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GHR0HIQUE YPROISE
Samedi 11 Aoüt 1900
10 centimes le !V°
m Annék. N°. 3571.
POUR LES AFFAMÉS
DES ÏNDES
LETTRE
En Chine
La guerre Anglo-Boer
Thuyndag
Shoses et autres
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Nous avons retju de S. Gr. Monseigneur
Pelckmans, évêque de Lahore, la lettre sui-
vante, que nous nous empressons de com-
muniquer k nos lecteurs
Ypres, 8 Aout 4900,
Cher Monsieur le Rédacteur,
Je ne puis m'empêcher de vous re
mercier sincèrement d'avoir bien
voulu ouvrir une souscription dans
votre estimé journal. II me sera si
agréabie si vous vouten bien encore
avec votre éloquence accoutumée,
vous faire l'internrête de mes senti
ments de vive reconnaissance pour
tons ceux qui ontbien voulu iémoig-
ner leur sympathie pour nos pauvres
faméliques, et 'eur dire que ces der-
niers arrachés a la famine et au pa
ganisme au moyen de leurs charita-
bles aomönes prieront chaque jour
pour leurs généreux bienfaiteurs et
bienfaitrices d'Ypres.
En attendant, je vous et les bénis
du fond du cceur en appelant sur tous
les plus abondantes bénédictions de-
Celui qui a dit: Que bienheureux sont
les miséricordieux paree qu'ils ob-
tiendront miséricorüe et que la Cha-
ritécouvre ia multitude des péchés.
f Fr. G. PELCKMANS,
Evêque de Lahore.
Notre legation
M. de Favereau a recu uu télégram-
me de Pékiu expédié le 2 aoüt, signë
Joostens, ministre de Belgique, ainsi
concu
Du 4 au 46 Juin, avons défendu
avec 8 marius autrichiens notre lega
tion, sans pouvoir la sauver.
Les legations d'Autriche, de Hol-
laiide, d'Ilalie sont également brülées.
La legation de France est en ruine.
Tous les étrangers se sont réunis
dans la legation d'Angleterre oü ils
sont assiégés par les troupes chinoises.
Depuis le 20 Juin, il y a jusqu'au-
jourd'hui 58 morts el 70 blessés,
marins et volontaires. Les attaques
ont eessé depuis le 17 Juillet. Les
vivres sont presque épuisés. Nous
espérons être délivrés la semaine pro-
chaine. Tous les Beiges, residents ou
réfugiés a Pékiu, vont bien.
La conduite du secrétaire, de M.
Merghelynck et de M. de Melotte est
au dessus de tout éloge.
Nous vous prions de renseigner nos
families.
Ce télégrammea été recu avec bonheur
par la Belgique entière.
Nous sommes heureux, comme yprois, de
constater que les membres de la légation
beige, et spécialement M. Léopold Merghe
lynck, sont, en vie.
Nous exprimons l'espoir de les voir ren-
trer bientót dans le pays, meliant ainsi fin k
de cruelles augoisses.
Dans le discours du tröne dans le-
quel ia reine Vieloria a remercié le
Parlement d'avoir voté les subsides
demandés, le seul point a retenii', c'est
la déclaration relative a la guerre sud-
africaine. Vprès avoir constaté que
l'armée britannique occupait Bloem-
fonteiu et Prétori i et avait conquis
une grande partie de terri'oires répu-
blieains,Sa Gracieuse Majesté exprime
l'avis que laisser aux Boers leur in-
dépendance politique serait compro-
mettre gravement la paix dans l'Afri-
que du Sud. C'est pour préveuir ce
danger que l'autorisation d'annexer
purement et simplement les deux Ré-
publiques a été donnée.
Que l'ou ne se fasse pas d'illusious a
ce sujet a Londres: les Boers ne dés-
armerout jamais. Taut qu'il y aura uu
enfaut transvaalieu en état d epauler
uu fusil, la guerre continuera. Les
résultats les plus clairs de cette guerre
pour l'Angleterre, ce sera d'abord
l'obligatiou de maintenir pendant des
années une armée d'occupatiou au
Transvaal et dans l'Orangece sera
ensuite d'avoir jamais compromis la
paix intérieure de la colonie du Cap,
oü l'antagonisme eutre les Afrikaan-
ders et les Anglais s'affirmera un peu
plus ebaque jour jusqu'a la révolte
défimtive.On a dit que le sud-africain
serait le tombeau de la puissance bri-
tannique. Cette prophétie menace de
se réaliser, malgré le triomphe d'un
jour, car il arrivera fatalement une
heure oü tous les Hollandais de l'Afri-
que du Sud, du Cap, du Natal, de
l'Orange et du Transvaal se liguerout,
se grouperont en une masse formida
ble contre l'oppression britannique.
