as m m m m m m m m w
l'entrée de Louis XiV
a Ypres en 1680
Les journalistes
et nc s travaux
Grattez Ie liberal...
Les baraionies de nos Halles
Lamartine prophete
PEKSLE'
CercJe Excelsior
Le palmarèsde l'Exposition
et nos exposants Yprois
Société Royale
de Saint Sébastien
Act es officiels
Repos dominical
pharmacien de service
if'M $r> pi pi pi
y li n y g
12 'Pi 'Pi 'Pi Pi p* p-, pi pi
Si la Révolution a pu ainsi triompher
saDS coup fe'rir, le Fortugal le doit aux nom-
breuses sociétés de Libre Pensee et de franc-
maconnerie.
La franc-maconnerie portugaise propage
les doctrines de la Libre Pensee et de la li-
berté de conscience. Le G.\ O.-, lusitanien,
fondé en 1806, a une vingtaine de loges et
2,700 membres.
Les sociétés de libre pensée sont au nom-
bre d une centaine, avec i5,ooo adhérents.
Les principaux journauxlibres-penseurs sont
«Vanguardia», «Mundo», «Lucta», «Paiz»,
«Folha do Povo» (tous a Lisbonne), et «Voz
publica» a Porto. La franc-maconnerie et les
associations démocratiques sont en somme
des associations delibres penseurs.Le premier
congrès national de la L. P. portugaise a été
tenu,du 19 au 22 avril 1908,5 Lisbonne A ce
congrès,assistaient 392 délégués représentant
95 associations, 22 journaux et 37 groupes de
L. P. La Fédération de la L. P. est présidée
par M. Magalhaès Lima. Actuellement, il y
a 10 groupes anticléricaux a Lisbonne.
Ceux qui doutaient encore du vrai carac-
tere du mouvement portugais n'ont qu'a
s'instruire de ces déclarations que le Journal
de Charleroi a reproduces, jeudi, en tête de
ses colonnes.
Le traité des Pyrénées, mettant fin a la
guerre d'Espagne, était signé le 7 Novembre
1658, et déja le 9 Juin 1660, Louis XIV
épousait, a St-Jean-de-Luz, l'infante Marie-
Thérèse, fille de Philippe IV. Une dot de
5oo,ooo écus d or lui était promise, en même
temps qu'elie renoncait a tous ses droits sur
la couronne d'Espagne.
A la mort de son beau père, Philippe IV,
survenue en 1665Louis XIV put considérer
la reine comme héritière des Pays-Bas, a titre
d'enfant d'un premier lit, et cela malgré sa
renonciation a tous ses droits sur la couron
ne d'Espagne. La dot promise a Marie-
Thérèse n'avait jamais été payée parl'Espa-
gne. Louis XIV, lésé dans ses intéréts, ré-
clama les provinces dont sa femme était
héritière. Après dix-huit moie de négociations
sans résultat, il entreprit la campagne de
Flandre. Les Espagnols, pris au dépourvu,
n'avaient pas muni leurs places fortes de
garnisons suffisantes, et les Francais n'eurent
pas de grandes difficultés pour sen emparer.
En 1680, le vainqueur daigna visiter le
pays conauis et voulut montrer les non-
velles piuvinccs a la Rciïic. Ge voyagf royal,
fait en grand apparat, avec toute la cour, a
été décrit après la rentrée du Roi a Paris. Le
seul exemplaire connu de eet opuscule a été
réimprimé par les soins d'un de nos amis, feu
M. Quarré-Reybourbon, sous le titre primitif
de Journal du voyage du Roy en Flandre...
Nous en extrayocs ce passage trés curieux
relatif a l'entrée du roi a Ypres
Le 3o (Juillet 1680) Leurs Majestez par»
tirent de Dunkerque pour aller a Ypre. Le
Roy et Monseigneur le Dauphin qui estoyent
a cheval, visitèrent, sur la route, le fort
Loüis et le fort Francois entre Dunkerque et
Bergues S. Vinox, et vinrent a Bergue. Le
Roy fut reccu hors les portes par le sieur de
Casaux qui en est Gouverneur, et par les
Officiers de ville. Sa Majesté fit revüe de la
garnison rangée en bataille dans la place
d'armes, et fit le tour de la ville et des rem-
parts. Ensuite, toute la Cour se rejoignit et
disna a Rexpoude. Après disné, Monseigneur
le Dauphin monta en calèche et arriva le
premier a Ypres. Leurs Majestés y arrivèrent
sur les cinq heures. Le Maréchal de Hu.
