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Sainte Cécile
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O^StArllC
Mercrcdi 21 Novembre 1900
10 centimes le N°
35s Année. N°. 3598.
La guerre Anglo-Boer
Quo vadis
EN CHINE
La pêche au brochet
Bil sSÈÊkc
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A l'occasion de la Sainte Cécile,
la Grande Fanfare exécutera Bi-
manche,, a l'Eg;lise St Martin,pen
dant la messe de 11 h. 1/2.
MARCHE, morceau
de Concours Canivet
L'ÉTOILE DU NORD,
de Meyerbeer,
arr. par J. Painpar^;
Le soir, k 7 heures, Banquet
annuel ct la Salie Iweins.
Beaucoup de membres honorai-
res ont tenu ci s'inscrire pour eet te
fête, et, si nos renseignements
sont exacts, Monsieur le Ministre
du Travail y assistera également.
Les jourtiaux anglais ne peuvent plus
dissimuler le caractère de plus en plus actif
que prend la résistance des Boers. Les in
formations deleurscorrespondantsle signa-
lent de tous les points.
Une dépêche de Prétoria au Daily Tele
graph annonce que le général Botha a orga-
nisé un nouveau gouvernement ft Rosen-
kraal k i'ouest de Lydenburg. 11 dispose,
dit ond'une somme de b millions de francs
avec laquelle il paye ses soldats ft raison de
5 shillings par jour.
II s'agit évidemment d'une organisation
militaire, le gouvernement du Transvaal
étant légalement représenté par M. Schalk-
Burger, le vice-président de la République.
Du Cap on mande au Morning Leader que
maintertant que l'été commence, il est cer
tain que beaucoup de Boers qui jusqu'k pré
sent étaient restés tranquillés reprendront la
campagne.
Le manque de fourrages pendant l'hiver
a beaucoup iimité les opérations, mais
l'herbe commence k pousser. On prévoltque
les Boers déploieront encore une plus gran
de activité vers Noël.
Delarey se trouve actuellement prés de
Vryburg Abel Erasmus est campé sur la
rivière Olifant, dans le voisinage nord de
Middelburg, avec 3,000 hommes. II a avec
lui mille wagons et douze mille létes de
bétail.
On signale k la date du 18 novembre un
engagement dans le district de Thaba N'chu
le chemin de fer a été coupé k Greylinstadt
et les Boers forcent leurs compatriotes des
environs d'Heidelberg ft reprendre lesarmes.
La Volkszsitung de Berlin affirme de la
fagon ia plus catégorique que les documents
des archives transvaaliennes démontrant la
mauvaise foi ei les honteux agissements de
M. Chamberlain sont bien arrivés récem-
ment dans un port italien, oü ils ont été
regus par des délégués boers. Leur publica
tion est trés prochaine.
M. Chamberlain passerait quelques mau-
vaises nuits, si sa conscience n'était profon-
dément endormie, avec la complicité de
toute l'Anglelerre.
On mande de Pekin ft l'agence Laffan que
le marécbal de Waldersee annonce officiel
lament que la paix est rétablie dans la pro-
vince de Chili. La promesse est faite que le I
chemin de fer de Tien Tsin sera terminé le j
15 décembre.
Au cours de l'entrevue qu'il a eue avec lui, i
Waldersee a déclaré k Li-Hung-Chang que si j
le chemin de fer ne reste pas intact, les vil- i
lages avoisinants seront biülés et les habi-
tants massacrés.
On mande de Shanghai au Daily flews que
le consul de France annonce que les persé-
cutions de chréiiens irtdigènes contiriuent
dans la province de Kouang-Si.
Nous n'avons pas recommandé k nos lëc-
teurs, et nous ne leur recommandons pas
encore, la lecture du roman Quo vadis j
bien que l'ouvrage soit mis en vente chez j
notre éditeur.
Nous estimons que, si ce roman des temps
Néronéens peut faire quelque bien cbez un
certain nombre de persortnes disposées k tout
lite et chez d'autres que la lecture des ro
mans modernes et la fréquentation des thé-
atres ontblasées, tl en est autrement de tous
ceux qui ont conservé intactes les notions do
la morale et la pratique des verius chré-
tiennes.
Ce serait, k notre avis, un danger immense
et une faute grave de metire Quo vadis
enlre les mains de la jeunesse, qu'une éduca-
tion cbrétienne a préservée contre les attein-
tes de la propagande de rimmoralité par la
lecture et le théatre.
Ces observations faites, nous publions,
comme la plupart de nos confrères catholi -
ques, la nouvelle suivante qui concerne
Sienkiewicz, l'auteur de Quo vadis
La Pologue cathoiique est fiére de son
grand écrivain, Henri Sienkiewicz,l'auteur
de Quo Vadis. Elle vient de lui offrir un
cadeau national. Le correspondant polo-
nais de ÏUnivers écriï k ce propos
La popularité croissante de notre grand
romancier, H. Sienkiewicz, lui attire de
nombreux hommages. L'un des plus écla-
tants vient de lui être offert par ia recon-
naissance nationale. La Pologue a décidé
d'offiir k son grand écrivain un home
digne de lui.
