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Mercredi 20 Juin !900
10 centimes !e !^0
35" Année,
N°. 3ftS7.
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^nr vaisots
POUR LES AFFAMES
DES INDES
Situation en Chine
La guerre Anglo-Boer
Belgique
M. Nolf n'est pas socialiste
>mLm£M.
RVfi DEHAFn -ret
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Een lid der Gilde van 0. L. V.
Ttiuyne, tot navolging 1.00
Nouvelles alarmantes de Pékin.
Saint Pétersbourg, 17 juin Un court
télégramme de Irkoutsk a monee qu'k Kal-
gan, au nord de la Chine, l'agitation est
assez considérableles missionnaires ont
été attaqués et sont sans protection.
Les fits télégraphiques qui relient Kalgan
k Pékin ont été coupés.
Le début des hostilités
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Danger croissant. Les troupes de Le bombard-ment des forts de Takou
secours immobilisées
On a repu dimanche un petit nombre de
dépêches de Pékin remontant k trois jours
de date, qui sont arrivées vik Tien Tsin.
Pékin, 14 juin (vid Tien-Tsin, 15 juin).
De violents désordres, dirigés contre les
étrangers, se sont produits la nuit dernière
k Pékin. Quelques-uns des plus beaux bati-
ments qui se trouvent k l'est de la ville ont
été incendiés, et des centaines de chrétiens
indigènes ou de domestiques employés par
les étrangers ont été massacrés k moins de
trois kilomètres du palais impérial.
Cela a été une nuit pleine d'anxiété pour
tous les étrangers qui se trouvaient réunis
sous protection des marins inlernationaux.
Les Boxers ont notamment incendié la
cathédrale catbolique, les grands établisse
ments de la mission artglaise et de la mission
américaine et tous les batiments occupés par
les employés étrangers des douanes.
Si les troupes internationales qui vieonent
renforcer les marins n'arrivent pas aujour-
d'hui, de nouveaux déordres sont k craindre.
On croitque iusqu'ici aucun Européen n'a
été tué.
Communications interrompues.
Sanghai, 16 juin. Les communications
télégraphiques avec le nord ont comple
ment cessé ce matin de bonne heure. La
dernière dépêche repue de Tien Tsin annon-
pait qu'un combat s'était engagé, mais ne
donnait aucun détail. Les messages venant
du nord sont maintenant expédiés par stea
mer de Ghi-Fou.
Le mouvement des Boxers s'étend, et
éiant donnée l'impunité dont les derniers
méfaits des rebelles ont joui, il est k crain
dre que ce mouvement ne prenne rapide-
ment des proportions considérables.
Les dépêches revues hier k Sanghai par
les consuls, et provenant de la Hotte assem-
blée k Takou décrivent la position du déta-
chement international de l'amiral Seymour
comme critique. Ge détachement a, en effet,
k faire face aux troupes du général Tung-
Fuh-Siang, et de nombreux corps de Boxers
se trouvent k son arrière. Les provisions
d'eau s'épuisent et les vivres manquent.
Une colonne russe de 1,700 hommes a
quitté Tien-Tsin le 14.
La situation est grave et tont dépei d de la
conduite des chefs du gouvernement chinois
et des troupes
par les flottes étrangères
Londres, 18 Juin.
Les journaux publieint la dépêche suivan-
te de Shanghai, 18 Juin
Un télégramme de Tché-Fou annonce
que les forts de Takou ont été capturés par
les flottes européennes. A la suite d'un ulti
matum etivoyé au commandant chinois, 17
forts ouvrirent !e feu sur les navires de
guerre. Les flottes répondirent, réduisant les
canons chinois au silence, et les forts furent
ensuite capturés.
(Le message ne donue pas la date du
combat, mais il est probable qu'il a eu lieu
Dimanche.)
Cette dépêche est confn mée par un télé
gramme du consul d'Allemagne k Tché-Fou,
disant qu'un combat a eu lieu entre les forts
chinois de Takou et les navires étrangers.
Dans l'Etat libre d'Orange, les Boers me-
nacent toujours la ligne du chemin de fer.
Les milliers d'Anglais qui sont échelonnés
le long de cetle baie sont réduits k une sim-
j ple défensive. G'est, pour se débarasser au
plus vite de ces terri bles Burg hors que lord
Roberts fait venir dc i'cuest le général Hun-
ter et qu'il a donné l'ordre au général Buiier
de se rabattre du cóté de l'Etat libre afin de
coüper les communications entre les Oran-
gistes et les Transvalliens. A premikre vue
ce plan parait facilemeul réalisable.
Mais ce qui est arrivé k lord Roberts
pourrait fort bien arriver au général Bulier
sur la frontière du Natal.
Les Boers pourraient, de ce cóté tenter
un retour offensif et couper les communica-
tions du général Bulier
Dansce cas, la situation ne laisserait pas
d'être assez intéressante, et le général Bulier,
qui n'a pu franchir la frontière du Natal que
j paree que les Boers out abandonné leur lig-
I nededéfense, se verrait obligé de revenir
i sur ses pas ou, k l'instar de lord Roberts,
d'envoyer, tout au moins, sur ses derrières
une colonne qui se trouverait chaque jour
j en butte avec un ennemi redoutable, pres-
j que invisible.
Notre commerce extérieur
Le ministre des finances vient de publier
le tableau général du commerce de Belgique
avec les pays étrangers pendant l'année 1899.
Les résultats généraux du mouvement
commercial sont supérieurs k ceuxde l'année
précédente.
