10 centimes le N°
38e Année -- N° 3715
Pour le Pape
Willen is Kunnen
Bulletin politique
FRANCE
Chronique judiciaire.
Les ceuvres agricoles
Les manoeuvres
La commission de la
police rurale
La petite bourgeoisie
Les houblons au Sénat
'o&SgsM!?.
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Liste précédente fr. 726.50
E. H. Vander Meerscb, Pastor op
St-Pieters te Yper
H. F.-W. Yper
M. Benoist en Zusters, Koster, Dra-
noutre
30.00
20.00
300
La 3me soiree dramatique est fixée
au Dimanche 15 Fexrier, klh8.
L'établissement des Boers dans
l'Afrique allemande.
L'établissement des Boers dans la colonie
i allemande de l'Afrique oecidenialeparaii ren-
contrer des difficultés auprès de colons alle-
l mands.
Le lieutenant von Luitwine, qui donnait k
ce sujet une série de conférences dans l'Alle-
magne du Sud, vient d'étre appelé k Berlin
pour faire un rapport k l'Empereur sur cette
question.
Réconciliation du due d'Orléans
avec la Cour d'Angleterre.
La Gaxetle officielle annonce que le roi
Eduard a repu hier le due et la ducheise
d'Orléans, accompagnésde Mllede Villeneuve-
Bargemont et du due de Luynes.
Les journaux anglais consialent que cette
communication contient la notification off!
cielle de la réconciliation du due d'Orléans
avec la Cour d'Angleterre.
lis prévoient que sa réconciliation avec
l'opinion publique suivra celle de la Cour.
On connait Torgine du malentendu. C'est
une lettre du due d'Orléans au cai icaturiste
francais Willette, le félicuant de certains
dessins huosoristiques ayant pour sujet les
évéiiements de la guerre du Transvaal el qui
étaient intitulés «V'lk les English
Eile provoqua une vive hostilité en Angle-
terie.
Pour donner satisfaction k l'opinion publi
que, certains membres du Malborough Club,
dont faisait pariie le due, demandèrent son
exclusion. Le due d'Orléans fut obligé de dé-
missionner, afin d'éviter l'expuision, qui
aurait été ceriainement décretée.
On avait pré au due l'intention de vendre
sa propriété de Twickenham et de quitter
définitivemeni l'Angleterre.
L'événement a'nier fait disparaltre h sou
venir de tous ces incidents.
Paris23 janvier.
On a distribué, k la Chambre, un projet de
loi déposé par M. Vallé, garde des sceaux,
ayant pour objet la répression des outrages
aux bonnes mceurs.
Une des raisoris de l'inefflcacité des lois
actuelles sur la matière semble provenir de
leur excessive sévérité. En eftet, les pénali
lés édictées (jusqu'k 5,000 fr. d'amende et
deux ans de prison) font hésiter les juges.
En conséquence.M. Vallé proposede trans
former ea simple contravention les infracti
ons prévues par le paragraptia ler de la loi
du 16 mars 1878.
Ce sera lk, pense t il, un aveitissement k
la foissufiisant etefficace.S'il restaitsans eftet
le récidiviste serail traduit devant le tribunal
correctionuel et les pénalités actuelles reda-
viendraient applicables.
Au röle de ia cour d'assises de la Flandre
Occidentale dont la première session s'ouvri-
ra lundi matin, il n y a que deux affaires in-
sentes.
La deruière hvratson du Bulletin d'Agri
culture puolie l'exposé slaiistique des asso
ciations d'inléiét agricoie, d'après une en
quête faite en 1902.
Nous en avons déjk rapporté quelques
cnift. es. Au 31 decemDre 1901, noire pays
compiait 301 unions professionuelles agri
coles, 157 cornices, 243ligu s reconnues et
533 non reconnurs, 245 sociétés d'apieul-
lure, 133 sociétés d'üurticulture, 54 sociétés
d'avicuiiute, 312 syudicats puur l'amélio-
raiioii de l'cspèce bovme, 780 syndicais
pour l'aoüat en commuu de sernences, d'en
gruis, de machines agricoles et de matières
alioientaires.
