La Parole est H. Le BIZET LES DEPENSES SOCIALES LE CHOMAGE LES ALLOCATIONS FAMILIALES DÉMÉNAGEMENTS SIEUW-FRÊRES 68, Rue de Wervicq, COMINES Les seuls donnant satisfaction 100 pour cent. Voici un extrait du discours prononcé par M. Rubbens lors d'une réunion politique qui s'est tenue dimanche dernier Alost. Il est indispensable pour l'Etat, encore plus que pour les particuliers, que le bud get soit en équilibre. Il en résulte que les dépenses doiverit nécessairement être di minuées dans une proportion considérable, étant donné que les recettes diminuent de plus en plus et que pour ce qui concerne les impôts on prévoit pour l'année en cours; une diminution de recettes d'au moins 600 millions. Il est donc nécessaire de prendre des mesures rigoureuses dans tous les do maines et il est inévitable d'opérer des res trictions dans un domaine dont je vais par ler en particulier en ce moment celui des dépenses sociales. Je désire expliquer très clairement l'attitude que j'ai adoptée en cette matière. J'ai estimé, en effet, qu'en ces moments difficiles et périlleux, il impor tait de ne pas décliner la responsabilité de cette gsetion, afin de pouvoir défendre la législation sociale contre deux dangers le danger provenant de la part de certains qui, ignorant les besoins réels du peuple, croient devoir miner impunément l'édifice de nos lois sociales d'autre part, le danger, non moins grave, des abus qui se greffent d'une manière très compréhensible sur les lois sociales. L'un et l'autre danger doivent être écartés, même au moyen de mesures dures. Mais vous reconnaîtrez tous, que, par exemple en matière de pensions de vieillesse, il faut absolument faire en sorte que la majoration gratuite de l'Etat ne soit pas distribuée inutilement des personnes qui n'en ont pas besoin. En ce qui concerne le chômage, c'est un problème angoissant tous les pays indus triels sont affligés de cette plaie sociale. En 1934, la Belgique a dû dépenser un milliard de francs pour soutenir les chô meurs. Nous ne pouvons pas nous bercer de l'il lusion que si la crise continue, nous dispo serons toujours des mêmes sommes payées en ce moment il faut par tous les moyens stimuler la reprise du travail, afin de dé charger l'Etat. D'une part, la communauté a le devoir d'assurer aux chômeurs involontaires une subsistance convenable, mais, d'autre pan, nous devons poursuivre la mise au travail et instaurer un système tel que les abus soient totalement exclus. La réorganisation entreprise par mon pré décesseur, est en pleine réalisation. Nous attendons beaucoup de cette mesure, dou blée des mesures récentes qui viennent d'ê tre prises et qui comportent, notamment, une augmentation des cotisations syndicales, afin de sauver le système d'assurance qui doit être et rester la base du secours chô mage. Sans doute, certaines mesures peuvent paraître difficiles et rigoureuses elles nous sont imposées par les circonstances sans doute ne sont-elles pas parfaites, aussi som mes-nous disposés prêter l'oreille aux cri tiques positives qui seront présentées quant aux critiques négatives et malveil lantes qui surgissent de toutes parts, nous savions d'avance que nous devions nous y attendre et elles ne pourront pas nous dé tourner de l'accomplissement du devoir prescrit. En matière d'allocutions familiales, di vers systèmes peuvent être préconisés avec une égale bonne foi. Vous savez que dans nos régions on ad mettrait très facilement la suppression des allocations aux premiers et deuxièmes en fants, afin de ne pas diminuer ainsi les allocations pour les familles plus nom breuses. Si, cependant, nous ne nous som mes pas ralliés ce système, c'est parce que les arguments en faveur du maintien aux premiers enfants nous ont paru pertinents. Car vous admettrez qu'il est fort diffi cile, sinon impossible, d'exiger des indus triels d'une contrée qu'ils paient des som mes constaerables pour allocations fami liales domine part très minime seulement reviendrait àujn nombre infime de leurs ouvriers. Ma* ib y a autre chose qu'ou blient certain^çritiques, c'est que, dès main tenant, un grand nombre de caisses d'allo cations familiales sont en déficit et que dès maintenant, dans le Limbourg, Anvers, en West-Flandre, dans toutes les contrées de familles nombreuses, les caisses défici taires ont du réduire les allocations fami liales de 10 p. c. C'est là l'inégalité inad missible et c'est pourquoi dans le système que j'ai adopté, j'ai lié intimement les deux questions et j'ai fait en sorte que, grâce une compensation plus générale, doréna vant toutes les familles bénéficiaires d'al locations familiales toucheront le barème lé gal nouveau, sans diminution. Au moment' où nous apprenons1 le départ du vicaire de Ploegsteert, on nous faisait part également du départ de M. le vicaire Vanderghote. Nous déplorons vivement ce départ. En effet, M. Vanderghote était parvenu se créer une grande sympathie dans la population du Bizet. Les adversaires poli tiques étaient forcés de reconnaître l'objec tivité et le dévouement de ce pasteur des âmes. Prêtre édifiant, profondément chari table, M. Vanderghote se mettait au-dessus des querelles d'té hommes pour remplir sa mission évangélique propager le règne de Dieu. On le regrettera longtemps au Bizet. Nous apprenons avec plaisir qu'une ligne d'autobus reliera Ploegsteert Comines et Poperinghe. Cela facilitera énormément nos communications dans les deux direc tions. Nous donnerons la semaine prochaine les horaires.

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 15