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la main
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LIVRE, Rue du Gaz MOUSCRON.
LA MAIN-D'ŒUVRE BELGE
EN FRANCE
Non moins que pour la Belgique, le
renvoi des ouvriers frontaliers serait
pour la France une mauvaise affaire.
PESSIMISME ET AVERTISSEMENT
LES HABITANTS DE LA RUE DU
LABYRINTHE SE PLAIGNENT...
CONFERENCES DE LA J.I.C.
A. C. J. B.
Dimanche 20 janvier
GRAND CONCERT
Mr le Baron et son Curé
Prix des places 3 et 5 francs.
STATISTIQUE DEMOGRAPHIQUE.
AU CERCLE MOUSCRON-AVICOLE
ET HORTICOLE.
DEUX CHANTRES A L'HONNEUR.
AU MARCHÉ.
DOTTIGNIES
MOUVEMENT DE LA
POPULATION EN 1934.
CONCERT MUSICAL
ET DRAMATIQUE.
VELO-CLUB
LA ROUE VOLANTE
SOCIETE DE PINSONS.
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AU CERCLE OUVRIER.
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DE LA REDOUTE
MOUSCRON (FI. Occ.)
impr. M. Dumez-Truwant, Wervicq.
jj
MOU/CRON
(Suite)
C'est cela, les frontaliers belges. Chaque
fois que, dans l'histoire, une crise s'est an
noncée en France, aussitôt des députés ont
interpellé au Palais-Bourbon pour faire di
minuer les droits des frontaliers. En 1906,
ce fut M. Desfontaines, député d'Avesnes,
qui obtint la carte des quarante-six sous,
celle qui obligeait le frontalier payer deux
francs trente son admission régulière sur
le territoire français. Ce fut ensuite M. Cec-
caldi. qui en fit monter le prix. En 1919
il y eut les cartes grises. En 1929 les cartes
frontalières.
Chaque fois que l'usine française réclame
de, nouveaux bras, la surveillance se re
lâche-, et cela se voit la large tolérance
dont bénéficient les ouvriers agricoles, ces
Franschmannen de Flandre, ces août eux de
Wallonie sans qui les champs de l'Aisne et
de l'Artois ne seraient plus qu'un bled.
Jac'is les ouvriers français se moquaient de
ces B.lges tout comme les Hollandais qu'ils
appelaient des kloefkes, sobriquet que leur
valaient leurs sabots.
Mais les Fiançais, me dit un dirigeant
syndicaliste de Mouscron, s'y sont faits très
rite, parce que les Français ont perdu l'ha
bitude du travail dur. Les Français sont
devenus un peuple bourgeois, un peuple
qui a pris une mentalité d'employeur. Ils
ont ..bandonné les travaux des champs d a-
bord. FJ puis tous les travaux durs, la mine,
le terrassement, le bâtiment, et dans le tex
tile le peignage. Alors, ceux qui sont dé
ni eu és ouvriers gardent jalousement pour
leurs enfants les tilaces libres dans les mé
tiers faciles. Ils laissaient les autres, le pei
gnage, bar exemple, parce qu'il est dur.
s équipes d'Italiens apparaissent et dis
paraissent pour bâtir des maisons et des
ponts.
Les Polonais travaillent dans les mines.
Les Belges\ font la maçonnerie, la métal
lurgie et surtout le textile. Que devient le
Français là-dedans Il embourgeoisefait
de la politique et destine ses enfants aux
carrières administratives.
7/ ne faut pas se laisser impressionner
par 1er témoignages de bonne volonté des
grands patrons du Nord. Ils sont sincères,
sans doute. Mais déjà ils sentent peser sur
eux la dure pression gouvernementale, et
celle, bien plus vindicative, de certains bu
reaux de placement.
Cela n'est pas encore la guerre declaree.
Mais ce sera bientôt la guerre. Il est vrai
que nos owriers ont été attires a Roubaix-
To rrcoing par les immenses avantages des
allocations familiales, très bien organisées
là-bas. Il est vrai aussi que leur masse s'est
augmentée depuis la vu erre au Point oue
les frontaliers de Mouscroni qui étaient
900 sont maintenant 5.000 Cela Prouve
simplement que la France a besoin d» nous
pour tous les travaux lourds. Aussi les ou
vriers comme les patrons du Nord corn~
prennent-ils très bien l'injustice criante de
pareilles mesures de xénophobie. Mais, e
gouvernement est là. Aussi suis-je loin,
bien loin d'être optimiste...
Et tout ce pays a un air de pessimisme,
sous la brume qui l'enveloppe tout douce
ment. Pays d'ouvriers propres, dans des quar
tiers bien tenus où les maisons sont fraî
ches. Tout cela est flamand, mais tout le
monde peut parler français et les cafés por
tent les enseignes de Chez lulot, Chez le
Fils de Julot, Au Retour des Fêtes... Il
y a des boucheries hiDDophaeiques et des
magasins de confection, de ces touchants
magasins de confection des quartiers ou
vriers, Au petit Salon. Au corset moderne,
Aux petits élégants, où l'on vend des pa
letots pour garçonnets et des complets sport.
