Ephémérides.
CHRONIQUE AGRICOLE
DESTRUCTION DES INSECTES
ATTAQUANT LES GRAINS.
Les procédés de destruction des in
sectes, lorsqu'il s'agit de grains desti
nés la mouture, sont basés sur l'em
ploi des procédés suivants
1Le bromure de méthyle peut être
employé pour les grains traiter rai
son de 60 grammes par mètre cube
d'espace. Ce produit est peu toxique
pour l'homme, si ce n'est pas dose
massive, incombustible et n'exerce au
cune action sur le grain.
2. Le sulfure de carbone. Comme
l'insecticide précédent, ce liquide est
employé lorsque les stocks de grains
sont en tas en magasin et qu'on les
recouvre de bâches texture aussi ser
rée que possible.
Le sulfure de carbone s'emploie
la dose de 100 grammes par mètre
cube de grains si l'étanchéité de la
bâche était insuffisante, porter la dose
150 grammes. Dangers: facilement
inflammable, grand poison pouvant
produire l'asphyxie. Il importe donc
d'être très prudent dans son emploi et
surtout d'éloigner tout danger de feu.
3. La chloropicrine, dont l'emploi
ne peut être conseillé que lorsque les
grains sont logés dans des silos ou des
magasins spéciaux. Très efficace, elle
s'emploie la dose de 20 grammes
par mètre cube. Le chloropicrine dé
gage des vapeurs irritantes pour les
yeux et les voies respiratoires, elle n'est
pas inflammable et les vapeurs n'ont
aucune action sur la valeur boulangère
des grains.
Quant aux grains destinés pour ser
vir de semence, on conseille de les mé
langer avec des cristaux de paradichlo-
robenzine, raison de 100 grammes
par mètre cube d'espace et d'éviter
l'évaporation trop rapide du produit
en recouvrant le tas de grains avec
une bâche.
LA PROTECTION
DE L'AGRICULTURE
EN HOLLANDE.
L'Etat neérlandais accordera en
1934 des primes élevées de soutien
l'agriculture. On les estime
14.100.000 florins pour l'orge et le
seigle 4.700.000 florins pour les
pommes de terre 1.350.000 florins
pour le lin 18.000.000 florins pour
la beterave sucrière 4.650.000 flo
rins pour l'aviculture 10.200.000
florins pour l'élevage du porc et 76
millons de florins pour l'élevage bovin
(laiterie comprise). Au total on a 129
militons de florins ou un millard 800
millions de francs belges.
L'ENGRAISSEMENT DU PORC
ET LA CONSISTANCE DU LARD.
Sous ce titre nous trouvons dans
Agriculture le bulletin trimestriel
des ingénieurs sortis de l'Institut agro
nomique de l'Université de Louvain,
le compte-rendu des résultats des re
cherches faites au Centre Zootechni
que de Louvenjoul. Voici quelques ex
traits de cette étude.
On constate chez les animaux de
boucherie, de grandes différences dans
l'aspect, la répartition et la consistance
de la graisse et l'on ne connaît pas
encore bien les causes qui les détermi
nent.
Au point de vue économique, il se
rait cependant intéressant de connaître
ces causes, car la graisse a une grande
importante sur la valeur marchande
de la viande.
Dans le but de contribuer la so
lution de cette question, nous avons
recherché comment se comportait,
dans différentes circonstances, le con
sistance de la graisse et plus spécia
lement celle du lard du dos du porc.
Voilà donc défini le pourquoi des
recherches. Les conclusions basées sur
les résultats obtenus, sont d'une très
grande importance au point de vue
agricole
I. Les différents coefficients de cor
rélation trouvés sont trop faibles pour
pouvoir affirmer qu'il y ait corrélation
entre la fermeté du lard et les facteurs
suivants
e) Poids de l'animal l'abattage
b) Age de l'animal au moment de
l'abattage
c) Age de l'animal au moment de
la mise l'engraissement
d) Poids de l'animal au moment de
la mise l'engraissement
e) Epaisseur du lard du dos.
Les chiffres trouvés sont même tel
lement petits qu'ils nous autorisent
dire qu'il n'y a pas de corrélation en
tre la fermeté du lard et ces différents
facteurs.
II. Les sujets mâles semblent don
ner un lard plus ferme que les sujets
femelles.
III. La race a une influence indé
niable sur la fermeté du lard.
IV. Il ne ressort pas des expérien
ces que l'alimentation a une influence
sur la fermeté du lard. Nous ne nions
pas cette influence, mais nous ne
croyons pas qu'elle soit importante
pour autant que l'alimentation soit
normale.
