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CHROKIQUE ÏPROISE
Samedi 20 Octobre 1900
10 centimes ie !N°
851 Année,
N°. 8589.
da lmotf
Hollande
France
La crise chinoise
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La nouvelle des fiancailles de la
Reine de Hollande est de venue
offïcielle
Voici le lexle de la proclamation par la-
quelle la Reine Wilhelmine annonce ses
fiancailles
A men Peuple,
Je me fais un devoir d'annoncer person-
nelkment au peuple néerlandais qui. J'en
suis iiUimement convaincue, s'inléresse
vivement Mon bonheur et celui de Ma
Maison. Mes fiangailles avec Son Altesse le
due Henri de Mecklembourg-Schwerin.
Puisse eet événement, sousla protection
jor baron Snoy, olficier d'ordonnanee du
Reiie comte de la Boissière Thienesle
baron d'Anethan, ministro de Belgique le
prince de Caraman-Chimay, conseiller de la
légation de Belgique la prineesse Caraman-
Chimay le comte d'Ursel MM. Jooris et de
Ramaid, secrétaires de la légation de Bel
gique M. Nyssens, membre de la Chambre
des représentants, président de la commission
beige b 1 Exposition universelle, et M'"e Nys
sens M. Vercruysse, sénateur, commissaire
général de Belgique b l'Exposition univer
selle M. E. Robert, commissaire général
adjoint de Belgique l'exposition universelle,
et Mme E. Robert M. Deschanel, président
de la Chambre des députés francais; M.
divine, favoriser le bien être de Notre pays Waldeck-Rousseau, président du conseil
et des possessions et colonies en Orient et
en Occident.
Le public a appris avec joie la nouvelle
des fiargailles royales quiont été tenues
secrètes jusqu'k la dernière heure. On savait
bien que la Reine avait choisi un prince de
Mecklembourg-Schwerin, mais on croyait,
même dans les cercles les mieux informés,
qu'ü s'agissait du due Addphe Fréderic,
fiére du due Henri.
On est surtout content de ce qu'une rela
tion avec la Cour prussienne est évitée Le
Mecklembourg est un pays qui forme comme
un lien entre l'AUemagne et la Hollande la
population y parle un idiome qui s'approche
plus du hollandais que de l'allemand le bas
allemand. Les ceuvres du romancier trmck-
leinbourgeois Fritz Reuier sont tiès intel-
ligibles aux Hollandais et sont beaucoup lues
et appréciées dans ce pays ci.
Dans la ligne maternelle, le due Henri n'a
non plus du sang prussien dans les veines
sa mère était une prineesse de Schwarz
bourg.
Le Mecklembourg est un grand duché,
dont la super ficie n'atteint pas la moitié de
celle de Hollande. II compte 600,000 habi
tants, tous lulhériens, comme leur dynastie,
l'exception de 6,000 catholiques et de
2,000 juifs.
Le diner offert b l'Elysée, par le président
de la République et Mrae Loubet, en l'hon-
neur du Roi des Beiges, a eu lieu jeudi stir,
coriformément au programme réglé la veille.
Le Roi a pris place b table en face du pré
sident de la République, ayant b sa di oite
M1"" Loubet et sa gauche MMe Delcassé,
femme du ministre des affaires étrangères.
M. Loubet avait sa droite Mm" Waldtck-
Rousseau et b sa gauche Mme Millerand.
Assistaient également au dinerle comte
d'Oultremont, grand maréebal de la cour
le comte de Smet de Naeyer, président du
conseil des ministres, ministre des finances
et des travaux publics de Belgique le ma-
M. et Mrae Jules Claretie, etc.
A l'heure des toasts, le président de la Ré
publique a porté la santé de la Reine, du Roi,
du prince Albert et de la nation beige.
Le roi Léopold a répondu en remerciant
le chef de 1 Etat et en portant un toast b la
République ainsi qu'au président et b sa fa
milie.
Le diner a été suivi d'une trés briüante
représentation artistique.
Le scène était dressée dans la grande salie
des fêtes, piés des fenêtres donnani sur le
jardin.
M"e Olb et M. Coquelin cadet, de la Co-
médie Frangaise, ont interprêté la saynette
d'Abrabam Dreyfus Un erdnsous une tem
pêtepuis M"e Rioton, de l'Opéra Comique,
a charité un air de Louise, de Gharpentier.
M. Leloir, de la Comédie Frai gaise, a dit Ie
Grenierde Béranger. Le duo de Cendri'Uon
a été chanté par M"8 Guiraudcn et M. Fu-
gère, de l'Opéra Comique.
Le souverain a donné b plusieurs repiises
le signal des applaudissements.
Le roi ne s'est retiié qu'après 14 heures,
et a élé reconduit jusque dans le vestibule
par le Président de la République.
Aüemagne
La démission du chancelier de
Hohenlohe
La nouvelle de la démission du chancelier
de Hohenlohe, est confiraiée.
On en donne comrae motif l'bge avancé de
ce ministre.
i Dés hier, le comte de Bülow a été immé-
j diatement mandé b Hombourg il y est arri
vé par le même train que quatre des fils de
l'empereur, et Guillaume II se trouvait sur le
quai de la garf pour l'atiendre. L'empereur
et le ministre se sont rendus b pied au chü
teau, cü une conference prolongée a eu lieu
immédiatement entre le souverain et le minis
tre des affaires étrangères. Le comte de
Bülow et le prince de Hohenlohe ont e isuite
déjeuné avec la familie impériale.
La nomination du comte de Bülow comme
chancelier de i'empire sera officielle demain.
On annonce que le successeur du comte de
Bülow comme ministre des affaires étran
gères sera le baron Von Richthofen, actudle-
ment sous secrétaire d Etat aux affaires
étrangères.
