ORGANE CATHOLIQUE
DE L'ARRONDISSEMENT
Mercredi 27 Janvier 1904
Année 39 N°3815
POUR LE PAPE
Extension Universitaire
M. Emile Iweins
M. Ernest Nolf
L'ÉLECTION
DU 7 FÉVRIER
Oü est M. Brunfaut
Réunion de l'association
catholique
10 centimes le N°
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Liste précédente fr. 1022 00
Jongeling, handelaar Popsringhe, voor
de spoedige genezing van een fabrikant 0.50
Jongeling, handelaar der hoppestreek,
voor lichamelijk en geestelijk welzijn 2 50
M. Theodore Benoist Zusters, Dra-
noutre 3 00
M' Mme Tack Van Elslande, Ypres. 100 00
La troisiètne conférence de M. Michotte
sur l'Evolutionnisme sera donnée le Mercredi
10 Février prochain,eri la salie Iweins,
8 heures du soir.
Et cependant il ne l'a pas emporté au poll.
On lui a préféré M. Eixule Iweins.
Pourquoi cétte préféreuce
Personae, en dehors du Sanhédrin, ne le
sait.
M. Iweins est avocatmais il n'a jamais
plaidé.
M. I veins est juge suopléant k la Justice
de Paix tsais il n'a jamais siégé quit deux
fois.
M. Iweins est membre de l'Association
libérale; maisil n'y ajamaisouvert la boucha.
M. Iweins a éié deux fois candidalmais
il n'a point fait connaitre son programme.
M. Iweins a beaucoup d'idéesmais il ne
les exprime guère il les tient pour lui.
Ses qualitéspoli, aimablechrétien
même, car, pour obtenir le pardon de ses
offenses, il sait domander pardon k ceux...
qu'il a ollensés.
M. Iweins a-t il done ies litres et les qua
lités voulus pour étre candidat
A no3 ieetejrs et aux électeurs de répon
dre.
Nous;pensoi.s que non.
La candidature de M Ernest Nolf a
accueillie k l'unanimiié par l'association libé
rale; mais le Üéputé ne l'a acceptée, parait-
il, qu'k la condition que M. Emile Iweins
fut son co-candidat.
Le duo est parfait, Ernest couvrira Emile
aux yeuxdes radicaux; Emile couvrira Ernest
aux yfux des modérés. Augüste étatt trop
avancé
Et cependant, au point de vue des opi
nions et de leur application, M Ernest Nolf
n'est pas mollis radical que M. Au^uste
Bi unfaut.
M Noil a toujours appartenu k la fraction
M. Bruufaut fut commandant du corps des extréme du parti libéral. II nest pis socia-
liste mais, k la Cuam'ore, il est classé
On nous demande pourquoi M. Brunfaut
n'a pas présidé la réunion de l'Association
libérale, Dimanche soir, et pourquoi sl n'est
pas candidat k l'élection du 7 Février.
Les curieux feraient mieux de s'adresser k
l'Association libérale même, qui s'empres-
sera sans doute de les reuseigner.
Tout ce que nous savons jusqu'ici, eest
que M. Bossaert a présidé l'assemölée, disant
que M. Brunfaut était indisposé.
On pourrait objecter que M. Brunfaut est
malade chaque fois qu'il est opportun d'étre
indisposé. G'est possiole. Mais, s'il faut
croire tout ce que l'on dit, il faudrail atUcher
foi aussi au bruit répandu en ville et disant
que, pour la candidature k l'élection du 7
Février, M. Brunfaut n'a recueilli que trois
suffrages, au sein même de son association.
Quoiqu'il en soit, nous savons que M.
Brunfaut, malade ou non, blacXDoulé ou non,
n est pas candidat, et que c'est M. Emile
Iweins qui prend sa place.
Sa place 1 Oui, sa place. Gar M. Brunfaut
étaitqualifié pour être candidat.
M. Brunfaut a été conseiiler communal,
pendant longtemps
Pompiers.