V. La fermeté du lard est une qua
lité individuelle que chaque porc pos
sède en naissant, tout comme chaque
vache en naissant possède la qualité
de donner un lait d'un taux déterminé
de matière grasse.
Nous avons la conviction que cette
qualité est peu influencée par les fac
teurs extérieurs. Seule l'alimentation
possède peut-être le pouvoir de la mo
difier et encore, croyons-nous, dans
des limites très restreintes.
La qualité de produire un lard plus
ou moins ferme, le porc l'hérite de ses
parents et il serait intéressant de dé
terminer comment cette propriété se
transmet des parents aux descendants.»
LE PAIEMENT DES PRIMES
POUR LE FROMENT ET L'ORGE.
D'après ce que nous venons d'ap
prendre, il paraîtrait que les paiements
vont se faire bref délai. Mieux vaut
tard que jamais, mais il est néanmoins
regrettable que ces payements n'ont pu
se faire il y a quelques mois déjà.
L'achat d'aliments pour le bétail et
d'engrais ainsi que le paiement des sa
laires ne savent pas se remettre, tandis
que le fisc compte des intérêts assez
élevés, si les feuilles de contribution
ne sont pas soldées aux dates indi
quées.
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Jury Central Ie session de 1934
Le 3 mai.
En 1 888, enterrement de Guillaume
I, empereur d'Allemagne.
Mêlé dans la foule, j'ai assisté au
défilé du cortège.
Trois choses me sont encore bien
présentes, je les vois encore
D'abord l'image de Frédéric III miné
par la phtysie il ne régna que trois
mois.
Ensuite la figure de Guillaume II,
son fils, avec ses moustaches en croc.
En ce moment il joue aux échecs dans
les salons de Doorn (Hollande). Et ce
que j ai admiré le plus, je peux dire
admiré, c'étaient les deux régiments de
la garde, les cuirassiers blancs. Sur la
cuirasse et le casque un aigle déployé,
énorme sabre, hautes bottes, tout chez
eux était conçu pour donner la plus
splendide impression. Jamais je n'ai
vu une plus belle formation qui pût
les évincer de leur première place au
concours des équipements.
Pour finir, il faut que je vous ra
conte une circonstance peu banale de
la mort de Guillaume I.
D abord ce nonagénaire jouissait
d un prestige sans égal par ses victoires
tour tour sur les Danois, les Autri
chiens et les Français.
Sa popularité Berlin était au mê
me niveau que son autorité. Il agis
sait aussi pour arriver ce but Ceux
qui voulaient voir l'empereur Ber
lin n avaient qu'à se trouver midi
en face du château, résidence impé
riale et regarder sur la gauche la der
nière fenêtre du rez-de-chaussée.
Quand la garde montante passait
devant le palais midi précis, Guil
laume I couvert du casque saluait le
drapeau en assistant la parade.
C'était impressionnant ce défilé aller
et retour.
Tambour-major jouant de la canne,
tambours, fifres, musique, drapeau et
la garde encadrée de ses officiers. C'é
tait beau, bien beau Eh bien, quand
Guillaume trépassa la première fois,
d après les médecins, le glas funèbre
sonna toutes les églises, c'était vers
7 heures et demie du soir. La popu
lation en était dûment avertie. Mais
voilà que le lendemain vers 9 heures
derechef les cloches sonnent le glas
toutes les églises.
Surprise de la population L'empe
reur la veille n était qu'en syncope et
la nuit il se reprit respirer pour mou
rir le lendemain matin vers 8 heures.
Ce n'est donc pas banal, n'est-ce
pas
par
HONORE DE BALZAC
Eugénie qui le type d'une perfection
semblable, soit dans la mise, soit dans
la personne, était entièrement inconnu,
crut voir en son cousin une créature
descendue de quelque région séraphi-
que. Elle respirait avec délices les par
fums exhalés par cette chevelure si
brillante, si gracieusement bouclée.
Elle aurait voulu pouvoir toucher la
peau blanche de ces jolis gants fins.