Complétons cette statistique par quelques
autres renseignemeots.
Au ler janvier 1902, ii y avait 459 iaiteiies
coopéiauves, dont soixanie-ciuq foudées en
1901. Le ctiiffre des coopérateurs des lai-
teries en acuviié s'est éievé de 40,706 k
47.447.
Le nombre moyen des vaches possédées
par co^pérateur n'atteint pas trois lêies; d'oü
ressort que la coopération profile surioui
aux petits paysans. La vente a produit
22 556.480 fr., soit env.ron 475 fr. par
mouiore.
Nous importons encore du beurre puur
une valeur de prés de dix millions de francs;
nous en exporionspour sept millions et demi.
Malgré les progrès accomplis depuis dix ans,
une marge considerable est done laisséc k
rimtiaiive de la laiterie beige. Mals cVst
surtout la fabrication de fromage aujour-
d'nui trés négligée en notre pays, qui per-
mettra k notre agriculture de développer ses
ressources l'importauon annuelle du fro
mage atteint douze millions et demi, tandis
que notre exportation est presque nulie
(81.000 fr.)
girne des peines disciplinuires k appliqticr au
personnel de !a police rurale (gardes-chatn-
pêtre, commissaii'es de police et commissai-
res adjoints), Elle a abordé ensuite la
question de la participation de la gendarme
rie k la police rurale et s'est. ajournée k
samedi pour continuer la discussion sur eet
objet.
Dans une précédente réunion, la commis
sion avait étudié Ie moyen d'utiliser la
garde civique non active, la loi autorise
qu'ori l'astreigne k des patrouilles de süreté
ou k des servicesd'ordi e.
Geite rnilice ri'a, jusqu k présent, jamais
été appelée k rernplir sa mission, les hommes
qui ia composed n'éiant soumis k aucun
exercice et n'étant pourvus même d'aucun
armemerit. La commission a décidé de pro-
l poser au minisirede prendre un arrêiéstipu-
lant que dans certaines communes détermi-
nées, c'est k due oil le besoin s'en fera
sentir, des dépó s de fusils seront établis et
que les gardes saroni initiés au maniement
des armes.
Toutes les troupes des garmsons des deux
Flandres prendront part aux gracdes ma-
ntEuvres entre ia !e ei la 2e division.
Le 8e de ligne quitters Ostende et Ypres
du 2o juillet au 10 septcmbre.
s'est réuuie lundi après midi sous la piési
deuce de M. Beco>. Ede s'est occupée du ré-
La commission nationale de la Petite Bour
geoisie a désigné dans son sein MM. Kocb,
conseiiler communal, k Anvers; Meyers,
sénateur, k Tongres Nicolai, boulanger, k
Anvers Jousse, tapissier, k Gand, et Hector
Lambrecht, fonctionnaire, k Bruxelles, pour
procéder k l'enquêle orsleïdans la province
d'Anvers.
Ces messieurs, constilués en comité ré
gionalen vertu de l'ait. 4 de l'arrêié royal
(iu 20 avi i 1 1902, ont demandé des délégués
assess urs k 19 assocations économiques et
syndicales, k Anvers, et sollicilé pour lenir
leurs séances dans un local au gouvernement
provincial,
Une première série de séances auront lieu
les 2, 3 ei 4 tévrier procbain, de 3 k 5 futu
res et de 8 k 10 heures.
Discours de M. Cantillion.
M Cantillion. Messieurs, au nom des
nombreux producieurs de boublon de l'ar-
roiidissement d'Ypres, que j'ai l'honneur de
représerner au Sénat en même temps que
celui de Courtrai, je viens appuy.-r les con
clusions du rapport de l'honorable M. Léger.
Je viens surtout prier le gouvernement de
bien vouloir les accueillir favorablement.
