CHRONIQUE AGRICOLE CHRONIQUE HORTICOLE L'INFLUENCE DE L'ALIMENTA TION ET DE L'HYGIENE SUR LA SANTE DES PORCS. Les troubles fonctionnels peuvent être dûs des causes internes ou externes, par fois encore des causes des deux origines la fois. Lorsqu'une maladie fait son appa rition, il est nécessaire de procéder la recherche des causes qui l'ont provoquée. Le rôle de l'éleveur se bornera rechercher si les procédés d'élevage qu'il a adoptés ne sont pas l'origine du mal, si les conditions de logement sont bonnes et si la ration est satisfaisante quantitativement et qualitative ment. En opérant méthodiquement, il lui sera souvent possible de dépister la cause première de la maladie. Lorsque l'on se livre une spéculation d'élevage, le point de départ a d'autant plus d'importance que les caractères recherchés se transmettent plus facilement c'est le cas pour la durée de l'engraissement, le nombre de jeunes, etc. La consanguinité et son influence cor la résistance aux maladies. C'est par la consanguinité, c'est-à-dire par l'union des membres d'une même fa mille qu'il est possible de transmettre in tégralement les aptitudes des parents leurs ascendants. Toutefois, ce procédé n'en con stitue pas moins une arme double tran chant. Si l'on suppose en effet que la sou che choisie, tout en étant de réelle valeur, ne possède pas les caractères voulus de ré sistance et de rusticité, on observera plus ou moins rapidement dans la descendance une accentuation des défauts originels d'autre part l'affaiblissement progressif de la lignée se manifestera par l'apparition d'af fections les plus diverses. Au contraire lors que la consanguinité est moins étroite, lors que l'on introduit périodiquement un sang «ouveau en utilisant des reproducteurs de même race mais non apparentés, les ani maux acquièrent plus de résistance. On pourra mieux lutter contre la tuber culose en adoptant cette méthode et on pourra prévenir, dans une certaine mesure, l'apparition de la paralysie des porcelets. Les affections des yeux, la chute de la queue chez le porcelet, la disparition des époques de chaleur chez la truie sont autant d'in dices que les croisements effectués ont été malencontreux. Nécessité d'une bonne hygiène et d'une alimentation saine. D'autres facteurs sont favorables I'éclo- sion de certaines maladies. Ainsi dans les porcheries mal conçues, humides, mal aé- vées, froides, il semble que le rouget s'ob serve plus fréquemment. La peste porcine, la diarrhée des porcelets, la tuberculose sont fréquentes dans les porcheries trop exigûes où les conditions d'hygiène ne peuvent être observées. Dans nombre de nos porcheries, la désin fection, voire même le simple badigeonnage la chaux, sont inconnus. Trop souvent encore les porcs ne disposent pas d'un en droit où ils pourraient se coucher sec. Ce point n'est pourtant pas sans importance, car si dans une loge dont la température est convenable et la litière bien sèche un porc peut faire 1 kg. de poids vif avec 3 kgs d'orge seulement, dans une porcherie froide, mal aérée, humide, 5 kgs du même aliment sont nécessaires. D'autre pan les maladies de la peau s'ob servent surtout chez les porcs tenus mal proprement. Veillez donc la propreté de votre por cherie qu'elle ne soit pas humide et mal aérée que dans chaque loge se trouve une claie de couchage qui favorisera l'engrais sement et vous évitera bien des déboires. Veillez aussi donner vos porcs des aliments sains le porc est un animal très exigeant ce point de vue et c'est tou jours un tort que de lui donner des ali ments moitié décomposés ou avariés il en résulte le plus souvent une perte de poids due une intoxication et vous vous verrez bientôt obligés de vendre ou d'abattre un animal qui vous eût peut-être laissé un bénéfice intéressant. Observez-vous des taches suspectes sur la peau, c'est l'indice que la nourriture que vous distribuez ne répond pas aux exigen ces de vos animaux. Un changement brus que de régime, une noutriture trop exci tante exposent vos porcs au rouget une ration uniquement constituée de farineux et de grains prédispose la peste porcine. Ajoutez une ration ainsi composée, le lait écrémé qui introduira les éléments indis pensables au bon équilibre de la ration. Vous observerez encore de la diarrhée chez les porcelets si, immédiatement avant ou après la mise-bas, vous avez donné aux truies une. forte quantité de betteraves. La tuberculose