mières, Gouverneur général de Flandre, ac-
compagné du Marquis de la Trousse, Gou
verneur d'Ypres, les receut hors la porte et
présenta au Roy les clefs d'argent dans un
sac de velous en broderie. Sa Majesté les prit
et les luy remit en mesme temps. Les Ma-
gistrats se trouvèrent aussi a l'entrée de la
ville et luy firent la révérence. Leurs Ma
jestez furent condüites a la maison du Mar
quis de la Trousse qui avait esté préparée
pour leur logement. Tous les Escoliers vin-
rent audevant d'Elles en habits fort riches,
diviséz en six compagnies, et représentèrent
différentes nations. Les rües oü Elles passè-
rent estoyent tapissées et ornées de festons et
de rameaux entremeslez de fleurs-de-Lys,
avec plusieurs inscriptions. II y avait des
couronnes de laurier et des fleurs suspendües
de distance en distance,et le pavé estoit cou
vert de fleurs depuis la porte de la ville
jusqu'a la maison du Gouverneur. On avait
dressé trois arcs de triomphe, dont l'un estoit
a Do pas de la porte de la ville, avec cette
inscription dans un globe au haut du ceintre
de la porte Ludovico magno bellatori. II y
avait sur la porte de l'Hostel de Ville une
grande figure du Roy couronne' par la
Victoire, avec une autre inscription Ludo
vico XIV, Senatus Iprensis Regi suo posuit-
Les fenestres de la Maison de Ville estoient
ornées de tableaux des Roys de France, de
puis Pharamond jusqu'a Sa Majestc, avec
des devises et les chiffres du Roy et de la
Reyne. II y eut le soir, des illuminations dans
la grande place, des feux par toutes les rües
et quatre soleils de 20 pieds de diamètre
parurent en feu sur la tour de la Cathédrale.
Le lendemain 3i, le TeDeumlut chanté
en musique et la Messe solennellement célé
brée en pre'sence de Leurs Majestez. L'après
diné, le Roy monta a cheval accompagné de
Monseigneur le Dauphin, visita le dedans et
le dehors de la ville, et alia au camp. Le
1 de ce mois, Leurs Majestez partirent
d'Ypres et passèrent par Menin.
L'euteur anonyme de cette relation ne
fait aucune mention de l'inspection, par le
Roi, de la garnison qui, d'après le Mémoire
de Vauban, était forte, en moyenne, de 9000
hommes. Parmi les nombreux détails que
fournissent encore les Annales manuscrites et
les Archives de la ville, mentionnons encore
la visite du Roi aux ouvrages extérieurs de
défense que, depuis 1678, on était occupé k
établir autour de la ville, d'après les plans de
Vauban. Sur les ordres de Sa Majesté, les
hautes et vieilles murailles élevées de 1388 a
1395 sous le règne de Philippe le Hardi, due
de Bourgogne, furent remplacées, sur les
fronts Nord et Est de la place, par une en
ceinte bastionnée.
En attendant la publication du ccmpte-
rendu du Congrès de 1'Art public, il nous a
paru intéressant de saisir quelques impres
sions de journalistes bruxellois sur nos mo
numents et leurs restaurations.
Le Soir dans la note poétique, dé-
couvre en Ypres une sorte d'Alger, oü tout
est b'anc, l'air, les maisons, la ciel. Feu
Georges Rodenbach, dans Bruges-la-Mort3,
voyait tout en gris. Les congressistes (arri
vés a midi) ont fait trois longues heures de
ehemin de fer pour réveiller la petite ville
qui, a leur arrivée, s'éveille en souriaBt.
Un peu plus matinal que cela, l'Yprois On
traverse des rues désertes... trop longues..
des places trop grandes oü l'herbe pousse
eatreles pavés. Et tout a couples Halles
immenses apparaissent. Le Soir y voit
des sallea k l'aspect fruste, grandiose et
barbare, oü l'art du XII" siècle s'évoque.
Erreur d'un siècle, imputable a la distrac
tion d un typo. Plus loin, il est question de
la démolition des superbes facades en bois
duXIIIeet du XIV6 siècle.» Celles-ei avaient
depuis longtemps disparu lors des démoli
tions rappolées.
