ton les les personnes seusées,et si une inter pellation a lieu, lors Je la prochaine session, sur le septième ministère, elle aboutira a un complet fiasco. J,a Meuse dit a ce sujet Les cléricaux per Jent positivement la tête nous pouvons leur prédire que leur interpellation obtiendra dans le pays un joli succes d'hilarité. Anjourd'hui qu'ils sont au pouvoir, ils se croient tout permisils voudraient réduire le Roi a l'état de soliveau. Ma>s, Dieu merci, ni le peuple beige, ni le chef de l'Etat ne sont encore disposés a abdi- quer entre les mains de ce parti, qui ne tarderait pas, si on, le laissait faire, a conduire notre pays a sa ruine, comme il y a conduit tant d'autres peu- p es. Nos lectcurs sont peut-être curieux de connailrelcs affreux communards qui com- posent ce septième ministère, dont le maintien causera la perte de Leopold II. L'Echo du Parlement nous renseigne sur ce point Les feuilles cléricales ont entrepris une cam pagne en règle contre ce qu'elles appellent le septième ministère. L'expression manque de justesse, car nous avons le bonheur de posséder un cabinet composé de sept membres dont un ministre d'Etat, remplissant nominalement les fonctions que M. Malou exergait effectivement clans le cabinet du 2 juillet. Le septième minis tère, d'après les feuilles cléricales, ce sont les personnages attachés au cabinet particulier du Roi, et puisqu'il faut les designer par leurs noms, ce sont MM. Van Praet, ministre de la maison du 'roi; Jules Devaux, chef du cabinet; MM. de Borchgrave-d'Altona et H. d'Anethan, secrétaire du roi. >1 Ces noms ont une signification sinistre sur laquelle il serait inutile d'insister. Les revelations réellement terrifiantes de 1'Echo du Parlement feront une impression pro- fonde sur le pays. Avec le Bien Public et toute la presseclérieale,nous demandons.au nom de la familie, de la propriété, du salut de la patrie, nous demandons les têtes de MM. Van Praet et consorts. Ce n'est pas que la presse cléricale crie plus que nous-même a l'existence de ce l'ameux septième ministère. Elle ne l'a ima gine cpi pour trouver un inoyen de tomber abras raccourci sur le dos de M. Malou,dont la politique circonspecte l'exaspère. Mais Thonorable ministre des finances a bec et ongles, lui aussi, et il vient de publier une lettre oü nous lisons, entre autres choses, celle-ci Tout ce que l'on raconte a, ce sujet est piere ment imaginaire. Jusqu'a cejour, nous n'avons pas ressenti, en quoi que ce soit, la néfaste in fluence du septième ministère, et. même, de science ■certaine, je puis vous affirmer qu'il n'existe pas. II sera assez curieux de voir comment les journaux de la bonne presse et surtout le Journal de Bruxelles vont accueillir ce caté- gorique démenti. PAUVREJOURNAL On n'est pas plus malheureux que le Journal d'Ypres. .Mais aussi, on n'est pas plus étourdi, ni plus sot. N'ayant pas a puiser grand'ehose dans son propre fonds, il pille ses confrères, et s'en va cou- per de longues tartines tantót dans le Uien pu blic, tantöt dans le Journal de Hruxelles. II copie, il copie... Mais n'arrivant jamais qu'a la suite, il arrive presque toujours juste au mo ment ou le désaveu vient, comme une tuile, tomber sur ses racontars. Quelquefois le désaveu précède, et a déja paru même dans les journaux qu'il s'amuse a copier. Ainsi, tout récemment, a propos du septième ministère. Fier comme le geai de la fable, il arrive, dans son numéro du 14 courant, avec le long ar ticle du Journal de Hruxelleset déja, depuis le 12, avait paru, dans VAmi de l'Ordre, la fameuse lettre de M. Malou affirmant que le septième mi nistère n'existait pasd'oü il résulte, soit dit entre parenthèses,que ce ministère-la est une invention cléricale. Voyons, sot Journalnotre ami, ne faites plus ainsi le copiste. Prenez dans votre propre fonds, si pauvre qu'il soit, et parlez-nous de choses qu'au moins vous pouvez connaitre. Parlez-nous, par exemple, du second commis- saire d'arrondissement, du Surmont remplagant le Ruzette. Vous ne courrez la d'autre risque que celui de vous contredire vous-même... cs qui est déja arrivé. Faits divers. La députation de la commission anglo-belge (du tir international), qui est partie pour la Bel- gique lundi pour prendre les arrangements né cessaires, est déja retournée a Londres. Voici ce qui est convenu Les volontaires arriveront a Gand le dimanche 15 septembre. A midi aura lieu la grande recep tion par le bourgmestre. On distribuera les mé dailles comme on l'a fait a Liége l'an dernier. II y aura un banquet a l'hótel de ville suivi d'un con cert. Le lundi le Roi viendra a Gand et passera la revue, qui sera suivie d'un banquet. La journée se terminera par un bal. Mardi encore un ban quet, et le soir fête vénitienne avec gondoles et autres embarcations illuminées sur l'Escaut. Toute la ville sera aussi illuminée chaque soir. Le co mité s'est assuré un grand nombre de locaux d'écoles qui serviront de dortoirs aux volontaires. On a aussi mis a leur disposition un club auquel il seront tous affiliés comme membres. Le mercredi 18 on verra la fin des fêtes de Gand. Les volontaires partiront pour Bruxelles. Un prix sera remis par le Roi au comité anglo- belge pous être disputé uniquement par les volon taires anglais. Des prix d'une valeur globale de 150 liv. st. (5,750 fr.), doivent