Avant le
discours...
Luxembourg Instantanés.
Pleins
pouvoirs
Paysage
Espagnol.
ABONNEMENT, 1 AN 20 FRANCS.
Direction-Administration Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
Les fêtes du Centenaire de l'Indé
pendance du Grand-Duché de Luxem
bourg ont été joyeuses et émouvantes.
Evidemment il est assez mélancolique
pour les Belges, qui connaissent leur
histoire nationale, de se souvenir des
journées tragiques de 1839 de l'arra
chement des provinces du Limbourg et
du Luxembourg des protestations in
dignées de ces populations dont les
grandes puissances disposèrent, alors,
sans demander leur avis, comme d'au
tres diposent maintenant des provinces
tchèques de se souvenir des députés
luxembourgeois qui siégèrent au Par
lement belge jusqu'en 1841.
Le temps a passé. Le Luxembourg a
prouvé qu'il était viable. La Belgique
s'est résignée. Elle a joué beau jeu,
sous la conduite habile de Léopold I.
Elle s'est liée d'amitié avec le Grand-
Duché. Le sort commun subi en 1914
a rendu les liens plus étroits, et l'Union
économique Belgo-luxembourgeoise a
couronné cette politique de mutuelle
compréhension.
Aussi les Belges ont-ils écouté avec
émotion les reportages radiophoniques
des fêtes luxembourgeoises, et les dis
cours, prononcés en français, cette
occasion. Le Luxembourg a prouvé
qu'un peuple peut-être digne de respect
et vivre en pleine prospérité, sans exiger
d' empire vital Il suffit qu'il ne
s'épuise pas en vaine politique, et qu'il
pratique la vertu du travail dans l'ordre.
Le centenaire du Luxembourg a été une
forte leçon, que plus d'un grand pays
peut utilement méditer.
Le gouvernement a obtenu les pleins
pouvoirs. L'équipe gouvernementale est
constituée d'hommes capables de faire
du bon travail. Les déclarations de
MM. Gutt et Pierlot sont raisonnables.
Ce n'est pas la première fois qu'une
équipe gouvernementale obtient de pa
reils pouvoirs, et présente un bon pro
gramme. Chaque fois le régime a fait
obstacle l'action du gouvernement.
Espérons que cette fois les parlementai-
res connaîtront la sainte peur qui est le
commencement de la sagesse, et n'use
ront pas le temps et la patience des mi
nistres par des interpellations grotes
ques, des questions oiseuses, des dé
marches électorales, et les autres for
mes de travail qui dans le jargon
politique se qualifient d' activité par
lementaire
Les articles du SUD concernant la
politique étrangère, ne donnant pas le
même son de cloche que la presse
d' information qui publie fort ser
vilement les dépêches d'agences, pro
voquent évidemment de nombreux com
mentaires. Nous éprouvons une certai
ne satisfaction constater que, si ces
articles sont discutés lé samedi et le di
manche, les événements internationaux
font que dès le milieu de la semaine de
nombreux lecteurs nous donnent raison.
II serait infiniment plus facile pour nous,
de copier servilement les vérités of
ficielles Nous préférons courir le ris
que de dire nos lecteurs la vérité
entière.
Cela nous vaut de nombreuses appro
bations, et nous trouvons notre cour
rier des cartes ainsi conçues Avec
quel plaisir je viens de lire votre numé
ro du 22 avril 1939. Quand on a lu
votre numéro de samedi, on est mieux
renseigné sur la politique Belge et mon
diale, qu'en lisant tous les jours deux ou
trois quotidiens.
Merci
La presse quotidienne juge utile d'en
glober dans sa campagne de mensonges
l'Espagne de Franco. N'avons-nous pas
vu cette semaine La Libre Belgique»
imprimer ce titre en lettres grasses
Paroles sibyllines du Général Fran
co La guerre n'est pas terminée
Or la phrase de Franco était La
guerre brillante est terminée celle du
canon, des fusillades, des drapeaux et
des défilés victorieux. Mais vous avez
maintenant la mission de reconstruire
l'Espagne, de la relever de ses ruines,
de la fortifier, de veiller sur son hon
neur et sur sa gloire. Telle est la tâche
de l'avenir, tel est votre rôle, telle est
la raison d'être de la Phalange.
D'autre part La Libre Belgique
n'a pas fait précéder d'un titre en lettres
grasses ce message officiel du Pape
l'Espagne
Le Saint Père a relevé que les des
seins de la Divine Providence s'étaient
manifestés une fois de plus sur l'hé
roïque nation espagnole, qui, choisie par
(Suite)
par Louis HABRAN.
La politique extérieure d'un pays vaut
tant par l'esprit de ses gens que par sa
géographie. Etudions aujourd'hui la
géographie de l'Espagne.
GEOGRAPHIE.
La géographie est l'élément de base
de la politique extérieure des sociétés
humaines. Elle donne le milieu, le cli
mat, l'atmosphère où elles se dévelop
pent. Elle inspire et façonne leur génie.
Elle comprime ou favorise leur expan
sion. Elle s'impose l'ambiance extérieu
re, physique et humaine, le voisinage
avec lequel il faudra compter.
La configuration, l'étendue, la nature
physique et la position géographique de
l'Espagne sont autant d'éléments favo
rables la vigueur de sa politique exté
rieure. Ces caractéristiques expliquent la
part éminente que l'Espagne a prise
dans le développement des relations hu
maines. Elle disent que cette mission
bienfaisante et glorieuse n'est pas ter
minée.