Quand fut vidée la dernière coupe de
champagne et pas plus tót, on se rendit
a St-Martin et au cloltre. Au milieu, sous
un arbre, il y a un puits oü croupit une eau
verd&tre. Quelques pierres usées en forment
les degrés. Péléas et Méliaande eussenl
choisi ce lieu pour y venir boire l'eau des
sources claires. De l'eau verdAtro a l'eau
des sources claires, il n'y a que la distance
d'une ligne...
Dans une note moins poétique et moins
joyeuse, le critique d'art de 1' Indépen-
dance deplore et les vaste3 écussons et la
manière dont on res'aure les Kalles. Avec
une lógèreté inexcusable, il signale que
plus de six siècles avaient a peine émoussé
le relief de ces pierres...En se renssignant
auprès du premier Yprois venu, il aurait
appris que toutes les pierres qu'ou vient de
remplacer datent d'un peu plus d'un demi-
siècle. Même réflexion au sujet du petit
pertail de St-Martin oü on n'a pas gardé
u?re seule des pierres primitives C'eüt été
bien difficile, toutes ayatit été remplacées
déja par l'architecte Dumoat lors de sa trés
fantaisiste restauration de 1845.
Désespoir final On n'a pris aueuae
résolution au sujet de la restauration trés
controversée des Halles, 1'honorable M,
Collardayant d'ailleursdéclaré qu'il ne ferait
pas enlever large comme sa langue de !a
dorure de la peinturlure des toits...
Comme distraction, celle-ci dépasse les
hornes. C'est a propos des remparls, que
M.Colaert a affirmé n'avoir jamais voulu
démolir ceux-ci contrairement a une légen
de qui a cours, ajoutant qu'il n'en ferait pas
enlever large comme sa langue.
Grattez le libéra', vous découvrirez le
révolutionnaire...
Cet aphorisme, déja ancien, qui se vérifie
a chaque macrosisme politique, vient de
recevoir une consécratioa nouvelle, a l'occa-
sion de la révolution portugaise.
Ne parions des libéraux de la bas, de ces
doux moutocs qui célèbrent poétiquement,
en leurs manifested, «la bienfaisants liberté,
lumineuse en sen essence virginale n, tandis
qu'ils emprisonnent, 6xilent ou laissent mas-
sacrer prêtres, religieux et journalistes
catholiques.
II est en Belgique des libéraux en foule
quicomtsunient d'intention avec les libéraux
révolutionnaireB de la-bas. Les plus francs
ne s'en cachent aiême pas.
La Chronique entre autres organes
du libéralisme, le reconnait Beaucoup
de bons libéraux se réjouissent de voir le
Portugal secouer enfin le joug clérical et
marcher vers le progrès on compare soa
réveil au grand mouvement de 1789 ou tout
au moins au geste récent de la France se-
couant ses congrégations, (II y a ici un
lapsus il faut lire: secouant sa vermine.
Mais l'on comprend que, dans son ivresse
lévulutionnaire, l'orgace liberal ne se soucie
guère de trier ses expressions
Affranchissemenfr du joug clérical, mar-
che vers le progrè3», apparemment le «Pro
grès ne peut manquer de célébrer cela, a
son tour, düt-il reprendre Je mot d'uu anar-
cbiste-poète qu'importent de vagues hu-
manités... pourvu que le geste soit beau
ne pouvant décemment crier avec a la Chro
nique Qu'inaport°nt les excès des foules
déchainées Qa'importent la bêtise, la bas-
sesse et la méchanceté des criminels
A moins que sa prudence coutumière ne
lui fasse
garder de Conrart le sileuee prudent.
P*/P* P* P> p» P», pi,
On sait quel succès a eu, au mois d'aoüt,
a Malines, la joute internationale entre ca-
rillonneurs. Deux jours de suite, une quin-
zaine de concurrents s'y mirent tour a tour
au clavier de ce piano de 400 pieds de haut
qui a la cathédrale tout entière pour queue»,
ainsi que s'exprimait, en 1837, Victor Hugo,
dans une lettre a sa femme. Et deux jours de
suite, un auditoire venu de partout, ne cessa
de stationner, ravi, autour de ce piano a
queue.
Le concert terminal, donné par Jef Denyn,
s'accompagna de l'embrasement de la tour de
St- Rombout.
Bruges projette, pour 1911 si possible,
l'ouverture d'un concours semblable.
