CONCERT
AVIS
Mercredi 4 Juillet 1900 10 centimes le 85 Annéb. N°. 8561.
Revision des listes électorales
pour 1901-1902
Les pensions de vieillesse
La Contribution personnelle
et mobilière
Le bienheureux J. B.
De La Salie
et St Vincent de Paul
Le Parti soi-disant ouvrier
On s'abonne rue au öeurre, 38^ k Ypres, et k tons les bureaux de poste du royaume.
Les annonces eoütent 15 centimes la ligne. Les róclaaias dans le corps da journal content
30 centimes la ligne. Las insertions judiciaires1 franc la ligne. Les nuraéros supplé-
mentaires eoütent 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser a l'Agenee
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent flu Décembre.
Les articles et communications doivent être adrossés franc de port a l'aaresse ei-dessus.
Savas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et Paris, 8, Place de la Bourse.
Dimanche 8 Juillet j
de midi 1 heure
donné par
LA GRANDE FANFARE
au kiosque de la Grand'piace
Programme
1. Le Général Gastarmarche
militaire Mahy
2. Les Diamantsdela Couronne,
ouverture Auber
3. Infanta Isabella, mazurka Pintado
4. Tannhaüser de Wagner, fan-
taisie Kessels
5. Les joyeux soldats, polka-ca-
price G. Faust
6. Rünstler Leben, valse J. Strauss
La revision des listes des électeurs pour
les cbambres, la Province et la Commune,
aura lieu parlir du 1 Juillet; en consé
quence les citoyens ayant droit ^inscription
sont invités produire leurs litres avant
cette date. lis sont priés aussi de produire
les titres de ceux qu'ils estiment y avoir
droit ou qui n'y figurent que pour uri nom
bre insuffisant de votes. On peut s'adresser
tous les jours de la semaine au bureau de
l'Association catholique et constitutionnelle
(Cercle Catholique), rue de Menin.
Pour être électeur général, il faut
1° Etre Beige de naissanceou avoir obtenu
la grande naturalisation
2° Etre agé de 25 ans accomplis pour la
Chambre des Représentants, de 30 ans ac
complis pour le Sènat (ia condition d'ége
doitexister au 1 Mai 1901).
3° Etre domicilié dans la même commune
depuis un an au moins, c'est dire avoir a
résidence effective au 1 Juillet 1900 depuis
le '1 Juillet 1899.
Un vote supplémentaire est attiibué a l'é-
lecteur agé de 35 ans accomplis (au 1 Mai
1901). marié ou ayant, s'il est veut, descen
dance légitime, qui paie, en principal et en
additionnels, au profit de l'Etat, au moins
5 Ir. de contributions personnelles.
Un vote supplémentaire est attribué
l'électeur propriélaire soit d'immeubles ayant
un revenu cadastral de 48 fr. au moins, ou
d'une inscription au Grand-Livre de la dette
publique, donnant une rente annuelle de
100 fr. La propriété doit exister depuis un
an avant le 1 Juillet 1900. Oa doit être por-
teur de inscription au Grand-Livre de la
dette publique depuis deux ans avant le
1 Juillet 1900.
Deux votes supplémentaires sont attribués
6 l'électeur, porteur d'un diplome universi
taire, d'un certificat de fréquentation d'un
cours complet d'enseignement moyen du
degré supérieur (humanités anciennes ou
modernes, d'un cours professionnel complet)
düment homologué.
A nos amis
Nous appelous i'attention de tous
uos amis de la viüe el de l'arroudisse-
mOi t d'Vpres sur les conseils que le
Courrier de l'Escaut douue aux hom
mes d oeuvres et aux propagandistes.
Voici ce qu ecrit le Courrier en ré-
sumant un article relatif aux pensions
de vieillesse
II nous semble done que dans uos diverses
associations il convient d'organiser de cour-
tes causeries dans lesquelles on exposera
trés simplement les bons effets de la loi.
Pendant la période électorale, nos adver-
saires se sont ingéniés répandre dans le
public l'idée que le Gouvernement a fait une
loi de fagade dans un but purement poli
tique.
