c
Mercredi 13 Juin 1900
10 centimes le N°
359 Kmtè. 8555.
IV f
POUR LES AFFAMÉS
DES INDES
La guerre Anglo-Boer
France
L'élection législative de 1902
Au Volkshuis
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Anonyme
J. G.
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Le général Duller
Le général Buller s'est emparé du défilé
oil les Boers s'étaient retranchés.
Les Boers sont partis en incendiant la
brousse.
Encore un bataillon anglais
capturé
900 prisonniers
Les communications du maréchal Robeits
coupées.
Londres, li juin. Le nombre des pri
sonniers faits par les Boers k Roodeval
s'élève k prés de neuf cents hommes. Deux
canons ont été pris aux Anglais également.
Dans son attaque contre les Boers au sud
d'Heilbron, lord Methuen a été repoussé en
essuyant de fortes pertes, dont les chiffres
ne sont pas encore communiqués
Depuis le 6, le fait est officiellement con-
firmé, les communications du maréchal
Roberts sont coupées avec le Sud. Le bruit
court ici que le généralissime revienl en
arrière.
La démission du général Delanne
On annonce que le général Delanne, cbef-
d'état major général, se trouvant en désac-
cord avec le ministre de la guerre pour
certains changements dans l'état-major, a
donné sa démission.
On prévoit la démission du généralissime,
le général Jamont, qui serait remplacé par
le général Brugère.
Une note Havas ditPlusieurs journaux
ont annoncé que le général Delanne dcvait
quitter le ministère de la guerre. Le général
Delanne avait exprimé il y a quelques jours le
désir d'être relevé de son poste. Sa démis
sion n'a pas été acceptée.
En conséquence, le général Delanne con
tinue d'oecuper les fonctions de chef d'état-
major général.
k Ypres
Nos lecteurs savent que, dans deux
aunées, uous aurons une aouvell
election pour la Chambre des Repré-
sentants.
Nous espérons reconquérir alors
uotre troisième siège que la Repré-
sentafion Prqportionnelle nous a fait
perdre le 27 Mai.
Nous avons établi par des chiffres
incontestables que non seylement
uotre victoire est possible, mais qu'-
elle est très-probable.
Parlant de la West-Flandre, oü 14
catholiques et 4 libéraux furent élus,
le 27 Mai dernier, l'Escaut d'Anvers,
qui désespérait récemment de la situ
ation de uotre parti dans l'arrondisse-
ment d'Y_pres saus doute parcequ'il
avait été très-mal renseigné écrit
aujourd'hui
11 n'y a d'observation k faire que pour
Ypres oil un candidat catholique isolé, M.
Lefevre, enleva 4,382 voix k la liste catho
lique, ce qui eut pour conséquence la nomi
nation d'un libéral. Ces voix perdues auraient
donné 27.306 voix k la liste Colaert-Van
Merris-Tbevelin et comme M. Nolf n'en
recueillit que 8 237, il s'en suit qu'il n'at-
teignait pas le quorurn de 9 102 1! est assez
probable que M. Lefevre ne recommencera
pas sa déplorable et malheureuse campagne
et que les catholiques regagneront ainsi un
siège k Ypres.
Nous espérons, avec l'Escaut, que
M. Lefevre ne recommencera pas
raa;s s'il était assez mal inspiré pour
poser encore sa candidature dissiden
te, nous ne désespérerions pas de la
victoire.
II est en effet incontestable qu'en
1902, M. Lefevre verra diminuer sen-
siblement le nombre de voix qu'il a
obtenues en 1900. L'électeur con vain-
en que le vote émis en faveur d'un
candidat est un vote inutile, ne con
tinue pas voter comme il 1 a fait
précédemment. II veut donner de l'ef-
fet aux votes qu'il a le droit d'émettre.
Or il est établi, mathématiquement
cette fois, que M. Lefevre ne peut ptre
élu. Nous en concluons que si M.
Lefevre est candidat en 1902 il verra
diminuer sensiblement les 4,382 qu'il
a obtenues cette fois, et ce au profit de
nos amis.
D'autre part, les libéraux gagne-
ront peu ou point de voix de celles qui
sont allées aujourd'hui M. Lefevre.
Si done nos amis recueillent 25000
voix,c'est a-dire s'ils en gagnent 2000,
leur victoire est assurée. Le quorum
serait, dans ce cas, de 8,333 et M.
Nolf n'a atteint que 8,237, chiffre
qu'il ne dépassera guère en 1902.
De quelque fatjon qu'on l'envisage,
la situation du parti catholique est
done excellente dans notre arrondis
sement et tout nous fait espérer que le
troisième siège uous reviendra.