Ne pourrions-nous, a notre tour, organiser
l'an prochain, une sorte de festival permanent
de carillon, limité, par exemple, aux diman»
ches d'aoüt et de septembre, a raison de deux
carillonneurs par journée de festival
Puisqu'il ne s'agit pas d'un concours, il ne
serait pas question de prix, mais de primes a
tirer au sort.
Le concert du soir s'accomprgnerait de
l'embrasement des Halles, et cette féerie dé-
trónerait sans peine celle de Malines.
Un peu de réclame faite pour ce festival
nouveau genre, en même temps que pour
notre Exposition, ne manquerait pas d'attirer
dans nos murs de nombreux étrangers.
Sait-on que le fes'ival permanent de l'Ex-
position de Bruxelles a mobilise' une armee
de musiciens que l'on peut évaluer a plus de
40,000 hommes, étant donné que 982 sociétés
s'étaient fait inscrir^ 1 Notre festival n'exige-
rait le déplacement"~que d'une vingtaine de
carillonneurs, et chaque concert attirerait un
auditoire beaucoup plus nombreux que ceux
qui se formaient autour des kiosques du Sol
bosch. Et les primes, revenant tout entières
a l'exécutant unique de chaque concert, se-
raient toujours tentantes, sans nous mener
dans les grands prix.
Notre carillonneur local ne pourrait que
tirer d'utiles enseignements de l'audition
successive de tous les meilleurs carillonneurs
de nos régions. Tous les amateurs de musi
que yprois y prendraient d'ailleurs le plus vif
intérêt.
Mais avant cela, bien entendu, une autre
cloche n° 7 1
r«q 1
Ajoutons que, baïgnées dans ces Hots
d'harmonie aérienne, nos Halles restaurées
n'en apparaitraient que plus belles encore a
ceux qui viendraient les admirer.
Comme l'écrivait Lemonnier, a propos du
carillon malinois, on dirait de toute cette
gaitée arle'e qui passe comme un vent, i'éclat
de rire éclatant les guivres et des tarasques
sculptés dans la pieire.
Et pareilles au morne Be'guinage de Ma
lines, tandis que s'égoutterait la pluie des
chansons comme une rosée qui fait refleu.
rir les choses d'autrefois nos Halles elles-
mêmes s'animeraient au ruissellement de
de ces gaités cristallines.
1*1
Nous disons plus. Cet air de gaité et de vie
va comme un gant a ce prestigieux monu
ment oü la grace s'allie a la majesté, oü la
sévérité des lignes et l'ampleur des propor
tions s'agrémentent trés artistiquement de
ciselures et de parures diverses a cette belle
femme que ne déparent nullement d'étince-
lants bijoux a ce témoin de pierre, enfin,
tout plein de symbolisme, qui chante nos
grandeurs et raconte notre jeunesse.
Et justement, qui done mieux qu'un jeu
de cloches peut nous rappeler que l'harmonie
est faite de gravité et de gatté
Car oü se mêlent l'austère et le tendre,
Oü la force et la douceur se combinent
C'est alors que se produit un accord agre'able.
Done, qu'il s'assure d'avance, celui qui
s'allie pour toujours
Si son cceur est bien ce qu'il faut au
coeur d'autrui.
L'illusion est passagère, le repentir
est long I
Aussi, en contemplant nos Halles sous le
jour gai et vivant des claires mélodies aérien-
nes, notre oeil, encore un peu saisi, s'accou-
tumera mieux a la chaleur des tons que pré
sentent les decorations nouvelles de l'immen-
se toiture. II en oubliera, sans regret, la
sévérité, triste et nue, de l'ancien aspect.
Et le jour oü l'or et le vermilion se seront
ternis, nous nous trouverons unanimes a en
réclamer le rajeunissement, tout comme les
vrais musiciens sont unanimes a préférer le
nouveau carillon a l'ancien tout comme nul
ne s'avise de prétendre que les tableaux de la
salie Pauwels déparent l'intérieur de notre
joyau.
La quinzièms Meditation de Lamartine
débute ainsi
Généreux favori des filles de Mémoire,
Deux sentiers différents devant nous vont s'ouvrir.
L'an conduit au bonheur, l'autre mène a la gloire
Mortels, il faut choisi r.
Ton sort, 6 Mauoël, suivit la loi commune
La muse t'enivra de précoces faveurs,
Tes jours furent tissus de gloire et d'infortune,
Et tu versas des pleurs
Rougis plutót, rougis d'envier au vulgaire,
Le stérile repos dont son exur est jaloux
Les dicux ont fait pour lui tous les biens de la terre
Mais la lyre est a nous.