Ce jour-la, les chafnes seront brisées
et l'heure de la justice sonnera pour les
peuples qui défendeut si vaillamment
leur indépendancece jour-la seule-
ment la paix sera assurée dans l'Afri-
qne du Sud.
II fallait répéter cela au moment oü
se séparent ces parlementaires anglais
qui n'ont pas eu le courage de pro
tester efficacement contre la politique
de M. Chamberlain, qui n'ont pas osé
empêcher certains financiers tout puis-
sants de mener leur patrie a l'abime
et qui, jusqu'au bout, ont feint de
croire que les légions britanniques
accomplissaienf dans l'Afrique du Sud
une mission pacifique et civilisatrice.
Nous donnerons Samedi prochain, com
me tous les ans, un apercu général de la fête
communale de 4900.
Jusqu'ici, malgré le mauvais temps, les
priBcipales fêtes ont réussi, et le beau temps
qui commence, et dura probablement assez
longtemps, promet une bonne journée pour
le second Dimanche dont les fêtes sont les
plus brillantes de toutes celles de la Ker-
messe.
De midi k 4 heure, la musique des orphe-
lins, dont tous les connaisseurs adrairent
les progrès rapides, donnera un beau con
cert au Kiosque de la Grand'Place.
Nous en donnons plus loin le programme.
Puis aura lieu le grand concours de pêche
k la ligne, la grande fête musicale et, pour
clóturer, le beau feu d'artifice.
Le Programme est joliment varié comme
on voit.
Nous devrions en faire notre deuil, le
Progrès a décidément renoncé k son choses
et autres Voila le second numéro dans
lequel iine parait plus. Nous devrions en
faire notre deuil, disons nous, mais nous ne
le ferons pas. Nous reprenons ce titre pour
notre compte, en attendant que le confrère
revienne k de meilleurs sentiments k son
égard. Choses et autres qui avait tant de
vogue, aura sans doute perdu ses charmes,
depuis nos réponses.
II est vrai qu'k présent, dans les colonnes
du confrère, il y a une chronique de la ville.
C'est peut-être lk un déguisement, adopté par
choses et autres pour ne pas être recon-
nu dans sa fuite devant nos réponses.
Quoiqu'il en soit, épluchons également un
peu cette chronique de la ville, qui s'occupe
surtout de déblatérer contre le clergé en
général et les Jésuites en particulier qui
radote au sujet de la liste Lambot et Gie,
mais parle fort peu de ce qui intéresse réel-
lement notre ville qui tourne en ridicule la
Thuyndag et son programme de festivités et
qui, par ricochet, tkche ainsi de détourner
les étrangers de venir dépenser leur argent
chez nous,oeuvre.de bon Yprois incomes-
tablement.
Eplucbons done cette soi-disant chronique
de la ville et voyons ce que c'est.
II y a d'abord l'articulet au Nazanik
qui commence par cette phrase «II r 'y a
pire sourd que celui qui ne veut entendre
C'est vrai, eher Progrès, comme il b y a
pire aveugle que celui qui ne veut voir.
Et c'est votre cas pour les deux. Nous
avons pris la défense du clergé que vous
attaquiez en bloc. Nous parions, bien enten-
du du clergé qui remplit ses devoirs et ac-
complit sa saints mission, en montrant a ses
ouailles le bien k faire et le mal k éviter.
Vous ne voulez absolument rien voir ni en
tendre k ee sujetpassons. II est vrai que
vous réservez vos sympathies pour les rares
membres du clergé qui ruentdans les ritngs,
pour ceux qui posent des actes contre leurs
confrères, contre l'église ou les Jéseites,
pour ceux-même qui collaborent au Voruit
ou autres journaux socialistes.
Bien vous fasse A chacun ses g üts
nous préferons, nous, les brebis saines aux
brebis galeuses.
Le second ar'.iculet traite de la ridicule
marolte du Progrès, la liste Lambot. Jus
qu'ici, il n'est pas parvenu k avaler cette
pilule que des ouvriers aient osé présenter
des candidatures k la Chambre k cóté de
celle de sou patron, M. Nolf, et qu'ils ne se
soient couchés k plat ventre dans la pous-
sière devant cette haute personnalité. Le
Progrès constate, dit-il, que le Journal
d' Ypres prend cette liste de faussaires sous
sa protection.
Nous voudrions bien savoirsur quoi noti e
confrère se base pour constater ce fait.
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