La Guerre Un comble Voix de la Flandre calholique Funérallies de M. I'inspecteur Roets Acles officiels Fails divers On se bat décidément au sud de Moukden. Les dépêches londoniennes signalant Ie commencement de l'atta- que générale des positions russes par les Japonais sont prématurées ma s, en revanche, la dépêche officielle de Kouropatkine recue lundi après-midi a Pètersbourg constate que tout au moins les premières lignes russes, commandées par les généraux Ren- nenkampf et Samsonoff out elles- mêrnes donué le signai de la little nouvelle, en poossant du cóté jap - nais de fortes reconnaissances qui out abouti a un premier et important engagement. Le télégramme du généralisme rus- se n'indique pas le point exact de cet!e rencontre ui son résultat. II se borne a annoncer que les pertes russes sont considerables. Et a première vue il indique en effet, plutót un échec qu'un succès. Mais il s ra prudent de ne point se prononcer avant réceptiou de rapports plus complets, d'autaot qu'il ne parait encore s'agir la que des premiers épisodes d'une balaille ou d'une série de batailles destinées a éclipser encore en imporlanceet en horreur eeile de Liao-Yang. Tout ce qu'on peut noter quant, a présent, e'est que le combat a dü avoir lieu trés au sud de Moukden, et que les Russes semblent y avoir pris l'offensive, ce qui indique de leur part l'intention de retarder le plus possible, par leur cavalerie (Rennenkampf et Samsonoff ont tous deux de nombreux Cosaques sous leurs ordres) i'occupa tion de Moukden par l'ennemi et leur propre retraite surThieling. Ou ignore encore si de ce combat est sorti person nellement indemme le gé- néral Rennenkampf, blessé uue pre mière fois, le 13 juillet dernier, dar s un vif engagement entre Saimaki et Kiao-Yang et qui est cranemeut re monte a chev&l depuis. On sait l'opinion des libéraux en matiè- re d'enseignement. lis ne connaissent et ne veulent connaitre que l'école officielle, obli- gatoirement neutre et laique pour tous, payee par tous, même par ceux qui n'en veulent pas. Et pour arriver eet ideal, ils ne man- quent p s d'exercer directement autant qu'indirectement la pression la plus ékon- tée sur les parents. Ainsi hier encoi e la Chronique féiicitait la section de Charleroi du comité national de défense des écoles publiques qui vient d'adresser uue circulaire aux parents des élèves fréquentant les établissemeuts offi- ciels d'instruction. II y est dit, entre autres choses En dispensant vos üls et vos filles, nous ne vous demandons pas de faire acte d'atliéisme ou de libre pensée eest aux citoyens conscients de tous les partis et de toutes les opinions que nous nous adres sons, a tous ceux qui considèrent que la place du prêtre, du pasteur, du rabbin, est aleglise, au temple, a la synagogue ot que lecole officielle, lecole nationale doit être 1' école de tout le monde oil, sous l'autoritó d'uu maitre tolérant, les enfants beiges apprennent a se connaitre, a s'esti- mer réciproquement, a travailler fraternel- lement cote a cote, avec la même idee du devoir, du bien, du bon, du juste. Pour notre part, nous restons assez sceptique sur la tolerance du maitre investi de l'autorité scolaire par les coreligionnai res de la Chronique. Les agents des loges nous ont accoutumé a taut d'infamies qu'il est permis de révoquer en doute leurs pro testations de justice et d equité. D'ailleurs, si nos bons libéraux étaient les maitres, ils ne manqueraient pas de prendre texte de la susdite circulaire pour reprocher au comité carolorégien son manque d energie. Mais passons. D autre part, d'école libre, il n'en faut point. Les catholiques en fondent, c'est leur atlaire, mais eux, libéraux, n'en veuleDt point fonder. Même les plus millionnaires d'entre eux se refusent a piuser dans leurs caisses, pourtant reboudies, pour subvenii', ce qui serait de la plus élémentaire justice, aux frais de l'enseignement tel qu'ils le comprennent. II y a mieux. Le Petit Bleu conté que, dans une ville qu'il ne cite pas mais qui, d après la rubri- que sous laquelle est publié l'article, doit être Bruxelles ou i'un de ses faubourgs, un directeur libéral d'une école normale a ac- cepté la place de directeur dun institut privé, libéral lui aussi, qui fait concurrence a l'atbénée. Et les protestations d'affluer, dit le Petit Bleudont plusieurs trés virulentes contre l'attitude de eet audacieux. Et le Petit Bleu de ies accueillir con amore. C'est un comble. Par une exception qui compte un nombre inünitésimal de semblables, des anticatho- liques