Impose done silence aux plaintes de ta lyre
Des coeurs nés sans vertu Tinfortune est l'écueil
Mais toi, roi détróné, que ton malheur t'inspire
U11 généreux orgueil
Que t'importe, après tout, que cet ordre barbare
T'enchaine loin des bords qui furent ton berceau
Que t'importe en quels lieux le destin te prépare
Un glorieux tombeau
Ni l'exil ni les fers de ces tyrans du Tage
N'enchaineiont ta gloire aux bords oil tu mouras
Lisbonne Ia réclame, et vollb l'héritage
Que tu lui laisseras
Ges strophes sont de 1817, et paraitront
écrites d'hier. Le Manoël dont il s'agit était
un poète portugais exilé.
Deux enfants jouaient ensemble, en jetant
des dés sur un carton. Je m'approchai et je
lus Jeu d'oie, renouvelé des Grecs. R&
nouvelé des Grecs, c'est ce qu'on pourrai
écrire sur la plupart des objections contem-
poraines contre les miracles et les dogmes de
la Religion. L'incrédulité moderne les a
armées de fioritures scientifiques mais le
fond n'est qu'uv emprunt fait aux vieilles
erreurs que la dialectique sacrée a mille fois
réfutées. Le plus souvent, ce sont de vérita-
bles JEUX D 01E.
P. Monsabré.
r*l
Les révolutionnaires ressemblent assez
aux arroseurs des voiespubliquesqui peuvent
faire de la boue quand il y a du soleil, mais
qui ne peuvent faire du soleil quand il y a
de la boue. A. Dumaspère.
II y a des gens plus fanatiques que ceux qui
vont a la messe, ce sont ceux qui veulent em-
pêcher les autres d'y aller.
Robespierre.
Quand nous entendons que les ennemis de
i'Eglise brülent et détruisent des e'glises,
nous devons nous en affliger, rnais aussi nous
réjouir beaucoup lorsque nous en voyons
batir de nouvelles, et nous y devons coopérer
de tout notre possib'e, Ste-Thérèse.
La plaie du peuple est a l'&me elle est
profonde, envecirnée, épouvantable. Les
constitutions y feront peu de chose, les coups
de fusil n'y feront rien. La société est me-
nacée d'une ruine totale, si elle ne vomit
le poison dont elle s'abreuve depuis un siècle.
La question italienne, la question euro-
péenne, la question humaine, est de savoir si
le genre humain obéira au diable ou a Jésus-
Christ. I) n'y^a de question qu'entre Jésus-
Christ et satan. Notre besogne, la besogne
de l'Europe, est de donner le monde
Jésus-Christsi nous ne faisons pas cela,
satan gardera tout ce qu'il possède et prendra
ie reste. L. Veuillot.
r*i
Foute femme qui n'est pas a Dieu est a
Venus- Oct. Feuillet.
La première conférence d'apologétique qui
a eu lieu mardi soir, a la salie Iweins, avait
trait a 1 histoire des religions et, en particu
lier, a la réfutation de la thèse que M. Salo
mon Reinach a exposée dans son livre
Orpheus Ce que ce sujet pouvait avoir
d'un peu aride était largement compensé par
1 eloquence persuasive du R. P. Paquet, S. J.
Tout le système de M. Reinach, résumé dans
iTntroduction, tend a établir 1 evolution des
religions dont il réduit les origines au culte
d un animal, regardé comme l'ancêtre ou le
protecteur de la tribu. Le tabou ou chose
soustraite a l'usage commun, partant chose
interdite, aurait engendré la loi morale Le
totem végétal ou anima! conside'ré com
me protecteur du clan, détermine c
auteur des hypothèses cötoyant l'utopie.
chez
La
magie et l'animisme ou attribution j..
animaux ou a des êtres inanimés de u;„. n-
j ï'L intelli
gence de 1 homme, sont considérés par M
Reinach comme autant de facteurs du sent;
ment religieux. Le R. P. Paquet, juxtapo".
sant ces doctrines a celles de Mgr Le R0y
exposées dans La religion des primitifs
est arrivé a les réfuter victorieusement.
Nous signalons avi c plaisir les recompen
ses déccrnées a nos exposants
Enseignement spécial industriel ei com
mercial I'Ecole induBtriello d'Ypres obtien
un diploma de grand prix.
Enseignement agricole -. le diplome de
grand prix est a' cordé au cours de maré-
chalerie de i'Ecole d'Equitation.