L'Escaut conclut par ces considé-
rations que nous faisons nótres
Des considérations qui précédent, il
résulterait done que le parti catholique ren-
forcera trés probablement dans ces ciriq
arrondissements, son effectif de 9 membres,
les gains éventuels de Bruxelles et Ypres
compris, tandis que les libéraux ne verraient
leur groupe augmepter que d'un seul
membre.
Les cinq provinces de la première série
comprendraient ainsi.
56 cathol. 21 lib. 10 soc. 87.
Pour les quatre autres provinces, l'aug-
mentation résultant du recensement. donne-
rait sixdéputés, dont nos précédents ca culs
en aitrihuaient 1 k Gand, 1 k Eecloo, 1 k
Charleroi, 1 k Liège, 1 k Verviers et 1 k
Namur.
L'adjonction d'Ecloo k Gand changera
cette attribution, chacun de ces arrondisse
merits n'ayant qu'umexcédent de 30,000, de
sorte qu'ils n'auront droit qu'k un député, et
qu'il restera un excédent de 20,000 seule-
ment tandis qu'Alost en aura un de 25,000
e'est done Alost qui sera favorisé dans ces
nouveltes conditions.
De ces six députés trois seront catho
liques, trois socialistes car k Soignies les
socialistes sont les plus forts (22,732 voix),
tandis que les catholiques, n'en ont que
18,650 et les libéraux 13,427. On sait que
le scrutin a lieu k la majorité relative, c'est-
k dire que le candidat qui a eu le pius grand
nombre de voix est proclamé élu, le ballot-
tage éiant supprimé.
Cela fait qqe la seconde série de la
Chambre sera composée de
41 cath.13 lib., 26 soc., 1 daensiste,
81.
En resumé done, d'après de trés sé-
rieuses probabilités la Chambre comprendra
après le renouvellement de 1,902
97 cath., 34 lib., 36 soc., 1 daensiste
168.
Solt 97 d'un ooté et 74 de l'autre, ou
une majorité de 26 voix.
La situation se présente done trés avanta-
geusement. Le double écueil k éviter et sur
lequel le parti se briserait, est d'une part
l'.ggravation des charges militaires contre
laquelle le pays tout entier s'insurgerait,
libéraux et socialistes compris, d'autre part,
''aggravation des impositions publiques, qui
amena en 1884 la ruine du parti libéral,
ruine dont il ne se relèvera plus jamais.
En finissant, rappelens, ici cette
maxime si sageGouverner, c'est pré-
voir et si nos ministres veulent éitro pré-
voyants et ne pas s'imposer dpspotiquement
k la droite parlementaire, mais administrer
de commun accord avec elie, on peut leur
garantir une longue existence.
Conférence de YL Struye, sénateur
Nombreuseréunion Dimancbe dernier de
l'assemblée mensuelle de la Garde Catho
lique.
Après ie rapport fait par M. Callewaert
et la lecture des procès verbaux des séan
ces d'installaticn de M. le Bourgmestre et
de réception de M. le Ministre du Travail et
de I'lndustrie, M. Struye prit la parole
L'honorable sénateur commenca par re-
mercier les membres de leurs votes, émis
pour la grande cause catholique.
Puis il montra par des chiffres précis et
des faits incontestables, que les catholiques
ont la majorité dans le pays, non seulement
par le nombre des élus, mais avant tout par
le nombre des électeurs,
Le peuple beige, dit M. Struye, a placé sa
confiance dans le grand partwGatholique.
11 sait que les catholiques veulent la liber-
té sous vous les rapports, tandis que les
libéraux veulent l'oppression.
Le gouvernement catholique s'évertue k ren-
dre la classeouvrièreheureuse.II a fait voter 8
millions pour la rériumération des miliciens.
II a fait voter le minimum de salaire en fa
veur des travailleurs, en ce qui regarde les
travaux de l'Etat ou des Administrations pu
bliques. Les particuliers ne peuvent être
forcés d'entrer dans cette voie, mais k la
longue ils y viendront naturellement.
Ce sont les catholiques aussi qui ont mis
dans la loi que l'ouvrier doit recevoir §on
salaire en espèces.
Ils ont amélioré, ap point.de vue de l'by-
giène, les habitations ouvrières.
Ils ont encouragé et propagé les sociétós
de secours mutuels.
L'orateur cite une quantité de chiffres k
l'appui 230000 francs de subsides pour
encourager l'économie y 30 millions de
francs en faveur des maisons ouvrières, qui
sont déjk au nombre de 13000 en ce mo
ment; 6000 sociétés de secours muluel dont
les revenus sont montés de 9600 k 104000
francs12 millions annuellement pour la
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