fondent uu établissement d'enseigne ment et le payent de leurs deniers. Aussi- töt, toute la bande proteste, trépigne d'indi- gnation, crie a la désolation, a la honte, au scaudale, et tous clament en choeur qu'on veut détruire 1 enseignement del'Etat, leur enseignement Et l'on menace même les coupables de porter la question devantle Congres de l'enseignement moyen. Faut-il insister Comme iis sont bien partisans de la liber- té, n'est-ce pas, messieurs les libéraux, et eu particulier de la liberté d'enseigne ment Lundi ont été célébrées dans l'église de St-Pierre, a Ypres, les funérailles de M. Louis Roets, inspecteur de l'enseignement libre. L'assistance était particulièrement nombreuse. On y voyait MM. les inspecteurs diocésains et laïques, des inspecteurs particu- liers du ressort, a peu prés tous les institu- teurs du ressort, parmi lesquels une deputa tion nombreuse de Frères Maristes et de Frères Vandaele, des inspecteurs civils et un grand nombre d'anciens élèves du regretté défunt. On y remarquait aussi la présence de tout le clergé de la ville d'Ypres et de plusieurs autres prêtres, et notamment M. le curé de Sweveghem, du conseil de fabrique de St Pierre, dont le défunt était membre, et d'un grand nombre de notables de la ville, ayant a leur tête M. Golaert, bourgmestre et député, M. Biebuyck, membre du comité scolaire, M. Eug. Struye, échevin, M. Na poléon Meersseman, etc. Au cimetière des discours ont été prononcées par M. le cha- noine Luyssen, inspecteur diocésain princi pal, par M. V. De Cock, inspecteur laïque au nom des collègues, et par MM. De Wis- pelaere, inspecteur cantonal de Courtrai, et Plallaert, instituteur a Voormezeele, au nom des anciens élèves de M. Roets et des institu- teurs de son ressort. Hommage suprème et bien mérité d'affection, de reconnaissance et de respect a la mémoire vénérée de ce modèle des maitres chrétiens. Par arrêté royal du 18 juillet la decoration spéciale de mutualité de ire classe est accor- dée a M. le Baron J .-B. Bethune, gouverneur de la province de la Flandre occidentale. Par arrêté royal du 18 juillet la decora tion spéciale de mutualité de 2C classe est accordée a MM. H. Costeur, Ypres Ch. Hallaert,Voormezeele; H. Loonis, Passchen- daeleA. Roffiaen, Ypres R. Vanneste, Passchendaele La décoration spéciale de coopération est accordée a MM. C. D'huvettere, vice pré sident et A. Raeckelboom, trésorier de la so- ciété cooperative Eigen Heird, a Ypres. Plusieurs journaux flamands dont on ne sauraitcontester le flamingantisme, critiquent avec vigueur la conduite des certains orateurs du Landsbond d'Anvers. 't Ros Beiaard, de Termonde après avoir déclaré qu'il est loin de porter dans son coeur le ministère catholique, trop tiède a son gré, écrit II ne s'agit pour nous ni de personnes, ni de ministère, mais de principes catholi ques. Pour cette raison nous sommes hosti 1 es au projet Van Dieren. Aiors qu une liste catholique est oppose'e une liste ad- verse, c'est trahison que de voter par bul letin blanc. Aussi ne saurions-nous attribuer l'adoption de ce projet qu a la surprise ou a la précipitation. Tout catholique est tenu de voter toujours pour les listes régulièrement arrêtées par une association catholique régulière, et pour toute la liste. Et si nous, catholiques flamands, qui de cceur et dame poursuivons l'exaltation de notre peuple, croyons avoir a réclamer ou a faire valoir des droits, il nous reste le Poll. II est de l'intérêt du parti catholique que celui-ci soit organisé de telle sorte que tous différends puissent être aplanis dans le sein même du parti. Au poll les adversaires du mouvement flamand pourront être combattus et ils doi- vent s'y attendre. Mais une fois la liste arrê- tée, il ne doit plus y avoir ni flamingants, ni franscillons, ni militaristes ni anti-militaris tes, mais uniquement des catholiques pour lesquels nous devons voter, sans enthousias me sil s'agit d adversaires de notre langue, mais par devoir de conscience et pour com battre les plus violents ennemis de notre foi et de notre langue. Citons la Gazette van Kortrijk Tout au moins dans l'Assemblée du congrès a-t-on abouti en paroles a l'exagéra- tion, et en effet deux des membres ont for mulé des propositions qu'on peut résumer comme suit Ne pas voter pour ceux qui rejettent le prejet Cooremans et leur substituer des candidats flamingants. Nous espérons que l'ajournement proposé par M. Belletroid donnera accès aux bons conseils, car si le projet devait être voté il amènerait la scission et