10 centimes le N
Mercredi 11 Mars 1903
Pour le Pape
Salie Iweins
Le Jubilé de S. S. Léon XIII
a Ypres
La grande industrie de jadis
Les idéés d'un
sénateur socialiste
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Liste précéd ante fr. 1505,44
Eer ,v. Heer Bestierder en Zusters van
Hospitaal, Wervick 15.00
Stephanie Budm, dienstmeid 1.00
n,e Comité de l'Extension Universitaire
catholique nous prie d'annoncer pour le
Lundi 16 Mars, la conférence avec projec
tions, donnée par Mr le Docteur Paul Moreau,
huit heures du soir, en la Salie fweins. je
sujet traité par le distingué conférencier
aura pour titreL'imimunité par le sérum
et le vaccin
Entrée gratuite.
Le vingt-cinquième anniversaire du cou-
ronnement de Léon XIII a été célébré, Di-
manche, k Ypres, avec un éclat digne de
l'attachement de notre population catholique
a la Religion et au chef de l'Eglise.
Dès Samedi, k sept heures du soir, les
cloches de toutes les óglises, auxquelles se
mêlaient les sons joyeux du carillon, donnè-
rent, avec un ensemble harmonieux, le
signal de la fête jubilaire du lendemain.
Dimanche, de bonne heure, les habitants,
imitant l'exemple donné par l'administration
communale, qui avait fait hisser le drapeau
tricolore sur la fagade principale des Halles
et la tour de St Martin, pavoisèrent leurs
demeures, avec un ensemble reinarquable.
Toutes les églises et chapelles de la villo
étaient décorés avec goüt. Toutes partici-
paient k la fête du jour, qui fut célébrée par
une messe soiennelle suivie du chant du Te
Deum. Fête religieuse dont l'église St Martin
fut le centre. C'est lk, en effet, que le Te
Deum, auquel le conseil communal et les
sociétés catholiques avaient été invitées,
devait avoir lieu, k midi un quart.
A 11 1/2 heures, ces nombreuses sociétés
se réunirent au local du «Volkshuis», su-
perbement décoré pour la circonstance, et
de lk se dirigèrent, la Fanfare royale en
fête, k St Martin.
Le conseil communal assista en corps au
Te Deum, dans le choeur oü des prie-Dieu
avaient été destinés k MM. les Bourgmestre
et Echevins.
Tout le clergé de la ville prit part k ia
cérémonie. Spectacle grandiose, qui eut été
plus impressionnant encore,-^croyons-noust
si le Te Deum a /ait été chanté en plain-chant
et avec accompagnement de toute la foule,
lui t iplissait Je vaste monument.
tsue de 1 cérémonie, le cortège se
u «Voliisbuis oü M. Julten Antony,
de la gilde de N. 0. de Tüuyru, io-
les socit.es qui y avaient pris part, et
one «Viv Leunt» fut chante pr d<r
-ms de bouches.
A
rene
an n
meri
oü F
cent,
Le soir, k huit heures, nouvelle réutiion
au Volkshuis Jamais Ie vaste local ne
fut envahi par un naond3 aussi nombreux.
La salie avait été décorée avec goüt. Sur
l'estrade, un fond de verdure, avec un ample
tropbée de drapeaux pontifleaux et tricolores
surmonté du buste de Lé»n XIII. Partout
des écussons du Pape, des inscriptions, des
guirlaudes, des transparents.
M. le Chanoine De Brouwer, curé-doyen
de Si-Martin, présidait, ayant k sa droite
M. Colaert, Bourgmestre, et entoaré de MM.
les échevins, conseillers coinmunaux, mem
bres du clergé, magistrate et d'un grand
nombre de notabilités de la ville. A la gauche
de M. le Doyen avait pris place le R. P.
Van Langermeersch qui avait bien voulu se
charger de nous parler de Léon XIII et de
son jubilé.
