38' Année
Mercredi 26 Septembre 1900
10 centimes Ie N
Au Transvaal
En Chine
Nos chevaux a l'exposilion dc
Paris
L'agriculture helge
a l'Exposition de Paris
On s'abonne rue au Bourre, 36, k Ypres, et a tous les bureaux de poste du royaume.
Lo JOURNAL CYPRES paraït le Mereredi ot le Samedi.
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iEavas Bruxellcs, rue de la Madeleine n° 32 et i Paris, 8, Place da la Beurse.
Le télégraphe nous apporte de
mativaise nouvelles des Boers les
Anglais ont occupé définitivement
Komati-Poort et les Boers, plutót que
de se rendre, ont passé la frontière
porfugaise. Ils ont remis leurs armes
et leurs munitions aux soldats portu-
gais, mais, avanf de quitter le terri-
toire qu'ils ont défendu avee tant de
vaillance, ils ont détruit tous les
canons, n'en laissant décidément pas
un aux mains de leurs vainqueurs.
Est ce la fin, et l'épopée est-eile
terminée Nous ne le croyons pas.
II y a encore dans l'Orange et dans le
sud du Transvaal des commandos
errants, il y a encore De Wet Fin é-
ductible, Dc Wet qui a perdu dans
cette lutte atroce tous ses enfants, et
qui a juré de se battre désespérémeut
jusqu'au bout. De Wet restera l'ame
de la resistance, De Wet tiendra la
campagne jusqua ce qu'il soit pris ou
tué. On a caiculé qu'il pouvait encore
avoir aveclui 2,000 a 3,000 hommes.
Lord Roberts peut done essayer,
maintenant qu'il n'a plus a lutter
contre Botha, d'opposer ses innom-
brables legions a cette poignée dc
héros 150,000 soldats de Sa Gra-
cieuse Majeste la reine Victoria vien-
dront peut-être a bout de 3,000
Boers...
Mais qu'on n'aille pas s'imaginer a
Londres que le Transvaal et l'Orange
soit définitivement conquis, pacifiés
paree que Botha désarme. L'opposi-
tion aux Anglais y sera irréductible
chaque fois que les légions britan-
niques auront évacué une eontrée, on
y verra surgir des commandos. Les
fusils, les canons, les munitions en-
terrés un peu par tout par les Boers cn
retraite seront fatalement déterrés a
un moment donné. Boers, Orangistes
et Afrikaanders du Cap feront a l'ad-
ministration anglaise une opposition
sourde qui maintiendra toute 1 Afri-
que du Sud dans une éternelle agita
tion politique, et une heure viendra
oii ia race vaincue se dressera fatale
ment contre la race triomphante et
rejettera celle-ci a la mer.
Quant a Botha, a Viljoen, tous ceux
qui ont déposé les armes, non pas
entre les mains des Anglais, mais
entre les mains des Portugais, leur
depart n'est pas plus une fuite que ne
l'a été le depart de Krueger. lis ont
défendu le sol de ia palrie pied a pied
et ce n'est que acculés a la frontière
d'une puissance neutre qu'ils se sont,
non pas rendus, mais résigués a cesser
le combat. Ils out fait, eux aussi, tout
leur devoir jusqu'au bout.
D'après des nouvelles regues a Lon
dres, rimpératricedouairièrc deChine,
spectatrice des hesitations et des divi
sions des puissances, a résolu dc les
braver audacieusement. Kile aurait
nommé le sanguinaire prince Tuan
président du grand Conseil, au mo
ment même oil TAllemague insiste
pour que les meneurs de l'insurrec-
tion des Boxers soient livrés a des
juges. Elle aurait donné, au surplus,
ordre de mobiliser toutes les troupes
chinoises du nord, sous le eomman-
dement de Yung-Fun-Siang, ennemi
juré des étrangers.
Ce serait, si ie fait est exact (et il
est probable, malgré de timides dé-
menlis), une implicite déclaration de
guerre, favorisée par les tergiversa
tions dos puissances.
Espérons que de l'excès du mal
naitra le bieu et que nous pourrons
admettre comme vraie la dépêche de
Berlin qui annonce que l'attitude
hostile du gouvernement chinois a
l'égard des puissances ferait tomber
les principales objections de l'Amé-
rique a l'égard de la proposition du
comte de Buelow. La Russie, le Japon
et l'Angleterre auraient adliéré en
principe a la propos lion de l'Alle-
magne.
La Gazelle de Magdebourg dit que
la principale difficulté consiste dans le
reglement de la situation de l'lmpéra-
trice régente, dont les puissances ré-
clament l'abdication et i'internement.
On redoute que ses nombreux parti
sans ne s'opposent par ia force a cette
mesure.