Oui, pays laborieux et solide de gens
d honneur et de devoir. Leurs familles nom
breuses sont un exemple pour tous les Fran
çais et des sociologues parisiens ont re
marqué sans amertume que le refrain po
pulaire des Lillois le Ftit Quinquin. tout
entier attendri autour d'un berceau d en
fant, puisait sa vertu dans les belles tradi
tions flamandes, où l'enfant est la place
d'honneur.
Une pétition, exposant les doléances des
riverains de la rue du Labyrinthe et signée
par toutes les victimes est en voie de par
venir 1 administration. En voici les ter
mes
Monsieur le Bourgmestre,
Notre rue est dans un état lamentable
vous ave dû l'apprendre par la Presse, si
vous ne le saviez déjà. Il est absolument
impossible de se rendre au quartier de La
Planche sans en subir de graves dommages.
Comme l'ont récemment écrit Le Sud
Le Courrier de l'Escaut La Libre Bel
gique et La Nation Belge notre artère
est en passe de devenir un marais.
Nous espérons qu'il aura suffi de vous
signaler cet état de choses pour qu'il y soit
promptement porté remède.
Agréez, Monsieur le Bourgmestre, etc...
Que les contribuables de la rue du La
byrinthe ne se fassent pas trop d'illusions
sur le résultat de leur pétition. Hélas, ils
ne sont pas seuls souffrir de l'incurie de
l'Administration Communale. Qu'ils ne per
dent pas courage cependant et renouvellent
régulièrement leurs protestations. La majo
rité socialiste finira par comprendre qu'il
est plus urgent de se soucier des contribua
bles que de monter des exhibitions de la
Libre Pensée.
La quatrième conférence de cet hiver a
connu un beau succès. Mr Marcel Laloire,
sous le titre L'Esprit Nouveau a fait un
exposé clair et convaincant de la situation
actuelle.
Après avoir évoqué les récents accords de
Rome, prometteurs d'une détente salutaire,
il affirme qu'il faut sacrifier beaucoup d'il
lusions la prospérité, d'ailleurs factice de
l'après-guerre ne reviendra pas.
Il nous faut réviser nos conceptions et
nous adapter courageusement aux nombreux
et puissants facteurs économiques et poli
tiques nouveaux
Mr Laloire déplore que nos dirigeants
n'aient pas le courage d'exposer la situation
dans toute sa gravité.
Faisant allusion au plan Deman, il sou
ligne l'analogie de la propagande que lui
font les socialistes, avec la propagande hitlé
rienne des mots creux, imprécis, mais sug
gestifs. D'après Mr Laloire il faut répon
dre cette propagande par l'adoption d'un
programme précis et constructif, inspiré des
Encycliques.
Dans un bref rappel du oassé. l'orateur
souligne la responsabilité du libéralisme
économique, de la libre concurrence et du
capitalisme. La situation serait moins gra
ve si l'on avait écouté et appliaué les en
seignements de Rerum Novarum
Après cet exposé général Mr Laloire parle
de L'Esprit Nouveau et de son program
me
1Economique. Mettre de l'ordre et
brider le capitalisme libéral et la recherche
insatiable du profit.
Préconiser l'organisation professionnelle
corporative et commencer par donner un
statut légal aux syndicats professionnels qui
sont un besoin naturel. La conception cor
poratiste de l'Esprit Nouveau n'est ni éta-
tiste ni fasciste elle est au contraire dé
centralisatrice et ennemie des empiétements
de l'Etat.
2. Politique. Il faut rendre l'Exécu
tif l'indépendance, la stabilité, l'autorité pour
que l'Etat ne s'embourbe plus dans l'Ad-
La France a des ressources immenses et
cette dualité suprême et toute romaine, d'at
tirer sur son sol 'es peuples moins for
tunés. pour en enrichir sa propre substance.
Les Belges ont été cet appoint formidable
tous les départements du Nord. Toute
mesure impérialiste, tendant les éloigner,
serait une iniustice d'abord, une maladresse
ensuite. Si le gouvernement français, au
lieu de précipiter la crise économique par
sa veulerie, l'avait conjurée, la faute en est
lui. Pour oremière victime de sa ntoore
incurie, il choisit les Belges. Il sera lui-
même sa propre victime le' iour où il ne
les aura plus.
Charles d'YDEWALLE.
ministration. Il faut interdire le cumul des
mandats bancaires et financiers, encourager
l'artisanat et la petite propriété et combat
tre le gigantisme économique.
3. Moral. Pvemédier au manque de
courave civique, la ~»ur des responsabi
lités. Promouvoir tous les efforts person
nels et collectifs de purification intérieure.
Mr Laloire a été très applaudi.
VILLE DE MOUSCRON
Salle du Cercle l'Avenir.