M. Brunfaut est dépuié suppléant.
M. Bruufaut est président de la société
des soi-disant Vieux Pompiers
M. Brunfaut est président de l'Association
libérale-radicale-socialiste
parmi ies Janson et les Feron, dont il ne
s'est jamais séparé.
Mais M. Nolf rachète lout par sa bonho
mie, par ses facons aimables, k tel point
que l'on a dit de lui c'est un sectaire, mais
M. Brunfaut eut pu se dire le mandataire ces^ 'ou' même un bongargon.
du commerce et de l'mdustrie. U est des libéraux qui ne voudraient pas
M. Brunfaut a déelaré qu'il fallait respec- de ceux qui voteat co stamment avec les
ter les Sceurs de charité. radicaux. On pardonne cela k Ernest, paree
M. Brunfaut a fait son med culpa et juré I ffu'ff sai' sourire
qu'k l'avenir les liaéraux, s'ils arrivaient k
l'Hótel de Ville, seraient justes et impartiaux
aveu qui prouve, il est vrai, qu'ils ne
l'étaient pas autrefois.
A tous ces litres, M. Brunfaut en ajoute
beaucoup d'autres qui n'ont, avec la politi
que, que des rapports fort éloignés et qu t
nous pouvons done passer sous silence.
Mentionnons cependant sa galanterie, son
enthousiasme congophile el son esprit d'or-
ganisation de socié és et de patrouilles.
Ses défauts Gassintet gaffeur.
Malgré ces petits défauts, M. Brunfaut
était tout désigné pour recueillir les palmes
de la candidature.
On agirait en Belgique comme Combes
en France, qu'Ernest sourirait.
Quand M. Janson faisait k la Ghambre, il
y a deux ans, sa profession de foi socialiste
et républicaine, Ernest souriait.
Quand M. Crombez ciemandait, l'an der
nier, l'expulsion des religieux francais et
des sceurs de charité, Ernest souriait.
II souriait encore quand,au mois d'Octobre
dernier, il déclarait, comme M. Brunfaut,
qu'il respectait les soeurs de charité
Ernest a souri, sourit encore, sourira
toujours.
Il ne proposera peut-être pas lui-même
l'expulsion des sceurs de nos Hópitaux; mais
quand la proposition serait faite, il sourirait
et laisserait faire.
M. Ernest Nolf est partisan de l'enseigne-
metit laïque Plus de prêtre dans l'école.
II est partisan du service personnel et
obligatoire, sans exemptions pour le clergé
les cures sac au dos.
II est membre de la ligua pour favoriser
les entsrremenïs civils arrière les cérémo
nies religieuses.
II est favorable au suffrage universel pur
et simple un homne, un vote.
En ua mot, il a souscrit au programme
radical, saus en renier un seul point.
Et cependant la plupart des übéraux sa
rallient k sa candidature. Par baine ou par
rancune, ils laisseraient envahir la place par
M Nolf, qui est de ceux dont M. Frère-
Orban disaitcas gens lk conduiraient le
pays aux abitnes
II est vrai que Frère Orban est démodé
aujourd'hui. Mais conpoit-on que ceux qui
Font suivi et qui le trouvaient quelques fois
trop avancé, se prononcent aujourd'hui pour
un radical
lis s'excuseront sans doute en disant que
la place est sauvée, puisque l'administration
catholique et conservatrice est aujourd'hui
assurée.
Qu'ils sengent k l'avenirQu'ils jettent
un regard au-delk de la frontière qui est si
proche de nous, et qu'ils nous disent s'ils
voudraient, par leur vote, préparer la voie
k ceux dont la politique doit, comme en
France, ruiner le bien-être général et l'ordre
social et religieux
Le Ptogrès nous pose une question k pro
pos d'un électeur, nommé D..., qui a voté
bien qu'il fut sous le coup d'un mandat de
capture.
Ge D... a été condamné, parait-il, pour
déüt de chasse.
Tout ce que dit le Progrès est faux,
croyons nous. Mais si le confrère veut en
savoir da vantage, qu'il s'adresse k M. V., son
correspondant d'occasion et 1'iaformateur de
l'association libérale.