la discorde dans les rangs du parti catholique. Et provoquer dans les circonstances la discorde serait commettre un crime contre la religion et contre le pays. L'Onafhankelijke de Hasselt, dans son numéro du 18 septembre, est plus catégori- que encore On propose ouvertement de combattre les candidats catholiques hostiles au projet Co- remans, et quand on objecte que cela prend une tournure libérale et surtout anticatholi- que, on adopte la proposition suivante La loi Coremans doit être votée, sinon ni appui, ni vote en faveur de ceux qui ne la voteraient point et au besoin les combat tre. Comme libéraux et socialistes doivent se frotter les mains ...En avant done les partisans de Core mans Vous réussirez bien Peu vous im- porte que la Constitution soit violée ou que l'avenir de l'enseignement libre catholique se trouve compromis, que le ministère catho lique soit renversé en avantM. Bellefroid fait observer en vain qu'ilimported'examiner s'il est nécessaire d'introduire la discorde dans les rangs catholiques, et parle d,un poll général. Me Hendirckx ne veut pas d'une preuve de faiblesse. Encore une fois, tout cela se passé au sein d'une ligue qui prétend au nom de catholique. Et nous n aurioms pas le droit de protester contre ce langage d'énergumènes Encore un mot M. Hendrickx a de nou veau invoqué le nom de Mgr Rutten cepen- dant lui qui lit les journaux,ne peut ignorer i° Que Mgr Rutten au congrès de Hasselt a déclaré qu'ils ne sont pas des catholiques ceux qui placent les prétendus droits de la langue au-dessus des intéréts de la patrie et de la liberté de l'enseignement catholique. 2° Que Mgr a autorisé Onafhankelijke a déclarer que lui Mgr Flutten, est adversaire du projet de loi Coremians. II est peu probable que cette déclaration ramène aucalme les Hendrickx et les Sevens II y a beau temps que ces catholiques sont décidés a faire appel a la loi pour mettre les évêques a la raison et pour organiser l'enseignement libre non comme les Sevens et les Henderickx l'ont décidé. Rappelons a ce propos ces paroles d'un flamingant convaincu, M. K. Beynaert. qui est e'galement un adversaire décidé du pro jet Coremans Dans l'intérêt de la nécessaire concorde qui doit règner entre tous les lutteurs catho liques, nous avons voulu établir i° Qu'ils doivent se montrer prudents dans leur amour de notre langue maternelle; en d'autres termes, que dans nos rangs, la cause flamande ne doit pas donner lieu a des discussions et a la discorde 2° Que dans la poursuite de l'enseignement et de l'extension de notre langue, nous ne pouvons jamais, rechercher le concours de nos adversaires et 3° Les yeux fixes sur l'avenir, que nous devons, en vrais catholiques, en vrais chré tiens, placer, au-dessus de tout, l'intérêt de notre parti catholique, nous rappelant les paroles de notre poète Maar Vlaming zijn en Christen niet Is onzen naam onteeren (i). VLAMERTINGHE Une mystérieuse affaire. Dimanche matin, des passants ont trouvé étendu et la face tournee vers le sol dans un petit ruis- seau longeant un champ au hameau du Karycke, non ioin du Zondvliet, commune de Vlamertinghe, le nommé Logie Achille. Le malheureux avait été tué d'un coup de f'usil et portait dans la régiou du coeur une large plaie. A cóté de lui se trouvait son fusil chargé, dont les deux chiens étaient relevés ainsi qu'un lièvre tué et une lanterne de vélo. A quarante pas plus loin, au coin d'un champ de trèfle était son chapeau. On sup pose qu'il a été atteint par un coup de fusil au moment ou. il braconnait. Peut-être y a- t-il eu accident. Le Parquet éclaircira pro- bablement le mystère qui plane sur cette affaire. Logie était agé de 24 aus, marió et père de deux enfants. Me touesez plus. Je garantis la guérison du rüume et de la toux la pius opinatre eri deux jours au moyen du Sjrop lOi'RATEREau goudron décoloré et au baume de Tolu. 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Malgré la perffdie et i'ignoble conduite d'un petit individu, qui se dit tils a Papa, défenseur des intéréts de la ville, et qui, par les moyens les plus déloyaux, a cru, au dernier moment, faire rater la fête, en engageant des sociétés k ne pas y prendre part, donnaut comme prétexte que la fête était organisée par des cléricaux (ce que nous sommes fiers dêtre), malgré ses agis- sements et ses peines, toutes les sociétés étaient présentes place de la gare, oü a cha- que maisou sans exception aucuue, Üottait le drapeau national en signe de bienvenue. w

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2