I
I
les mensonges
de la presse.
Diptyque
Européen
8-11 avril
BRUGES
Instantanés.
SAION DE LA FLEUR PRINTANIERE
5e ANNEE No 14.
Hebdomadaire 50 cent, le manéro.
DIMANCHE 2 AVRIL 1939.
Peur qu'une nation soit, il faut qu'une
solidarité nationale existe et qu'elle se
cristallise dans la volonté du pouvoir.
ABONNEMENT, I AN 20 FRANCS.
Direction-Administration Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
Le rôle de la presse dite d'information
es,* totalement méconnu actuellement.
La presse quotidienne a battu depuis
une quinzaine de jours tous les records
des fausses nouvelles, des bruits alar
mistes. des manchettes sensationnelles,
qui affolent inutilement le lecteur.
Le journaliste n'est pas un marchand
de papier. Sa mission est d'éclairer et
de guider l'opinion publique. Malheu
reusement cette mission s'efface, pour
le moment, devant le prestige du tirage
et l'espoir des dividendes. Qu'une nou
velle soit vraie ou fausse, qu'importe au
rédacteur, s'il peut par la suite prouver
son directeur que cette nouvelle a fait
augmenter la vente du journal.
La crise économique ne correspond
pas la situation économique. La crise
est avant tout d'ordre psychologique.
Les causes réelles de la crise ne rési
dent pas dans le chef des producteurs
ou. même, des distributeus. Elles trou
vent leurs origines dans les émissions
de nouvelles de la T.S.F. dans les
dépêches tendancieuses des agences
dans' les articles sensation des chro
niqueurs de politique étrangère.
Il faut voir les faits avec calme et
objectivité.
Faut-il citer les monstruosités récen
tes de cette presse quotidienne Une
seule suffira.
Les armées allemandes oénètrent sans
tirer un coup de feu en Moravie. Man
chettes et cris d'indignation. Les troupes
hongroises s'emparent de la Ruthénie,
en massacrant des êtres humains. Pas
une protestation.
Par cet exemple typique nous carac
térisons tout le manque d'objectivité de
la presse. Au lieu de pousser des hurle
ments de Peaux-Rouges en" voyant Hit
ler aligner des victoires, que la presse
y découvre les conséquences de la po
litique imbécile des démocraties. Qu'elle
ait le courage de stigmatiser les cou
pables Clemenceau, Lloyd George et
surtout ce formidable ignorant - Wilson,
et qu'elle reconnaisse que nous payons
nos fautes.
La réalité du Saint-Empire Romain
a été méconnue. Cette réalité se venge,
mais au lieu d'avoir son centre Vien
ne, la bêtise des démocraties, et surtout
la haine du catholicisme, ont placé le
centre Berlin. C'est le traité de Ver
sailles qui a créé Hitler. C est nous
en subir les conséquences.
Le puritain protestant Wilson, a dé
trôné un monarque qui eut assuré la
paix l'Europe l'Empereur Charles.
Il a créé l'hégémonie prussienne et for
gé l'unité allemande... dans la servi
tude. Hitler a relevé le défi au nom
des principes wilsoniens, il a été établi
l'hégémonie de la Prusse en Europe
Centrale.
Tant pis. Nous payons les erreurs de
Versailles les bêtises de la politique
démocratique les faiblesses de 'lAngle-
terre l'épuisement du Front populaire.
Le redressement actuel de la France,
le réarmement de l'Angleterre établiront
par Louis HABRAN
Tandis que les regards restent fixés
sur l'Allemagne, nous avons eu la bon
ne fortune de rencontrer une person
nalité balte et une personnalité ibéri
que, qui ont des vues particulièrement
claires sur les horizons politiques de
leurs patries. Nous avons parlé avec
elles des conséquences que les événe
ments politiques de Tchécoslovaquie
pourraient entraîner dans les parages
européens qu'elles habitent. Nous di
rons aujourd'hui ce que nous avons en
tendu des contrées baignées par la mer
Baltique.
PAYSAGE NORDIQUE
Le refus de la Pololgne de s'asso
cier la surveillance que l'Angleterre,
après l'escamotage de la Tchéco-Slova-
quie, a médité d'organiser autour du
Reich Grand Allemand, souligne les
fautes commises et la défaite essuyée
la face du monde, note pour commencer
notre informateur nordique.
Ce n'est pas en mars 1939, quand
la Tchéco-Slovaquie atrophiée, disjoin
te, désemparée, a pu être rayée de la
carte d'un simple geste, que l'Angleter
re devait avoir la volonté de dresser une
barrière autour de la puissance alleman
de. C'était en septembre 1938, quand la
Bohême avec ses remparts naturels de
montagnes et de forêts, ses fortifica
tions de béton et d'acier et son armée
puissamment organisée était encore de-
un salutaire équilibre des forces. Mais le
Reich a pour lui l'avantage du fait ac
compli .Ses adversaires peuvent tout au
plus freiner son influence grandissante.
L'Europe centrale vit, dorénavant, sous
l'influence de l'Empire germanique avec
comme capitale, Berlin.
Hitler a mené sa politique avec habi
leté et prudence. Sa méthode a été bon
ne il ne s'en départira pas. Hitler n'a
rien gagner un conflit il a tout
y perdre. Mussolini est dans le même
cas. Mais tous deux ont profité de la
faiblesse des pays minés par des gou
vernements démocratiques. Ce sont les
hommes de gauche qui ont fait la force
des dictateurs.