Comédie dramatique en 4 actes de
S. Lemoine, interprétée par Les Com
pagnons de la Ste Famille.
Ouverture 4 h. 30.
Rideau 5 heures précises.
Location des Places le dimanche
de 1 1 h. midi.
En 1934, Mouscron a compté
NAISSANCES 602
DECES 434
MARIAGES 283
Il y eut 22 naissances de moins qu'en
1933, tandis qu'il y eut 21 décès et 10 ma
riages de plus.
Le coefficient de natalité de 51 en 1933
est tombé 38.
La septième exposition d'animaux de
basse-cour, oiseaux de parc et de volières,
apins, cobayes, et de matériel avicole, aura
lieu le dimanche 27 janvier prochain, au
siège du Cercle, ancienne Maison commu
nale, avenue Royale.
Les inscriptions sont reçues dès aujour
d'hui dimanche 6 janvier, et jusqu'au 13
janvier, au Secrétariat, chez M. Albert Du-
mortier, 81, rue du Rucquoy, Mouscron.
C'est le dimanche 20 janvier, que la fa
brique d'église organisera la fête en l'hon
neur de M. Louis Ooge, domicilié Grand'-
Rue, 22, et M. Gustave Vandenbossche, do
micilié cour Tape-autour, 3, qui comptent
tous deux 50 ans de présence dans la cho
rale paroissiale de Saint-Maur.
M. Ooge est né Herseaux le 8 octobre
1872. Il fit partie de la Philharmonie royale
Sainte-Cécile de 1892 1923. Il est titu
laire de la médaille des déportés.
M. Gustave Vandenbossche est né le 22
février 1870. Il est titulaire de la médaille
des anciens militaires de l'armée belge et
de la médaille commémorative du Comité
national de ravitaillement. Il est père de
trois enfants.
Le 20 janvier, une messe d'actions de
grâces sera célébré Saint-Maur pour les
jubilaires. Ils seront réunis ensuite en com
pagnie de leur famille dans une salle de
la Maison communale pour participer un
déjeuner.
A 10 heures, une messe soU^WIe sera
célébrée au cours de laquellej^B^horale
de Luingne apportera son concotWNJn vin
d'honneur sera servi ensuit^fei présence
des notabilités catholiques. 0M
M. le Curé présenta ses remerciements
aux différentes sections représentées et leur
demanda de travailler la main dans la main
afin que les vœux formulés en ce jour se
réalisent. Un vin d'honneur fut servi et ter
mina cette réunion cordiale.
Voici, les prix pratiqués au marché heb
domadaire du mardi matin Beurre, 20-
22,le kilo œufs, 0,50 pièce fromage,
8-16,le kilo Dommes de terre, 0,50 le
kilo.
Entrées par naissances 50 du sexe mas
culin, 52 du sexe féminin, soit 102 nais
sances.
Entrées par établissement de résidence
125 hommes et 113 femmes soit 238.
Sorties par décès 31 hommes et 42 fem
mes soit 73.
Sorties par translation de résidence 110
hommes et 119 femmes soit 229.
Excédent des entrées sur les sorties
34 hommes et 4 femmes soit 38. La
population au 31 décembre 1934 s'élève
5.948 habitants.
Le dimanche 30 janvier aura lieu, dans
la salle du Casino-Palace, un grand concert
musical et dramatique, organisé par l'har
monie royale La Renaissance directeur
M. R. Vantieghem, avec le brillant concours
de plusieurs artistes et du cercle dramatique
royal Les Bons Amis président M. Gas
ton D'Heggre.
Nous donnerons incessamment le pro
gramme musical de choix qui y sera exécuté.
Quant au Cercle dramatique, il interpré
tera Le Droit du Père comédie dra
matique en 5 actes, de G. Rivet.
Cet important club cycliste, porte la
connaissance de ses nombreux membres et
usagers de la route, que comme les an
nées précédentes il délivre dès maintenant
des cartes de circulation pour l'entrée en
France 1935. S'adresser au siège de La
Roue Volante chez M. J. Honoré, rue
de France, 57.
o
Dimanche 13 janvier, 6 h., réunion
des membres de la société de pinsons, chez
M. Jules Honoré, rue de France.
15, Rue de Tournai (près du col
lège - Pension de famille - Traiteur.
LE SUD s'y trouve toujours.
Les membres des œuvres de jeunesse se
sont réunis dimanche, vers 11 h., au Cercle
ouvrier, rue Rovale, pour présenter leurs
vœux de Nouvel An M. l'abbé Caesens,
curé.
M. Raoul Dejardin, se faisant leur inter-
pfête? a fait l'éloge des belles qualités de
M. le Curé et lui a. présenté ses souhaits.
M. Albert Vandevelde interprète des
œuvres de jeunesse révéla son jeune talent
dans une belle allocution au cours de la
quelle il présenta les vœux M. le Curé
et l'assura du dévouement de la jeunesse.
