Saniedi 21 Février 1903
10 centimes le N°
0
O
j
Pour Ie Pape
Enquête sur la
Petite Bourgeoisie
Bulletin de Tétranger
La famine en INorvège
Saint-Siège
Hollande
Espagne
France
Italië
INTÉRIEUR
Autour d'une abstention
Contre les schnickeurs
Dans le parti de M. Daens
On s'abontie rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae.
Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an
pour tout le pays pour l'étranger le port en sus.
Les abonnement» sont d'un an et se régularissent fin Décembre.
Les articles et communications doivent étre adressés franco de port k l'adresse ci-dessus.
Les annonces eoütent IS centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal
coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les
■luméros supplémentaires eoütent 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a
YAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine, n°32 et a Paris, 8. Place de la Bourse.
Mercredi prochain, jour de la foire aux f
chevaux, le Journal d'Ypres ne paral'.ra pas. i
Liste précédente fr. 1376.94
Jufvr. Debruyne, Yper 40.00
Onbekende, die de genezing vraagt
voor haar broeder
O Heiligen Vader, gelief mijn huisge
zin en mijne ondernemingen te
zegenen
Anonyme
God zegene ons huisgezin
Melle Jeanne Lenoir, Ypres
1.00
2.00
2.00
20.00
10.00
Le Comité de la Section d'extension Uni
versitaire Yproise nous prie de bien vouloir
annoncer que la prochaine conférence est
fixée au LUND1 23 FÉVRIER, k 17 heures,
en la Salie Iweins. Entrée gratuite. Le sujet,
traité par Mr De Wulf, professeur a l'Univer-
sité Catholique de Louvain, porte pour litre
la Musique et l'Expression du sentiment.
Cette enquête qui devait avoir lieu le lundi
23 février, k Ypres, est remise une date
ultérieure.
Copenhague, 19 février.
La situation est trés grave dans le Nord
de la Norvège. Les populations de race fin-
noise sont sans ressources. La famine est
pire que celle de 1862, qui décima les habi
tants. Si les secours ne viennent pas promp-
tement, des milliers de pêcheurs succombe-
ront k la faim. L'absencedu poisson est attri-
buée aux incursions de phoques venant des
cötes de Russie.
Rome, 19 février.
Le Pape prendra quelques jours de repos
avant les fétes jubilaires.
Léon XIII, k l'occasion de son jubilé pon
tifical, a décidé de donner un demi-million k
des instituts religieux et de bienfaisauce. II
donnera 200,000 fr. k la Propagande qui a
déjk re^u du Pape un million 100,000 fr.
aux pauvres de Rome 100,000 aux oeuvres
catholiques de bienfaisance el 100.000 k
l'observatoire du Vatican.
Les électeurs du district d'Almelo étaient
appelés a nommer, hier, un membre de la
seconde Chambre, en remplacement du doc-
teur Schaepman, décédé. Comme on pouvait
s'y attendre, le candidit catholique, M. Aal-
berse a été élu au premier tour. 11 a obtenu
3,824 voix sur 5.908 volants. Le candidat
libéral a receuilli 1,097 suffrages, et le can
didat démocrate socialiste 987.
Découvertes de trois
sociétés Anarchistes
On mande de Madrid, 18 février Sui-
vant des nouvelles privées de Barcelone, la
police a découvert trois sociétés anarchistes
secrètes qui sont en rapport avec différentes
villes étrangères. Ces sociétés se nomment
Ni Dieu, ni Maltre (formule de Blanqui,)
Sans Patries et les a Esprits forts Cha-
que semaine, elles tiennent des réunions
clandestines.Ellesauraientdécidéd'employer
maintenant la dynamite, mais elles étudient
aussi l'usagede la mélinite. A l'une desder-
nieres réunions, assistait un jeune homme al-
lemand, électricien, qui est parti pour Lon-
dres avec la mission d'envoyer des explosifs
k Barcelone, et qui est probablement l'anar-
cbiste qui a prétendu avoir pour mission d'as-
siner Guillaume II.
Le procés Cattaüi contre Humbert a donné
lieu hier k une trés interessante séance.
L'avocat du banquier juif égyptien a fait sur
le terrain du grand procés, que Ton attend,
relativement k la plus grande escroquerie
du siècle une incursion oil le tribunal n'a
paru trouver rien de prématuré. Et déjk Ion
peut dire: Si le lever de rideau est curieux,
que sera done la pièce
Les éventualités des troubles qui peuvenl
survenir dans la situation internationale pré-
occupent particulièrement le gouvernement
italien, qui veut être pret k en profiter k l'oc
casion.
L'Italie arme activement et profile des
prétextes des prochaines revues d'apparat
qui seront passées k l'occasion de la présence
des empereurs pour anticiper l'appel de la
classe.
Si des événements viennent k se produire
malgré l'opiniou contraire de la majortté du
peuple, l'Italie occupera Tripoli. Tout est
préparé en vue de ce projet qui tient fort k
coeur aux dirigeants italien.
Depuis qu'au vote de l'ensemble üu projet
de loi sur les alcools, M. De Lantsheere, au
Sénat, s'est abstenu, l'opposition fait ses
choux gras des motifs invoqués par l'hono-
rable sénateur provincial. Dans sa défaite, ce
lui est une fortune inespérée de pouvoir
S opposer au gouvernement et k la droite tout
entière la personnalité du directeur de la
Banque nationale.
