m
10 centimes ie N
Samedi IS Décembre *900
Soirée-Tabagie
DAVIDSFONDS
11
AU TRANSVAAL
A la poursuite de De Wet
La crise Chinoise
La persécution de l'Equateur
Le budget des voies
et moyens
Le contingent en section
centrale
On s'abonnerue au Beurre, 3(5, Ypres, et tons les bureaux de poste du royaurae.
Le JOURNAL D YPRE8 paraït le Mereredi et la Samedi.
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iSavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Nous rsppelons que la lrc soirée de la
Grande Fanfare aura lieu la Salie Iweins,
aujourd'hui, Samedi 15 Décembre.
Plusieurs artistes de mérite y prêteront
leur concours, entre autres M. Ch. Dom,
hautboïste solo du 9e de ligne, lr prix du
Conservatoire Royal de Bruxelles, et M. Fon-
teyne, chanteur de genre de Bruxelles.
Voici vingt-cinq ans que le Davidsfonds
a élé institué. Pendant ce quart de siècle,
cette société a pris part toutes les luttes
pour la cause flamande, a fait donner de
nombreuses conférences, a distribué ses
membres 123 beaux volumes et une bonne
tientaine d'ceuvres musicales. La société
compte aujourd'hui au delè de 6000 mem
bres
La Section Yproise célèbrera ce jubilé,
Dimancbe, 16 de ce mois,par une messe qui
sera dite 9 b. it St Jacques pour le repos
de l'ame des membres décédés et par un
Concert de musique classique, le soir,
6 1/2 b. la salie Iweins. Nous en donnons
le programme. Outre la conférence par
l'éloquent secrétaire de la Section Yproise
du Davidsfonds, Ton y entendra des mor-
ceaux de cboix du répertoire des grands
maltres, exécutés par des artistes de valeur.
Frogramme du
Gjggl SFg)
1. F.
2.
3.
4.
6.
7.
J. Haydn. Allegro vivaceet Menuello
du quatuor pour cordes en C. dur.
L. Van Beethoven. Romanz en F dur
(op. 50)et
J. S. Bach, Aria en A moll sur la 4,n«
corde pour violon et piano.
Conférence parM. l'avocat H. Sobry.
Voor godsdienst, taal en vaderland
(J. H. Schaeken) chanter par M.
Gust. Wenes.
W. Mozart. Allegro du quatuor en
Gmoll, pour violon, allo, violoncelle
et piano.
L. Van Beethoven. Allegro du quatuor
pour cordes en C moll (op. 18).
De vlaamsche Leeuw, chant d'ensemble.
Les artistes du quatuor sont MM. Alb
Van Egroo, Leo Antony, Emile Mortier et
Leop. De Caestecker.
Directeur M. Ernest Wenes.
Défaite des Anglais
Londres, 14 décembre.
Suivant le Daily ISews, un fonc-
tionnaire du War Office a déelaré que
le camp du general Clements a Bar-
berton a été attaqué.
Les Anglais, a court de munitious,
ont été obligés de se rendre.
Ils ont de nombreux tués et plu
sieurs centaines de prisonniers.
11 résulte des nouvelles recues au
War Office, que les diverses colonnes
anglaises n ont pas réussi a empêcher
De Wet de traverser le Caledon avec
son commando.
Devvet a, il est vrai, trouvé le che-
min barré devant lui a Coomassie-
Drift, en face de Smitbfield, mais il a
réussi a franchir la rivière sur un
autre point et il a actuellement atteint
Helvetia, qui se trouve a vingt ou
vingt-cinq milles au nord de Smith-
field, sur la route de Dewetsdorp. Ce
n'est toutefois pas vers Dewelsdorp
que le commando üewet paraït se
dirigerc'est plu tót vers Reddersburg,
oü, au mois de mars, les Anglais
essuyèrent un désastre.
En tout cas, on considère, au War
Office, Dewet com me a peu prés hors
d'atteinte maintenant.
Le général Knox, qui met de la
ténacité dans sa poursuite, est bien
en train d'essayer de hitter de vitesse
avec Dewetmais latter avec quel-
qu'un n'est pas tout a fait la même
chose que de le cerner.
Mésintelligence entre les ailiés
II ressort clairement des différentes
dépêches que nous avons publiées que
i'entente est loin d'etre parfaite entre
les officiers européens en Chine.
Le département de la guerre a New-
York a recu un rapport du général
Chaffe'e sur l'incident auquel ont
donné lieu les représentations faites
par lui au feld-maréohal de Walder-
see. II en ressort que le général Chaf-
fée a protesté en termes des plus
énergiques contre les pratiques du
pillage et de vol de certaines parties
des troupes in tern at ion ales.