Aussi que la presse cesse de lancer
mensonges et bobards. Qu'elle regarde
les faits en face, objectivement. Qu'elle
reconnaisse les fautes commises qu'elle
stigmatise les coupables qui sont
Paris et Londres, et non Berlin
et Rome, où on a simplement profité,
avec quel art, d'une situation favorable.
Et que nos lecteurs se rapportent
aux articles de politique étrangère du
SUD, qui ne sont ni optimistes, ni pes
simistes, mais simplement réalistes.
C. V. R.
bout dans le camp des nations dites dé
mocratiques.
En Europe centrale et septentrio
nale, tous les peuples issus de la vic
toire de 1918 appuyaient leur foi en
leurs destinées sur la France et sur l'An
gleterre, gardiennes de la victoire. Non
seulement les Tchèques, mais aussi les
Polonais, tout au moins quant l'effi
cacité de leur alliance défensive avec la
France, et surtout les pays baltes, Li
tuanie, Lettonie, Estonie, Finlande, qui,
petits et faibles .risquent de périr avec
la victoire de 1918, après vingt années
d'illusoire existence.
Quand il devint manifeste que l'Al
lemagne voulait attirer elle le pays
des Sudètes, bouclier de la Bohême, il
ne vint pas l'esprit des peuples bal-
tes que cette assise du traité de Ver
sailles, cet emblème de la victoire en
Europe centrale, la France et l'Angle
terre le laisseraient abattre. C'était exac
tement le contraire qu'ils pensaient et
qu'ils attendaient. Aussi leur étonne-
ment fut-il grand lorsque M. Neville
Chamberlain, l'heure où la résolution
s'imposait, s'envola pour l'Allemagne,
et l'étonnement se mua en stupeur et
en crainte lorsque le Premier Britanni
que recommença précipitamment son
voyage. Si c'est pour faire une visite
d'amitié au chancelier du Reich, pen-
sa-t-on sur les rivages de la Baltique,
le moment est particulièrement mal choi
si. Et si c'est pour céder aux exigen
ces de l'Allemagne; mieux eût valu
alors mener autrement la négociation et
lui donner moins dé> relief et de publi
cité.
Il ne fallait pas être grand clerc
en politique et en stratégie en effet pour
voir qu'au delà de la Tchécoslovaquie
abattue, la puissance allemande victo
rieuse pourra aborder le couloir polo
nais de Poméranie et le Danube rou
main, et que le Drang nach Osten se
déchaînerait naturellement. Nous ne
pouvions donc croire, dans nos pays
nordiques, que les deux grandes puis
sances occidentales sacrifieraient leur
sécurité l'Europe orientale tout entière
en commençant par sacrifier la Bohême.
Si en effet on a caché aux foules occi
dentales que, une fois les montagnes et
les forêts fortifiées du pays des Sudè
tes passées des mains tchèques dans les
mains allemandes, le pays et Ja capitale
des Tchèques étaient la merci du
Reich, nous ne ferons pas aux états-
majors et aux bureaux politiques de
certains pays l'injure de croire qu ils ne
voyaient pas que l'inévitable se réali
serait.
(Voir suite page 3)
Le supplément illustré de cette se
maine donne un article concernant le
legs Ane ion au musée d'Ypres, avec re
production des portraits de Phitippe-
le-Beau et de Marguerite d'Autriche.
En page 2, titre de divertissement
pour la soirée du dimanche 2 avril,
nous offrons nos leceurs un tableau
qui leur donnera l'occasion de se li
vrer aux joies des mystères de l'appa
rentement, en écoutant les premiers ré»
sultats des élections la radio.
De plus nous signalons la parution
de trois livres scouts, chez Desclée-De
Brouwer, et nous publions une note sur
la chambre de rhétorique d'Ypres
Alpha et Oméga.
CE PAUVRE MARTENS.
Janvier 1939. Le Docteur Martens
est défendu par tous les partis politii
ques en Flandre. L'âme de la Flandre
est incarnée en la personne du presti
gieux médecin. Toucher Martens c'est
infliger un camouflet la Flandre, au
peuple de Flandre.
Dissolultion. On envoie les politiciens
au scrutin. Aussitôt plus personne n'est
responsable de la nomination de Mar
tens.
Pourquoi ce volte-face Parce que les
politiciens ne représentent pas la vraie
Flandre, le peuple de Flandre. En jan
vier ils parlaient au nom de comitards.
de démagogues, d'une clique.
En mars ils s'adressent la Flandre
réelle, et ils sont obligés, devant le bon
sens de la masse, de renier ce qu'ils
avaient affirmé antérieurement. Quelle
leçon de modestie...
FRANCO.
Il y a six mois le général Franco était
un assassin. Il fallait prêcher la croisade
mondiale de la démocratie contre le
général, qui livrait la pauvre Espagne
l'étranger. Il fallait sauver de la tyran
nie le peuple espagnol.
Franco est vainqueur. Il entre dans
les villes libérées aux clameurs enthou
siastes de la population. Franco a sauvé
l'Espagne de la domination rouge
Franco est le libérateur de la Patrie, et
la France lui envoie, comme ambassa
deur. le Maréchal Pétain.
Nous prions nos lecteurs de bien vou
loir apprécier leur juste valeur, les
mensonges, les bobards et les sottises
imprimés depuis juillet 1936 par la pres
se de gauche.