Piusieurs choeurs de circonstance furent
exécutés avec le bienveillant concours de
l'Orphéon et de PHarmonie St-Michel, sous
les directions respectives de MM. Tyberghien
et Desramault, auxquels nous adressons nos
remerciements et nos félicitations.
La conférence du R. P. Van Langer
meersch a produit une profonde impression
sur l'assemblée. G'est surtoutle Pape des
ouvriers que le conférencier a célébré, le
grand Pontife, qui a enseigné k tous leurs
droits et leurs devoirs, et que le monde
écoute toujours avec respect et admiration,
et le plus souvent avec soumission.
La fête se termina par trois tableaux vi-
vants, représentant le corps des zouaves béni
par le Pape, la victoire des zouaves sur les
garibaldiens k Mentana, et la glorification
de Léon XIII. Honneur au collége épiscopal!
G'est k lui que revienl l'honneur de ces ma
gistrates apothéóses, vraiment dignes de
notre admiration.
Ainsi flnirent k Ypres les fêtes jubilaires
de Léon XIII, qui laisseront aux Yprois 1e
souvenir d'un grand jour, et qui ne seront
surpassées que par le centenaire du Pontife-
Roi, que nous espérons pouvoir célébrer
dans sept ans. Dieu 1e veuille
Les grandes fabriques en Belgique vers le
milieu du XVIIIsiècle, tel est 1e titre d'un
travail historique, publié récemment par l'un
denos pluséminents statisticiens: M. Arrnand
Julia
G'est un recensement plus ou mains com
plet de l'annóe 1764 qui a sem de document
k l'historien. Alors, plus qu'aujourd'hui,sem -
blable travail ne se faisait pus sans uue
certatee résistance das receosés.
llsnmbtequ) la cuavaise volnté ai. été
plus générale et plus acceatrée dans le pays
Üami i.c. que dans :e pays wchoo. Los agents
du rect-.nseme. i pour G aid, font eet égard
une observation qui mérite dYtrenproduite:
les officiers priuctpaux observem que eet
articli 2 est con le point essentiel du dé-
cret du commen lont le flamment est ex-
trêmement jaloux, et qu'il ne sera jamais pos
sible de connaltre ie produit d'aucune manu
facture.
Aujourd'hui encore nos commergants et
industriels ne se p 'êteraient pas aisément k
ouvrir leurs livres de commerce aux agents
du fisc ou aux répertiteurs de la patente.
M. Julin a trouvé que la Belgique possé-
dait déjk, il y a 150 ans, treate ateliers mé-
tallurgiques, sept tissages dont un oceupait
175 ouvriers, sept papeteries, (la plus im
portante k Bruxelles avec 70 ouvriers) beau-
coup de verreries, trois fabriques de tabac,
3 fabriques de cuirs dorés,une de tapi.sseries,
ei deux de toiles peintes ou cirées, enfin
quatre fabriques de faience.
Dans cette énumération assez longue, l'in-
dustrie gantoise n'est qu'une seule fois citée:
i unefabriquede faience occupe seize ouvriers;
c'est la moins importante des quatre.
i L'industrie principale de notre ville au
XIX6 siècle, ne devait y renaltre que cin-
quante ars plus tard avec Liévin Bauwens.
A Gand, la décadence du tissage était
compléte et sa ruine achevée. Le recense-
ment renseigne encore l'existence de dix
maitres les mesures de protection prises
pour soutenir l'industrie neservent qu'k pro-
longer son agonie chaque négociant de
draps, en gros ou en détail, est, par exemple,
obligé de prendre chaque année 202 aunes
de draps de la fabrication gantoise mais les
marchands décrient eux mêmes la marchan
dise et offrent de la revendre pour les deux
tiers de leur prix coulant.
Verviers est alors le principal centre de
l'industrie du tissage au drap.
Bruxellescomptaitunedouzaine de grandes
fabriques, presque toutes les industries y
étaient représentées.
