Samedi 17 Novembre 1900 10 centimes le N° 359 Année. N°. 3S97.
TRANSVAAL
CHINE
Au Volkshuis
La fête du Roi a Ypres
A l'Association Catholique
d' Ypres
M. l'Huissier Breyne
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Toujours le même silence au Transvaal.
II est probable que les Boers continued k
faire du cöté des convois anglais des prome
nades généralement fructueuses. Mais les
Anglais, de leur cólé, ont pris le parti de
n'en plus rien dire. La Daily Mail se fait
seulement télégraphier que le général Botha
a fait connailre k lord Roberts les conditions
auxquelles il serait disposé k se rendre. Le
même journal annonce que lagarnison de
Mafeking n'a pas encore re^u Ie chocolat de
la reine et qu'elle est trés mécontente. II
y a de quoi Ce chocolat devait être distri -
bué pour la fête de Noël passé. II pourra
sans doute servir pour la fête de Ncël qui
vient. Ce sera une économie.
On a publié hier k Londres un tableau
éloquent relativement aux compagnies an-
glaises de mines d'or transvaaliennes. II en
résulte que les vingt principales compagnies,
ayant un capital global de 205 millions de
francs, ont distribué pendant leurs trois
derniers exerciees annuels 202 millions de
francs de dividendes.
Voilk les compagnies qui ont provoqué la
guerre conlre le Transvaal, sous prétexte
que le gouvernement de M. Krueger les
écrasait d'impöts
On mande de Pékin, 11, au Times Les
ministres sont divisés sur la question de sa-
voir si les chrétiens indigènes devront rece-
voir une compensation. Les ministres fran
cais et allemand se sont déclarés pour
raffirmative, de telle sorte que les intéréts
eraholiques seront sauvegardés mais on
croit que les ministres anglais et américain
ont adopté une attitude négative et qu'ii en
a été de même des ministres japonais et
russe,
Cruauté chinoise
Un missionnaire anglais a eu les yeux
crevés par les chinois au moyen de lisons
ardents. On l'a ensuite fait voyager k pied k
travers plusieurs villages. II n'est mort que
trente-six heures après avoir subi ce supplice
épouvantable.
Banquet annuel de la
Garde Catholique
Un millier de convives étaient attablés
Dimanche soir, au «Volkshuis pour fêter,
fourchette et verre en mains, le patron de la
Garde St Maurice.
Inutile de dire que la plus franche gaité
et la plus fraternelle cordialité n'ont cessé
de règner dans cette nombreuse assemblée.
A l'heure des toasts, M. le curé Ryckeboer
s'est levé et a bu k la santé de S. S. Léon XIII.
Cette lache n'était pas la mienne, dit
l'aumönier de la Garde, mais celui k qui elle
incombait est parti pour Rome, oü, il faut
l'espérer, il pourra dire de vive voix au Saint
Père combien les membres du Volkshuis
vénèrent et admirent le grand vieillard, qui
fait l'étonnement du monde entier. (appl.)
Vos applaudissements prouvent que je
n't xagère pas vos sentiments par mes paro
les, ce qui n'est que justice car Léon XIII
est notre Pape, c'est le Pape des ouvriers,
ainsi qu'il l'a prouvé maintes fois.
(Bravos prolongés)
Après le toast au Pape, M. Iweios d'Eeck-
houtte, Président d'honneur de la garde, a
fait en d'excellents termes celui au Roi et k
la familie royale.
Les circonstances sont spéciales cette an
née, dit M. le Sénateur Iweins, par suite du
récent mariage du Prince Albert,qui resserre
eucore davantage les liens qui unissent le
peuple beige k la dynastie.
(Applaudissements).
M. Sobry annonce que des télégrammes
seront envoyés k S. S. Léon XIII et k S. M.
Léupold II. Puis le Président de la garde,
dans le langage poétique dont il a le secret,
boit k M. le Ministre Baron Surmont
de Volsberghe, qui a fait l'honneur k la gar
de Catholique, de participer k la fête de ce
jour, et k i'Administration communale si bien
represeniée par MM. les Bourgmestre et
Echevins et la plupart des Conseillers com-
munaux. Ii finiten buvant spécialement k la
santé de M. Colaert dont c'est aujourd'hui
la fête patronele.
(Applaudissements).
Les acclamations qui saluent les paroles
deM. Sobry deviennent plus nourries encore
quand on volt M. le Ministre Surmont se
lever.
M. Sobry vient de dire que j'ai fait l'hon
neur k la garde d'assister k la fête de ce soir,
dit M. le Ministre, mais je considère que
c'est un honneur pour moi de pouvoir y as-
sister.
J'ai promis de rester Yprois au moment
oü je venais d'entrer dans le Gonseil de la
Couronne et vous voyez que je tiens parole.
(Bravos).
J'ai le bonheur de pouvoir vous annoncer
une bonne nouvelle.
La loi sur les pensions ouvrières, que nos
adversaires ont tenté de ridiculiser, mais que
le public commence k apprécier k sa vraie
valeur, n'est pas encore appliquée, que déjk
un nouveau projet de loi sera déposé pour
remédier aux accidents causés par le travail.
(Applaudissements prolongés).
Pour flnir M. le Ministre boit k la santé
des membres présents et k celle de tous les
Yprois.
(Acclamations).
Une nouvelle ovation est faite k M. le
Bourgmestre Colaert quand il se léve pour
répondre au toast de M. Sobry k I'Admini
stration communale.
