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CMROMiQüEÏPSO/SE
Mercrodi 25 Novembre 1903
10 centimes le ft*
38e Année
Ne 8806
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Eéabonnements
gratuitement
Banquet de Ia
Garde catholique
La Ste LécOe en notre ville
Frappons-nous la poitrine
9*fH|
On s'abonne rue au Beurre, 36, pre 3, et üt tous les bureaux de poste du royaurae.
Nos nouveaux aboimés pour i'aonóe
entière 1904, recevront
le journal uisqu'au 31 décembre 1903.
Les aboDöemenls se prennent pour
Ypres, au bureau du journal; pour
toufeS fes autres Ioeaiifés du royaume,
en payant 5.SO fr. soit a leur bureau
de poste, soi! au facteur, qui leur
remetlra quittance.
A celfe époque de l'année, nous
espéi ons que tous nos amis voudront
bien enirepreudre ime propaganda
active en vue de recruter de nouveaux
abonoés.
Dimanche 29 Novembre, 4 9 heures
da matin, aaesse Patronate en l'église
St Nicolas.
A 7 heures da soir, banquet au Volkshuis
pour Messieurs les Membres honoraires et
actifs de la Garde catholique.
En mainss endroits l'on fêtait hier la pa-
tronne des musiciens mais on la fêtait de
diverses manières. Les uns ne virent en cette
solennité qu'une occasion de boire outre
mesureles autres, de godailler et degri-
voiserssus le couvert de l'art enehanleur
ceux-la,le prétexte heureux d'une réunion de
familie oil tout se passe dans la pius parfaite
et la plusfrancbe cordialité; ceux-ci enfin le
moment opportun d une manifestation.
Parmi ces derniers il en fut qui n'eurent,
pour la Vierge chrétienne dont ils se préva-
laient aucun souvenir pieux. Par un illogisrae
inévitable ils fêtent ce qu'iis abhorrent et pré
tendent rester reiigieux et croyants en paga
nisantles plus toucbants anniversaires de fa
foi catholique- Leur haine implacable centre
leclergé leur fait déserter les temples et ils
sont bien prêt de renier le Dieu de leur bap
tême piutöt que de reconnaltre les ministres
qu'Il a établis pasteurs de son bercail. C'est
ainsi que nous vimes passer, sur la grand'
place, le corps des strijkers suivi de sa
fidéle cohue de gamines débraillées et de
gamins eftrontés, fuiant l'autel oü Ste Cécile
est seulement honorée.
Mais ie nombreux public qui emplissait la
cathédrale pouvait dire avec vérité que la j
ville d'Ypres connait encore la vraia manière
de glorifler les Saints et que la presque tota
iüéde ses habitauts la pratique. C'était en j
effetla Fanfaren yalequi exal aits- glorieus."
patronne durant la messe de 11 fi. 1/2 et
faissit retentir de ses plus beaux morceaux
les vöüies sécuiaires du vaste édifice.
Les solistes, surtout M. Julien Desramault,
trombone, faisaient 4 S,e Cécile l'hommage
de leur talent et interprêtaient avec 4me les
parties confiées 4 leur soin.
Après le saint office, les catholiques mu
siciens de notre première société locale dé
filèren: en hou ordre auxsons joyeux de leurs
vibrènts instruments suivis d'un sympuhi
que cortège de personnes de tous rangs, de
tout age et de toutes conditions, dont l'en
thousiasrae dignc bien qu'expansif contrastait
singuiièrement avec l'air évaporé de la mar-
maille qui faisait qu ue aux strijkers
Qua ad fut venu le soir, la salie Iweins
réunit en un banquet aoiical ies musiciens,
leur comité dirigeant, leurs amis et membres
honoraires.
A six heures 3/4. au son de la Braban-
ponne, Monsieur le Sénateur baron Gaston
de Vi ick fit son entrée présidentieüë a la
Fanfare royale, acclamé par les nombreux
amis présents.