Elle enviait les petites mains de
Charles, son teint, la fraîcheur et la
délicatesse de ses traits. Enfin, si tou
tefois cette image peut résumer les
impressions que le jeune élégant pro
duisit sur une ignorante fille sans
cesse occupée a rapetasser des bas, a
ravauder la garde-robe de son père,
et dont la vie s'était écoulée sous ces
crasseux lambris sans veir dans cette
rue silencieuse plus d un passant par
heure, la vue de son cousin fit sour
dre en son coeur les émotions de fine
volupté que causent un jeune hom
me les fantastiques figures de femmes
dessinées par Westall dans les Keep-
sake anglais, et gravées par les Fin-
den d'un burin si habile, qu'on a peur,
en soufflant sur le vélin, de faire en
voler ces apparitions célestes. Charles
tira de sa poche un mouchoir brodé
par la grande dame qui voyageait en
Ecosse. En voyant ce joli ouvrage fait
avec amour pendant les heures per
dues pour l'amour, Engénie regarda
son cousin pour savoir s'il allait bien
réellement s'en servir. Les manières de
Charles, ses gestes, la façon dont il
prenait son lorgnon, son impertinence
affectée, son mépris pour le coffret
qui venait de faire tant de plaisir
la riche héritière et qu'il trouvait évi
demment ou sans valeur ou ridicule
enfin, tout ce qui choquait les Cruchot
et les des Grassins lui plaisait si fort,
qu'avant de s'endormir elle dut rêver
longtemps ce phénix des cousins.
Les numéros se tiraient fort lente
ment, mais bientôt le loto fut arrêté.
La Grande Nanon entra et dit tout
haut Madame, va falloir me don
ner des draps pour faire le lit ce mon
sieur.
Madame Grandet suivit Nanon. Ma
dame des Grassins dit alors voix
basse Gardons nos sous et lais
sons le loto. Chacun reprit ses deux
sous dans la vieille soucoupe écornée
où il les avait mis puis l'assemblée
se remua en masse et fit un quart de
conversion vers le feu.
Vous avez donc fini dit Gran
det sans quitter sa lettre.
Oui, oui, répondit madame des
Grassins en venant prendre place près
de Charles.
Eugénie, mue par une de ces pen
sées qui naissent au cœur des jeunes
filles quand un sentiment s'y loge pour
la première fois, quitta la salle pour
aller aider sa mère et Nanon. Si elle
avait été questionnée par un confes
seur habile, elle lui eût sans doute
avoué qu elle ne songeait ni sa mère
ni Nanon, mais qu'elle était travail
lée par un poignant désir d'inspecter
la chambre de son cousin pour s'y oc
cuper de son cousin, pour y placer
quoi que ce fût, pour obvier un ou
bli, pour y tout prévoir, afin de la
rendre, autant que possible, élégante
et propre. Eugénie se croyait déjà
seule capable de comprendre les goûts
et les idées de son cousin. En ef
fet, elle arriva fort heureusement pour
prouver sa mère et Nanon, qui re
venaient pensant avoir tout fait, que
tout était refaire. Elle donna l'idée
a la Grande Nanon de bassiner les
draps avec la braise du feu elle cou
vrit elle-même la vieille table d'un
napperon, et recommanda bien Na
non de changer le napperon tous les
matins. Elle convainquit sa mère de
la nécessité d allumer un bon feu dans
la cheminée, et détermina Nanon
monter, sans en rien dire son père,
un g.os tas de bois dans le corridor.
Elle courut chercher dans une des en
coignures de la salle un plateau de
vieux laque qui venait de la succession
de feu le vieux monsieur de La Ber-
tellière, y prit également un verre de
cristal six pans, une petite cuiller
dédorée, un flacon antique où étaient
gravés des Amours, et mit triompha
lement le tout sur un coin de la che
minée. Il lui avait plus surgi d'idées
en un quart d'heure qu elle n'en avait
eu depuis qu'elle était au monde
(A «uivre
Les inscriptions aux examens subir de
vant le Jury central pendant la première
session de 1934, en vue de l'obtention d'un
grade académique légal, seront reçues par
le délégué du Gouvernement, au Gouver
nement provincial Bruges, bureau 12, du
mardi 22 mai au jeudi 31 mai inclusivement,
le dimanche excepté, de 9 h. midi.
En ce qui concerne les examens prévus
par la loi du 21 mai 1929, les récipiendaires
peuvent, en 1934, prendre inscription en
vue de toutes les épreuves.
Pour ce qui concerne les récipiendaires
ayant commencé leurs études sous le régime
de la loi du 10 avril 1890 - 3 juillet 1891
et désireux de les poursuivre sous le régime
de la loi du 21 mai 1929, chaque cas de
vra être soumis au préalable M. le Mi
nistre de l'Instruction publique. Les candi
dats se trouvant dans ces conditions, de
vront en infomer le délégué avant le 22 mai
prochain.
Pour revevoir une réponse rapide leurs
demandes éventuelles de renseignements
adressées au délégué, les candidats vou
dront bien y joindre un timbre-poste.
Toutes les inscriptions doivent être prises
personnellement ou par un fondé de pou
voirs. Il n'est tenu aucun compte des de
mandes d'inscription faites par lettre.
No 20