Le pays tout entier s'est cotisé, et on
vient d'acheter une charmante campagne,
oü il fixera désormais sa résidence. Le
village d'Oblegorck possède une jolie
maison, un jardin soigné.des étangs pois-
sonneux, une forêt giboyeuse, des champs
fertiles, tout comme en un conté de fées.
Le comité, k Ia tête duquel se trouve l'é-
vêque suffragant de Varsovie, a conclu
l'acbat au prix de plus de 50,000 roubles;
en ce moment tout le monde s'iugénie k
embeilir la maison du romancier, c'est k
qui offrira l'arrangement intérieurles
grandes maisons de commerce de Varso-
vie rnultiplient les dons, et l'illustre écri-
vain pourra bientót s'asseoir au foyer que
lui ont préparé l'admiration et la recon-
naissance de ses compatriotes.
Sous ce litre, le Progrès publie nn article
en réponse k celui que nous avons inséré, il
y a quelque jours, sur la pêche k la ligne.
Cet article qui est la traduction de celui
du Weekblad, ou vice-versa, parle de dénon-
cialion stupide.... de jalousie poussant a
remplir le röle de dénonciateurs quine méri-
rent que le mépris.,., etc.
De plus, nos confrères prétendent que de
tels procédés ne peuvent qu'éloigner de notre
ville les pêcheurs étrangers...el cela au dé
triment des petils commercants de notre cité.
Puisse leur égoïsme ne pas aussi être fu
neste a nos concours annuels,ajoute lePror/rès
Et tous ces gros mots, pourquoi
Parceque nous avons écrit que des bra-
connages, au moyen de ligne dormantes,
praliqués par quelques pêcheurs, étrangers
k la ville pour la plupart, avaient eu lieu au
canal et qu'un procés-verbal avait été
dressé k charge d'uu de ces fraudeurs
Entendons nous bien, une bonne fois.cher
confrère.
La loi sur la pêche fluviale doit-elle être
observée, oui ou non
Et puisque vous parlez de dénonciation
stupide, quand, sans la moindre intention
méchante, nous citons un fait vrai et consta-
té officiellement, comment devons nous qua
lifier les dénoncialions, dont la plupart
étaiünt fausses, que vous avez faites, l'été
passé, sous la signature de P. Dupé
II est vrai qu'k ce moment il s'agissait
d'attaquer M. Colaert, le protecteur Yprois
de la pêche,ce qui étaitsuffisamment stupide
de la part d'un de ceux qui pratiquent notre
sport par exemple
P. Dupé prétendait qu'on braconnait
ouvertement et en plein jour au moyen de
l'échiquier, chose que personne n'avait vue,
comme nous l'avons écrit cette époque sans
être contredit par le Progrès.
P. qui se disait Dupé a été tellement ap-
plati dans la polémique qui a surgi sur ce
sujet, qu'il a cessé d'écrire désormais et qu'il
a cédé la plume k Jean de l'Yser.
Ce dernier ne parait pas connaitre les
choses de la pêche mieux que son prédeces-
seur et commence sa propogande en faveur
de ceux qui pratiquent notre sport, en pre-
nant la défense du braconnage qu'il juge,
dirait-on, utile et même nécessaire
Nous qui pratiquons le sport de la pêche
aussi bien que lui, nous ne sommes pas de
sou avis.
Si tous les pêcheurs observenl scrupule-
ment la loi, dans peu de temps le poisson
fourmillera dans nos eaux.
De plus, pareille fagon d'agir servira les
intéréts des pêcheurs aussi bien que ceux
de l'Etat, et, chose trés importante, elle sera
de nature k empêcher des conflils pres-
qu'inévitables dans le cas contraire.
Car le pêcheur, en régie avec les pres
criptions de la loi, qui vient se livrer k son
amusement et trouve toutes les bonnes pla
ces occupées par des lignes dormantes ou
cordeaux, jetés en fraude de cette loi, ne
seia pas fort satisfaits évidemment et de Ik
proviendront des disputes et pire encore.
Les étrangers, dit notre confrère, ne fré-
quenteronl plus nos environs et abandon-
neront nos concours annuels s'ils ne peuven
braconner librement, s'ils en est ainsi c'est
que ce ne sont pas de vrais amateurs et le
mal dans ce cas sera fort minime.
Mais, batons nous de le dire, nous ne
craignons nullement de voir se réaliser ce
monstre chinois que Jean de lYser agite en
guise d'épouvantail en faveur du braconnage.
Les étrangers viendront pêeher dans les
eaux oü il y a du poisson, surtout du poissou
qui vaut la peine d'être pris, comme celui ik
justeme it que cite le Progrès Le brochet,
l'anguille et la perche. II participera égale
ment aux concours dans lesquels il y a de
beaux prix k remporter comme c'est le cas
pour les nótres. Si ces conditions n'existent
pas, l'étranger ne viendra pas au grand détri
ment des petüs commercants de notre cité
pour employer le langage de Jean de l'Yser
Et puisque Jean de l'Yser il y a, nous cite
rons un fait comme exemple
-k"
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