Bruges même devangaitGand de beaucoup
k eet égard.
Enfin la brochure de M. Julin est intéres
sante pour ceux qui veulent connaltre l'ori-
gine historique de bien des centres d'exploi-
iation et da bien des usines, de hauts four-
naux ou d'autres établissements aujourd'hui
encore existants.
L'article suivat t, qui nous ompruntons au
Bien Public, répomi trop bien k tout ce qu'
écrivent, les jourr; ux libéraux, et notamment
ie Progrès, sur déficit peurque nous
pas dans nos colonnes.
oncé par M. Picard dans
jet majorant les droits
x Annates. Le sénateur
a gauche, et cn particu-
ou telle legon qu'u ïm-
ne i raoroduisio
Le discours p
in dtstussio du
SUf l'd»-_00! a p
social ste a donné
lier k ses amis, ti
porte de faire con.iaitre dans la forme exacte.
Et d'abord, que pense M. Picard de l'exis
tence du déficit, affirmé avec ensemble par
tous les orateurs de la gauche
Voici sa réponse, d'après les Amales
L'honorable ministrenous a affirméqu'il
n'y a pas de déficit k l'heure actuelle. Je me
demande d'ailleurs comment on pourrait
prouver qu'il y en a un.
M. Le Comte De Smet de Nayer, ministre
des finances et des travaux publics. Voilk qui
est parler raisonnablement
M. Picard. Rien n'est plus fréquent que les
déficits, dans les fortunes publiques comme
dans les fortunes privées.Nombre de gens et
de pouvoirs publics sont dans un élat de dé
ficit permanent. (Rires) En cela il en est des
gouvernements comme des families.
Mais il me parait qu'affirmer catégorique-
ment que le budget de l'année courante est
en cette triste condition, G'EST S'AVENTU-
RER,
On ne peut, en cette matière, baser de cer
titude que sur les résultats acquis. Quand on
dit qu'un homme est mort empoisonné, on
ne 1e sait réellement que lorsque l'on a fait
l'autopsie... (Nouveaux rires). En matière fi-
nancière pour proclamer qu'il y a déficit, il
faut, en général QUE L'ANNÉE BUDGËTAI-
RE SOIT ÉCOULÉE.. On établit alors le
compte sérieux des recettes et des dépenses
et 1e résultat final révèle s'il y a boni ou ma
li. Reconnaissons toutefois, que le soupgon
que vous êtes surtout guidé par la pensée de
de vous procurer les ressources qui voussau-
veront d'un fului' déchet a pu légitimement
venir k l'esprit de beaucoup de monde.
Une affirmation fréquente dans la bouche
des orateurs socialistes, c'est que dans le par
ti socialiste seul se recrutent les soldats de
rantialcoolisme. Ainsi venait de parler M.
Grimard.
M. Picard anéantit cette légende écou-
tons-le
«M.Cauderlier,donl on a déjk parlé et dont
on faisait hier ici un éloge auquel je m'asso-
cie, apporte dans la lutte contre l'alcool un
enthousiasme, uneénergieremarquables, qui
sont partagés d'ailleurs par un nombre im
mense de nos concitoyens, on peut presque dire
PAR L'UNANIMITÉ. Quelques-uns de nos
collègues ont allégué que les soldats, pour
cette guerre ne se recrutaient que dans un
seul parti j'estime qu'ils FONT ERREUR,
Et quand j'ai entendu Mgr Keesen dans un
discours plein de chateur, s'écrier que le parti
conservateur livrait depuis longtemps, lui
aussi, bataille contre l'alcooiisme.j'ai trouvé
qu'il était DANS LE VRAI. Tous nouscom-
battons 1e flëau, mais ce que nous reprochons
au gouvernement, c'est de recourir k des
mesures inefficaces..., etc.
Un passage de ce discours k soulignsr en
core, c'est celui oü M. Picard prédit longue
vie au gouvernement catholique
v