Ce qui a particulièrement choqué le
comte de Waldersée, c'est le passage
de la lettre oü le général Chaffee dit
que ces procédés déplaisants et peu
mililaires de pillage sont complaisant -
ment tolérés, non pas par les hommes
qui se sont battus et qui ont frayé la
voie jusqua Pékin, mais paries tard-
vcdus, qui n'ont pas eu a soutenir le
choc de la bataille. On sait que le
compte de Waldersée n'est arrivé a
Pékin que bien longtemps après que
la ville eüt été occupée par les forces
du corps expéditionnaire.
Alfaro continue son système de
persécution religieuse. Menacé par les
conservateurs, qui ne peuvent sup
porter sa tyranie, il vient de déclarer
propriété de l'Etat les biens de main-
morte.
II servira aux évêchés, aux parois-
ses, aux communautés religieuses la
rente qu'il estimera convenable
Comme il convient a la secte ma-
Qonnique, dont il est le fidéle servi-
tear, que le clergé séculier disparaisse
de l'Equateur, qu'on juge a quelle
condition il va les réduire I
Une loi, plus récente encore, con-
fisque, au profit de l'Etat, les cime-
tières paroissiaux. Désormais, tout le
mo ide pourra y entrer, les excom-
muniés, les hérétiques,les infidèles.
Une infime et méprisable minori-
té, disait avec raison un journal, aura
done le droit de poursuivre et d'in-
sulter les catholiques, même dans !a
mortAvec le soudard Franco qui,
en'1901, doit succéder a Alfaro, par
la force des fraudes électorales, la
persécution sera encore plus cynique,
plus atroce. L'excès du mal amèuera,
nous l'espérons, le remède.
Le rapport fait, au nom de la section cen
trale, par M. Helleputle, sur le budget des
voies et des moyens pour 1' exercice 1901, a
été distribué mardi aux membres de laCham-
bre. C'est le budjet du centenaire Ses
prévisious, sont, en eftet, basées sur les ré-
sultats de la dernière année du siècle.
L'examen de la situation de la Belgique
la fin du XIX6 siècle prouve que la Belgique
occupe le premier rang dans le monde
entier, si l'cn tient compte, comme on le
doit, de la population.
Son commerce spécial par 1000 habitants
dépasse de 20 p. c. celui de l'Angleterre, de
172 p. c. celui de l'Allemagne, de 177 p. c.
celui de la France et de 345 p. c. celui des
Elals Unis d'Amérique.
L'accroissement de notre commerce (52,3
p. c.) est notablement supérieur celui de la
France (14. 5 p. c.) et de l'Angleterre (20.3
p. c.). 11 égale 1 5 p. c. prés celui de
l'Allemagne (53. 8 p. c.).
Le rapporteur, donnant des indices de
l'augmentation de l'aisance, note la progres
sion des dépots la Gaisse d'épargne.
Le total des dépots sur livrets était en
1896, de 481,160,337 fr. en 1897, de
532,081,819 fr. en 1898, de 564,829,271
fr. en 1899, de 608,440.774.
Le développement prodigieu* de l'activité
du pays a, dit le rapporteur, nécessairement
exigé un développement simultané de l'outil-
lage économique et des dépenses d'admini-
stration.
L'accroissement du budget n'est déplorer
que s'il n'est pas justifiéparledévelopperaent
du traveil utile auquel il faut pourvoir. Nous
ne songeons pas, dit le rapport, it nier le
développement du fonctionnarisme dans
notre pays.
Deux causes expliquent l'accroissement du
budget l'augmentation de ia population et
l'augmentation de l'activité économique. Le
tableau des traitements payés, en Belgique,
de 1855 h 1897 prouve que, de 1855 h
1897, le total a passé de 21,361,310
41,717,526 francs.
En tenant compte de la part des chemins
de fer dans les traitements de 1855, l'on
peut dire que les traitements ont un peu plus
que doublé.
Pendant la même période, le total des
dépenses faudgétairos apassé,del 10,346 959
francs en 1855, it 275,856,865 en 1897.
Les traitements n'ont done pas augmenté
proportionnellement aux dépenses buugé-
taires.
Après s'être occupé des dépenses, le rap
porteur s'occupe des recettes. A propos de
l'impót sur les valeurs mobilières, la section
centrale estime qu'è l'imposition des valeurs
mobilières correspond un dégrèvement de
la propriété immobilière et des objets de
consommation.
La section centrale formée pour l'examen
du contingent s'est réunie mardi h 1 heure,
La discussion a été trés brève et le contin
gent a été voté par 4 voix contre 2. M.
Gustave Francotte a été nommé rapporteur.
Les membres opposants, MM. Delbeke et
Golfs, considèrent le rejet du contingent
comme le moyen le plus pratique de faire
discuter, de suite, certaines réformes mili-
taires, telles que la réduction du temps de
service, la rémunération égale pour tous les
miliciens et volontaires, l'encouragement du
volontariat.
Ges membres ne veulent pas la suppres
sion de l'armée et ils sont prêts k voter le
M