Les marchandises arrivées en Belgique,
e'est-k-dire les impoitations pour la consom-
mation, pour le transit direct et pour l'entre-
pöt, se sont élevées k 3.654,300,000 francs,.
G'est une augmentation de 375,300 000
francs ou 11 p. c, sur la chiffre des impor
tations de l'année 1898, dont 193 millions
de francs sont dus k l'accroissemenj du trafic
et, 182,300 000 francs k la revision des
valeurs officiclles.
Le commer ie général k l'exportat,ion (mar
chandises beiges ou nationalisées et étran
gères réunies) s'élève k 3 351,600 000
francs, soit uneaugmentation de331,700.000
ou 11 p. c. comparative >,em k 1898, dont
124 600 ÜOOfrarics provieouent de l'accrois-
sement du trafic et 207.100,000 fr. de la
revision des valeurs officielles.
La valeur totale des marchandises étran
gères mis'-s en consommation en 1899 est
de 2,260,200,000 francs; pour l'année 1898,
cetle valeur était de 2,044,700,000 fr. L'an
née 1899 accuse done une augmentation de
215,500 000 francs ou 11 p. c., dont
156,900,000 pr'oviennent de l'accroissement
du trafic et 58.600,000 francs de la revision
des valeurs officielles.
La valeur des produits beiges ou nationa-
lisés exportés est do 1,949,300.000 francs,
soit une augmentation de 162,300.000
fr. ou 9 p. c. sur les résultats de 1898, dont
77,700.000 francs sont dus k l'accroisse
ment du trafic ei 84,600,000 fr. k la revi
sion des valeurs officielles.
Nos lecteurs savent. ce que sont ces va
leurs officiellesGertaines marchandises
sont renseignées k la valeur dans la staii-
stique commerciale d'autresy figu^ent au
poids, au nombre ou k la mesure. Les va
leurs indiquées, en ce qui concerne les pre
mières tarit k l'importation qu'k Impor
tation sont les valeurs déclarées par les
intéressés et admises par la douane. Mais
pour déterminer la valeur des marchandises
relevées au poids, au nombre ou k la mesure,
on a adopté des valeurs officielles», c'est-
k-dire des valeurs moyennes.
Ges valeurs moyennes comprennent
A l'importation, le prix de la marchandise
au lieu d'origine, plus les frais l'expédition
et de transport jus ju'k la frontière beige, k
Fexclusiou des droits de douane et d'accise
A l'exportation, le prix de la marchandise
au lieu de production, augmenté des frais
d'expédition et de transport jusqu'k la fron
tière.
Les valeurs officielles sont revisées chaque
année par une commission spéciale iristituée
par le ministre des finances. La revision a
pour base les éléments suivants
1° Les prix courants de la Bourse d'An-
vers qui indiquent, toutes les semaines,
d'après les opérations réalisées, le prix
moyen d'un grand nombre de marchandises;
2° Les mercuriales officielles dressées par
le ministère de l'agriculture
3° Les renseihnements fournis, par Pad-
ministration des mines,par celle des acoises,
et par la direction de l'industrie
4° Les rapports des chambres de com
merce et des fabriques indiquant le prix
moyen des marchandises qui font l'objet
principal du commerce de leur ressort;
5° Les indication donnés, k titre person
nel, par des industriels et des commerpants,
principalement pour les produits fabriqués.
Les modifications que des évaluations su-
bissent chaque aunée ont pour résultat d'aug-
aentér ou de diminuer ie chiffre total du
commerce cornparativement k celui de l'année
précédente.
II est done nécessaire d'en tenir corapte
lorsqu'on fait cette comparaison.
Nous avons, sur la foi de ia rédaction du
Weekblad appelé M. Nolf uu socialiste.
Le Progrès proteste, et, chose plus éton-
nante, le Weekblad» lui-même proteste.
Ni la diffamation du Journal, ni l'incon-
cevable étourderie du Weekblad, ne par-
viendrontk donnar le change k l'opinion
publique s'exclame le Progrès avec in
dignation.
Et le confrère voudrait faire passer M.
Nolf comme un libéral tout court, enfl imand:
vrijzinnigen volksgezinden kandidaat, dit le
Weekblad
Ah pa de qui se moque-t-on M. Nolf
est oonnu de tout le monde et partout comme
ayant des opinions radicale8. II a de plus
dos tendances socialistes qui lui ont valu i'ap-
pui des socialistes.
Nous ne disons pas qu'il est un socialiste
pur, mais il mérite, autant que MM. Janson
et Lorand, qui se laissent intiluler des radi-
caux socialistes, la qualification que nous
lui avons donnée.
Le «Weekblad quoi qu'il en dise.nes'est
pas trompé en nommant M. Nolf un radical-
socialiste. Ce n'est pas un correspondant qui
le qualifie ainsi, c'est la Rédaction elle inême.
Et, quelle que soit la valour de cette Rédac
tion, nous ne la croyons pas assez sotte pour
se tromper entre libéral et radical-socialiste.
Mais, voyez-vous, M. Nolf n'est plus can-
didat, il est député. II s'est aperpu, comme
ses amis, que le programme radico-socialiste
a fait du tort k sa liste, et il voudrait reculer
en vue de l'éleetion de 1902.
Nouscontinueronsdonek qualifier M. Nolf,
comme nous l'avons fait précédemment et de
concert avec !e «Weekblad un Député ra
dico-socialiste, et nous nous justifierons fa-
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