est introduite 99 fois sur 100 dans les porcheries par le lait infecté dans la vacherie aussi pasteurise-t-on, au Danemark, le lait écrémé livré aux culti vateurs. Influence d'une carence minérale. Pourriez-vous affirmer n'avoir jamais ob servé le mal de pattes chez vos porcs Si vos porcs en sont atteints c'est l'indice que les rations sont insuffisamment riches en chaux. Peut-être utilisez-vous trop abondam- LA CULTURE DE LA TOMATE EN PLEIN AIR. Le Semis Pendant la première quinzaine de mars, on préparera des caissettes remplies de bon terreau. On répand la graine qu'on aura soin de recouvrir légèrement au moyen du même terreau, auquel on aura ajouté un peu de sable fin. Après, on damera. Ces caissettes, recouvertes d'une vitre, sont pla cées ensuite en serre chaude ou sur couche chaude et défaut de celles-ci, dans un endroit chauffé. Après une période de 5 6 jours, les graines commencent germer tout douce ment on enlève la vitre et les caissettes sont placées près du vitrage. Lorsque les jeunes plantes sont bien levées, on pro cède au repiquage, dans d'autres caissettes ou mieux encore, sur couche chaude afin d'obtenir plus rapidement, des plantes tra pues, saines et vigoureuses. Les cotylédons toucheront le sol lors du repiquage et les jeunes plantes seront 5 ou 7 cm. de distance. Le repiquage étant terminé, on replacera les caissettes près du vitrage. On aura soin d'arroser également, au fur et mesure du besoin, mais sans excès, afin d'éviter toute pourriture. ment la pomme de terre qui est un ali ment pauvre en chaux Cette chaux est non seulement indispensable l'édification du squelette mais elle neutralise encore les acides que contiennent les aliments ou qui se forment dans l'organisme. Les rations que vous utilisez sont-elles trop pauvres Utilisez les mélanges miné raux du commerce ou mieux, achetez sim plement chez le droguiste du phosphate ali mentaire ou de la poudre d'os verts. Vos porcs cherchent-ils boire du pu rin (C'est qu'ils ne trouvent pas dans leur nourriture les éléments minéraux dont ils ont besoin. En salant régulièrement les aliments vous ferez disparaître cette mau vaise habitude. Lorsque la ration est mal équilibrée il arrive fréquemment que la truie dévore ses petits elle prend ce qu'il lui faut là où elle le trouve. Considérez qu'un être vivant ne prospère que s'il est placé dans les conditions exi gées par la nature. Enfin ne perdez jamais de vue qu'il existe une hygiène du logement et une hy giène de l'alimentation. Respectez les rè gles de l'une et de l'autre et assurez vos porcs une alimentation saine et variée. Dr LENTZ. (Deutsche Landwirtschaftliche Presse) Dès que les jeunes plantes repiquées com mencent se gêner par la croissance, on les empotera en des pots de 8 10 cm. en enterrant les plantes assez profondément pour favoriser le chevelu. Dans les premiers jours de mai, on com mencera les habituer l'air libre, soit en enlevant les châssis pendant le jour, soit en mettant les plantes l'extérieur. La plantation Elle a lieu partir du 9 mai et il esc certain que la culture sera d'autant plus assurée que les plantes seront développées. Les Américains, eux, font la plantation une fois que les grappes de fleurs sont apparentes. Il va sans dire que cette plan tation doit se faire avec beaucoup de pré caution pour ne pas briser les grappes. Le mode de plantation peut varier. En grande culture, les plantes sont placées en séries de trois lignes, en quinconce 50 ou 60 cm. de distance. On laisse entre chaque série, un petit chemin de 0.80 1 m. pour faciliter les autres soins. Lors de la plantation, on aura soin de ne pas briser les mottes adhérées aux plants de tomates. Les soins pour la culture des tomates, ne sont pas nombreux, mais ils sont d'une importance capitale pour la réussite. a) Le tuteurage Le moyen préféré, con siste employer un tuteur par plante. Com me autre moyen, l'on peut employer le tu teurage sur fils de fer. On enfonce sur toute la longueur de la plate-bande, un pi quet distant de deux ou trois mètres. Deux fils de 10 14, sont alors tendus 20 et 50 cm. de haut. b) Le palissage Les tiges sont palissées avec la plus grande précaution. Il faut donc que les liens soient assez larges pour ne pas couper ou briser la tige et aussi pour permettre le complet développement de la plante. Ce mode de tuteurage, qui n'est pas beaucoup en usage, est un grand in convénient pour l'action du vent. c) La taille Celle-ci peut différer. Aussi distingue-t-on plusieurs tailles, mais la sui vante est la meilleure et celle qui est le plus couramment employée. 