Monsieur Callewaert, vice-président, té
moigne en quelques phrases bien diteset
pleine d'4 propos toute la joie que ressentent
les membres honoraires et les membres actifs
de voir désornaais k leur tête le distirigué
Sénateur, et aussi i'espoir d'un regain de
vitalüé et de prospérné pour la société sous
sa haute direction.
Monsieur le baron de Vinck répond avec
amabilité 4 ces paroles de bienvenue et. donne
4 la Fanfare l'assurance de son zèle pour
être, dans la charge qu'il accepte, le digne
conlinuateur de son sympathique et magna-
nime prédécesseur Monsieur Iweins d'Ëeck-
houUe, dont la rnémoire et les ceuvres de-
meurent impérissables dans ia nobie cité.
Des applaudissements nourris attestent
l'unanime satisfaction des personnes présen-
tes qui, dans cette soirée de S" Cécile, ont
la vision du plus heureux avenir pour leur
chère société.
Chacun maintenant prend place aux tables
dressées pour le festin, A la table d'honneur
préside M.leSénateur baron Gaston de Vinck,
ayani 4 sa droite MM. le Bourgmestre Go-
laertIweins d'Eeckhoutte, vice-président
Fraeijs, président de l'Harmonie comaiunale;
J. Antony, commissaire de la Fanfare;
D'Huvettere, conseiller communal et provin
cial Antony-Greton, président de l'Orphéon
L. Vandenpoereboom, conseiller communal;
F. Struye, commissaire de la Fanfare;
Weues, directeur et Morlion, membre de la
commission.
A gauche du Président, se trouvaient
MM Struye, écbevin Callewaert, vice-Pré-
sidentFiers conseiller communalVan
den Berghe, Président du Bureau de Bien-
faisanceel membre de la Commission; Bius,
Commandant des Pompiers Vandergnote,
conseiller communalAlb. La Grange,
membre de ia Gommission Bouquet, con
seiller communal Wittebroodt, Directeur
de l'HarmonieDshouck, membre de la
Commissionet Seys-Staelens, conseiller
provincial suppléant.
Les menus portent au chef en diagonale
le blason de la baronnie des de Vines et 4
l intérieur unesuperbe photoiypied'un tableau
de Mademoiselle Louise de Hem, représen
tant Cecilia, la physionomie inspirée, ravie
en extase par la vision d'un choeur cóieste qui
lui fait ouïr L-s mélodies angéhques.
Durant le repas les intervallés sont retaplis
par des chants et des exécutiens instrumen-
Villis; ne ciiOns que les morceojx du début
la romance la Charité avec accompagne
ment de cor et un solo de cor savamment
exécutés du reste tous les artistes qui ont
contribué 4 l'agiémentation de la soirée mé-
ritent des éloges et ont révélé un réel savoir.
Au moment propice Monsieur le Président
a porié un toast au Roi et tous, mus par une
patriotique fierté, se sont levés et ont bu en
i'honneur de la patrie dont le röi est la per-
sonnification. Qui, vive la libre et catholique
Belgique, vive pour toujours la royauté con-
stitutionnelle en notre bien-aimé pays
Nulie part mieux qu'en cette réunion de la
Fanfare royale ces voeux et ces souhaits
n'étaient de saison.
M. Callewaert, vice-président, porta 4 son
tour un toast au nouveau Président, au bu
reau tout entier oü se distinguent par leur
dévouement et leurs capacités M. Iweins
d'Eeckhoutte, digne fils du fondateur de la
Société M. Julien Antony, pour It quel rien
ne cofite quand il s'agit du bien de la Fanfare
et MM. Vanden Berghe, F. Struye, Alb. La
grange Julien De ,ouck et R. Morlion, qui
ont déj4 prouvé qu'on peut compter sur eux
en toute circonstance.