M. Sobry a dit que c'était aujourd'hui le
jour de ma fête patronale, dit M. Colaert, il
se trompe ce n'est que deraain car je ne
suis ni Martin, ni St Martin. Cela n'empêche
que j'accepte avec reconnaissance les sou
baits qu'il me fait en votre nom k cette occa
sion. (aPP'- et hilarité.)
Parlant des ceuvres de l'administration
communale, M. le Bourgmestre dit que lui et
ses collègues font tout ce qu'ils peuvent pour
continuer l'administration dont M. le Baron
Surmont était précédemment le chef.
Et puisque son nom me vientsur leslèvres,
je puis lui prédire qu'il peut s'attendre k me
voir souvent dans son hótel ministériel,
quand l'intérêt de mes administrés le récla-
mera.
Quand les deux lois qui seront l'ceuvre du
ministre yprois, celle sur les pensions ou
vrières et celle sur les accidents du travail,
seront mises en pratique, on n'entendra plus
parler que fort peu du socialisme, comme
on n'entend plus guère parler, en ce moment,
du libéralisme.
Je bois k la santé de tous les Yprois, dit
en terminant M. Colaert et en particulier k la
vótre. A vous tous qui êles présents dans
cette salie, bien que je remarque.ditl'orateur,
au milieu de Thilarité générale, que c'est un
souhait paifaitement inutile 't zijn al ge
zonde broeders die hier zitten en de heuhen
zal 't geware zijn
Peur finir je bois spécialement k la santé
de votre président, M. Sobry, qui est bien
the right man in te right place. Son zèle est
extréme, tellement que parfois il me demande
jusque deux choses k la fois, dans l'intérêt
des membres de la Garde.
(Rires et bravos prolongés).
La fête se termina par des chants de cir-
constance et cette fois encore comme tous
les ans, notre iliustre chanteur Yprois,
M. Henri Becelaere charma l'assemblée par
Carita, Carita, chante encore avec l'ac-
compagriement obligé du cri d'annonce des
tuVi par M. Edouard Didier...
tions conservatrices, les membres ont pro-
clamé k I'unanimité
1° La diminution de la durée du service
militaire.
2° Pas d'augmentation du contingent.
3° Pas de service personnel.
4° L'extension du volontariat.
La fête du Roi a été célébrée, jeudi, k
Ypres, par le pavoisement général des édi-
fices publics, un Te Deum k St Martin, et
des fêtes dans la caserne.
A la demande de M. le Bourgmestre, un
grand nombre de citoyens avaient eux aussi
arboré leur drapeau, donnant ainsi un té-
moignage d'attachement k la Royauté et k la
personne royale.
Le soir, aux Halles, le concert-promenade
aux Halles a été brillant, tant par la foule
qui y a assisté que par le choix des mor-
ceaux exécutés.
Décidement, ce genre de concerts entre
dans le geüt du public Yprois, qui approuve
unanimement la mesure prise par l'autorité
communale. C'est le troisième concert-pro
menade auquel nous venons d'assister dans
le courant de cette année, et, chaque fois,
le public augmente dans de grandes pro
portions.
Les membres du Bureau de l'Association
se sont réunis au local du Cercle Catholique,
k Ypres, Samedi dernier.
Etaient présentsMM. Iweins d'Eeckhoul-
te, Sénateur, Président, Van Elslande et
Colaert, vice-présidents, Van Merris, Repré-
sentants, Bruneel de Montpellier, Brutsaert,
Vuylsteke, Soetaert, Fraeijs, Secrétaire et
Boone, Trésorier. Les sutres membres se
sont fait excuser.
Répondant aux questions qui ont été posées
par le Bureau de la Fédération des Associa-
Ceux de nos promeneurs qui longeaient
Dimanche dernier après midi l'Hótel de la
Chatellerie, auront remarqué un entrain
inaccoutumé. Des bruits de fête répercu-
taient leur écho jusqu'aux vieilles murailles
de nos Halles.
La cause Un modeste fonclionnaire,
aussi généreux que zélé, avait convié k des
agapes fraternelles tous ses collègues de
l'arrondissement, k l'occasion de la distinc
tion, qui vient de lui écboir, par l'octroi de
la croix civique de lre classe.
L'Huissier Breyne a 35 années de bons et
et loyaux services. Ses fonctions, souvent
ingrates pour ne pas dire cruelles, n'ont
pas eu prise sur son coeur. De plus, il est
resté jeune et rempli de ces sentiments d'a-
mitié et de dévouement, qui, jointes aux
qualités del'esprit, forment l'homme de bien.
A la sévérité dans l'accomplissement de
ses délicates fonctions, il savait unir un tact
et une délicatesse extréme, quand son mi
nistère l'appelait chezle malheureux demeuré
honnête.
La distinction qui lui échoit est k tous
égards méritée. Nous nous plaisons k félici-
ter k notre tour Monsieur Breyne et volon-
tiers nous faisons nótres les voeuxqu'k l'heure
des toasts Messieurs Hof et Vanderschueren,
Syndic et Trésorier de la chambre Syndicale
des Huissiers de l'arrondissement, dans des
phrases de chaude sympathie, ont adressés
k leur collègue. Comme eux, nous disons
que s'il ya des croix qui honorent l'homme,
il y a des hommes qui honorent la croix.
Breyne est de ceux-lk.