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rjÉ
Mercredi 9 Mai 1900
10 centimes le N°
33e Année. - IV0., 3545.,
Manière de voter
Les candidatures dissidentes
Le meeting de Zillebeke
i'"l
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ARRONDISSEMENT de G0URTRA1 YPRES
Election pour 3 Sénateurs
le 27 Mai 1900
ARRONDISSEMENT D'YPRES
Election pour 3 Représentants
le 27 Mai 1900
Colaert
Van Merris
Thevelin
SUPPLEANTS
Thevelin
Fraeijs
Bru.tsa.ert
Si on vote dans la case de tête, on
ratifie l'ordredes candidats effectifsetl'ordre
des candidats suppléants. On ne peut rien
ajouter un tel vote sans le rendre contra
dictoire et par conséquent nul.
mbBBB
On peut voter cóté d'un candidat effectif
ou cóté d'un candidat suppléanton donne
ainsi un vote k la lisle et un vote de préfé-
rence k ce candidat.
0n peut voter cóté d'un candidat effectif'
et cóté d'un candidat suppléant ce vote
donne un suffrage la liste et un suffrage de
préférence aux dèux candidats en question.
Sont nuls1" le vote en case de tête ac-
compagné d'un vote pour un candidat effectif
ou pour un suppléant 2' le vote marqué
cóté de plusieurs candidats effectifs ou de
plusieurs candidats suppléants.
Le Bien Public écrit au sujet des
candidatures dissidentes un article
dont les considerations peuvent s'ap-
pliquer a notre arrondissement, oü un
dissident croit de son devoir de poser
sa candidature.
Nous extrayons de eet article le
passage suivant
Le parti catholique peut compter sur la
majorité du corps électoral. II devrait done
pouvoir compter aussi sur une majorité dans
les Chambres. Et il aurait sürement cette
majorité si, dans tous les colléges, nosamis
allaient la bataille unis, concentrant toutes
leurs forces sur une seule liste.
Malheureusement, des candidatures dissi
dentes se produisent dans un grand nombre
d'arrondissements, et il est craindre que,
par suite de ce.s,divisions, notre prépondé-
rance parlementaire ne soit gravement com
promise.
Avant que les listes ne soient déposées,
avant que la rupture ne devienne définitive,
nous voulons adresser au désintéressement
et k l'esprit de discipline des catholiques un
suprème appel.
C'est un devoir de conscience pour les
catholiques de ne pas favoriser, par leur
suffrage, les adversaires de leur liberté, de
leur foi. Ne les favorise-t-an pas, ces adver
saires, même en votant pour une candida
ture catholique dissidente, si l'effectif parle
mentaire du parti risque par Ik d'être dimi-
nué, lüt-ce d'une unité
II est incontestable que la dispersion des
votes catholiques peut amener ce résultat.
Tous les sophismesqu'on aligne pour donner
le change k l'opinion sur ce point ne tiennent
pas devant l'évidence des chiffres. Sans
entrer dans des considérations mathéma-
tiques, prenons pour exemple la situation
qui se présente li Gand, oil l'union règne
entre les catholiques. Nuus avons, Gand,
e séricux espoir de conquérir sept sièges,
grkce k l'union. Mais supposez qu'il y ait
deux listes catholiques trés cei tainement
ces deux listes n'obtiendraient, ensemble,
que six sièges, et peut être n'en recueille-
raient-elles que cinq.
II suffit done que la division éclate dans
quelques colléges, entre catholiques, pour
que notre représentation parlementaire soit
rejetée dans ('opposition. N'y a til pas un
devoir de conscience k faire le sacrifice de
nos rancunes, de nos ambitions, de nos
griefs, pour conjurer cette éventualilé
désastreuse
On se berce de l'espoir que nos adversai
res seront dans l'impuissance de gouverner
et qu'au pis-aller nous en serions réduits k
un cabinet d'affaires.
Admettons le. Admettons que nous restions
assez forts pour entraver la réalisation du
plan magonnique. Mais qu'arrivei a-t-il le
jour oil le cabinet d'affaires proposera, par
exemple, de continuer aux écoles fibres le
subside dont elles ont joui jusqu'k ce jour
N'ayant plus la majorité, nous serons trop
faibles, numériquementpour faire adopter
ce subside. Et voilé une des conséquences
auxquelles aboutit la division de nos forces,
dont certains de nos amis accepted, d'un
cceur léger, la responsabilité formidable
Ge n'est pas tout.