Des applaudissements chaleureuxet même
une véritable ovation prouvèrent qu'il n'y
avail aucune diversion dans les sentiments de
i'assembïée.
M. le vice-président Iweins d'Eeckhoutte,
en termes délicats, proposa de boire d'abord
4 la santé de l'ancien secrétaire de la Fanfare
royale, M. Callewaert, que vous avez d'ail-
leurs justement éievé 4 la vice-présidence, et
qui, pendant des raois, a suppiéé aux vides
qua la mort avail semé dans nos rangs. C'est
4 son infatigable aclivité que notre Société
doit d'être demeuré ce faisceau d'arustes et
de militants catholiques que nous sommes
e'esi 4 ses démarches que nous devons 1'heu
reuse issue de cette inoubliable journée, qui
nous rassemide et nous réconforte. Elevons
done notre verre en I'honneur de M. Calle
waert et buvons tous 4 sa santé.
M. Iweins porta ensuite un toast au corps
musical tout entier et 4 son progrès inévita
ble désotmais. It félicita ies instrumentistes,
surtout ceux dont lage encore tendre excu-
serait quelque distraction, d'avoir su obser
ver toute la dignité et toutes les convenances
en usage dans les milieux les plus distingués.
Et réellement il est agréable de frayer avec
ces jeunes gens dont la tenue correcte et le
langage pondéré rehaussent les dispositions
natives et la gaieté de bon aloi. Certainement
cett° jfnnesse consciente de sa force et de sa
dignité marchera vers l'avenir sous le lustre
de la première des noblesses, celle de I'hon
neur.
L'orateur annonce ensuite que la Commis
sion est complétée par la nomination de M.
1'Echevin Struye, Ancien Sénateur, comme
Président d'honneur de la Fanfare Royale.
Un tonnerre d'applaudissements et de bra-
vos souligne cette agréable nouvelle qui
réjouit tous les cceurs.
En terminant son toast, le distingué vice-
président invita l'assemblée 4 boire 4 la
conservation de l'édilité Yproise si valeu-
reuse, si sage, si dévouée aux meilleurs in
téréts de la cité.
Alors pour répondre 4 cette courtoisie et
au nom des nombreux administrateurs com-
munaux présents au banquet, M. Colaert,
entreprend la noble mission d'associer les
absents aux réjouissances intimes de la
Fanfare. II porte en conséquence un toast
cbaleureux 4 i'union, dans la concorde et la
confraternilé, de tous les musiciens, de toutes
le sociétés de musique de la cité pour le bien
de la paix et du progrès.
II souhaite même plus et s'élevant dans ces
régions idéales oü se tiennent les plus mg-
gnariimes aspirations, il désire l'union intime
et absolue de tous les catboliques.
Aussi n'y-a-t il pas 4 s'étonner de l'accueil
enflammé que suscita eet appel 4 l'union
générale; la voüte de la salie vibrait 4 l'unis-
son des hourras qui jaillissaient de toutes
ces poitrines catboliques bien tésolues 4
mettre en oeuvre toutes leurs énergies pour
effectuer aussi largement que possible cette
suprème union des bons d'oü peut surgir la
paix sereine et la féconde prospérité vers
lesquelles tous aspirent.
M. Struye, en quelques mots de feu, com
me il en a le secret, ratifia ces sublimes envo-
lées et traduisit en paroles brülantes les
effluves intimes des coeurs.
La fête prit fin avec ie jour, mais pour
rester dans les 4mes des heureux convives
comme l'aurore d'un renouveau pour le parti
catholique de notre chère ville d'Ypres.
Un militant adresse aux catholiques les
réflexions suivantes
Ls religitn baisse d'autant plus vite que ce
sant les cathfliques qui la perdent.
Les francs-masons suppriment les proces
sions beaucoup de chefs de families catholi-
finnr—
f
Le JC ORNAL'CYPRES parait le Mereredi et le Samedi.
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