Montrons aux ouvriers sensés que, cette
fois encore, on les a indignement trompés
causous farnilièremeat avec eux, écoutons
leurs objections, leurs demandes d'explica-
tions. Lorsque nous les aurons éclairés, ils
instruiront leurs camarades, et nous aurons
ainsi rendu uu réel service au peuple.
Mettons-nous la disposition desouviiars
et anciens ouvriers qui auront atteint 65 ans
le 1 Janvier procbain rédigeons les listes
contenant leurs noms, leur domicile, leur
ége, l'indication de leurs ressources. Dans
quelques mois, nous aurons remplir pour
eux les formalités que les arrê.és royaux
iniposeront ceux qui demanderont la pen
sion de 85 francs. Adressoiis-nous aux fem-
mes comme aux hommes.
Quant aux ouvriers qui seront agés de
moins de 55 ans, il faut faire l'impossible
pour les e iróier dans les mutualités. C'est
le seul moyen d'assurer la régularité dans
leurs verstments. Revénons la charge sans
nous lasser. Parlorts-leur en toute occasion
éciivons p )ur eux des articles de journaux,
des circulaires.
lisle en proportion du nombre de .ses élus
ouvriers, de 371,000 nous tomberions peu
prés rien. Nous serons bons princes et
nous accepterons de compter tous les élec
teurs en jaquette et chapeau de soie comme
vrais ouvriers.
Que représentent ces 371,000 au regard
de la population ouvrière agricole et indu-
strielle.dont lechiffre semoute k 1,090,000?
Le tiers. Voilé, trés exagérée, la part des
socialistes.
A qui sont les 700,000 ouvriers restants
A coup sur pas aux libéraux L'échec
piteux du P. O. L. a péremptoirement dé-
montréque l'ouvner libérai est un mythe.
Eu toute vérlté, cette masse ouvrière, l'im-
mense majorité de Ia classe laborieuse, est
catholique et vote pour les catholiques.
Si un parti a le droit de s'intituler le parti
des ouvriers, c'est bien le nótre et si nous
rie le faisons pas, c'est que le parti catho-
iique n'est pas et na peut pas être un parti
de classe. Nul autre ue défend avec autant
de soilicitude les intéréts des travaiileurs,
maïs ijiOLS le faisons avec le souci de ména-
ger tous les intéréts légitimes. G'est par la
paix et 1'harmoiiie dés classes que nous
poursuivons la réforme sociale, et non
comme les socialistes, par la guerre des
classes et la révoiution dont les ouvriers
seraient les premiers patir.
L'effectif réel du parti soeialiste est bien
inférieur ce que le Courrier iudique, re-
marque ce propos Ie Bien Public qui
ajoute
En effet, comme nous l'avons dé nontré
dans notre numéro dull juin, ne consi-
dérer que ies trois arrondissements de
Charleroi, de Liège, de Mons, ies socialistes
y ont recueilli le 27 mai 80,000 votes de
plus qu'ü n'y a dans ces 3 arrondissements
d'électeurs 1 voix.
L'assemblée constituante qui créa en 1791
la contribution dont nous parlous, avait
déjé été frappée de ces critiques et en con-
séquence elle imposait moius le loyer de
l'homme marié ayant trois enfants, moins
encore celui de l'homme qui a six rejetons
les gros loyers de plus étaient s lumis une
imposition plus iourde que les faibles et
l'on s'efforpait ainsi d'établir une proportion
entre l'impöt et le revenu dont le loyer est
i'indice.
Comme la valeur locative des maisons est
surtout déterminée par des circonstances de
lieu, peut-être serait-il opportun de faire de
eet impót une taxe locale. De grandes diffi-
culiés d'ordra pratique sont toutefois de
nature rendre presqu'irréalisable pareille
réforme.
Le mobilier est, après'e loyer, le rneil-
leurindiee du revenu supposé mais encore
taut-ilque ca mobilier soit évulué d'une raa-
nière consciencieuse d'aucuus prétendent
qu'eri Belgique le mobilier est estiraé beau-
coup en-dessous de sa valeur réelle, mais il
faut ici encore répéter l'adage la critique
est facile...