Produits agricoles non alimentaires, hou-
blon le diplome d honneur est accordé a la
firme P. Vermeulen et Sceur a Ypres.
Boissons diverses le diplóme de grand
prix ast accordé aux brasseries Cyr. Boone
L. Heughebaert-Triaen, Maurice Proot',
P. Yeimeulen et Sceur. Le dip'öme de
médaille est accordé aux brasseries L. Heu-
ghebaert Trioen et Proot-Degryse.
Maroquinerie M. Modest Vannerte,
Ypres, obtient le diplome de médaille de
bronze.
Habitations ouvrières le diplóme de mé
daille d'or est décerné au Comité de patro
nage de l'arrondissement d'Ypres et a la
société cooperative Eigen Heerd.
Nos sincères felicitations.
Le public est admis a visiter le nouveau
local Lundi soir de 5 1/2 a 8 heures. L'inté.
ressante galerie de portraits, l.s drapeaux
et fanions, les précieux collier et insigne du
XVIe siècle, ainsi que Ie collier moderne
avec les nombreux médailles et souvenirs,
8eront exposés a cette occasion. On aura
accès a la salie par la rue de la Porie d'or,
par la porte cochère de l'estaminet La
Tête de Bronze.
Linauguration de ces nouveaux locauxa
été cé'ébré en grande solennité Dimaticha
dernier, en même temps que le jubilédu
vice-p.ésident, M. A. Brunfaut, membre de
a société depuis 50 ans. Discours, remise de
portrait, banquet, toasts patriotiques et con-
fraternels,de quoi ajouter une pageglorieuse
aux annales de la plus antique société de la
ville.
Taxes communales. - Les conseils commu-
naux de Bas-Warnèton, Wesloutre, Warneton
Zantvoorde, Zillebeke. Gheluv.lt, Houthem,'
sont auforisésk modifier les règlements des co-
üsatioos personnelles.
Les conseils commuuaui de Comines, War
neton Loo, Hooglede, Zantvoorde, sont auto-
rises k percevoir de faxes sur leschiens.
La decoration industrielle de 2e classe a été
acconiée k Coppin Léonie, 1861, servante,
Zillebeke. - Dcnys Eugénie, 1855, servante,
Vlamerlinghe. Gillioen Florence, 1865, ser-
vante, Reningbelst. Isenbrandt Mathilde,
1854, Popsringhe.— Jonckheere Auguste,1843,
cocher, Ypres. Merlevede Auguste, 1843,
domestique, Popc-ringhe. - Philippe Marie-
Louise, 1865, cuisinière, Ypres. - Surmont
Barbe-Virginie, 1844, servante, Dickehusch. -
Tack Lmma, 1859, servante, Ypres. Top
Marie-Louise, servante, Poperinghe.
La décoration spéciale de 2' classe, inslituée
pour recompenser les services rendus par les
promoteurs et administrateurs de sociétés mu-
ualistes et coopératives, a été accordée a M.
de Laubi spin, comte C., k Elverdinghe.
La décoration agricole de 2e classe a élé ac
cordée k MM. Cleenewerck A.,a Reninghelst.-
Debaene G. E., k Reningbelst. Debruyne L.,
k Langemarck. Declerck C., a Poperinghe.—
Oegrou J. A., kZormebeke. De Mey G. P., a
Ncuve-Eglise.— Deramoudt A., a Elverdinghe.
Lambert L., a Gheluvelt. Lapere V., k
Wervicq. - Lecourt H. C., k Pioegsteert. -
Prinzie IL, k Noordschofe. Rooze F.,k Zant
voorde. Vande Vyver E., k Elverdinghe.
Vande Weghe 11., k Zillebeke. - Vannoote E.,
k Poelcapelle. Verbrugge Cb. L., id. Ver-
haeghe, A. L., a Langemarck. Werquin, L.
F., a Ploegsleert.
La médaille civique de 1" classe est décernée
a MM. 1 ryssesoone A., échevin k Merckem.
Vanoverberghe, P., conseiilei' communal k
Merckem.
I^a décoration industrielle de 1" classe a été
accordée a MM. Depuydt Jules, 1842, contre-
maïtre, Ypres. Samyu Prudent, 1850, tan-
neur, Langemarck. Woliers Liévin, 1840,
sjusleur, Ypres.
Dimanche 23 Octobre
L. AERTSEN, marché au Beurre, 9-