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Certes, les tombes princières sont bien gardées elles ont été restaurées avec soin, elles sont parfaitement entretenues, elles constituent une attraction soigneusement re pérée par les guides. Mais nous croyons pouvoir dire, des attentions dont elles sont l'objet, que c'est trop et que ce n'est pas assez. Cest trop. Par souci, sans doute, de leur conservations, on a relégué ces nobles souvenirs dans une annexe du déambula toire de l'église après qu'on les eût en core déplacés du chœur où ils avaient leur place marquée entre les hautes stalles sculp tées qui portent encore les blasons des che valiers de la Toison d'Or dont un cha pitre se tint Notre-Dame. On a fermé cette annexe par un rideau opaque et il faut payer pour y avoir accès. Ce n'est pJus une chapelle funéraire où reposent, dans le lieu saint, les restes du terrible Duc et de sa douce héritière c'est une salle d'exposition livrée la seule curiosité des visiteurs. Le respect des morts, cela ne comptor-il donc pas quand ces morts sont de race royale, quand ces tombes sont cel les de nos princes naturels pour em ployer le vieux mot de notre droit public Prix menus spéciaux pour groupes. Il y a là un certain oubli des convenances religieuses et nationales qui ne devrait point perdurer dans une des églises les plus vé nérables de la Flandre. Ce n'est pas assez. Les tombeaux de Charles le Hardi et de Marie de Bour gogne ne peuvent pas rester, pour nous, de simples objets de musée. Dans le cadre prestigieux de Bruges, ils constituent le mé morial d'une dynastie qui, la première, a rassemblé nos provinces. Sans vouloir re nouveler les polémiques de presse qui mi rent aux prises les admirateurs et les dé tracteurs du vaincu de Granson et de Ma- rat, nous ne pouvons oublier que Charles régna sur la Flandre une époque de sa grandeur, qu'il fut le magnifique succes seur de Philippe le Bon, qu'il apparaît dans 1 histoire comme une figure éclatante de la leodalité finissante. Sa chute retentissante ajoute au charme de sa vie et le rêve qui le hanta demeure comme un indice de ce que pourrait être une politique lotharingienne. A côté de lui, l'image de sa fille évoque l'heure sombre de son avènement, les affreuses discordes qui ébranlèrent l'œuvre politique du grand Duc d'Occident et en même temps la tou chante fidélité de nos pères envers cette jeune femme, belle et vertueuse, dont la mort prématurée fut pleurée dans tout le pays comme une catastrophe nationale. Puis, Marie ne fut-elle pas la grand'mère de Charles-Quint, de l'Empereur flamand dont nous pouvons être fiers Vraiment Bruges, qui a tant fait depuis cinquante ans pour associer son renou veau industriel et commercial un sens exact des valeurs spirituelles dont elle est toute chargée, se doit de réparer cet oubli. Il ne suffit pas de sauvegarder le pittores que des vieux quais et de réparer les fa çades des maisons. Dans le décor de cette ville incomparable, où la brique, la pierre, l'eau, la lumière donnent aux œuvres de l'homme une éloquence si pcnurante, il faut laisser parler les témoignages du passé. S'il est parfaitement égitime qu'à certaines heu res l'accès des monuments soit subordonné au paiement d'un droit d'entree, il faut veiller ce que le caractère même de ceux- ci ne soit pas altéré par le mercantilisme. Les tombes de nos Ducs doivent demeurer, pour tous, des tombes royales. Ce n'est qu'un détail, dira-t-on, mais ce détail touche une règle qu'on ne viole pas impunément. Un pays qui veut vivre doit avoir le respect de son passé. Ceux qui furent ces chefs légitimes, ceux qui fu rent l'objet de son attachement méritent d'être défendus contre la morsure du temps. Les ossements des Ducs de Brabant, décou verts Afflighem, ont reçu, trop discrè tement, peut-être, une sépulture honorable Saint-Pierre de Louvain. Cest d'un bon exemple, propre resserrer la chaîne des traditions. C'est en cultivant celles-ci qu'on orientera dans le bon sens les aspirations orgueilleuses de cette génération qui, en pays flamand, a été si souvent mal dirigée. Le moral d'une nation est fait d'une quan tité d'impondérables que les soi-disant réa listes méconnaissent trop facilement. On s'indigne la pensée que la crypte de Lae- ken pourrait devenir, un jour, un simple lieu de curiosité archéologique. Ce serait la preuve d'un fléchissement douloureux du sens national. L'indifférence dans la quelle on laisse, dans le chef-lieu de la West-Flandre, de grands souvenirs du vieux comté qui ont précisément un caractère la fois régional et national, est une mal adresse psychologique tout fait significa tive. On raconte que la veille de sa mort, le Téméraire ressentit un sombre pressenti ment quand il vit subitement tomber de son casque la tête du lion, de Flandre, qu'il avait portée travers tant de combats. Cest un signe qu'il voyait, dans son comté de Flandre, le centre de sa puissance et la source de son énergie le tombeau de Bruges est donc bien sa place. Cette ima ge, ce symbole méritent l'honneur des Bel ges d'aujourd'hui. Comte L. de Lichtervelde.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 5