Même dans l'hypothèse oü le parti catho
lique garderait la majorité, cette majorité
serait, en partie, composée d'éléments
rebelles par leur origine k la concentration
politique. Et tout gouvernement catholique
constitué dans de pa.reilles circonstances,
serait condamné k la culbute dés le premier
contact avec les Chambres. Les budgets
mêmes seraient-ils voiés
Nous n'hésitons pas k dire que ceux de
nos amis qui travaillent k la formation d'une
liste dissidente préparent, pour un trés pro-
chain avenir, sinon la formation d'un cabinet
libéral-socialiste, au moins la formation d'un
cabinet de centre, dans lequel le libéralisme
doctrinaire trouverait le moyen de se res-
saisir.
Puisqu'il en est temps encore, nous ad-
jurons les catholiques sincères de méditer
sur les conséquences du particularisme.
Nous n'ignorons pas les prétextes et les
raisons dont ce particularisme se prévaut.
Nous connaissons les griefs que certains
candidats allèguent contre telle ou telle
association. Mais ce n'est pask la veille du
scrutin que de pareilles questions peuvent
être discuiées. Remettons k plus tard les
problèmes qui touchent k l'organisation
électorale.
L'essentielfe préoccupation de l'heure
présente doit être la concentration générale
des troupes catholiques pour la défense des
conquétes si durement achetées par seize
années de luttes.
Nos candidats se sont présentés. Lundi,
k Zillebeke, oü ils ont donné un meeting, k
la roaison communale.
II y avait beaucoup de monde. M. Lefevre
et une cinquantaine de sgs partisans étaient
venus assister k la réunion.
Nos amis avaient été prévenus qu'ils se-
raient fort mal regus et même sifflés, II n'y
a pas eu de coups de sifflet, mais les inter
ruptions n'ont pas été ménagées aux ora-
teurs, MM. Thevelin, Van Merris et Golaerl.
A 7 heures 1/4, M. le Baron d^Vinck,
Bourgmestre, ouvre la séance. En présen-
tantles candidats, il engage les électeurs de
Zillebeke k voter pour les listes catholiques.
M. Lefevre deraande si le meeting est
contradictoire. M. le Président répond que
le meeting est donné par les candidats de
1 association catholique et qu'il leur donnera
la parole, et d'abord k MM. Thevelin et Van
Merris, qui désirent pouvoir rentrer chez
eux le même soir. Après que ces candidats
se sont fait entendre, je donnerai la parole,
dit M. le Baron de Vinck, k un eontradicteur,
mais pendant vingt minutes seulement, de
fagon k ce que M, Golaert puisse sq faire en
tendre k son tour.
M. Lefevre se léve. Je m'en vais, dit ilet
je laisserai k mes amis le soin de me défen-
dre. Mais, au lieu de quitter la réuniop, M.
Lefevre se place au bout de la salie, d'qü il
lance des interruptions aux orateurs.
M. Thevelin obtient la parole et, d'une
v°ix forte, expose les motifs de sa candida
ture et développe son programme, qui est
celui de l'association conservatrice. II se
proclame hautement partisan et candidat de
l'agriculture.
Quand M. Thevelin, que nous jugions un
excellent debatter mais qui se révèle en
même temps un orateur de meeting, parle
des revendications agricoles, une voix l'in-
terrompt pour dire: c'est le programme de
1870.
G'était le mot d'ordre qui fut répété plu
sieurs fois. Le mot n'était vraiment pas en
situation,puisque M. Thevelin a pu énumérer
aussitót toutes les lois votées, depuis 1884,
en faveur de l'agriculture.
L'orateur a tenu tête aux interrupteurs
et a été constamment acclamé par les 200
électeurs sur 250 qui étaient présents.
Un individu, qui n'est au courant de rien,
interrompant M. Thevelin dit: parlez nous
des lapins. (Spreek van de keuntjes). Sur
quoi l'orateur réplique: M. Golaert va vous
en parler tout k l'heure. II vous dira qu'il y
a deux mois une loi a été votée sur la des
truction des lapins.
M. Thevelin finit en engageant les élec
teurs k voter pour la liste catholique. Une
candidature dissidente ne peut avoir d'autre
4
Bethuue
Surmont de Volsberghe
Cantillion
SUPPLÉANTS
Cantillion
de Vinck
linio.n.