1) On coupe la tige sur une feuille au- dessus de la 3e grappe. 2) On supprime tous les ailerons, dès leur apparition. 3) On supprime la fleur double ou dif forme qui se trouve l'extrémité de la grappe, de même que le prolongement qui se forme l'extrémité de cette grappe. Comme autre taille, d'aucuns pincent le pied sur deux feuilles pour obtenir deux tiges. (Voir suite en page 4) No 53. HONORE DE BALZAC Ayant dit, Grandet remonta dans son laboratoire, où Nanon l'entendit remuant, fouillant, allant, venant, mais avec précaution. Il ne voulait évidem ment réveiller ni sa femme ni sa fille et surtout ne point exciter l'attention de son neveu, qu'il avait commencé par maudire en apercevant de la lu mière dans sa chambre. Au milieu de la nuit, Eugénie, préoccupée de son cousin, crut avoir entendu la plainte d'un mourant, et pour elle ce mourant était Charles elle l'avait quitté si pâle, si déssepéré peut-être s'était-il tué. Soudain elle s'enveloppa d'une coiffe, espèce de pelisse capuchon, et voulut sortir. D'abord une vive lumiè re qui passait par les fentes de sa porte lui donna peur du feu puis elle se rassura bientôt en entendant les pas pesants de Nanon et sa voix mêlée au hennissement de plusieurs chevaux. Mon père enlèveraît-il mon cousin se dit-elle en entr'ouvrant sa porte mais avec assez de précaution pour I empêcher de crier mais de ma nière voir ce qui se passait dans le corridor. Tout coup son oeil rencontra ce lui de son père, dont le regard, quel que vague et insouciant qu'il fût, la glaça de terreur. Le bonhomme et Na non était accouplés par un gros gour din dariA^iaque bout reposait sur leur épauj^BMte et soutenait un câble au- queB&kjt attaché un barillet sembla ble cërac que le père Grandet s'amu sait aj'ft^fc^kns son fournil ses mo- Vierge monsieur, ça pè- se-t-il dira voix basse la Nanon. Quel malheur que ce ne soit que des gros sous répondit le bonhomme. Prends garde de heurter le chandelier. Cette scène était éclairée par une seule chandelle placée entre deux bar reaux de la rampe. Cornoiller, dit Grandet son garde in partibus, as-tu pris tes pisto lets Non, monsieur. Pardé quoi qu'il y a donc craindre pour vos gros sous Oh 1 rien, dit le père Grandet. D'ailleurs, nous irons vite, reprit le garde, vos fermiers ont choisi pour vous leurs meilleurs chevaux. Bien, bien. Tu ne leur as pas dit où j'allais Je ne le savais point. Bien. La voiture est solide Ça, notre maître ah ben, ça porterait trois mille. Qu'est-ce que ça pèse donc, vos méchants barils Tiens, dit Nanon, je le savons bien Y a ben près de dix-huit cents. Veux-tu te taire, Nanon Tu di ras ma femme que je suis allé la campagne. Je serai revenu pour dîner. Va bon train, Cornoiller, faut être Angers avant neuf heures. La voiture partit. Nanon verrouilla la grande porte, lâcha le chien, se coucha l'épaule meurtrie, et personne dans le quartier ne soupçonna ni le départ de Grandet ni l'objet de son voyage. La discrétion du bonhomme était complète. Personne ne voyait ja mais un sou dans cette maison pleine d'or. Après avoir appris dans la ma tinée, par les causeries du port, que l'or avait doublé de prix par suite de nombreux armements entrepris Nan tes, et que des spéculateurs étaient ar rivés Angers pour en acheter, le vieux vigneron, par un simple emprunt de chevaux fait ses fermiers, se mit en mesure d'aller y vendre le sien et d'en rapporter en valeurs du receveur général sur le Trésor la somme néces saire l'achat de ses rentes, après l'a voir grossie de l'agio. Mon père s'en va, dit Eugé nie, qui du haut de l'escalier avait tout entendu. Le silence était rétabli dans la maison, et le lointain roulement de la voiture, qui cessa par degrés, ne re tentissait déjà plus dans Saumur en dormi. En ce moment, Eugénie enten dit en son cœur, avant de l'écouter par l'oreille, une plainte qui perça les cloisons, et qui venait de la chambre de son cousin. Une bande lumineuse, fine autant que le tranchant d'un sa bre, passait par la fente de la porte et coupait horizontalement les balus- tres du vieil escalier. Il souffre, dit-elle en grimpant deux marches. Un second gémissement la fit arriver sur le palier de la chambre. (A suivre.)

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 11