motif pra
tique. C'est le parti socialiste qUl"
dans tous les pays, a organisé la fête
du Premier Mai, parce qu il est, par.
tout, un parti essentielleineut ouvrier"
qui n'a d'autre but que le redressed
ment des griefs ouvriers.
Les gouvernants de tous les pays 0nj.
d'ailleurs contribué largement,par leur
étroite manière de voir, a donner a la
fete du Premier Mai un caractère so
cialiste ils l'ont entravée de toutes
fagons, ils ont envoyé contre les mani-
festants les gendarmes et l'armée, ilg
ont empêché de participer a la fête
tous les citoyens qui sont sous leur dé
pendance. Ils ont fait en sorte que les
socialistes seuls participassent a la fête
du Premier Mai, et lui ont ainsi donné
le caractère d'une fête de parti.
Ce caractère transitoire, la fête du
Premier Mai le perdra, croyons-nous
et cela d'autant plus tot que les gou
vernants seront plus intelligents et
que les ouvriers, quelles que soient
leurs opinions politiques, sauront
s'unir pour revendiquer les droits de
leur classe.
Philippe de Comines.
Nous avons le plaisir d'annoncer
que M. Wilmotte, professeur de philo-
logie romane a l'Université de Liège,
viendra a Ypres dans le courant de la
semaine prochaine pour y donner une
conférence jpublique sur les Réformes
a introduire aans VEnseignement moyen.
Le talent oratoire, suffisamment
connu, du savant professeur ne man-
quera pas d'attirer a cette conférence
un public nombreux.
La date en sera fixée ultérieurement
De internationale wedstrijd voor
lijnvisschers zal dit jaar te Oostende
plaats hebben op Zondag 21 Juni aan
staande.
Dezen wedstrijd wordt door het ge
meentebestuur zelf gegeven, en zal
plaats hebben iü de vijvers van het
Marie-Henriette bosch. (Zoet water).
Ziehier het Programma
le Serie, aan de visschers die het
grootste getal visschen zullen hebben.
le Prijs. 75 fr. 2® id. 60 fr. 3® id.
40 fr. 4® id. 30 fr. 5e id. 25 fr. 6e id.
20 fr. 7e id. 10 fr. 8e id. 5 fr.
2e Serie, aan de visschers die het
zwaarste gewicht visch zullen hebben;
le Prijs. 75 fr. 2e id. 60 fr. 3eid.
40 fr. 4® id. 30 fr. 5® id. 25 fr. 6®
id. 20 fr. 7e id. 10 fr. 8e id. 5 fr.
Algemeene prijzen Eene vergulde
medalie aan de verst afgelegene maat
schappij
Elk eene vergulde medalie aan de
twee schoonst verkleede maatschap
pijen.
Eene vergulde medalie aan de schoon
ste bannier.
Eene vergulde medalieaan desehoon-
stekartel.
Eene verguldemedalie aandeschoon-
ste kantennierster het best verkleed.
Men kan zich laten inschrijven tot 15
Juni aanstaande.
Alle inschrijvingen of andere brief
wisselingen moeten gedaan worden op
het adres van M. R. Van Loo, schepen
van schoone kunsten, ten stadhuize
van Oostende.
Nous lisons dans le Patriote
Remarquez que les Congolais, eux, njont
pas scrupule, quand ils le peuvent (et même
quand ils ne le peuvent pas), de tacher de sub-
tiliser quelque mandat electoralCes jours-ci
a paru dans une feuille conservatrice d Anvers,
trés favorable au Congo, une correspondence
due a un collaborateur du Journal <le Bruxel
les au service des visées congolaises, c°r"
respondance dans laquelle on narrait ingénu-
ment que le Roi avait projeté d'obtenir de Mgr
l'évêque de Gand la démission forcée de
Daens 5 Alost, dans le but de remplacer Pabbe
par un jeune auditeur du Conseil d'Etat O'
Congo, tout dévoué au Congo. Ce déshabn-
lage des projets royaux et congolais Par
quelqu'un de la maison établit, n'est-ce Pas>
comment et pourquoi le Congo est une ques"
tion libre pour ces messieurs...
Combien sont jolis ces dessous-coH'
servateurs, dépeints par un jourua
f.
wwwVUW-'.'.v-