Le Vooruit décerne des louanges k M. De
s Lantsheere.
I
Ce n'est pas le premier venu, dit la feuille
I socialiste il est ministre d'Etat et a même
eu l'honneur, pendant quelques années, de
S présider la Chambre des représentarits...
I Allons bon Voilk que M. De Lantsheere
j n'est déjk plus le premier venu
Mais k l'époque oü les socialistes, k la
Chambre, l'altaquaient de la fapon la plus
scandaleuse dans ses fonctions de censeur de
j ia Banque Nationale et faisaient planer sur
son compte des plus outrageantes suspicions,
j M. De Lantsheere n'était il pas ce qu'il est
I aujourd'hui
Ou serait il devenu tout k coup, auxyeux
des socialistes, blanc comme neige, tout sim-
j pleraent paree qu'il met des bktons dans les
roues du ministère 1
Quoi qu'sl en soit, e'est tout gratditement,
sans démonstrationaucune, que M. De Lants
heere a déclaré que le déficit est iudéniable
et qu'il était dés longtemps prévu.
Contrairement k l'honorable directeur de
la Banque Nationale, M. Picard a dit
Le déficit n'apparait qu'une fois i'exer-
cice clos, ia comptabilité l'autopsie
faite.
Et le ministre des finances k déclaré
Le boni prévu n'est pas énorme et vous
en concluez que nous sommes en dessous de
nos affaires. Rassurez-vous Janvier écoulé
nous donnedèjd 750.000 francs de plus que
1902 pour les ckemins de fer et les douanes,
de ta^on que uotre boni pourrait être plus
important que précédemmeut
i La comparaison entre le langage des deux
membres de la haute asserablée n'est-eile pas
un sujet de surprise pour nos amis
Ajoutons encore que M. De Lantsheere,
poussant plus loin ses préventions contre
j l'administration catholique, a refusé son
I approbation k ce qu'il appelle un procédé.
d'amoi tissement trompeur et qui porte at-
teinte aux prérogatives traditionnelles du
Sénat.
Nous avouons ne pas saisir la portée de
I ces dernières paroles de M. De Lantsheere.
Nos adversaires ne le coraprennent pas
mieux sans doute mais ils s'en servent avec
la confiance aveugle qu'inspire un adversaire
du poids de l'honorable sénateur provincial
lorsqu'il fournit un argument utile k expioi-
ter. (La Patrie).
Les membres du groupe parlementaire
socialiste se sont réunis k la Maison du Peu
ple, et k Tissue de la séance, ils ont décidé
de lancer un manifeste aux ouvriers contre
les impóts nouveaux.
Le moyen de combattre ces impóts est
ingénieux, et nous le recommandons de
noire cötéaux ouvriers catholiques. Le voici
Fnites la grève de lakooi: 1° pour empê-
cher le gouvernement de trouver les ressour
ces qu'il attend de ses projets, 2° dans l'in-
térêt de votre santé, 3° pour consacrer aux
oeuvres sociales l'argent que vous dépensez
aujourd'hui au cabaret.
Bien entendu, nous ne recommandons pas
les oeuvres socialistes mais pour nous mon-
trer plus généreux que nos adversaires, nous
engageons nos ouvriers k verser k la caisse
des pensions le prix du petit verre.
Puisse aiiiSi se réaliser ie voeu de M. de
Smet de Naeyer de voir le dernier des Beiges
boire le dernier verre d'alcool.
Et nous sommes certains que plus il y
aura d'abstentionnistes, plus il y aura d'élec-
teurs catholiques.
Avis k la société de tempérance, dont
le Journal d'Ypres se fera membre si elle
veut bien réaliser l'idée du groupe socialiste.
Déj't ici, comme aitleurs, le prix du petit
verre a augmenlé Nos cabaretiers n'en sont
pas fkchés.
L'inlerview de M. Ducatillon, par le Gour%
rier de Bruxelles, a produit une certaine
impression dans les cercles politiques.
Et voici que, k la suite d'une inattention
de la part de l'interviewer, ou d'une erreur
typographique faisant du mot impossible
le mot possible le public apprendra
que le cas de l'ex-abbé Daens s'aggrave en
core.
M. Léonce Ducatillon adresse au Courrier
de Bruxelles la lettre suivante
Bruxelles, 18 février 1903.
Mon cher Confrère,
Nous sommes d'accordsur les termes dans
lesquels vous avez rapporté dans le Courrier,
notre conversation de l'autre jour. Sur un
point cependant, il y a malenter.du, ce qui
se confoit parfaitement quand il s'agit d'une
intervieuw aussi longue.
Ce n'est pas moi qui ai demandé k M.
Daens si je pouvais rester démocrate chrétien
tout en étant rédacteur au Peuple. C'est, au
contraire, M. Adolphe Daens qui a demandé
cela k M. Vaudervelde. M. Daens, qui prit
cette initiative ne voyait en cela aucune
incompatibilité. M. Vandervelde, consulté
par M. Daens, répondit qua ce n'était pas
possible Je partageais, d'ailleurs, l'avis