Si l'Europe est une presqu'île du con
tinent asiatique et si elle a tiré de cette
configuration la vitalité et le rayonne
ment que son histoire atteste, l'Ibérie est
la principale presqu'île de l'Europe.
L'Espagne couvrant la majeure partie
de la péninsule ibérique doit être con
sidérée et étudiée avant tout comme une
presqu'île.
Parmi les presqu'îles baignées par la
Méditerranée, elle est de forme autre
ment régulière et massive que l'Italie ou
la Grèce et sa superficie, non compris
celle des archipels des Baléares et des
Canaries, atteint 450.000 kilomètres car
rés, étendue qui lui confère une consis
tance plus robuste et plus coriace que
celle de l'Italie ou de la Grande-Bre
tagne par exemple.
La solidité du territoire espagnol est
encore accrue par sa nature montagneu
se. L'assiette générale du pays est un
plateau qui domine les mers d'une hau
teur de 700 mètres de moyenne et sur
lequel se dressent, s'enchevêtrent et se
nouent des chaînes de montagnes d'une
particulière rudesse.
(Voir suite page 5)
Dieu pour être l'instrument principal de
1 évangélisation du nouveau monde et
le rempart inexpugnable de la foi ca
tholique, a donné aujourd'hui aux pro
sélytes matérialistes de notre siècle la
preuve la plus élevée qu'au dessus de
toutes choses en ce monde il y a les va
leurs éternelles de la religion et de l'es
prit.
C est, en effet, pour défendre l'idéal
de la foi et de la civilisation chrétienne
que la partie saine du peuple espagnol
s'est dressée courageusement et, avec
1 aide de Dieu, a résisté victorieusement
aux forces dissolvantes des ennemis du
Christ.
5e ANNEE No 18.
Hebdomadaire 50 cent. le
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
solidarité nationale existe et qu'elle se
cristallise dan» la volonté du pouvoir.
I
Pendant que l'imprimeur tire ce nu
méro du SUD, Adolphe Hitler pronon
ce un discours, attendu avec inquiétu
de par des centaines de millions d'êtres
humains. Je ne sais si vous mesurez
toute la signification de cette remarque
des centaines de millions d'êtres hu
mains.
Le discours d'Hitler, tout homme
équilibré en prévoit les grandes lignes.
Mais, hélas tout homme équilibré pré
voit également les interprétations ten
dancieuses que Londres, et que New-
York lui donneront.
Que l'on ne croie pas que nous nous
réjouissons de la prédominance des puis
sances de l'axe en Europe. Nous con
statons un fait .Et nous avons dénoncé,
combien de fois, les coupables les au
teurs du Traité de Versailles et les la
mentables politiciens de l'après-guerre.
Le traité de Versailles a suscité Hit
ler le traité de Versailles a offert
la Prusse d'établir son hégémonie sur
le Saint-Empire-Romain le traité de
Versailles n'a pas abouti au desarme -
mement, qui était stipulé dans ses clau
ses.
L'énorme erreur de Versailles était
réparable par une habile diplomatie.
Hélas au lieu de laisser travailler des
hommes de métier, des diplomates, la
tribune de Genève a gâché toutes les
questions qui y furent abordées, parce
qu'elle servait avant tout des politi
ciens, Ministres des Affaires Etrangè
res, qui utilisaient Genève, pour y con
solider leur majorité parlementaire chan
celante.
Et de plus l'idéologie, cette folle de
la politique internationale, acheva de
brouiller les cartes.
A cause de l'idéologie anti-fasciste,
le néfaste Eden précipita dans les bras
de l'Allemagne une Italie, qui était prê
te collaborer avec la France et l'An
gleterre.
A cause de l'idéologie du Front Po
pulaire. l'Espagne de Franco est deve
nue l'alliée fidèle de l'axe, et les arti
cles de notre collaborateur Habran dé
gagent l'importancede cette alliance.
A cause de l'idéologie des grandes
démocraties le maladroit Roosevelt a
hâté la prédominance de l'Allemagne
dans le bassin danubien.
Nous enregistrons ces erreurs. Et
nous disons catégoriquement la Belgi
que, grâce la clairvoyance de ses Rois,
la compéhension d'un grand homme
d'Etat le Comte de Broqueville, est
parvenue tirer son épingle du jeu.
Nous n'avons pas nous sacrifier pour
payer l'imbécilité des autres. Une fois
a suffi.
Nous restons, actuellement, specta
teurs, objectifs et indépendants. Les ar
ticles du SUD ont comme but d'aider
nos lecteurs acquérir cette sérénité
d'esprit, sans passion, et malgré le poi
son de la Radio et de la presse quoti
dienne.
C. v. R.
MERCI.
YPRES-COURTRAI-BRUGES.
Le supplément illustré du 2 avril était
consacré Ypres celui du 16 avril
Court rai le supplément de ce numéro
Bruges. Le Tourisme en Westflandre
la Procession du Saint-Sang l'Expo
sition Memling le Jeu du Saint-Sang
Zeebrugge, port d'intérêt national au
tant de sujets qui vous intéressent, et
pour lesquels nous donnons de nom
breux renseignements qui vous seront
utiles.
LE SUD est l'hebdomadaire de la
Westflandre. Il traduit l'activité de tou
te la province, et met l'étude la for
mule la meilleure qui lui permettra de
porter fièrement ce sous-titre hebdo
madaire de la Westflandre.
L'ESPAGNE DE FRANCO.