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Etrennes Pontificales
Nomination du bourgmestre d'Ypres
Mercrerli "21 Février 1900
10 centimes Ie N°
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A Ypres et dans
Tarrondissement
Par arrêté royal du 17 Février 1900, \L René Colaert
est nommé bourgmestre de la ville d'Ypres, en remplace
ment de M. le baron Surmont de Volsberghe, dont la dé-
mission est acceptée.
Le nouveau bourgmestre
d'Ypres
L'installation
du nouveau bourgmestre
La destruction des lapins
AnNRR. N°. 5524.
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous tes bureaux de poste du royaume.
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Listes précédentes 1142.40
La nouvelle de la nomination de M. Co-
laert, en qualité de bourgmestre d'Ypres, a
produit dans la ville et, nous pouvons ajou-
ler dans lout l'arrondissement, la roeilleure
impression.
A vrai dire, tout le monde s'attendait
cette nomination dès l'instantoü M. l'Avocat
Golaert, cédant aux instances de ses amis,
consentit k recueillir la succession de M. le
Baron Surmont de Volsberghe, nommé Mi
nistro de l'lndustrie et du Travail.
Pressenti au sujet du choix faire par le
gouvernement du Roi, le conseil communal
avait proposé M. Golaert «i l'unanimité des
M. l'Échevin Berghman, l'a félicité au nom
de la ville. Nous avons constaté la présence
de tous les membres de ce corps qui com-
prend, entre autres, M. le Baron Surmont
de Volsberghe, Sénateur d'Ypres et Ministre
de l'indusirie et du travail,M.Eugène Struye,
Sénateur provincial et M. Iweins d'Eeck-
houtte, Membre de la Chambre des Repré-
sentants. Ge dernier, quoique indisposé, a
tenu joindre ses félicilations celles des
autres membres du conseil.
Après la réception, l'Harmonie communa
le dont M Colaert est le président, la Gran
de Fanfare présidée par M. Iweins d'Eeck-
houtte et la musique des orphelins ont donné
successivement des sérénades au nouveau
bourgmestre, qui a repu leurs membres avec
beaucoup de cordialité. L'on a constaté avec
plaisir les progrès réalisés par la musique
des orphelins qui, sous la direction de M.
E. Wenes, s'est fait applaudir par le public
nombreux qui s'était donné rendez-vous de-
vant la demeure de M. Colaert.
M. le Bourgmestre a re$u encore les féli-
1 citations de la commission du Volkshuis
i présidée par M. l'Avocat Sobry, de l'Orphéon
dorit M. Colaert est président d'bonneur et
M. Jules Antony, président effectif, et d'au-
tres sociétés de la ville.
membres présents, l'issue de sr, séance
publique du Samedi 10 Février. Le candidat
du conseil, ayant aceepié la charge de Bourg
mestre, nous ri'avions plus qu'è atiendre
l'arrêié royal qui parut Dimanche au Moni-
teur.
L'. nouvelle fut annoncée la ville par le
Carillon, qui fit entendre sa voix de huit
neuf heures du matin. Aussitöt le drapeau
national fut hissé sur la tour des Halles et
de l'église St Martin et un grand nombre de
nos coricitoyens imitèrent spontanément
l'exemple de 1'administration communale.
Aussitöt aussi les félicitations affluèrent
chez le bourgmestre non seulement de la
pari de tous nos arms, maïs aussi de la part
d'un grand nombre d'adversaires poiitiques
des plus notables, qui ont ainsi rendu un
juste hommage aux litres et aux qualités du
premier magistrat de la ville.
A ciriq heures du soir, M. Golaert a repu
le conseil communal qui, par l'organe de
M Rerié Colaert nest pas yprois de nais-
sance. II est onginaire de Poperinghe oü il
fii je bullantes é'udes au Collége épiscopal
de cette ville A l'Uuiversité de Louvairi il se
fu remarquer parson assiduité au travail et
ses succès dans ses études. D'après l'Annu-
aire de l'université, il passa le mêm i jour
ses examens de candidat-notaire et de candi
dat en pbilosophie et lettres.
Après un stage fructueux au barreau de
Bruxelles, il s'établit définitivement Ypres
comme avocat, il y a prés de 23 ans En peu
de temps il y acquit une position des plus
enviable.
L'arrondissement d'Ypres l'envoya sièger
la chambre des représentants, au moi? de
Février 1884, en remplacement de M. P.
Biebuyck, doyen d age, décédé. M. Colaert
était alors, croyons nous, le Benjamin de la
Chambre. En 1887, il entra le premier de
nos amis, au conseil communal de sa ville
adoptive, la suite d'un ballotage et devint
premier échevin en 1891. Ses mandats po
iitiques furent renouvelés chaque élection.
M. Colaert s'est toujours distingué au bar
reau comme la chambre des représentants
et au conseil commanal, parson jugement
droit, sa science juridique et son talent de
parole.Nous ne connaissons guère d'orateurs
qui aient, autant que lui, le don d'entbou-
siasmer son auditoire, dans ses conférences
et dans les meetings électoraux. Qu'il s'ex-
prime en franpais ou enflaroand.il a toujours
le même succès. Aussi nos amis lui réservent-
ils,en toutes circonstances.la dernière parole,
le mot de la fin. Ses discours et ses rapports
écrits sont remarquables autant par le fond
que par la forme.
Homme sympathique, bienveillant, conci-
liant, autant qu'énergique et intelligent, M.
Colaert est appplé un grand succès comme
bourgmestre de notre cbère ville d'Ypres.
La voie est du reste tracée par son éminent
prédécesseur. 11 n'aura qu'è la suivre.
Nons apprenons que M. Colaert prêtera
serment le Lut di cinq Mars et que son instal
lation comme bourgmestre aura lieu le
même jour.
Discours
de M. le représedtant Colaert
M. Colaert. Messieurs, l'arrondisse
ment d'Ypres, que je représente spécialement
dans cette enceinte, est l'un des plus inté
ressés dans la question de la destruction des
lapins. Depuis que j'ai l'hon;«eur de siéger
ici, c'est dire depuis 1884. j'ai signalé
maintes fois la Chambre les dégais commis
par ces ennemis de l'agriculiure J'ai eriii-
qué aussi certaines dispositions draconien.
nes de la loi de 1882 nui, k mon avis,
devaient disparaltre et, propos des modifi
cations introduire la loi de 1882, j'ai
proposé certains amendements dont la
Chambre est saisie mais qui ne serorit pas
discutés actuellement, puisque nous avons
décidé tout l'heure d'ajourner la discussion
des modifications la loi de 1882.
Je m'en tiens done, messieurs, la ques
tion de la destruction des lapins, mais je
crois devoir faire observer la Chambre
que les amendements présentés au projet de
loi, dont la discussion a été limiiée la
question des dégèts commis par les animaux
malfaisants, ne peuvent donner lieu une
longue discussion générale et qu'il vaudrait
mieux en faire l'objet d une discussion d'ar-
ticles.
Le principe même des propositions dont
nous restoris saisis ne semble pas douteux
et tout le monde, dans cette Chambre, pa
rait d'accord pour dire qu'il faut ranger les
lapins dans la catégorie des animaux mal
faisants.
Je me bornerai done examiner rapide-
ment l'article 7 proposé par la commission
et les amendements présentés, d'une part,
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