La prise de Pao-Ting-Fou
II y a tout lieu de croire que, celte fois, la
nouvelle est vraie. La première exjrédiiion
partie de Pékin, sousle eommandement du
général fnngais Baillcud, et comprenant
trois mille Frangais, ainsi que d'autres
forces internationales, a dü entrer dans Pao
Ting Fou, oüelle ne tardera pas b rejoindre
la colonne Gaselee.
Pao Ting Fou a une grande importance.
D'abord, e'est lb que les Boxers ont le plus
eruellement sévi. Ensuite, cette place com
mande les routes qui mènent dans le Chan Si
et le Chen Si, oü 1; cour est réfugiée. Enfin,
e'est le point cü abcutit du cóté du nord, la
ligne franco-beige en construction de Pékin
b Han Kéou, route centrale appelée b un
tralie considérable.
Si, comme on l'a annoncé, une autre expé
dilion, remontant le Yang-Tsé, s'organise
vers Han Kéou, las alliés occupcront des
points précieux au point de vue politique
et commercial.
Alors, on pourra plus aisément trailer.
C'est ce que veut M. Delcassé.
Par une seconde note aux puissances, M.
Delcassé, ministre des affaires étrangères, j la liberté de vous rappeler que dans la séance
de Ia Chambre des [Représentants du 21 Avail
de la garde civique, du corps de pompiers, de
l'armée et de la gendarmerie.
Ces différents corps sont dolés d'armes per-
fecfionnéesavec lesquelles ils norit jamais l'oc-
casion de s'exercer. Or, il est certain que le tir
est la branche prïncipale<ie l'éducatiou militaire
et que Ia précision du tir fait la force des
armées.
N'est-il pas évident que c'est grhee a l'adrcsse
des tireurs Transvaliens, que les petites repu-
bliques Sud-Africaines mettent depuis de longs
mois en échec la puissante Angleterre
En ce moment même, oh nous voyons les
bourgmeslres des principales villes du pays
faire un appel palrioti que aux volontaires
beiges,pour marcher vers l'Orieiitetsauver nos
compalriotes menaces, nous nous demandons
b quoi serviraient les meilleures volontés et le
plus ardent patriotisme, si on met en des mains
inexpérimenlées des armes même des plus
perfectionnées.
Un grand nombred'administralions commu-
nales se sont impose des sacrifices considérables
pour doter leurs administrés de champs de tir
convenables.
A Ypres, l'absence d'un stand oblige annu-
ellement la garnison de quitter pendant plu
sieurs semaines laville pour faire une période
de lir au camp de Beverloo, la garde civique
doit se déplacer vers Roulers et Bruxelles les
pompiers n'ont d'autres ressources pour s'ex
ercer que la cible chinoise.
En outre le département de l'intérieur orga
nise annuellement pour les tireurs beiges de
magnifiques concours qui sonl suivis par des
milliers d'amateurs nousYprois, n'ayant pas
de champ d'exercico, nous nous trouvonsdans
un état d'inférioritc ct par suite matériellement
exclus de ces concours.
Quant aux ressources qui vous préoccupent
assurément Messieurs, les soussighés prenhent
constate eet heureux act ord qui s'est établi
sur le programme général qu'i! a proposé.
11 demande que les gouvernemenls intéressés
notifient sans retard cette base de négocia-
lions aux plénipolentiaires chinois par l'in-
termédiairc de leurs ministres b Pékin. Ainsi
on hitrrait l'heure des solutions.
Le Matin de Paris croit savoi-r que cette
procédure est déjb approuvée par l'Auiriche-
Ilongrie, l'halie el, bien entendu, la Russie.
Encore la question uu Stand
Neus avons parlé, dans notre dernier nu
méro de la pétition adressée b l'admiuistra-
lion communale au sujet de la création d'un
Stand pour la garde civique.
Voici ce document
A Messieurs les Président ei membres
du Conseil communal de la ville
d' Ypres.
Messieurs,
Les soussignés habitants de la vifle d'Ypres,
1900 (folio 1073 des Annates parlementaires)
répondant a Monsieur Ie représentant Li gy
Monsieur le Ministre de lTnlérieur a fait la
déclaralion suivante
L'honorable membre a parlé des stands ct
j'ai puimmédiatement dans une interruption,
lui rappeler ma bonne volonté a eet égard
en lui disant que j'ai relcvé Ie crédit, porté
pour eet objet au budget de l'intérieur, de
50,000 francs a 75,000. L'honorable membre
me demande a quelles communes j'accorde-
rai des subsides
Mais, Messieurs, a toules celles qui vou-
dront bien faire appel aux ressources du
Gouvernement pour établir un stand dans
des conditions convenables. Je söis heureux
que l'honorable membre ait agité la question
a la Chambre les Administrations commu-
nales auront ainsi leur attention appelée s ir
la générosité nouvelle du Gouvernement et
je fais des voeux pour que nombreusos soient
les villes qui demandent notre concours.
Au surplus, l'extrait suivant du discours
prononcé lc SOclobre 1899, par Monsieur de
Trooz, ministre de l'intérieur, b l'occasion de
la distribution des prix aux vainqueursdu grand
grand concours de tir, prouve suffisamment
les dispositions du gouvernement a ce sujet
Lc Gouvernement vous a donné des aruies
prermenl la respectueuse liberté de vous prier
de bien vouloir donner suite au projet de créa- 1 perfectionnées il vous appartient de secon-
tion d'un stand de lir. j der les efforts des autorités pour que tous
L'utilité de eet établissement est incontcsta- soient b même de pouvoir «'en servir, si uu
ble. 11 a en effet pour objet le perfectionnement jour la patrie l'exigeait.
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