France, écrit ce qui suit au sujet de
la participation de la Belgique
De tous les lots étrangers, la Belgique
présentait ie plus nombreux, presque exclu-
sivement composéde chevaux de trait. Deux
races se partageaient ce tot la lourde race
brabarqjonne et la race ardennarse. L'expo-
sition de la race biabanponne a été l'occasion
d'un véritable triorophe pour les éleveurs
beiges on doit constater que ce lot était
compose d'animaux en majorité superbes et
que la classement a du présenter souvent de
grandes difficuliés. Moins nombreux, les
ardennais montraient les résultats d'un
élevage soutenu et bicn conduit on ne sau-
rait s'étonner de la faveur dont ces animaux
jouissent en Allemagne et en Russie.
Dans un autre organe de la presse
agricole francaise, le Journal d'agri-
cullure pratique, M. de Loncey, après
avoir dit que la victoire des Beiges
était tombée comme un coup de mas-
sue sur la tête de nos éleveurs fran
cais continue
Assurément, ce colossal alezan Rêve d'Or,
ait la champion du monde, appartenant h M.
Guyaux, ie poitrail constelié de médailles,
est un animal prodigieux, surprenant dans
sa conformation d'athlète du trait mais
dans un concours d'élevage, it y a d'aulres
considérations. Le but final de l'étalon, c'est
la reproduction. Or, ce colosse est-il un bon
reproducteur Les phénomènes dans la
nature sont des exceptions et ne so retrou-
vent jamais dans leurs descendants...
Les apprehensions de M. de Loncey
sont values, a preuve c'est que pré-
cisément, Caline II, la juinen!, qui a
remporté le championnat des races de
trait étrangères, est fille de Rève d'Or
et que Tapageur, premier prix des
étalons adultes (mesurant moins de
4m63), a Vincennes, en estiefils.il
est d'ailleurs a remarquer encore que
Rêoe d'Or n'était pas le seul étalon
beige dont ia conformation d'athlète
du trait a fait sensation a Vincennes.
II y avail la aussi Brin d'Or, Mont
d'Or, Pirate, Arnelot, qui sont ses
dignes émules sous le rapport de la
taille et de ia force.
Les journaux agricoles eontinuent
a s'occuper des succès remporlés par
les chevaux beiges a l'Exposition uni-
vcrselle de Vincennes. M. Remilly,
dans le Journal d'agriculture de
Concours de Laiterie
La Société Nationale de Laiterie et
la Société coopéraiive La Campag-
narde viennent d'obtenir un double
succès a l'exposition de Paris
Encouragées par l'appui et la sym
pathie de notre ministère de l'agri
culture,ces sociétés avaient entrepris
de faire connaitreles produits laitiers
beiges a Paris ct el les peu vent sa
flatter d'avoir pleinement réussi.
28 laiterie* beiges ont exposé en
collectivité et isolément au concours
temporaire de laiterie organisé a
Vincennes du 49 au 24 Septembre.
La qualité des beurres fut trés appré-
ciée par lejury quia décerné plu-
sieurs medailles d'or, d'argent et de
bronze. Quant a la collectivité, elle
s'est vu attribuer le dipléme d'hon-
neur,c'est a-dire la plus haute recom
pense.
Le Jeudi 20 a eu lieu la fête des
beurres beiges au Pavilion dc l'agri
culture aux Invalides. Des invitations
avaient été lancées aux négociants de
Paris et aux concessionnaires des
beurres des Halles, qui ont répondu
en grand nombre. La fète était prési-
déo par M. De Bruyn,ancien mimstre
de l'agriculture, assisté de MM. Ver-
cruysse, commissaire général de Bel
gique et Robert commissaire général
adjoint. Parmi les autres notabilités
présente?, nous notons au hasard
MM.Ie baron Peers, le dévoué promo-
teur de toutes les oeuvres destined? a
étendre le commerce agricole beige,
De Vuyst, inspecteur de l'agriculture,
Sagnier, Troude, professeur a Douai,
Krolopp, déiégué de Hongrie, de Lo-
nerde, Gollard-Bovy, Georges Bier mé,
directeur du Pavilion do l'agriculture,
Van M assen hove, ie distingué archi-
tecte du pavilion, etc.
Dés 4 h. 4/2dei'après midi, la su
perbe salie flamandc, au milieu de
laquelle se dressait une table garnie
de fleurs et d'échantillons de beurres
soumis a Ia dégustation, était envahie
par les invités. Après les souhaits de
bienvenue adressés par M. lo baron
Peers, les intéressés se firent un plai-
sir de déguster les excellents bourres
des laiteries beiges. De l'avis unanime
des négociants de Paris, les beurres
beiges sont excellent' etégalenten
qualité les beurres francais les plus
réputés. De plus, malgré les 55 cen
times de frais de transport, de
douane et d'oe'roi qui pésent sur les
beurres beiges, le prix de ceux-ci
peuyent être opposés avantageuse-
ment aux prix des beurres frangais
ou étrangers. Plusieurs commission-
5SBS53ES