Nous avons assisté, Dimanche soir, k une
séance trés intéressante de l'association
catholique.
La vaste Salie du Volkshuisétait
comble, comme aux jours desgrandes luttes.
M. Struye présidait, entouré des membres
du comité, de tous les conseillers élus le 18
octobre et des autres membres du Gonseil, y
compris M. Boone, encore en fonctions, et
de plusieurs nstables, entre autres MM. N.
Meersseman et Adrien Iweins d'Eeckhoutte.
En ouvrant la séance, M. le Président
annonce que le comité a décidé, k l'unani-
mité, de maintenir les candidatures de MM.
Lemahieu et Vandenboogaerde (applaudisse-
ment prolongés).
Puis, dans un langage aussi énergique
que choisi, il fait appel au corps électoral en
vue de l'élection du 7 Février.
Nos deux candidats que vous venez
d'acclamer, dit-il, méritent toute votre eonfi-
ance. Ils soront élus, paree qu'ils sont
dévoués k la Religion, k la Patrie, k la ville.
Ils mareherout d'accord avec nous pour
réaliser, autant que possible, le bien-être
matérie! et moral de l'ouvrier et du bour
geois. (bravos)
On n'a pas de sérieux griefs contre
l'administration catholique. Le résultat de
l'élection du 18 octobre le prouve; mais il a
démontré aussi que >ous n'ont pas fait tout
leur devoir.
Nous avons toujours administré avec
justice, et, je puis l'ajouter, avec bonté. A
l'avenir nous serons encore justes c'est lk
notre devoir, et nous n'y failiirons pas. Nous
serons bons aussi, mais surtout envers ceux
qui sont avec nous.Ceux qui ne sont pas avec
nous sont contre nous, (applaudissements).
Vous complèterez notre victoire du 18
octobre, en volant comme un seul homme
pour MM. Lemahieu et Vandenboogaerde.
(applaudissements prolongés).
Après M. le Président, c'est M. Vanden
boogaerde qui prend la parole. L'honerable
candidat, ionguement acclamé par i'assem-
blée, expose son programme. Ii représente
spécialement la commerce, dont les intéréts
trouveront en lui un chalsureux défonseur,
comme par le passé. II s'efforcera aussi
d'obtenir du travail pour les ouvriers; et les
travaux k faire k l'étang de Dickebusch en
fourniront sous peu l'occasion. II est aussi
partisan de l'achèvement du canal de la Lys
k l'Yperlée, qu'il espère voir se réaliser k
bref délai. (nouveaux applaudissements).
G'est le tour de M. Lemahieu de se faire
entendre. L'honorable candidat paria avec
une grande aisance, sur de ce qu'il dit. Son
langage est aussi littéraire que bisn coiiqu.
Ja suis le candidat ds l'agriculture, dit-il,
et je n'ai accepté la candidature qui m'a
été offerte qu'après avoir acquis l'assurance
que ia campagne désire être représentée.
Nous ne jouissons pas, nous, de toutes les
faveurs accordées aux habitants de la ville.
Nous n'avons pas la canalisation d'eau, ni
l'éclairage public, que nous contribuons
cependant k payer.
II est vrai que, sous l'administration catho
lique, nous avons obtenu la réfsctioa de
plusieurs graviers, et l'amélioration de
l'éclairage dans quelques quartiers. Nous en
sommes reconnaissants.
II reste d'autres c'aoses k obtenir.Nous les
demanderons, avec la certitude que l'admi-
nistration nous les accordera, dautant plus
volontiers que la campagne sera représentée
au conseil. (Marques d'approbation).
Cela ne veut pas dire qu'éiu je ne m'inté-
resserai pas k ceux de cues concitoyens qui
habitent la ville. II y a solidarité d'intérêts
entre tous, et je seraidévoué k tous. (L'ora-
teur est Ionguement et ehaleureusement
acclamé).
M. Colaert prend ensuite la parole. II
oppose aux candidatures libérales deux
avocats celles de MM.Vandenboogaerde et
Lemahieu, représentant l'un la campagne,
l'autre le commerce. II rend un hommage
JOURNAL D'YPKES