TUINDAG 1900
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Samedi 4 Aoüt 1900 10 centimes ie N° 35" Année. N0. 5570.
Ville d'Ypres
Avis important
Tentative d'assassinat
du Shah de Perse a Paris
Progrès de Ia Mutualité
Le Baron Surmont de
Volsberghe, Minlstre de
Tindastrie et du travail
a Acoz et a Loverval
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et
La JOURNAL D'YPRKS paraït le Mercredi at le Samedi.
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LE CONSEIL COMMUNAt.,
Arrête ainsi qu'il suit le programme
de la Fête communale de [900.
Samedi, 4 Aoüt
A 6 heures du soir (i8h.), le carillon
annoncera l'ouverture de la fête.
A 8 heures (20 h.), CONCERT, Grand'-
Place, par l'Harmonie Communale.
Dimanehe 5 Aoüt
A 9 heures, sortie de la Procession de
N.-D. de Tuine.
A midi, CONCERT, Grand'place, par la
Grande Fanfare.
A i h. (r3 h.) Concours International de Tir
l'arc, organisé, sous les auspices de la
iville, par la Société d'archers Le Cerf
Rouge
A i h. i3 h.) Concours de Tir a l'arbalète
au but, organisé, avec le concours de la
ville, par la Société Les Vrais Arbalé-
triers.» établie au Prince Royal rue
de la Station.
A 2 h. (14 h.), Place Vandenpeereboom,
Ascensions libres au moyen du ballon captif
Le Céleste
A 6 h. 18 h.) Ascension du Céieste et
descente avec parachute; par M. Ad. Denys,
aéronaute a Laken.
A 8 h. 20 h.CONCERT, Grand'place.
Lundi 6 Aoüt
A 10 heures, Distribution de prix aux éiè-
ves de l'école moyenne de l'État pour
garcons.
A midi, CONCERT, Grand'place.
A 2 1/2 h. de relevée( 14 b. 3o), rue du
Verger, Courses de Chiens.
A 8 h. 20 h.CONCERT, Grand'place.
Mardi 7 Aoüt
A midi, CONCERT, Grand'place.
A 3 1/2 h. i5 h.3o), a l'Esplanade, Fête
gymnastique, organisée par la Gilde de
S4 Michel et les Turners de l'Orphelinat.
A 8 h. 20 h.) Concert, Grand'place.
Mercredi 8 Aoüt
Concours pour pigeons voyageurs, organisé,
avec l'intervention de la ville, par la Fé-
dératiou Colombophile Yproise.
A 3 h. i5 h. Distribution de prix du
Concours d'Ordre et de Propreté, organisé, avec
l'intervention de la ville, par le Comité
de Patronage des Habitations Ouvrières.
A 8 h. 20 h. CONCERT, Grand'place
Jeudi 9 Aoüt
A3 h. (i5h.) Distribution de prix aux
élèves de l'École Industrielle.
A 4 h. 16 h. au Zaalhof, Jeux populaires.
A 8 h. (20 h.CONCERT, Grand'place.
Dimanehe 12 Aoüt
A 1 h. i3 h.), Grand Concours International
tion de la ville, par la Société La Fau-
gère établie au Café Prince Albert
Boulevard Malou.
A 4 h. r6 h.), Fête Musicals.
GRANDS CONCERTS, donnés par les
musiques communales de Warneton, Po-
peringhe et Wervicq.
A 9 h. (21 h.a la Plaine d'Amour,
Feu d'Artifice.
FÊTES DIVERSES
Des concours de jeu de billard, de jeu
de boules, de jeu de cartes, etc. organisés,
avec l'intervention de la ville, par les so-
ciétés fédére'es, auront lieu pendant la
Tuindag et les Dimanches suivants.
Des carrousels et autres fêtes auront
également lieu, les Dimanches, dans les
sections S4 Jacques, S4 Nicolas et S4 Pierre
extra muros.
Des circulaires et affiches spéciales an-
nonceront les détails des différents con
cours et fêtes.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Pendant la durée de Ia Kermesse, le
Musée et les Salles de 1'Hotel de Ville et
des Halles, seront accessibles au public.
Le public aura libre acces au bassin de
natation, depuis le Dimanehe 5 jusqu'au
Dimanehe f2 Aoüt inclusivement.
Fait en séance, a Ypres, le 3o Juin ïgoo
Le Bourgmestre-Président,
Le Secrétaire, BtGQJtAEB^t
M. GORRISSEN.
Les électeurs jui recoiveut avis de
l'adn misLration communale leur no-
tifiant la radialioii de leur com des
listes éleetorales ou la diminution du
nombre de leurs votes, sout priés de
s'adresser, munis de leurs pieces ju-
slificalives, au bureau de l'Associaiion
calholique et consuiutionnelle, au
Cercle Catholique a Ypres.
le Grand-Vizir. En face le général
de Pêehe i la ligne,. organisé, avec l'interven Parent, attaché sa personne.
L exemple de Gaetano Bressi suscite
des émules.
Void que ie Shall de Perse a failli
être viclime, a son tour, d'un attentat.
On saiL que le Shah tie Perse, qui
voyage dapuis quelques semaines en
France, se trouve actuellement a
Paris.