D'après les renseignemeots si intéressants
coatenus dans ie rapport, on voil eombien
la culture du boublon pér iciite dans notre
pays. Je u'en veux qu'une seule preuve
c'est le nombre d'hectares qui ne sont plus
utilises par les cuitivateurs de boublon, de
puis dix ou quinze ans. Ceia prouve incon
testablement que la culiure ne donne plus
les profits que les fermiers en retiraient na-
guèrë, 11 convient done d'intervenir, car la
culture du houblon est une industrie natio
nale qui donnait jadis la richesse k plusieurs
des meilleures contrées de coirc pays Le
droit d'entrée de 75 francs, dont le gouver
nement allemand ss propose de le frapper...
M Lambioite. Pardon, de 87 fr. 50 c.
M. Cantillion. Tant pis pour nous si
c'est 87 fr. 50 c cela vient encore rentorce
mon argumentation,
Je disais done que le droit d'entrée alle
mand, qui va trapper ('importation du hou
blon, portera un rude coup k cette culture et
cela k un double point de vue le premier,
c'est. qu'il empêcnera ['exportation des hou
blons par la Belgique vers l'Ailemagne.
L'honorable M. Menens disait qu'il faut
sméliorer la culture.
Depuis des années, on donne le même
consei! k nos tgriculteurs et on leur dit
améliorez votrn culture du lin, améliorez
votre culture du froment, améliorez l'élevage
du béiail, améliorez la production de tout ce
que vous cultivez. Nos fermiers ont suivi ce
conseil, riolre gouvernement les a putssam-
ment aidés dans cette voie et ils en ont été
réconapensés j'en trouve préetsément la
preuve, pour ce qui concerne les houblons,
dans ('augmentation des exportalions qu i,de
800 000 kilogrammes en 1900, ont atteint
1,170,000 kilogrammes en 1902.
Mais le droit d'entrée allemand de 87 fr.
50 c., chiffre que M. Lambiotte affirme avoir
été voté ij'est pas un droit protecieur, c'est
un droit prohibitif. Comme le disait tan tót
M. Lambiotte, le prix moyen du houblon
varie aujourd'hui de 75 k 85 francs les 50
kilogrammes, soit 150 k 170 les 100 kilo
grammes et un droit d'entrée de 87 fr. 50 c.
représente 58 p. c. de la valeur du pruduit.
En outre, il faut tenir cotnpte de ce fait que
ie prix du houblon es1, deseendu il y a quel
ques années k 25 k 30 francs les 50 ulo-
grammes et que, si la même situation se
représentait, le droit allemand sur les hou
blons représenterait 140 k 175 p. c. de la
valeur de la marchandise. C'est done bien,
je le répète, un droit probibitif.
On nous a dit que les houblons allemands
introduits dans le pays sont des houblons
d'une qualr.é supérieure.
M. Lambiotte. D'un goüt spécial.
M. Cantillion. II paialt que c'est exact.
N'empêcbe cependant que, sous le régime
actuel, les Allemands inlroduissnl également
en Belgique des houblons de qualité inférieure
qui se vundern sur nos marchés au prix de
nos houblons beiges.
Or quand le droit proiecteur de 87 fr. 50
sera appliquéen Aliemagne, que va-t-il arri-
ver? Comme pour les autres produits sur
iesquels le protectionnisme s'exerce en Alie
magne, les consommateurs de houblon alle
mand payeront ce produit trés cher, les pro-
ducteurs et les négociants fei'ODt (ie gros
bénéfices sur les produits qu'ils vendront
dans leur pays et ils sedébarrasseront de leur
excédent de production, ainsi que des hou
blons de moiudre valeur, cbez nous oil,
jusqu'k présents, les houblons entrent libre-
ment, et cela k des prix intérieurs aux prix
qu'ils obtiennent eti Aliemagne.
Remarquez-le, et ici je réponds k une
paitie du discours de M. Lambiotte, je
lie pousserai jamais le gouvernement dans
lavoie proteciionniste.(Interruption h gauche)
Non. je no pousserai pas le gouvernement
dans la voie protectiojmiste A moa sens,
la protection coosisfe uuiquement et sim-
plement k prendre des mesures douamères
qui ont pour eftet de doneer d>*s va leurs
factices k des marebandises quelconques.