être donnés par le comité pour être disputés par les gardes civiques de Bruxelles. On lit dans la Gironde Une descente de justice a laquelle a pris part M. le procureur de la République, a eu lieu a Cérons, a la suite d'une plainte portée contre un congréganiste, pour attentat aux mceurs sur des enfants des deux sexes. L'inculpé a quitté Cérons depuis quelque temps pour se rendre dans un autre couvent de son or- dre. Ce n'est qu'après son départ que les enfants ont fait des révélations, et que la justice a été prévenue. On parle de faits trés graves, mais sur lesquels nous devons gar der le silence jusqu'a ce que l'instruction les ait confirmés. La Perseveranza, de Milan, publie une statis- tique des ordres religieux existant dans la ville et la province de Rqme. II existe a Rome 72 ordres ou congrégations d'hommes et 53 de femmes. répartis dans 230 maisons.Ils comprennent 2,377 religieux de 2,286 religieuses, soit au total 4,663 personnes. Des 134 maisons d'hommes, 93 ontdéclaré leurs revenus; ils s'élèvent a 1,312,902 fr. Les 49 mai sons de femmes (il en a 96) qui ont fait la décla- ration possèdent ensemble un revenu de 1,017,049 fr. Les établissements qualifies d'étrangers com prennent 38 maisons religieuses 12 corps mo- raux ecclésiastiques (chapitres, églises, etc.), 8 ceuvres pies, 11 colléges ou séminaires ecclésias tiques. Dans la province de Rome, la ville exceptée, il existe 255 couvents habités par 3,576 religieux des deux sexes. Le revenu net déclaré par ces communautés pour l'impót de main-morte est de 1,235,389 fr. Total général pour toute la province: 485 mai sons religieuses dont 316 d'hommes et 169 de femmes, comprenant un personnel de 8,239 indi- vidus, qui jouissent d'un revenu déclaré de 3,565,340 fr. pour 397 maisons (88 n'ontpas fait la déclaration). Dans ce total ne sont pas comprises les maisons religieuses étrangères. Le nombre des couvents expropriés pour le ser vice de l'Etat s'élève a 17. Une nouvelle mine argentièrela plus grande qui ait été encore trouvée, vient d'être découverte par deux habitants des Illinois qui en ont pris inscrip tion dans la rangée du Wasatch, a environ 7 milles au sud de Kimball's-Hötel dans le pare de Parley et a 25 milles de distance d'Elcho sur ie chemin de fer du Pacifique-Central. Le gise- ments a 40 pieds de longueur sur une largeur de 30 pieds. Divers échantillons ont été touchés, et d'après les résultats obtenus on estime de 250 a 1,100 dollars le rendement d'argent par tonne de minerai. Les calculsles plus bas évaluent a 20,000 tonneslegisement entier, soit une valeur de 5 mil lions de dollars. Cette découverte a mis en grand émoi tous les chercheurs d'or. - VARIÉTÉS. Appel comme d'abus.Refus de sêpulture. om- pétence. Delimitation entre la juridiction civile et la juridiction ecclésiastique. Lcetirs judi- ciaires canadiennes. VII. Deuxième plaidoirie pour la défenderesse. M. Cassidy, un trés habile homme qui parle ensuite, a enten du dire que le juge a des sympa thies déclarées pour la cause de la demanderesse, et il n'en croit riensur quoi le juge, puisque l'occasion s'en présente, declare qu'il n'a pas encore d'opinion formée sur la question. M. Cas sidy n'avait pas besoin de cette déclaration, mais il a voulu, ajoute celui-ci, dégager sa respon- sabilité des doutes que l'on a exprimés sur l'im- partialité de l'honorable juge. Lejuge Vous avez bien fait, M. Cassidy; il vaudrait mille fois mieux n'avoir ni juges, ni tri- bunaux, perdre notre Constitution, être con- damnés a l'ilotisme, plutót que de voir le peuple perdre confiance dans les tribunaux, car ce n'est pas dans les Parlements que la justice résideles tribunaux une fois annulés, c'est le régime des carabines et des bayonnettes qui commence, n Ce qu'il y a de plus intéressant pour nous dans le cours de cette longue plaidoirie, cesont les col- loques qui la coupent. Le juge Je voudrais vous faire une question, M. Cassidy. Est-on excommunié du moment qu'on lit un livre a l'index n M. Cassidy On l'est, ou bien l'on pêche seu- lement, selon la nature du livre. Lejuge: Prétendez-vous dire, que si aujour- d'hui j'ai besoin, moi, pour étudier une cause, d'ouvrir Montesquieu, je suis excommunié par le fait même? M. Cassidy Ma réponse est facile, Votre Hon- neur. Les lois de l'index existent ou n'existent passi elles existent, elles lient tous les catho- liques. Lorsqu'on a des doutes, il est facile de s'adresser a son aviseur spirituel (confesseur) L'évêque peut accorder des dispenses, Lejuge u Alors il y a bien du monde hors de la bonne voie. Le juge, qui est un gallican endurci, désire connaitre la doctrine ultramontaine a fond il demande explications sur explications. Supposons, dit-il, qu'un homme soit excom munié nominativement et qu'on lui ferme les portes de l'église dans ce cas l'autorité civile pourra-t-elle intervenir \1. Cassidy Oui, pour aider au curé a fermer les portes du temple. Le jugeAlors le peuple n'y pourrait plus entrer. Rires U. Cassidy La cour ne pourra plus me repro- cher de n'être pas sérieux. Dans le cours de la discussion revientla division des cimetières en terrain bénit et terrain non bénit. COUR SUPÉRIEURE DE MONTREAL (CANADA). (SUITE.) (LA Ve GUIBOIID C. LA EABRIQUE DE MONTREAL.)

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 2