Jeudi matin, a 9 heures, it sorlait
en voiture décou verte du Palais des
Souverains. A coté de lui état nstallé
Un individu do iaille moyenne,
vêtu en ouvrier, et coiffé d'un béret,
franchit tout a coup le cordon des
agents et s'efforQa de monter sur le
marche-pied de la voiture.
11 lenait dans sa main un revolver,
qu'il braqua dans la direction du
Shah. Le grand vizir réussit heureuse-
rnent a lui arracher l'arme.
Aussitot le brigadier Cloudot et des
gardiens de la paix se précipitèrent
sur Tindividu et se saisirent de sa per
sonne. La foule l'environna, et c'est
avec peine que les agents du service
d'ordre parviurent a Ie souslraire a la
curiosité du public.
Conduit au commissariat de police
de la rue Mesnil, l'individu se contenta
de répondre aux questions du com-
missaire par ces seuls mots
C'est une affaire eutre moi et ma
conscience. Je regrette do n avoir
pas réussi.
Le revolver était chargé de cinq
balles et était du calibre 7.
Le meur trier, sous une ceinture
bleue d'ouvrier, portait une courroie
avec le n° matricule du i 28me d'infan-
lerie. Au moment oü le commissaire
examinait ia courroie, il s'écria
«Si vous croyez que c'esl cela qui va
vous dormer des renseignements sur
mon compie, vous vous trompez 1
Un peu avant ia tentative d'assassi
nat, le personnage avait dit aux agents
de police et au personnel du Palais
des Souverains
Votre patron fera bien de démis-
sionner, sinon nous l'aurons.
\près cette agression manquée, le
Shah a continué néanmoins sa pro
menade a Sèvres et a Versailles, oü il
s'est rendu en bateau.
II a ëté reQu sur le bateau par MM.
Uelcassé et Leygues.
A son retour de Versailles, ii a recu
la visite de M. Loubet, président de la
Képublique, qui l'a fé.icité d'avoir
échappé a i'attentat.
Le mouvement en faveur des mutuulités
s'est vivement acceruué dans notre pays pen
dant ces dernières années. Uu peu partout,
sont nées des soeiétés nouvelles si bien qu'en
1899 elles s'élevaeint 2,928, comptant
plus de 300,000 membres effectifs et répan-
dani indirectement leurs bientaits sur prés
de un million defemmes et d'enfanis.
Mais si c'est oeuvre éminnemment huma
nitaire que de tournier seeours l'ouvrier
malade ou victime d'un accident de travail,
c'est cerles oeuvre plus méritoire encore que
de lui fournir aide et appui au moment le
plus criiique de son existence, quand après
une vie de labeurs, incapable encore de se
suffire, il franchit le seud redoutable pour
lui de la vieillesse. Et voilé pourquói ont
été fondées les mutuelles de retraites dont le
nombre va tous les jours croisant.
En 1896, au nombre de quatre renfer-
mant 796 membres, elles se montaient le 1"
janvier dernier 1287, avec 99,850 affiliés!
Et grace l'intatigable propagande du
clergé el des calholiques, de nouvelles soei
étés naissent chaque jour.
Ces oeuvres si bienfaisantes pour la classe
ouvrière ont été soutenues et vivement en-
couragées par notre gouvernemet calholique
qui, d'anriée en année, augmenle sa part
d'intervention. Ainsi les crédits inscrits en
faveur des mutualités.au budget du ministère
de 1'industrie et du travail, s'élevaient, en
1895,55,000 francs et, en 1900, ilsse
montent 1,050,000 francs! C'est pourquoi
la prime proportionnelle aux sommes versées
a élé en augmeutant de 21 0(0 en 1894,
elle s'est élevée prés de 30 0|0 en 1898.
Ce n'est pas tout, la loi du 10 Mai dernier
alloue spécialement 12,000,000 par an pour
la pension de retraite des vieux trava Jleurs.
Aussi, grace 't ces oeuvres si hauiement hu-
manitaires, d'ici peu de temps l'ouvrier
honnête et économe aura ses vieux jours
l'abri de la misère.
A l'encontre du parti socialiste qui laisse
saigner les plaies du peuple sans esstyer de
lesguérir, qui excite les baines pour les ex
ploiter au profit des meneurs, et qui berne
de fallacieuses promesses ses malheureux
adeptes, le parti catholique est enué résolu-
ment dans la voie du progrès social Grace h
lui, le sort sidignede sympithiedu brave
ouvrier va s'améliorant sans cesse. Mais k
l'ouvrier aussi de profiler des avaatages
étioi mes et sans précédents que lui c mfèrent
nos lois et nos institutions de prévoy nee. A
lui de faire preuvede bonne volbnlé lia de
recueillir les doux fruits que la providence
gouvernementale a généreusement se.nés.
Un ministre qui assiste, en simple specta-
teur, une reunion de soeiétés de seeours
mutuels de petits villages, nest pasprécisé-
rnent chose banale.
C est co qua fait Dimanehe M. le baron
Surmont de VolsbergLe, en villégialure chez
notre sénaieur, M. le comte de Mé/ode, k
Loverval.
Concuiirs de chant pour pinsons.