Q ie penser des taxes dites soraptuaires,
c'est é-dire celles que l'on prélève sur les
domestiques, les cbevaux, etc., le luxe en
un mot
Si ces taxes sont modérées, elies sont peu
productives, si elles sont rigoureuses elles
donneut un résultat moindre encore, car elies
amènent la suppression du luxe, suppression
qui a elle-même pour conséquanca la dispa-
rition tout au moins partiello de certaines
industries (sellerie, carrosserie, etc.)
En France, on a proposé de remplacer Ia
contribution personnelle et mobilière par
una taxe dita Lrxe d'habiution de la-
quelle seraient exemptée.; 60 p. c. des con-
tribuables. Ge projet a paru daagereux, car
dans des communes pauvres tout le monde
serail exemplé ou il n'y aurait que trois ou
quatre contribuables soumis l'impót et qui
devraient payer le contingent tout entier.
Una conséquence amenée par un tel système
serail l'éïnigration de la campagne par les
quelques ncbes qui habitent encore et qui
parfois y font luire un peu de lumière
de la civilisation encore bien cmbrumée en
certains endroits.
Voilé le bienheureux J.-B. De La Salie
sur les autels.le voilé donné la piété catho
lique qui peut finvoquer dans ies nécessités
publiques et privées, le voiié, plus qu'aier,
patron des écoles avec Dieu et avec le Christ,
Ie voilé protecteur du peuple ohrétien
S'il était permis d'employer une expres
sion usuelle et pittoresque, dans une occu
rence aussi sacréa, nous ose.rions dire que
le nouveau Saint vient bien son heure,
l'heure du développement du socialisme,
synthèse de toutes les hérésies.
Jamais nécessité des écoles chrétiennes
n'apparut plus pressante pour sauver, avec
la foi de la jeunesse, l'aveni; de la religion
Les socialistes, pour justilier l'obstruciion-
nisme parlementaire dont ils nous menacent,
ailèguent qu'ils sont la masse, el que le vote
piural seui ies empêche d'êire majorité au
Parlement.
L'argum mtne vaut rien, comme le prouve
le raisonnement qui suit, et que nous em-
pi untons au Courrier de Bruxelles
Prenons les chiffres de la dernière élec-
tion. Les socialistes ont recueilli dans tout le
pays 463,529 suffrages. En déduisant de ce
chiffre 20 p. c. seuleme it pour les doubles
et triples votes, on arrive un total de
371,000 électeurs.
Daus ce nombre beaucoup sont loin d'être
des ouvriers. Oa y compte des avocatscomme
MM. Vandervelde, Furnérnont, Destrée,
etc., des anciens instituteurs comme Dem-
blon, des propriétaires comme Léon Detuis
'seaux, des marchands de chaussettes comme
Baslien, des cumulards comme Bertrand,
des miilionnaires comme Grimard, des vété-
rinaires comme Brancquart et des farceurs
comme DefnetSi on devait calculer le
nombre des électeurs ouvriers du parti socia-
La contribution personnelle et mobilièie
impose le revenu présumé des citoyens d'a-
près ia valeur locative da la maison, celle
du mobilier, l'emploi de domestiques et
enfin le nombre de portes et fenêmes (Nous
ne reviendrons plus sur ce dernier signe de
revenu.)
II est intéressant de se demander ce que
vaut la base principale de cette contribution,
c'est-é-dire, la valeur locative, le loyer en-
visagé comme indice de revenuLe loyer,
dit-on souvent, est en proportion avec le
revenu chacun est logé d'après ses facultés.
De nombreuses critiques ont été formulées
propos de cette affirmation, desquelles
nous retiendrons les suivantes
1° L'uomme marié, ayant familie devra
nécessairement payer un loyer bien plus
considérable que le célibataire et, cependant,
le revenu du premier sera peut être identi-
que au revenu du second
2° Des enquêtes faites en Allemagne et
en Amérique, celle dirigée naguère Liége
par M. le professeur de statistique Mahaim,
semblent démontrer que les pstits revenus
sont plus lourdemeat atteints quo les gros
par la charge du loyer.
l